Le garçon se retourne pour me faire face et je le reconnais tout de suite : le voisin, celui qui regardait par les fenêtres. Je le regarde dans les yeux. Il soutient mon regard un instant, puis ses lèvres se plissent légèrement, comme s’il me jaugeait, cherchant à percer quelque chose, me mettant mal à l’aise. Je cherche une petite phrase pour détendre l’atmosphère, mais c’est impossible avec ce regard qui me sonde, comme s’il cherchait à en savoir plus.
Après un long moment de silence, il finit par lâcher, sur un ton qui suggère le contraire :
— Ce n’est pas grave, me répond-il en haussant les épaules. Puis il détourne le regard vers son portillon, comme si l’envie de rentrer chez lui le démangeait.
Je reste un moment là, interdite. Comment quelqu’un qu’on vient à peine de croiser peut-il réagir comme ça ? Il agit comme si je n’existais même pas. Est-ce que c’est moi qui réagis de façon excessive ? Peut-être qu’il est juste du genre à fuir les autres… Je le vois s’éloigner sans un mot. Une envie me vient, mais non ! Rappelle-toi, Ari, on ne pousse pas le voisin dans les ronces, on ne le pousse pas.
Bien décidée à briser la glace, je courus presque après lui. Bien que ce soit une question à laquelle j’avais déjà la réponse, je la posais quand même :
— Comment tu t’appelles ?
Je le rattrape presque en courant et lui lance la question, bien que je sache déjà la réponse.
Il me regarde un instant, une lueur d’hésitation dans ses yeux, puis il répond finalement, un peu déconcerté :
— Pourquoi je te dirais mon prénom, alors que tu n’as pas l’air de m’apprécier au point de me rentrer dedans ?
Il déclara ça en haussant les sourcils.
Je pris un moment pour l’observer. OK, ma gêne du début et devenu une énorme frustration. Il avait de magnifiques yeux bleus et des cheveux noirs de jais en bataille, plutôt mignon… Si seulement il n’arborait pas cette allure mystérieuse de « monsieur je-sais-tout ». je finis par marcher en silence. Cet personne est intrigante, il pense pouvoir décrypter les gens. prenant le temps de réunir les informations que j’ai déjà sur lui. Je sais comment capter son attention, dans mon ancienne ville on m’appelai « verity » car je savais toujours tous sur les gens. Leur sentiments, leur secret, leur vrai nature. C’est sûre qu’a force de lire des romans policier ont finit par accrocher au moindres détaille. Du coup je renverse la situation. Sans le regarder et sure un timbre de voix simple et dénuer d’émotion, j’annonce : - tu est du genre à comprendre les gens juste en les regardant,hein ?
J’ai capté son attention et il fronça les sourcils et serra encore plus ses lèvres avant de les desserré et de lâcher d’un ton froid,
— Ah ouais, d’accord, tu penses qu’en me fixant tu peux savoir tout de moi, c’est ça ?
J’esquisse un rictus, c’est trop simple, il est habitué à être un mystère pour les autres, à être difficile à cerner. Mais je vais le détromper rapidement. C’est n’est pas la première fois que je comprends quelqu’un juste à ses gestes. Je continue sur un ton plus froid encore :
— T’es le genre de mec à te croire inaccessible, hein ? À garder ton espace, à ne rien montrer, surtout pas avec ta voix…
Je décèle dans ses yeux une lueur d’amusement et en même temps d’hésitation. Mais il se ressaisit vite et repris sa façade « impénétrable ». Cherchant à savoir si je bluff ou si j’invente sur mesure :
- tu contrôle ta vois mais tu t’es déjà demandé pourquoi tu réduit ta parole alors que tes yeux font tout le boulot, tu sais .
je plisse les yeux en observant, son visage et je vis de la surprise qu’il ne refoula pas cette fois et il finit par s’arrêter brusquement et j’eus le geste qui me confirma ce que je venais d’expliquer. Cette fois ci il parla normalement même si je trouver une pointe d’amertume,
- tu me fais la moral, mais toi comment peux tu être sur que tu m’invente tout simplement une vie.
J’haussai les épaules et m’approche assez pour que nos pieds ne soit plus qu’a 50centimetre. Lève ma main et tapote le bas de sa mâchoire qui c’était crispé faisant ressortir une petite bosse.
- grâce à ça et à plein d’autres chose mais tu sais, regarder quelqu’un à travers une fenêtre ne veut rien dire. Et si tu cherches comment j’ai trouvé ton prénom… c’est simple. C’était marqué sur ta boîte aux lettres.
Je le laisse là, perdu dans ses pensées, et me mêle à la foule des élèves qui commence à se rassembler. Je lance et lui fis un sourire avant de repartir vers le collège le laissant remuer sa cervelle. Si vous chercher comment j’ai trouver son prénom : simple il était marqué sur sa boite au lettre. Premier échange de la journée et bien ça promet ! Les élèves commencer à devenir plus nombreux et j’entrais dans le collège.