Ce soir, mon cœur saigne,
Quand tous les éclats en lui s’éteignent.
Ce soir, mon cœur saigne,
Quand toutes les âmes nues s’étreignent.
La mienne demeure vide,
Perdue dans tout ce que je dilapide.
Ce soir, mon cœur saigne,
Quand d’autres cœurs s’éprennent.
Le mien demeure sombre,
Pris dans le ballet des ombres.
Il est cloisonné de noirceur,
Engoncé dans la peur.
Ce soir, mon cœur saigne,
Que de mœurs qui nous contraignent !
Seuls mes rêves sont enivrants,
Ils m’offrent un repos rassurant.
Mais je ne suis sans doute pas assez courageuse,
Pour affronter ces vérités affreuses.