Elle est là, menaçante,
partout, omniprésente…
Je vivais, ils en sont convaincus.
Et pourtant… Ai-je vraiment vécu ?
Je pars sans retard,
assurément quelque part…
Dans le ciel ? Ou le néant ?
Dans le doute, ce sera surprenant.
Complètement seul, loin de toi,
sois-en sûre, tu me manqueras !
Face à ma peine, à l’inconnu, l’imprévu
j’entreprends ce voyage inattendu.
Je n’ai pas pu lutter
contre la fatalité.
Pourras-tu me pardonner,
accepter qu’il était
temps pour moi de m’envoler,
d’être désormais enterré ?
Je ne te quitterai jamais,
non, car nous nous sommes aimés !
Je t’aimerai toujours
car le véritable amour
a la plus belle des bravoures.
Il survit même quand la nuit tue le jour.
Ce poème m'a vraiment époustouflée ! Pour le coup c'est à mon tour d'élire ce poème mon préféré ! Après avoir réfléchi sur la mort dans mes poèmes, c'est à ton tour ! ;)
C'est une perspective totalement différente que tu poses ici et qu'on ne voit pas souvent : le point de vue de la personne qui meurt, et non pas celui du proche en deuil. J'y décèle un mélange de surprise, d'incertitude, mais aussi beaucoup d'espoir et de paix. La paix, c'est surtout ce que dégage ce poème dans sa globalité, quand bien même le début laisse place à un peu de panique.
Le dernier vers est celui qui m'a le plus marquée : "Il survit même quand la nuit tue le jour." C'est si beau, si bien tourné, cela rejoint l'espoir et la force que peut donner l'amour, tout ça dans une image qui fait toujours référence à la fin de quelque chose, et le début d'une autre.
Ce poème me semble profond et juste, parce qu'il fait écho dans ce qu'on peut ressentir face à la crainte de mourir et laisser derrière soi ceux qui vont nous pleurer.
Merci pour ce partage !
Fy