Amarrée dans le port,
Une barque toute en bois
Peinte en rouge et en or
Elle m’attire, je la vois.
Elle parait si petite
Entre ces vaisseaux géants.
Elle chavirerait bien vite
Au creux de mes tourments.
Je rêve d’être capitaine,
Libre, de caresser le vent ;
D’avoir pour seule rengaine,
Celle de l’infiniment grand ;
Et de larguer les amarres,
Et de braver les tempêtes,
Et de m’éloigner des phares
Qui ramènent à la terre ferme.
D’oublier le temps, tout !
Que le monde soit silence !
Qu’aucune limite ne brouille
Mon horizon immense.
Ce désir paraît vain…
Sans pied marin, que faire ?
Car mon cœur se soulève
Quand je ne touche plus terre.
Attendre que ce rêve passe,
Assise sur la jetée ?
Alors que le temps presse,
Ô comment l’oublier ?
Voir des barques s’éloigner
Avec d’autres à leur bord,
Et qu’ils hissent la grand voile
A peine sortis du port…
Ces attentes, ces regrets,
Valent-ils mes hauts-le-cœur ?
Comme tous ces timoniers,
Je dois croire au bonheur,
Sauter sur ce bateau
Et peut-être, à voguer,
J’aimerai la vie sur l’eau,
Et jamais ne reviendrai.
J'ai beaucoup aimé les rythmes, les images, les rimes. Seul bémol pour moi, la dernière strophe, et surtout le dernier vers, que je trouve faible, loin de la puissance du reste du poème. D'autant que la rime ne fonctionne pas, -er et -ai n'ont pas la même prononciation.
Cela reste un très beau texte, que j'ai eu plaisir à lire.
Toute la question est de pouvoir y mettre le déclic de partir, et l’incertitude quand au fait de ne pas revenir
En tous les cas je te remercie pour ton commentaire qui va me faire progresser !
Les chansons t'inspireraient-elles des poèmes? :).
Le premier me faisait penser à Dutronc, là Renaud, je vais bien voir au troisième :D
Non pas du tout
Sauf si dutronc et Renaud s’inspiraient de ma vie ;-)