Bientôt dix minutes que je poireautais dans le grand bureau glacial de Penelope Mitchell, productrice exécutive en vue des célèbres studios de cinéma Bellarosa. Je n’avais pas la moindre idée de la raison pour laquelle elle m’avait convoquée. J’espérais juste que ce n’était pas pour me virer.
Dans mon dos, la porte claqua. Le staccato de ses talons aiguilles – étouffé par l’épaisse moquette – précéda Miss (elle y tenait) Mitchell qui passa à côté de moi en coup de vent, les lunettes vissées sur le haut du crâne et un dossier ouvert à la main. Sans un bonjour, elle s’installa derrière son bureau, toujours plongée dans sa paperasse. Je tirai nerveusement sur le bord de ma jupe dans l’espoir de la défroisser un peu. Sans succès. En face de moi, Miss Mitchell tourna vivement une page, leva soudainement la tête pour me jeter un coup d’œil rapide et se replongea dans ses documents.
Si elle essayait de me mettre mal à l’aise, elle y réussissait parfaitement. Je croisais les doigts sur mes genoux pour m’empêcher d’aller tripoter mes cheveux ou me gratter le nez. Si elle voulait jouer, je pouvais au moins donner le change. Je me plongeai dans la contemplation du tableau accroché derrière elle. Un entassement immonde de crottes de pigeon de mon point de vue, mais qui devait sans doute couvrir mon salaire total sur l’année. Voire la suivante.
« Vous êtes toujours avec moi, Miss Adler ? »
Penelope Mitchell me disséquait de son regard gris acier.
« Bien sûr, Miss Mitchell. »
Je me mordis furtivement les lèvres. J’avais adopté sans faire exprès le même ton trainant que je prenais autrefois avec le proviseur de mon lycée. Je priai pour qu’elle ne prenne pas ça pour une impertinence.
« Esmé Adler, 26 ans. Vous travaillez aux studios depuis quatre ans maintenant, au service courrier. J’ai eu une longue conversation avec Fern Russel hier. Il pense que vous êtes la personne qu’il me faut. »
J’ouvris la bouche façon carpe koi à la recherche d’une miette de pain dans le bassin. Fern Russel (aka « Gros Dégueulasse » pour à peu près toutes les femmes qui avaient travaillé sous ses ordres) était le supérieur hiérarchique le moins susceptible de me recommander pour quelque boulot que ce soit.
« A vrai dire, poursuivit Penelope, imperturbable, il vous a qualifié de – je cite - « petite garce un peu trop futée pour travailler au courrier ». Il a ajouté que vous étiez menteuse s’il le fallait et surtout… »
Elle jeta un œil à une note.
« … Particulièrement créative pour embobiner qui elle veut. »
Penelope Mitchell reposa sa feuille. Elle joignit les mains et y appuya son menton, un mince sourire plaqué sur ses lèvres sèches.
« Je vous passe les commentaires plus ou moins avantageux sur votre postérieur. Vous connaissez Fern.
— En effet. C’est un bonheur toujours renouvelé de travailler avec lui.
— Je vois dans votre dossier qu’en effet vous vous amusez bien. Les Ressources humaines ont des sueurs froides à la mention des blagues douteuses que vous lui avez faites. Sans parler de vos menaces de plainte pour harcèlement…
— Une main au cul, une blague. C’est ma politique. Œil pour œil. Les studios étaient libres de me virer. »
Sauf que je savais pertinemment qu’ils ne le feraient pas par peur, justement, que je mette mes menaces de plainte à exécution. Et parce que Fern travaillait chez Bellarosa depuis l’aube des temps et que sa retraite approchait. Et que les studios Bellarosa étaient une famille qui n’abandonnait pas les siens. Même pas les canards boiteux. J’étais bien placé pour le savoir. Alors, je lui avais mené une guérilla à la hauteur de ses actes : sale et sournoise. Bref. J’avais donc la réponse à ma convocation du jour. J’avais dû aller trop loin et Miss Mitchell allait me proposer une façon courtoise de prendre la porte, avec une rémunération adaptée si j’acceptais de partir sans faire de vague. Parfait. Je ferai des vagues. Au moment où j’ouvrais la bouche pour lui faire comprendre que je ne ferai pas de compromis, Penelope leva un doigt soigneusement manucuré pour me faire taire.
« Ne vous méprenez pas. Vous n’êtes pas là pour que nous parlions de Fern. Même si, pour être franche, la lecture de vos frasques m’a plutôt amusée. Je voudrais que nous abordions un autre incident auquel vous avez été mêlée, il y a une quinzaine de jours. »
Là, j’étais perdue. La productrice reprit une feuille qu’elle m’agita sous le nez.
« Vous avez éjecté des studios un paparazzi qui avait réussi à s’infiltrer au nez et à la barbe de la sécurité. »
Oh. Ça. Je n’aurais pas cru que les gardiens feraient un rapport tellement ils étaient occupés à se bidonner devant la tête déconfite du photographe.
« Si j’ai bien compris, vous êtes tombée sur cet homme par hasard, vous avez compris tout de suite qu’il n’était pas ce qu’il prétendait être et vous vous êtes débrouillée pour le piloter jusqu’à la salle de repos des vigiles. Comment ?
— Comment j’ai deviné qui il était ou comment je l’ai emmené…
— Les deux.
— Hé bien… Il a prétendu faire partie des photographes engagés pour la conférence de presse de Mr. Nolan. Mais ça ne tenait pas debout. Je me suis occupé des envois d’invitations et il avait une carte de presse d’un journal qui ne faisait pas partie de la liste. Quand je le lui ai fait remarquer, il m’a proposée de l’argent pour l’emmener sur le plateau du film avec Mrs Anniston. Il voulait la prendre sans maquillage, quelque chose du genre. J’ai dit oui. Et vous connaissez la suite.
— Et l’argent ?
— Je l’ai gardé. »
Je n’allais quand même pas cracher sur 200$. D’autant moins que ce radin ne m’en avait proposé que 50 au début.
Penelope Mitchell se laissa aller contre le dossier de son fauteuil. Elle ne me quittait pas des yeux mais je n’arrivai pas à savoir ce qu’elle pensait de moi. Finalement, elle se redressa, fouilla un instant dans les papiers épars sur son bureau puis me tendit une photo.
« Je suppose que vous savez qui c’est ? »
Le noir et blanc de la photo donnait un air un peu vintage au visage aux traits réguliers. Le menton carré, creusé d’une fossette qui faisait fondre ses fans, les yeux clairs et le léger sourire à peine canaille pour lui donner un air de gentil mauvais garçon… Je devais reconnaitre que Sebastian Heart connaissait son métier. Même moi, je le trouvais craquant. Et pourtant, les acteurs me laissaient assez froide la plupart du temps.
« Sebastian Heart? » fis-je en lui rendant la photo.
Elle hocha la tête.
« Que pouvez-vous me dire sur lui? »
Je décidai de passer sous silence la soirée passée à baver sur son compte Instagram avec Jared, mon colocataire, pour élire sa photo la plus torride.
« Hé bien, je suppose qu’on peut dire que c’est un acteur en plein essor. Il a commencé dans une série pour ado, son personnage a tellement plu qu’ils l’ont développé. Ensuite, il a quitté la série pour se lancer dans le cinéma. »
Avec succès. Choisis pour incarner un chasseur de vampire ténébreux (mais au coeur tendre), il avait enchainé une série de films qui avaient affolé le coeur de ses fans en délire (et leur culotte). Depuis la fin de la trilogie vampirique, tout le monde l’attendait au tournant pour connaitre son prochain projet. Et je découvrais que les studios Bellarosa lorgnaient sur le jeune premier.
« C’est tout?
— Oui.
— Parfait. »
Elle prit le temps de me fixer encore en silence. La manoeuvre commençait à franchement m’agacer même si je pris le parti de ne pas piper un mot.
« Mademoiselle Adler, reprit-elle, je vais à présent vous faire part d’informations qui doivent rester strictement confidentielles. Si une fuite se produit, je saurai qu’elle vient de vous et je n’aurai aucun scrupule à vous virer aussi sec et à vous fermer toutes les portes de l’industrie du cinéma. A tous les niveaux. Est-ce bien clair?
— Limpide, répondis-je d’un ton acide.
— Bien. Sebastian Heart a signé chez Bellarosa pour jouer le rôle de Derek Loyd. Le tournage du Film va commencer en Angleterre dans trois semaines. »
J’en restais bouche bée. Quiconque travaillait chez Bellarosa depuis plus de quelques jours avait entendu parler du Film (majuscule obligatoire). Cette oeuvre, c’était la malédiction du studio, la production infernale impossible à mettre sur pieds depuis des décennies, l’adaptation pharaonique d’un roman à succès qui avait chamboulé Antoinette « Tony » Bellarosa, mère de l’actuel directeur du studio. L’autrice était décédée juste avant la parution de son oeuvre, intitulée « Retour à Cliff View ». Ses héritiers avaient bataillé ferme pendant des années pour savoir qui récupèrerait les droits du livre… pour les vendre à prix d’or à un Bellarosa persuadé par son épouse de la valeur du projet. Une chose à savoir sur la famille Bellarosa : tous étaient têtus comme des mules, même les membres rapportés. Après les années de bagarre pour obtenir les droits, les problèmes s’accumulèrent : acteurs malades ou morts juste avant le début du tournage, budget défaillant, scénario réécrit cent fois, réalisateur dépressif… Aux studios, on n’appelait plus « Retour à Cliff View » que LE Film. Généralement sur un ton dramatique. Ou plutôt, personne n’en parlait car le sujet faisait monter dans les tours à peu près tous les cadres de Bellarosa.
LE Film allait donc se tourner. Je comprenais mieux le côté confidentiel de notre entretien.
« Je n’ai pas besoin de vous expliquer à quel point l’affaire est importante? »
Je secouai la tête.
« Parfait! Bien entendu, nous sommes tous très enthousiastes et nous souhaitons que les choses se déroulent de la façon la plus fluide possible pour tous ceux qui participeront à ce projet. »
Cependant…?
« Néanmoins, Sebastian subit beaucoup de pression ces derniers temps. »
Pour la première fois, Penelope Mitchell chercha ses mots.
« Il y a eu… quelques incidents. »
Elle parut peser le pour et le contre une seconde, avant de se jeter à l’eau.
« Pour être tout à fait claire, ce crétin s’est battu avec un fan un peu trop insistant. Et il a boxé un paparazzi.
— Ah bon? »
L’exclamation m’avait échappée. Rien n’avait filtré dans les tabloïds.
« Je suis ravie de voir votre surprise. Cela prouve que son attaché de presse et ceux du studio ne sont pas totalement nuls. Les deux affaires ont été réglées dans la discrétion. Et nous avons trouvé un psy à Sebastian pour qu’il puisse parler… »
Elle eut un geste vague de la main. Le psy. La solution miracle à tous les soucis à Hollywood. Le psy ou la drogue.
« Venons-en à ce que j’attends de vous. Les studios Bellarosa ont misé énormément sur… LE Film. Donc sur Sebastian. Celui-ci a l’air de traverser une… mauvaise passe et nous voulons lui faciliter les choses au maximum. Vous auriez donc un rôle d’assistante auprès de lui, votre tâche principale serait de lui éviter toute source de contrariété, toute occasion de se mettre dans les ennuis… Comprenez-moi bien, à partir de maintenant et pendant toute la durée du tournage, il s’agira pour vous d’être à ses côtés en permanence, de lui tenir la main s’il le faut et de faire en sorte qu’il fasse ce pourquoi nous allons le payer des millions et qu’il le fasse bien! »
Le ton de Penelope était monté dans les aigus sur les derniers mots. J’avalais ma salive avant de répondre.
« En gros, vous avez besoin d’une baby sitter. Pourquoi moi?
— Parce que vous avez été capable de tenir tête sans vous démonter à ce gros porc de Russel pendant des mois. Parce que vous avez désamorcé avec délicatesse une situation qui aurait pu nous couter un bras en humiliant en prime un de ces connards de paparazzis. Parce que vous vous foutez discrètement de ma gueule depuis le début de cet entretien avec vos mines de petite fille sage auxquelles je ne crois pas une seconde. Je veux que vous m’embobiniez ce PUTAIN d’acteur caractériel et que vous fassiez en sorte qu’il se présente à l’heure et à jeun à chaque fois qu’on aura besoin de lui sur ce tournage. Je me fiche qu’il se suicide après, je VEUX faire ce film!!! »
Elle frappa des deux poings sur son bureau. Je fis la moue.
« Combien? demandais-je.
— Pardon?
— Combien envisagez-vous de me payer pour ça? »
Elle plissa les paupières.
« Je double votre salaire actuel pour la durée de la… mission. Une prime - généreuse - est prévue à l’issue du tournage si tout s’est bien passé. Et si vous arrivez à mener l’affaire à bien, beaucoup de portes s’ouvriront devant vous dans le milieu, faites-moi confiance. »
Je me mordillai un ongle le temps de réfléchir. J’avais suffisamment côtoyé d’acteurs dans ma vie pour ne pas en raffoler, tout en me sachant capable de gérer l’affaire. L’argent était un argument solide. Me retrouver sur un tournage encore plus.
« J’accepte. »
***
« Sebastian Heart! Je meurs!! »
Jared mit une main sur son coeur, feignant la pâmoison. Je pouffai comme une gamine.
« Je n’arrive pas à croire que tu vas partager le quotidien de cette bombe atomique, » poursuivit-il.
Il saisit l’ordinateur posé entre nous sur le plancher de notre salon pour me le fourrer sous le nez. Sur l’écran s’affichait la fameuse photo qui nous avait fait baver : Sebastian, torse nu et pantalon de cuir noir, les abdos parfaitement dessinés et l’air ténébreux du Hunter à l’affut des créatures des ténèbres. Miam…
« Je doute qu’il ressemble à ça tout le temps, tu sais… »
J’en doutais d’autant plus que, si j’en croyais les révélations de Penelope Mitchell, le dit Sebastian devait être torché la moitié du temps… Mais impossible de raconter ça à Jared. Il haussa les épaules.
« Rho. Ne me casse pas mon rêve, tu veux! »
Il se pencha vers moi d’un air de conspirateur.
« J’ai bien compris le côté super secret de l’affaire mais promets-moi au moins de me dire s’il est gay. Que je sache si j’ai une chance.
— Je crois qu’il a été en couple avec des filles.
— Tu es bien placée pour savoir qu’à Hollywood, ça ne veut strictement rien dire. »
Je me renfrognai un peu. Jared s’en aperçut et me donna un coup d’épaule affectueux.
« Tu crois que tu as eu le job à cause de… tu sais… la reine mère? demanda-t-il avec prudence.
— Non. Aucune chance. Elle ne sait pas où je bosse. Et Mitchell n’y a fait aucune allusion. Ça parait fou mais je crois que c’est vraiment un concours de circonstances. Fern Russel a sauté sur l’occasion de se débarrasser de moi et Mitchell voulait un ou une inconnue pour le job. Ils sont morts de trouille à l’idée que la presse fasse le lien entre Sebastian et les studios. LE Film les rend parano…
— Une inconnue, c’est ironique…
— On change de sujet! »
Je chassais le problème d’un revers de main. J’avais beau la jouer détendue, mon premier contact avec Sebastian le lendemain me rendait nerveuse. Je ne savais pas comment il allait prendre le fait qu’on lui colle une assistante obligatoire dans les pattes. Probablement mal. Je revins à l’ordinateur pour parcourir quelques pages sur Google.
« Il a l’air plutôt gentil en interview, » marmonnai-je.
Jared appuya son menton sur mon épaule pour regarder la vidéo. Le métal de ses piercing d’oreille me rafraîchit le cou. Je frottais ma joue sur sa barbe naissante avec un sourire.
« Ne t’en fais pas, tu vas le terroriser et il te mangera dans la main, fit-il avec malice.
— Le terroriser? Ben merci!
— Ne fais pas ton effarouchée. Tu adores faire flipper les gens. Tu as essayé avec moi.
— Visiblement, j’ai lamentablement échoué! »
J’essayai vainement de prendre un air fâché mais ça ne marchait jamais vraiment avec Jared. C’était bien la seule personne à me trouver adorable. Vaincue, je passais un bras par dessus ses épaules et plaquait un bisou baveux sur sa joue.
« Beurk! s’exclama-t-il.
— Un mot de plus et je te lèche la figure en prime!
— Sorcière! Ah non! T’es dégueulasse! »
Eh ben pour un texte soi-disant détente c'est une très belle surprise.
L'idée de l'histoire est très bonne et ton style est très agréable à lire, ça se lit très aisément.
"— Et l’argent ? — Je l’ai gardé. Je n’allais quand même pas cracher sur 200$. D’autant moins que ce radin ne m’en avait proposé que 50 au début." Tu me rends le personnage sympathique en deux phrases^^ (j'aime beaucoup ce genre de narrateurs dans les romans xD) bref, Esmé et sa personnalité me plaisent bien.
Jared m'a bien plu aussi même si on ne l'a qu'entraperçu.
Quelques remarques sur la forme :
"J’avais adopté sans faire exprès le même ton trainant" -> traînant
"J’étais bien placé pour le savoir." -> placée
"qui aurait pu nous couter un bras" -> coûter
Encore une fois je te le dis, cette lecture est une très bonne surprise ^^
Bien à toi !
merci beaucoup de ton passage par ici et un merci encore plus grand pour ton commentaire :)
J'avoue que suivre Esmé a été un grand moment de détente, voire de défoulement :D Je me suis fait plaisir sur son caractère.
A bientôt
Alice
J'adore ! C'est super fluide et vraiment agréable à lire. On arrive à la fin en un battement de cil. J'avais peur que les fautes m'empêchent de lire, mais pas du tout ! Je suis tellement prise par l'histoire que je n'y fais même pas attention.
Bien à toi,
Trisanna.
Merci pour ton commentaire (et ton indulgence pour mes fautes ;p )
J'espère que la suite te plaira aussi
A bientôt
Alice
C'est prenant !
Fluide comme de l'eau de roche !
L'héroïne a du bagout !
Continue donc à écrire sans aucun effort ni contrainte !
Bien à toi !
Alice
Je faisais honneur à mon pseudo en errant sur la page d’accueil et ton titre m’a fait rire. Bon, ensuite, ta note d’auteur m’a fait pleurer, parce que si c’est ce que tu écris « sans effort ni contrainte», je suis jalouse T_T.
Ca déroule tout seul, c’est frais, ça fait sourire et je suis arrivée au bout en me disant, ah, déjà ? Et Sebastian, il est où ?
Une jeune femme avec du mordant qui va se retrouver avec un acteur présenté comme névrosé (mais qui est sans doute bien plus), ça promet des situations cocasses !
Pour le coup, j’ai pas grand-chose de constructif à apporter, comme tu peux le constater, mais si ce premier chapitre annonce le ton pour la suite, ça promet une chouette « lecture de l’été ».
A bientôt ! =D
hé hé, Sebastian arrive au prochain chapitre ^^ J'espère tenir la route pour la suite et ne pas te décevoir.
Merci beaucoup pour ces compliments ^^
A bientôt
Alice