Joshua avait appris deux leçons auprès de son père. La première était de ne jamais le contrarier. La seconde, de ne jamais oublier sa place.
Alors que devant Hugues Lewis se tenaient bien justement deux jeunes importuns, dont la présence dans son bureau de maire avait tout l’air d’une intrusion, un rappel aux règles aurait semblé nécessaire. Si le soixantenaire assis sur sa chaise n’était pas principalement subjugué par tant d’audace.
« Je me suis permis de vous ramener votre fils en personne, dit Owlho devant le maire. Celui-ci semblait s’être perdu en plein désert, à mon grand regret ! Je m’attriste de voir que de si grands hommes puissent finir dans de dangereux territoires. Le voilà en sécurité désor…
— Qui êtes-vous ? » le coupa très simplement la lourde voix du dirigeant, coudes posés sur son bureau. Sous ses deux grandes mains jointes se trouvait une barbe taillée accompagnée d’une élégante moustache, le tout joint à des cheveux gris plaqués en arrière. Le grand manteau noir qui couvrait ses épaules s’accordait à son imposante stature, sans perler son front de la moindre goutte de sueur. Restaient ses yeux, plissés par l’inconfortable situation à laquelle il faisait face. Le regard par ailleurs penaud de son fils le couvrait de ridicule.
« Un simple professeur de musique, au conservatoire impérial. Mon nom ne vous dira rien.
— Soit. Deuxième question : que fait un ‘‘simple professeur de musique’’ en compagnie de mon fils, dans mon bureau ?
— Il se trouve que, par un heureux concours de circonstance, notre très cher sénateur Swaren m’a fait l’honneur de faire partie de la sélection du Dawnbreaker. C’est là que j’ai trouvé votre fils. Nos autres administrés se trouvant fort occupés, et mes élèves se préparant pour la cérémonie de couronnement, je me suis porté volontaire pour vous l’ame…
— Troisième et dernière question. Que fait-il ici ? »
Cette question-ci, Owlho ne parut pas l’avoir préparée, au vu du temps qu’il mit à rebondir. S’était-il persuadé que son père l’attendait avec impatience ? Joshua trouvait le musicien de moins en moins convainquant, tout compte-fait. Lui qui avait pourtant réussi à faire taire l’insupportable sénateur.
« Eh bien, reprit Owlho avec mesure, j’aurais pensé que l’échec de votre fils aîné vous aurait inquiété quant au sort du cadet. »
Jamais Joshua n’avait vu son père blêmir autant que lui. Cela le bouscula davantage que l’annonce du musicien, dont le sourire grandissait à vue d’œil. Il veut mourir, cet abruti ?
« Je vois, grogna Lewis en s’adossant contre son siège, déliant ses doigts. C’est donc vous, les hiboux…
— Ma réputation me précède ! s’exclama Owlho, flatté. Bien que je préfère le terme de chouette. Je tiens à ce que ce petit secret reste entre nous. Et à la grande discrétion de votre fils, bien entendu. »
À la suite d’un clin d’œil adressé au cadet, il retira son frac couleur olive et le posa sur le bureau, avant de s’y installer lui-même, jambes croisées. Le maire se redressa, désireux de faire avaler à ce malotru une quantité non négligeable de charbons ardents, mais une force, inconnue du cadet, le retint. Joshua se sentait mal : un nœud dans son estomac se formait, peu à peu, alors que la scène se déroulait sous ses yeux. Celle de son père incapable de remettre à sa place un jeunot sorti de nulle part.
« J’imagine que vous souhaitez quelque-chose en gage de votre silence, siffla le maire.
— Mon silence ? Mais il vous est entièrement accordé, Lord Lewis ! Il serait malavisé de ma part de vous le demander. Vos petits secrets seront bien gardés avec moi.
— Alors quoi ? Que voulez-vous, nom d’un chien ! » Lewis venait de frapper son bureau du poing, alors que son interlocuteur restait d’une immobilité bien sage. « Ne me faites pas regretter de vous accorder de mon temps.
— Farouches dans votre famille, n’est-il pas ? Eh bien, je ne souhaite rien de moins que de vous adresser tout mon soutient. Je sais ce que cela procure comme désagréables sentiments, de voir notre autorité parentale contestée. Peut-être un jour vous demanderai-je conseil, en ce domaine – votre fils me parait bien plus malléable. Mais pour le moment, je me dis qu’une petite part de mon aide ne vous serait pas de refus. »
Le maire attendit patiemment – du moins autant qu’il le put – que le professeur finisse. Ce dernier prit le temps de remettre en place le bouton de son veston acajou, puis de regarder les nombreuses horloges de fer qui décoraient la baie vitrée. Sur l’une des aiguilles se tenait un petit oiseau, tout de métal vêtu. Sautillant sur place, ses yeux de rapace nocturne fixaient la scène avec intérêt.
« La mission de votre fils a échoué, semble-t-il, reprit Owlho. La lanterne se trouve dans les mains d’une paysanne, qui est passée entre les mailles de la sélection. Voler une jeune fille lui a paru au-dessus de ses moyens.
— Répète pour voir ! s’emporta Joshua, qui approchait furieusement de lui.
— Silence ! lui intima le maire, d’une autorité incontestable, avant de revenir vers Owlho. Si la lanterne se trouve entre les mains d’une gamine et que vous savez où elle se trouve, je ne vois pas en quoi cela relève d’une mauvaise nouvelle.
— Le cube est vierge, Lord Lewis. »
Le silence prit sa place sur scène. Père comme fils se rongèrent les ongles, tous deux pour différentes raisons, laissant au musicien tout le loisir de poursuivre.
« Votre temps est compté, si je ne m’abuse ? Rien ne pourra venir rattraper cette grossière erreur familiale. Mais ! il se trouve que cette jeune fille a utilisé la lanterne. Certes vierge, mais entre les mains de sa détentrice légitime. »
D’une sagesse qui lui seyait fort mal, Lewis plongea sur son siège, le nez entre deux doigts. Pensif, il intima à Owlho de continuer.
« La situation nous honore, tous les trois ! » Il se leva, et se plaça derrière Joshua, qui eut la bonne idée de rester coi. Deux mains sur ses épaules, il l’avança jusqu’au bureau. « Je sais reconnaître un artiste quand j’en vois un, Lord Lewis. Tant qu’il est dans la fleur de l’âge, il est capable merveilles. Le tout est de lui laisser l’opportunité de rouler sur les bons rails. »
Les regards d’Owlho et Joshua se croisèrent un instant, alors que le visage du premier surmontait l’épaule du second, tremblante de rage.
« Et il se trouve que je sais parfaitement où le mèneront ces rails. Et où ils vous emmèneront.
— Et vous savez également jusqu’où vous irez avec, le provoqua Lewis.
— Cela va sans dire ! J’apprécie donner de mon âme pour les grands dirigeants de notre saint Empire, tant que cela me vaut de lui proposer ma propre partition. »
S’écartant du cadet, qui serrait les poings à s’en saigner la paume, Owlho tendit une main au maire. Hésitant quelques instants, ce dernier la serra, avec mépris mais résignation.
« Un plaisir de faire affaire avec vous ! se réjouit le professeur en attrapant sa veste. Ah, une dernière chose. Saluez l’Empereur de ma part. »
Hein ?!
Il partit d’un petit rire avant de quitter le bureau, laissant père et fils seuls. Avant que ce dernier ne puisse dire un seul mot, se remettant de cette dernière annonce, il se trouva à terre, la lèvre en sang, près de son père qui vint lui frapper ventre d’un solide coup de pied. Sans doute pour se calmer les nerfs. Le grand homme inspira un grand coup, alluma un cigare tandis que son fils se levait, et parcouru la pièce du regard.
« Père, balbutia Joshua, je…
— La ferme ! » rugit son paternel, qui continuait d’inspecter le bureau, plaçant quelque-chose dans sa poche. Puis, il appuya sur quelques touches de sa machine à écrire, les lettres ainsi alignées ne formant rien d’intelligible, et de petites tourelles apparurent depuis le plafond. Elles tournèrent sur elles-mêmes un moment, quand enfin, d’un unique coup, elles firent tomber trois petites chouettes qui étaient subtilement cachées. Le ventre troué d’une balle, elles s’éteignirent paisiblement sur la moquette du bureau.
Une des tourelle visait avec insistance la baie vitrée, sans oser tirer. Sur l’une des aiguilles, le maire vit un homologue avien, qui s’envola d’une seule traite.
« Fait chier, grogna-t-il dans sa barbe. M’enfin, il ne peut plus rien écouter maintenant. »
Il s’assit sur une des grandes ottomanes qui décoraient la pièces, probablement fatigué du meuble administratif sur lequel le musicien l’avait nargué, et savoura silencieusement son cigare. Joshua sut se montrer patient, faute de pouvoir faire mieux. Quand son père l’alpagua enfin.
« Que faisais-tu réellement avec lui ?
— Swaren m’a capturé. Puis il a fait de même.
— Réduit à servir d’otage, tu me flattes, ironisa Lewis. Il n’attendait rien de toi ?
— Pas que je sache » marmonna Joshua en reniflant une goutte de sang. Hors de question de tâcher le tapis !
« Tu n’en es pas certain, donc.
— Il n’a pas lâché un mot de tout le voyage. Pas même pendant que j’étais attaché dans son bureau, son nez plongé dans une pile de lettres.
— Une pile de lettres ? ricana le maire.
— Oui, qu’une élève lui donnait… Rien d’important ! Il voulait juste se servir de moi pour se servir de vous. »
Suite à cet élan de témérité, Joshua serra les dents, guettant les réaction de son paternel, jambes croisées et lèvres pressées sur son cigare. Mais il se contenta de tirer dessus longuement, les yeux dans le vide, sans plus de réactions. Quand enfin il lâcha ces mots, derrière la brume grise qu’il exhalait :
« Possible. Mais rien ne me l’affirme. Je suis entouré d’une foule de rapaces… Ha ! Le mot est bien choisi. Que le plus mystique d’entre eux soit si jeune…
— Ah, si ! » le coupa soudainement Joshua. Geste qu’il se prit à regretter, voyant les lèvres du maire se cacher dans sa barbe, serrées qu’elles étaient. Avant qu’il ne puisse réagir davantage, il enchaîna : « Ce prof, il a parlé de Swaren… Ou plutôt de l’araignée. Qu’il ‘‘ne serait pas au courant’’.
— Développe.
— Je n’en sais pas plus. Il lisait ses lettres, et a lâché ça, subitement.
— Il t’a dit ça à toi ? sourit-il, jaune.
— Non, à l’élève en question… Elle n’était pas très loquace non plus, probablement parce que j’étais là. »
Le soupir de fumée qu’il libéra sembla lui intimer de continuer, mais Joshua ne put que baisser les yeux, penaud d’ignorance. Mais son père lâcha vite l’affaire.
« Si d’aventure ce jeune homme te parle à nouveau, fais-le moi savoir. Et pas de but en blanc, il me surveille… Non, nous surveille en permanence. Je dois savoir s’il me faut l’éliminer sans attendre ou le garder pour moi.
— Qu’a-t-il de si dangereux ? Tant mieux pour lui, s’il utilise des drones. Il n’est pas le seul.
— Il y a des choses que tu ignores probablement, pour ton bien. Et le miens, connaissant ta grande gueule. Ce gamin a la langue bien pendue, mais sait la ranger en circonstances. Swaren observe, et d’autres nobles ou sénateurs ont également leurs yeux et leurs oreilles. Mais rien qui n’égale ce foutu musicien. Non seulement personne ne connaît son existence, mais surtout, personne ne se doute que ses chouettes guettent le moindre mètre carré de la ville. Personne ne se doute de rien… Et donc, personne ne les élimine, ses drones. Pire : il semble en avoir davantage, de mois en mois. Et tu me demandes ce qu’il pourrait avoir de dangereux ? »
Sa voix s’était muée en grognement, le long de sa tirade. Les doigts de Joshua commencèrent à trembler, sans qu’il ne puisse les arrêter. Il les cacha dans ses poches, feignant la nonchalance, hochant la tête. Sans mot dire.
« Néanmoins, il n’est pas le plus à craindre. Le fait que tu ais été capturé le prouve bien.
— Swaren ? Il vous est fidèle…
— Tant que cela lui apporte quelque-chose ! Il a toujours dirigé cette cité. C’est la sienne, non la mienne. Bien que j’ai redressé la ville et limité la migration, il reste l’unique élément dont je ne parviens pas à obtenir le contrôle. De surface il m’assure sa pleine obéissance, et me laisse diriger le Sénat à ma guise. Mais s’il parvient à avoir ce qu’il souhaite… »
Joshua n’osa pas le forcer à finir sa phrase. Il crut voir, l’ombre d’un instant, une frayeur insondable dans les yeux de son géniteur. Il n’avait aperçu cela qu’une seule fois, lorsqu’un homme habillé d’un masque vénitien s’était invité chez eux, douze ans auparavant. L’unique sénateur qui ne se manifestait jamais. Son nom lui était inconnu… Mais le râle qui lui servait de voix, lui, il ne pourrait l’oublier.
« Pourquoi me dire tout cela ? osa-t-il néanmoins, quand le silence se fit trop pesant.
— Car j’en ai assez que tu ne me serves à rien ! poussa le maire en éteignant son cigare sur l’ottomane neuve. Je compte bien tirer profit du petit lien qui pourrait t’unir à ce professeur. Si lui et Swaren sont effectivement en conflit, cela m’arrange.
— Je ne suis pas sûr qu’il me reparle un jour…
— Eh bien, nous verrons. Passons. Comment as-tu perdu la lanterne ? Un duel qui a mal tourné ? »
Joshua demeura interdit, face à ce brusque changement de sujet. Mais, principalement à la pensée du cube qu’il avait nonchalamment posé par terre, peu avant de sortir du wagon. La honte trahissait son visage.
« Tu n’as pas fait ça, s’apitoyait le maire.
— Le cube était vierge, je ne pouvais rien faire avec ! Comment aurais-je pu deviner que… »
De rage, son père se leva prestement, prêt à le remettre à terre.
« Je sais qui l’a ! s’écria subitement Joshua en tendant ses mains devant lui, ayant fait trois pas en arrière. Je sais qui a le cube, et je sais à quoi elle ressemble…
— Elle ? grogna le père stoppant sa marche. C’est donc bien une satanée paysanne qui t’a séduite ? Pas encore une autre conquête, j’espère.
— Non, juste une inconnue… C’était à elle, à la base. Comme la lanterne était inutilisable, je lui ai rendue…
— Ça t’aurais tué de la conserver, ‘‘au cas-où’’ ?! Misérable… »
De nouveau, le père frappa du poing sur le bureau, y écrasant son cigare.
« Ton frère n’aurait pas commis une erreur aussi stupide.
— Mon frère, n’y en a que pour lui… »
Le bruit du nez cassé de Joshua raisonna dans la pièce, plus encore que l’impact de son crâne sur le bureau de bois sombre. Son père maintenait sa tête contre le meuble, le visage cramoisi.
« Combien de fois t’ai-je répété de rester à ta place ! Ce petit ton arrogant ne te sied pas. Tu n’as de mérite que dans ton nom. Lewis. Lewis… » Il prit une grande inspiration, ricanant ce nom, tenant fermement la tête de son fils dans sa grande patte. « J’aurais dû te laisser le nom de ta mère, cela m’aurait affublé d’un moins grand déshonneur. »
D’une main, le père récupéra la partie intacte du cigare, prit le temps de l’allumer près de l’ampoule du bureau, avant de l’approcher de la joue de son fils. Un souvenir douloureux lui déforma le visage, qui perdait peu à peu toute assurance. Il tentait de reculer, mais la poigne de fer du colosse le lui interdisait.
« Et tu as un don pour me contrarier. Oh que oui, pour cela aussi tu as du mérite. Souhaites-tu peut-être continuer à en faire l’éloge, ou bien désires-tu garder l’unique pupille qu’il te reste ? »
L’œil pourtant mécanique de Joshua devint plus humide que son voisin. D’un pur réflexe, il ferma ses paupières, attendant le contact brûlant de la braise sur son visage. Il n’en fût rien. Le cigare fini simplement jeté à la poubelle.
« Tu vas partir me ramener ce que tu as perdu. Non… Ce dont tu t’es volontairement débarrassé. Et assure-moi de revenir avec cette femme, et d’éliminer ceux avec qui elle pourrait être en contact. Tu as six heures devant toi. Ce n’est pas la peine de revenir au-delà. »
Il lâcha les cheveux de Joshua, qui se releva sans attendre, s’assurant une visible distance entre eux. Il tentait de remettre son nez en place, attendant la suite.
Hugues, fouillant ses poches, observait le petit tableau qui trônait dans un coin de la pièce. Deux portraits, le sien dans sa jeunesse, accompagné d’une figure portant un masque vénitien à bec allongé. Noir. Un masque décoré de deux bésicles rouges, qui ne le quittaient jamais des yeux.
« A coup sûr, suivre ces satanés volatiles te sera bien suffisant pour la retrouver. Pars. »
Joshua ne demanda pas son reste : il tourna les talons et s’assura de quitter la pièce aussi vite que le lui permettait une marche dotée de l’étiquette. Hugues sorti du tiroir de son bureau un cube, décoré de multiples engrenages. Il les actionna dans un ordre précis, libérant une faible lumière en son sein. Il tenta ensuite une autre combinaison… sans succès. La relique restait vierge à son toucher, malgré les années séparées de son maître d’origine. Un maître aux mains royales.
La lanterne posée, main attrapant le contenu de sa poche, il se ralluma un cigare, observant les quartiers nobles depuis la baie vitrée. Alors qu’il n’était pas encore minuit, les cloches de l’hôtel de ville se mirent à tonner, et l’énorme bâtiment de cuivre de vibrer. Cette spectaculaire sonnerie se répercuta dans la cité entière, annonçant à tous qu’il était l’heure. Mais de quoi ? – personne n’y prêtait la moindre attention. Peut-être Swaren fulminait-il, dans ses quartiers, découvrant que sa proie s’était à nouveau échappée ?
« Ironique, marmonna le maire en observant la lanterne éteinte. De qui ces cloches sonnent-elles le glas ? »
Patientant jusqu’à la fin de ce concerts infernal, Hugues captura du coin de l’œil la clé de serrain que le professeur lui avait donnée lors de leur poignée de main. Accompagnée d’une note. En petite écriture, elle disait très simplement ceci.
« Laissez l’oisillon prendre son envol. Assurez-vous simplement d’actionner l’aiguillage au bon moment. »
——
Alors que les murs de la chambre d’hôtel vibraient à s’en faire percer les tympans, Neila se réveilla dans un formidable sursaut. Elle ne sut dire s’il s’agissait des cloches de la ville ou celles qui sonnaient dans sa boîte crânienne qui lui faisaient le plus mal. Une chose était sûre : elle ne se souvenait plus de grand-chose. Du visage rassurant de Lyza, éventuellement. Et d’une chambre au lit moelleux. Enfin…
Elle soupira, et senti tout l’alcool qui s’échappait de ses poumons. Si son père la voyait ainsi, elle aurait le droit à une sacrée correction. Au saloon, elle n’avait le droit qu’à un verre par semaine, et depuis un an seulement. Son nouveau parent était certes strict, mais lui permettait quelques écarts à la bonne conduite de la vieille pie. Sortant de ses souvenirs, Neila s’assied avec difficulté sur le lit double, sur lequel elle se tenait seule.
Lyza doit probablement être sortie faire un tour.
Remettant sa lunette en place, elle jeta un rapide regard à la petite horloge sur le mur, qui indiquait que le soleil couchant commençait à épouser l’horizon. Bien entendu, d’ici, rien ne pouvait le montrer. Aucune fenêtre, et de l’extérieur, aucun contact avec le ciel. Une horloge mécanique suffisait, après tout. Lorsque l’on sait mesurer le temps, la course du soleil n’intéressait plus personne.
Je ne dirais pas non à admirer un magnifique coucher de soleil, pourtant.
Elle s’étira et se leva, avant de se masser le crâne, priant pour que le vacarme des cloches cesse enfin. Quand sa supplique fut entendue, on tapait à la porte de la chambre.
« J’arrive, geignit Neila en ouvrant, pensant retrouver le visage marbré de sa compagne.
— C’est pour la note, grogna un individu peu soigneux, tendant une petite assiette qui n’attendait qu’à être remplie de billets.
— Ah… Euh… Mon amie ne devrait pas tarder, et…
— Hm ? » L’individu ouvrit un petit calpin, et vérifia le numéro de la porte. « Non, vous avez réservé cette chambre pour vous seule. À seize heures vingt-huit, précisément. »
Neila se trouvait parfaitement médusée face à la situation. Elle ne savait comment répondre, ni comment réagir, face à l’insistance du bonhomme et de la note affichée sur l’assiette. Cent-trente-cinq auros… Elle était sûre de ne pas en avoir plus de vingt ! Elle fouilla dans sa sacoche, mais n’y trouva ni portefeuille, ni cube. Prise de panique, elle chercha dans ses poches, sous l’oreiller et la couverture, dans la commode, encore dans d’autres poches et même sous le lit. Alors que l’imposant tenancier vint lui secouer l’épaule.
« Bon, ça vient ? J’ai accepté que vous payiez après avoir occupé la chambre, c’est chose faite. Il se fait tard ! Je dois me coucher.
— C’est-à-dire que…
— Quoi, vous pouvez pas payer ?!
— Promis, je vous paierais ! Dès que possible, mais là… »
Deux minutes plus tard, elle se trouvait dans un conduit à ordures, à glisser au milieu des déchets sur de nombreux mètres. Se protégeant la tête à l’impact, elle finit dans une énorme déchetterie.
« Encore, grogna-t-elle en réprimant un haut-le-cœur. Je passe ma vie dans les déchets moi… Au moins, pas besoin de payer. Et j’ai pas cassé ma lunette, pour une fois. »
Sauf que cette fois-ci, elle se trouvait seule. Et dans le noir. Non pas un noir complet qui l’aurait pliée de terreur, mais une fine obscurité, d’où parvenait avec peine les lueurs du dessus. D’en dessous… Il n’y avait rien. Rien de visible, en tout cas. Les bruits des fours et l’odeur de soufre lui parvinrent sans mal, l’obligeant à une grimace. Un sentiment de malaise certain la rongea, mais elle se décida à quitter l’insalubre endroit qui lui servait de lieux de repos.
Où Lyza avait-elle bien pu partir ? Pourquoi réserver la chambre à son nom ? Lui avait-elle volé le cube ? Pourquoi ferait-elle une chose pareille ? Neila lui faisait confiance. Et puis, elle lui avait payé à manger, pourquoi lui voler quelques billets ? Cela n’avait aucun sens !
A moins qu’elle ait été enlevée ?
Non. Neila n’aurait pas été laissée seule dans la chambre, et un enlèvement en plein jour dans un hôtel n’était pas envisageable. Peu importe les pistes qu’exploraient Neila, elle n’y trouvait aucune réponse. Seule deux choses étaient sûres : elle était sans argent, et seule.
Non ! se dit-elle avec violence, se frappant les joues. Se rappeler sa misérable condition ne la sortirait pas de ce mauvais pas. Il lui fallait trouver un moyen de quitter cet endroit lugubre – ce qui semblait être une ruelle des bas-quartiers – et vite. Elle pourrait au moins se repérer et poser des questions. Bien que la nuit commençât à tomber. Et même pour une ville éternellement allumée comme Everlaw, la nuit signifiait un manque d’activité considérable.
Pendant sa marche, elle abandonna un nombre incalculable de ruelles et autres passes, menant vers de sombres antres malfamés. De là-bas venaient des gémissements, des râles ou des soupirs haletants. Certains sanglots se firent une place depuis une fenêtre, que la jeune femme contournait.
Après plusieurs minutes de voyage, quand l’ambiance sonore vint à se calmer, elle tenta d’ouvrir une porte. Puis une autre. Et une dizaine d’autres. Toute verrouillées, et ne laissant passer aucune lumière. Elle se demandait ce qui pouvait bien vivre derrière ces murs si étroits, si lugubres, si peu avenants…
« Halte-la ! » l’averti une voix derrière elle. Elle sursauta et se retourna, face à une silhouette à chapeau. Du peu de lumière qui parvenait de la surface, elle devinait simplement un grand manteau et un fusil pointé en sa direction. Sans attendre, elle leva les mains au-dessus de la tête. Un brigand ? Un policier ?
« Ça ne va pas de tenter d’ouvrir les portes des gens, comme ça ?
— Je… Je cherche juste un moyen de rentrer chez moi, je me suis perdue, improvisa Neila.
— Vous habitez dans le coin ?
— Non… Mais, je cherchais simplement de l’aide… »
L’homme ricana et alluma une petite lampe à huile, attachée à sa ceinture. Son visage apparu, de tout juste la quarantaine, si ce n’était moins. Sur le grand manteau beige de l’individu se tenait une étoile, qui illumina le visage de Neila.
« Vous êtes shérif !
— Non, juste commissaire. On n’a pas de shérif, à Everlaw. J’me disais bien que vous n’étiez pas d’ici. Vous êtes arrivée hier ? Avec le Dawnbreaker ? »
Neila opina vigoureusement du chef, rassurée de ne pas avoir à justifier sa situation. Elle garda néanmoins les mains au-dessus de la tête, priant pour qu’il n’en demande pas plus à son sujet. Après tout, je ne suis pas légalement entrée ici…
Cette pensée la glaça quelques instants. Elle n’avait jamais pu obtenir sa réponse… Pourquoi avait-elle été capturée avec Noah ? Cet homme savait-il des choses à ce sujet ? Elle espérait bien que non. La dernière dont elle avait besoin était d’avoir une pioche entre les mains…
« Bon, bon. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu quelqu’un de l’est. Je vous excuse vos mauvaises manières… Mais vous allez tout de même devoir me suivre. Pour la forme, m’voyez. » Rangeant son fusil, il vérifia l’heure sur sa montre à gousset, lâchant un terrible soupir. « Il est tard… »
Il réfléchit un instant, laissant à Neila le temps de baisser lentement ses bras. Elle ne savait pas à quelle sauce elle allait être mangée, mais probablement d’une meilleure façon que si elle s’égarait en ces lieux sinistres.
« C’est un peu gênant, reprit-il. Il se fait tard, et ma fille m’attend à la maison. C’est son anniversaire, j’ai promis de ne pas la faire attendre…
— Vous avez une fille ? tenta Neila, cachant toute mauvaise intention.
— Oui, sourit l’inconnu. Elle fête ses huit ans, déjà. Mais vous me gênez, manifestement. Bon, dépêchez-vous de me suivre jusqu’au commissariat. J’attends de vous un mot d’excuse à son encontre ! »
Nila imita un rire penaud en réaction au sourire blagueur du commissaire et le suivi sans attendre, confortée par l’agréable lumière que dégageait sa lanterne. Elle s’inquiéta du sort qui allait lui être réservé auprès des forces de l’ordre… Quand une idée lui vint.
« Attendez !
— Quoi ?! (Il reprit son fusil.) Un voleur ?
— Non ! Désolée d’avoir crié… Je me disais juste que vous pourriez me garder en observation chez vous ? Vous ne rateriez pas l’anniversaire de votre fille… En échange, vous me laissez partir demain matin, pour que je rentre chez moi.
— Chez moi ?!… C’est osé, je l’avoue. Amener une présumée délinquante auprès de ma fille, dans ma propre maison…
— Non, abandonna Neila, vous avez raison, c’est…
— Une excellente idée ! Cela me permettrait qu’elle ait de la compagnie pendant que je prépare le gâteau. Je l’ai oublié ! Ne traînons pas, ce n’est pas la porte à côté. »
Sans savoir dans quoi elle s’embarquait, la jeune femme suivi l’homme de loi pendant quasiment une heure. Passant par des recoins insoupçonnés, tels deux criminels, et grimpant sans répit jusqu’aux bas des quartiers moyens, Neila se retrouvait à la fois perdue et épuisée. Néanmoins, elle s’arrêta devant un paillasson, sur lequel était écrit « Bienvenue ! », au pas d’une porte qu’essayait d’ouvrir le commissaire. La serrure récalcitrante finit par céder, laissant place à une forme rose qui sauta à son cou.
« PAPA !! » hurla une voix claire, tandis qu’une petite fille en pyjama bonbon serrait le cou de l’adulte, qui tournait sur lui-même en rigolant.
« Joyeux anniversaire ma puce ! dit-il en la couvrant de baiser, provoquant un rire incontrôlé de la part de l’heureuse élue.
— Ta barbe pique !
— Je sais, je sais, je la raserais tout à l’heure. Et je te ferais encore plus de bisous !
— Oh non !
— Oh si ! » tous deux repartirent d’un nouveau rire, laissant Neila dans son petit monde, tandis qu’elle regardait à droite et à gauche, cherchant sa place devant le pallier de cette maison familiale. Quand la petite fille aux couettes remarqua qu’une femme se tenait immobile près de son père, elle eut un mouvement apeuré.
« Papa…
— Oh, n’aies pas peur Julie. C’est une invitée spéciale !
— Une… invitée… spé… ciale ?
— Oui, elle va préparer le gâteau avec moi !
— Ah bon ?? » s’exclamèrent les deux filles, d’un ton très différent toutes les deux. La fillette entra à pas légers dans la demeure, suivi du père et d’une Neila démunie. La père laissa son enfant un instant pour récupérer le courrier qui envahissait la boîte aux lettres. Parmi la foule de prospectus se trouvait quelques enveloppes, dont les expéditeurs assuraient au destinataire une mine patibulaire.
« De mauvaises nouvelles ? tenta Neila, afin de ne pas rester trop longtemps seule avec l’enfant, et pour briser le silence qui s’installait.
— Oh… Oui, enfin, les impôts, comme d’habitude. Rien de très étonnant ! Ne perdons pas de temps, allons en cuisine. »
L’intérieure de la petite demeure était tout juste aussi grand que la chambre d’hôtel. Un canapé, une petite table devant, une station radio, et un petit bar qui laissait une ouverture vers la cuisine. Celle-ci ne comprenait qu’un petit four et une plaque de cuisson, ainsi qu’un placard et une machine en forme d’armoire. Près du canapé, deux portes, donnant probablement vers une salle de bain et une unique chambre. Tâchant le mur du canapé, une horloge à coucou, penchée, et usée par le temps.
Depuis la cuisine, un tablier autour de la taille, Neila observait la petite fille qui dessinait un gâteau sur une feuille de brouillon. Avec ses trois crayons cassés, elle s’appliquait, la langue entre les lèvres, pour dessiner les huit bougies qui trônaient la pâtisserie. Bougies que l’adulte peinait à trouver, dans les indénombrables boîtes en fer blanc qui envahissaient le placard.
« Vous souhaitez un peu d’aide ? hasarda Neila, devant la panique manifeste du père.
— Hein ? Ah, non, ne vous en faites pas. Mettez bien trois œufs dans le saladier, pas plus ! »
S’exécutant, retirant les bouts de coquille qui s’invitèrent dans la mixture, elle se souvint des rares fois où elle tenta de cuisiner, avec Shelly. Cette dernière avait insisté pour faire un gâteau, en l’honneur de l’anniversaire de Madame Morganne. Neila s’était amusée à y mettre du poivre, en secret. Une blague qui lui valut d’être boudée par sa sœur une semaine durant.
C’est la seule blague que j’ai réussi à regretter, sourit Neila en touillant avec force l’épaisse pâte qui se formait. Du vrai ciment. Peut-être avait-elle mis trop de farine ?
« Ajoutez un peu de lait, dit le commissaire. Oui, voilà, pas trop vite ! Bon, il y aura des grumeaux, mais ça ajoutera de la texture j’imagine…
— Et les bougies ?
— Il n’y en a que sept… (Il soupira longuement.) On va devoir faire avec ce qu’on a. »
Neila hasarda un coup d’œil en direction de la petite, qui écoutait la radio avec un gros casque sur les oreilles. Celui-ci était d’ailleurs en très mauvais état, rouillé et scotché pour tenir sur la menue tête de la fillette.
« J’ai récupéré ce casque dans une décharge. Par miracle, il marche encore. Ça l’empêche de nous écouter parler.
— Monsieur, dit timidement Neila en regardant le gâteau cuire dans le four, puis-je vous poser une question ?
— Non ! »
Grand silence.
« Ah ! Ah ! Je plaisante, rit avec grand gêne l’adulte, se frottant l’arrière du crâne. C’est le genre de blague qui fait rire ma fille… » Neila pouffa, admirant l’humanité de ce grand maladroit. « Et donc, votre question ?
— Je me demandais simplement pourquoi vous avez accepté de m’inviter. C’était une idée idiote, et en plus, c’est l’anniversaire de votre fille. On ne se connaît pas, j’étais une inconnue perdue dans une ruelle, et…
— C’est tout l’intérêt » répliqua-t-il, souriant face à l’air interdit de Neila. « Chaque jour que passe cette petite à grandir, dans ce monde si effrayant, je prie pour qu’il ne lui arrive rien. Alors je veille au grain, dans les moindres recoins de ce quartier. Je prie tous les jours pour la retrouver, à la sortie de l’école. Je l’abandonne ici et retourne à mon travail du soir, implorant pour que la porte soit intacte à mon arrivée. Un grand courage à celui qui arrivera à l’ouvrir ! (Il reprit un rire maladroit, avant de continuer.) Je vois la misère du monde, chaque jour qui passe. Et cet unique rayon de soleil, qu’un dieu s’il existe a pu m’offrir, sera le seul que je verrai jusqu’à la fin de mes jours. Je verse tout le sang nécessaire pour la protéger de cette violence. »
Il marqua un nouveau temps d’arrêt, récupérant une petite allumette oubliée entre deux carrelages du plan de travail.
« Ce n’est pas le jour de sa naissance que je souhaite verser du sang. Je célèbre l’arrivée de ce soleil, chaque année, en priant ne jamais avoir à enfermer de pauvres gens entre des barreaux. Je loue ce ciel absent pour m’accorder cette paix, tous les trente septembre. La bénédiction de ne pas avoir à priver des malheureux de lumière, moi qui ai la chance d’en profiter ce jour plus que tous les autres. »
Il fit tourner la petite allumette entre ses doigts, le visage traversé d’un sourire simple. Le sourire de celui qui accepte la joie qu’il ressent, en l’instant.
« Je veux croire en la bonté de l’humain, lorsqu’on lui tend la main. Juste, une fois. Une fois par an. Inviter une égarée à préparer le gâteau de ma petite Julie, c’est peut-être complètement fou ? Peut-être tenterez-vous de me voler cette nuit, ou de vous en prendre à nous. Nous serons le premier octobre. Et là, je serais prêt à tout pour la protéger. »
L’alarme du four les fit tous deux sursauter, laissant à Neila un court instant pour se sécher les yeux. Ils en sortirent le petit gâteau au yahourt, trop cuit sur le dessus. « Ce truc chauffe toujours autant ! » ricana le père, plaçant ses bougies. A ses yeux, aucune larme. Sinon une lumière, que lui prêtait chaque jour le sourire de sa petite fille. Et bientôt, celle des huit bougies allumées, sur ce simple et merveilleux gâteau.
« Papa, t’es bête ! s’esclaffa la petite en voyant l’allumette qui trônait parmi les sept bougies.
— Quoi ? C’est la meilleure de toutes les bougies ! ricana Neila, sous l’étonnement du père. Souffle vite, elle va bientôt s’éteindre. »
La petite ferma les yeux un très court instant, formulant un vœux qu’elle oublierait une fois le gâteau en bouche, puis laissa les flammes s’échapper. Le père applaudit, suivi d’une Neila qui se voulait la plus souriante du monde. Julie n’avait plus peur d’elle : elle était la pâtissière à lunette !
Neila non plus, n’avait plus peur. Non pas du commissaire, lui ne lui avait pas inspiré de peur particulière. Ni de la solitude, celle-ci s’était vu être très courte. Non. Elle n’avait plus peur de regretter. Regretter d’avoir manqué un anniversaire, avec un père aimant, ou une mère. Aujourd’hui, elle avait eu la courte, très courte impression, de souffler ses bougies avec cette petite fille. Huit ans… Peut-être rattraperait-elle les huit restants un jour !
Hello Daichi ! Alors pour répondre à ta note, en amont de la lecture de ce chapitre, je pense que ce que j'ai lu récemment était beaucoup plus facile à suivre que les deux/trois premiers chapitres !
Et je crois que c'est notamment parce que les chapitres étaient vraiment denses, et qu'ils gagneraient à être découpés, mais bon c'est un autre sujet.
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Sur ce chapitre maintenant, j'ai pas mal de choses à dire. Mes remontées en vrac ici puis je te fais mon commentaire :
"coudes posés sur son bureau. Sous ses deux grandes mains jointes se trouvait une barbe taillée accompagnée d’une élégante moustache, le tout joint à des cheveux gris plaqués en arrière." -> c'est une description un peu indigeste pour moi. Je voyais les mains sur le bureau aussi, et la barbe n'avait rien à faire là-dessous.
"pour vous l’ame…" -> l'emmener pour une personne, ce n'est pas un sac à patates ! Sinon, le "raccompagner" serait plus élégant.
"Farouches dans votre famille, n’est-il pas ?" -> la tournure est particulière, je ne sais pas comment interpréter cette phrase.
"« Tu n’as pas fait ça, s’apitoyait le maire." -> il comprend ce qu'il s'est passé à la seule expression de son visage ?
"Deux portraits, le sien dans sa jeunesse, accompagné d’une figure portant un masque vénitien à bec allongé." -> deux portraits ? Ça prête à confusion puisqu'on peut qualifier un tableau de portrait. (+ "vénitien"...)
"Si son père la voyait ainsi, elle aurait le droit à une sacrée correction." -> son père ?? Euh ? C'est pas un peu tardif pour délivrer cette information ? Comme par hasard juste avant qu'elle croise la route d'un père et sa fille ?
"Lorsque l’on sait mesurer le temps, la course du soleil n’intéressait plus personne." -> mauvaise concordance de temps.
"Tâchant le mur du canapé, une horloge à coucou, penchée, et usée par le temps." -> tachant ?
"mais elle s’en contenta d’un sourire remercié à l’égard de l’homme." -> la tournure est lourde.
"Si son père disparaissait, Julie trouverait-elle une autre famille, elle aussi ?
Neila n’avait pas la motivation de répondre à cette question." -> comment serait-elle en mesure de répondre à cette question ? Elle pourrait y réfléchir, sans doute, et encore c'est un peu bizarre, mais bon. Et la "motivation" ne me semble pas bien choisi comme mot non plus.
"palliant à la folie au-dessus de leur tête" -> c'est piaillant* ?
"le verre intact bien que sali, elle s’immobilisa. Joshua l’observa, ennuyé. Elle frottait le verre de sa lunette, tout sali" -> répétition
"ria-t-elle" OH ! -> rit-elle !
"« Will ?! hurla Neila," -> je l'avais presque oublié xD
"Tous portaient un message, et l’un d’eux :
A mon frère, Abel." -> j'ai l'impression que la phrase est mal finie "l'un d'eux" attira son regard peut-être ?"
J'ai noté pas mal de petites fautes d'orthographe et de frappes, genre "Nila" au lieu de Neila ou des "s" sauvages à la fin de mots n'en nécessitant pas, mais tu devrais pouvoir les corriger facilement.
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Commentaire :
Sur l'échange Owlho/Lewis : j'ai eu l'impression que deux trois détails m'échappaient, mais je crois que c'est plutôt une bonne chose qui relance ton histoire.
Pourquoi une bonne chose ? Parce que je trouvais que la ligne devenait un peu plus floue sur ces derniers chapitres. D'au départ une Neila qui partait à la recherche de sa sœur, j'ai une Neila dont tout le monde veut lui voler un cube dont elle n'a elle-même pas grand chose à faire. Enfin elle a l'air de le vouloir mais bon bof, ce serait pas non plus une immense perte.
La ligne s'est donc dirigée vers ce cube, mais pour le moment la seule chose que je sais c'est que des gens le veulent, et ça fait un moment qu'on a attaqué cet axe sans en savoir beaucoup plus. Ça relance donc un peu l'intérêt, ce passage.
BOOOOON le passage de la petite histoire/lettre de Owlho... Je te donne ce que j'ai ressenti en lisant :
"oui mais non mais oui mais non".
J'élabore, peut-être ?
> Le commissaire la ramène chez elle. Si c'était son plan, il a rudement de la chance qu'elle l'ait proposé la première, mais bon, soit.
< Il est gentil tout mignon avec elle et avec sa fille
> Alors, à partir du moment où il voulait qu'elle lise, j'ai supposé qu'il y avait quelque chose à lire. Pas grave, ça mange pas de pain, mais on s'attend à ce que quelque chose se produise.
< elle trouve la lettre et la lit évidemment (une chance qu'elle ne soit pas fatiguée, après une telle journée)
> Cette lettre sonne comme une menace, et le message est clair : exécution de la pâtissière.
< en-même temps, on vient d'apprendre juste avant qu'elle devait rester en vie comme elle est propriétaire de son cube.
> le commissaire la met en joue.
< il lui dit qu'il faut qu'elle reste en vie.
Tu m'envoies des signaux contraires là un peu... Est-ce que c'est juste pour qu'elle se sente surveillée / menacée ? Je n'arrive pas à comprendre le rôle du commissaire dans tout ça.
Concernant la lettre de Owlho en elle-même, j'hésite. Est-ce que c'est améliorable, ou parfait et bourrée de messages cachés ? Alors je le ressens comme une double menace, à la fois adressée à Neila, et au commissaire du fait qu'il y a une sorte de mise en garde sur ce qui pourrait arriver à sa fille, mais la mention de sa sœur jumelle me paraît bizarre. Que vient-elle faire ici ?
Honnêtement sur tout ce passage, j'étais d'abord assez admirative, puis sur la fin, plus dubitative. Je réserve mon jugement en espérant qu'on en saura un peu plus sur ce sujet à l'avenir.
Scène suivante : Josh' il est censé la garder en vie aussi ! Je trouve ça chanceux pour lui qu'elle ait eu le bon réflexe de se planquer... Même s'il visait soi-disant les jambes.
Et puis aussi je me dis, il va mettre combien de personnes à sa poursuite, Owlho ? Le commissaire, Joshua, Lyza (je suppose)... Quel intérêt quand il aurait pu mettre la main sur ce qu'il voulait (à la fois le cube et la fille) beaucoup plus tôt ? Ça, ça m'embête un peu plus, ce jeu du chat et de la sourie, parce que l'intérêt d'Owlho m'échappe complètement. C'est peut-être un axe qu'il est temps de déployer un peu plus. Et si tu me dis qu'il est juste sadique alors là je démissionne xD
Au final, je suis perplexe ! Pas dans le sens où ce serait mauvais, parce que ça n'est pas mauvais. Mais dans le sens où j'avance sur des pistes sur lesquelles je ne sais pas pourquoi j'avance.
Pour finir, et pour terminer de répondre à ta note : les changements de point de vue ne m'ont pas perturbée. Tu peux toujours les signaler par des étoiles ou ce genre de chose, pour un marquage plus graphique, mais c'était assez clair de par le texte qu'on passait d'un à l'autre.
N'hésite pas à me dire si j'ai raté quelque chose, et à bientôt :D
Merci d'avoir lu si tard ! - j'allais fermer mon navigateur quand j'ai vu un petit "1" sur l'icône de notifications xD
Globalement, ton retour est très intéressant et utile ! Car il entre en totale opposition avec le retour de mon premier bêta-lecteur. Ce qui est perturbant mais qui m'indique quand-même certaines choses à changer dans l'histoire.
Pour tes remarques :
"Euh ? C'est pas un peu tardif pour délivrer cette information ? Comme par hasard juste avant qu'elle croise la route d'un père et sa fille ?"
Ouais je savais pas où caser cette info, et elle disparaîtra p'tet totalement. Mais, en gros, et ça n'a aucune importance dans ce tome 1, Neila a été adoptée par un homme venu racheter le saloon.
"Pourquoi une bonne chose ? Parce que je trouvais que la ligne devenait un peu plus floue sur ces derniers chapitres."
Content que l'intérêt soit relancé ! Cependant, qu'est-ce qui devenait flou dans les derniers chapitres ?
Au passage, je pense avoir un début de réponse : mes chapitres rajoutés ont ralenti l'histoire, ce qui du coup nous a pas mal fait perdre le fil de ce que je raconte oui ! x) Normalement ce chapitre c'est le 7e, non le 9e. Du coup, à peine l'histoire du cube vierge est mentionné qu'on lui court déjà après !
"Tu m'envoies des signaux contraires là un peu... Est-ce que c'est juste pour qu'elle se sente surveillée / menacée ? Je n'arrive pas à comprendre le rôle du commissaire dans tout ça."
-> Mon bêta-lecteur m'avait dit que c'était justement une bonne chose, ce "triple plot-twist". A savoir que je n'étais pas convaincu à l'écriture, mais que du coup j'ai laissé ensuite en me disant "Ah bah finalement, ça a l'air de passer ?"
(Quand j'écris, j'ose tout, quitte à ce que ce soit nul, je change après coup !)
Du coup, oui, je comprends parfaitement le ressenti. L'idée était d'avoir une scène parfaitement banale, qui au final se transforme en piège. Sauf qu'il y a un élément important dans la lettre : le commissaire doit garder Neila enfermée chez lui (pour que justement, Joshua arrive et la choppe). Mais le commissaire a peur, et veut la tuer... Puis se rend compte de l'horreur de ce qu'il est en train de faire, et préfère la laisser partir. Car "un anniversaire, ça ne se fête pas qu'une seule soirée" -> je ne souhaite pas faire couler de sang aujourd'hui non plus (ni enfermer qui que ce soit, etc, bref l'optimiste amené sur toute la scène du gâteau quoi).
Je retirerais le fait qu'il cherche à la tuer. Ou alors, j'allonge la scène, pour faire comprendre que même s'il refuse finalement de la tuer, il veut la garder ici.
On enchaîne sur le moment où Joshua la choppe. J'aurais dû préciser qu'il la cherchait, avec difficulté, et qu'il devait la retrouver ailleurs à l'origine !
(Bon j'me rends compte d'une incohérence sur le fait que Joshua devrait du coup connaître la maison du commissaire, j'vais arranger ça.)
Je vais cependant commenter tes remarques (justes !), pour t'apporter des précisions sur mon idée :
"> Le commissaire la ramène chez elle. Si c'était son plan, il a rudement de la chance qu'elle l'ait proposé la première, mais bon, soit."
-> Je devais changer et j'ai zappé de le faire- il propose direct, normalement.
"< elle trouve la lettre et la lit évidemment (une chance qu'elle ne soit pas fatiguée, après une telle journée)"
-> J'avais même pas capté que oui, ça repose quand-même beaucoup sur la chance. J'avais, à ce moment-là, zappé que la lettre était AUSSI adressée à Neila (non pour son contenu - qui peut avoir été écrit en mode "On sait jamais, si elle lit, autant glisser un easter-egg !", filou ce Victor - mais pour L'ÉCRITURE de Victor, j'y reviens).
Me suffit de corriger, avec par exemple le commissaire qui dit "Oh, moi je lis beaucoup avant de dormir, ça me détend. J'ai de vieux livres posés devant l'entrée, essayez donc." (devant l'entrée, y'a aussi les lettres)
"> Cette lettre sonne comme une menace, et le message est clair : exécution de la pâtissière."
-> Plutôt la garder enfermée. Mais je l'ai pas assez appuyé !
"mais la mention de sa sœur jumelle me paraît bizarre. Que vient-elle faire ici ?
Honnêtement sur tout ce passage, j'étais d'abord assez admirative, puis sur la fin, plus dubitative. Je réserve mon jugement en espérant qu'on en saura un peu plus sur ce sujet à l'avenir."
-> Je sais pas trop ce qui peut fausser ton jugement ou non, mais oui cette lettre est aussi une subtile menace sur la tête de Shelly. Genre, "oublie pas que ta sœur, j'en fais ce que je veux". Concernant la métaphore du "elle a volé son cœur", c'est plutôt "elle a volé sa liberté". C'est à cause de Neila que Shelly a été adoptée. Victor veut la faire passer pour fautive, une nouvelle fois.
"Josh' il est censé la garder en vie aussi ! Je trouve ça chanceux pour lui qu'elle ait eu le bon réflexe de se planquer... Même s'il visait soi-disant les jambes."
-> Dis-toi que ce genre d'erreurs y'en avait encore plus dans ma version initiale ! xD
En vrai, tirer dans les jambes, ça va. Il doit la garder en vie, pas entière. Et faut bien qu'il s'assure qu'elle ne court pas. Tu me suggérerais quoi ?
"Et puis aussi je me dis, il va mettre combien de personnes à sa poursuite, Owlho ? Le commissaire, Joshua, Lyza (je suppose)... Quel intérêt quand il aurait pu mettre la main sur ce qu'il voulait (à la fois le cube et la fille) beaucoup plus tôt ? Ça, ça m'embête un peu plus, ce jeu du chat et de la sourie, parce que l'intérêt d'Owlho m'échappe complètement. C'est peut-être un axe qu'il est temps de déployer un peu plus. Et si tu me dis qu'il est juste sadique alors là je démissionne xD"
-> Alors rassure-toi il est pas sadique du tout ! Il a une idée derrière la tête (déjà mentionnée lors de sa discussion avec Lyza, lorsqu'il regarde le portrait de Shelly). Mais pour exécuter ce plan, il faut que Neila "passe par certaines étapes" (j'en dirais pas plus).
Après, ici, c'est 1 seule étape : il voulait que le commissaire garde Neila, pour que Josua la capture facilement. Enfin... Ça c'était son plan n°1, toujours avoir un parachute ! Et j'pense que t'as deviné son plan n°2 ? (sinon j'me jette d'un pont)
Enfin, la première étape du plan plutôt. La lettre.
Et je reviens d'ailleurs à la fameuse "écriture de Victor". Avoir fait de la scène finale un point de vue de Joshua m'a empêcher de souligner qu'on passait d'une "écriture en pattes de mouche" à "une jolie écriture". De quoi écarter tout soupçons, assurément...
Je déteste écrire ptn sauvez-moi.
J'étais censé mettre en relief l'intérêt de Victor un peu plus tôt dans l'histoire, mais je pouvais pas m'empêcher de me dire "C'est mieux de ne pas savoir pourquoi il agit, mais de laisser le lecteur le comprendre via ses actions. Et appuyer plutôt sur les objectifs des autres personnages."
P'tet une erreur ! On verra bien x) La lettre est déjà suffisamment mystérieuse après tout.
"Au final, je suis perplexe ! Pas dans le sens où ce serait mauvais, parce que ça n'est pas mauvais. Mais dans le sens où j'avance sur des pistes sur lesquelles je ne sais pas pourquoi j'avance. "
-> Sache que mon jet précédent était pire, je te laisse imaginer...
Va me falloir trouver LE truc qui bloque dans ce tome 1 mon dieu ! (Les autres seront tellement plus faciles, à côté.)
J'ai l'impression de plonger le lecteur dans un bassin de brouillard, et lui agiter des lanternes que j'ai oublié d'allumer xD
Merci beaucoup pour ce retour super complet ! Peu prennent autant de temps pour me rapporter tous ces problèmes, et je t'en serais éternellement reconnaissant (surtout que c'est pas un scénar facile en plus).
Bon courage pour ton roman, et des bisous ! Dès que j'ai du temps libre je finis tes chapitres ! <3
N'hésite pas à commenter mon "chapitre" (la "PAUSE"), ça pourrait aussi m'aider.
Des bisous et bonne nuit !
Non en fait je parle bien de l'écriture en pattes de mouche de Victor à la toute fin. Passage improvisé d'ailleurs : "Oh mais c'est vrai que Joshua a vu l'échange de lettres ! Bon bah nickel."
Du coup en fait c'était assez évident-
Alors je vais te répondre pas à pas :
L'info sur le père de Neila : eh bien je l'aurais placée au début, si jamais tu dois t'en resservir plus tard ! Je suis allée cherchée une ligne de ton chapitre 2 :
"A présent, Neila n’était plus coincée à l’orphelinat. Son dix-septième anniversaire avait eu lieu la veille, l’autorisant à partir retrouver sa sœur." -> elle n'était donc déjà plus coincée à l'orphelinat ! Là, tu aurais pu dire que cela faisait déjà un moment qu'elle l'avait quitté, parce que du coup l'existence de ce père fait très "rajouté".
Ce qui devenait flou sur les derniers chapitres : l'objectif de Neila s'efface : elle n'est plus en recherche "active" de sa sœur. Elle avait l'air assez extérieure à sa propre histoire donc. Là, le fait que le cube de serrain soit un intérêt au-delà de la seule obsession de Owlho, que même des gens hauts placés s'y intéresse (c'est en place depuis plusieurs chapitres, mais ça m'a particulièrement frappé dans celui-ci), ça la ramène un peu sur le devant de la scène. Elle est toujours assez passive dans tout ça, MAIS mon intérêt à moi sur ce cube est relancé par le fait qu'il y ait vraiment beaucoup de monde qui s'y intéresse.
Pour la scène oui mais non, alors j'entends qu'on puisse aimer, dans le genre revirement de situation, mais je ne suis pas convaincue pour autant. Le commissaire montre vite sa gentillesse et finalement il est là pour lui faire du mal et finalement en fait si si il était gentil... On fait du zigzag mais ça ramène au même point. Si il avait été gentil, finalement méchant, et finalement juste autre chose (au courant de certaines choses, là pour se venger, là parce qu'on exerçait un vrai chantage sur lui) j'aurais mieux trouver de l'intérêt à cette scène.
Maintenant, sur la lettre ! Oui elle dit en effet que le commissaire doit la garder enfermer MAIS dans le même exact paragraphe, ça dit aussi que le commissaire lui tire un balle dans l'oeil. Et avec tout un champ lexical très meurtrier, désolée, mais l'idée de tuer la pâtissière ressort gagnant des informations données.
"Je retirerais le fait qu'il cherche à la tuer. Ou alors, j'allonge la scène, pour faire comprendre que même s'il refuse finalement de la tuer, il veut la garder ici." -> je te cite, tu vois toi-même tu contredis un peu ici qu'il refuse de la tuer. Mais si ça n'a jamais été l'objectif, pourquoi refuserait-il de la tuer ?
Pour le côté donc où il devait la garder pour Josh', alors là, j'étais trèèèèèès loin d'avoir établi le moindre lien entre les deux ! Je pensais qu'il suivait une chouette et qu'elle le guidait vers Neila.
Pour la scène de trouver la lettre, oui, beaucoup de hasard dans cette lecture. Ceci dit je trouve dommage que ça soit adressé à Neila. Ce serait plus subtil que ce soit clairement adressé au commissaire, et qu'elle comprenne qu'il était à sa recherche. Du coup y'a autre chose qui vient de me traverser l'esprit et qui me dérange "pourquoi la pâtissière?" on dirait qu'ils ont échafaudé un plan tous les deux (le commissaire et Owlho), en amont même de cette lettre, pour que le commissaire la grime en pâtissière et soit ainsi certain qu'elle se sente visée à la lecture de cette lettre.
Je comprends ta symbolique du gâteau rempli d'amour, MAIS que la lettre vise une Neila telle que le commissaire va la rencontrer (la jeune fille borgne, à la chevelure argentée... etc etc) serait plus parlant.
Du coup le passage sur Shelly (Sheila :D) est peut-être de trop dans cette lettre. Je ne crois pas que Neila ait besoin que Owlho la menace davantage à son sujet, c'est presque redondant, elle le sait que sa sœur est en danger, c'est la raison même pour laquelle elle a entrepris le voyage. Mais bon, je te laisse juger de ça toi-même.
"En vrai, tirer dans les jambes, ça va. Il doit la garder en vie, pas entière. Et faut bien qu'il s'assure qu'elle ne court pas. Tu me suggérerais quoi ?" -> un lasso, yi-haaaa
Non en vrai ça peut-être dangereux les jambes, y'a quand même des artères principales dans les cuisses, et tu peux mourir quand même. Mais un simple tir en l'air ne suffirait-il pas à attirer l'attention de Neila ?
Je passe à Owlho :
Quand tu parles de ce qui est mentionné lors de l'échange avec Lyza, tu parles de ça "Le portrait aux cheveux d’argent qui y figurait était par ailleurs aussi apathique que son invitée. « Il se pourrait bien qu’elle me soit utile." ?
Pour le reste de la conversation, je peine à faire le lien avec Neila.
Pour les étapes de son plan, ne te jette pas d'un pont s'il te plaît, mais je ne suis pas certaine. Je dirai peut-être une approche via Lyza, mais elle a déjà eu lieu (en tout cas je suppose que c'est elle qui a le cube à cette heure), je doute.
"mettre en relief l'intérêt de Victor un peu plus tôt dans l'histoire" -> fais-le ! Là si je m'en tiens au fait, je peux seulement dire que je sais qu'il veut quelque chose, et rien de plus. Pas quoi, pas pourquoi. Je ne peux même pas affirmer si le cube de serrain a une réelle importance pour lui... ou s'il veut s'en servir pour faire pression sur d'autres ! :(
Le truc qui bloque dans ce tome 1, du coup, difficile à dire. Je sens les axes quand même, sur Shelly, sur le cube de serrain. Mais ça reste abstrait parce qu'on ne sait jamais POURQUOI c'est recherché. Au delà de ça, même, on ne sait pas POURQUOI certains cubes du même type serait recherché, ce qu'ils apportent. En fait, si je savais qu'un autre cube avait un pouvoir inestimable, je pourrais me projeter sur celui-ci et me dire "ptet qu'il fait ça, ou ça", mais là ça n'est pas le cas. C'est un cube, un bout de métal, et des gens le veulent, c'est tout.
Concernant le passage de la lettre reçue par Neila, oui en effet je n'ai pas pensé que c'était de Owlho, j'avais noté la différence d'écriture. Je n'ai pas tiqué là-dessus car en fin de chapitre, je me suis dit qu'on retrouverait bientôt le point de vue de Neila et qu'on en découvrirait plus à ce sujet, et je supposais que c'était de Lyza.
Et pour finir, pour mon roman, je n'ai pas ouvert mon fichier du week-end :D j'arrive à mes deux ultimes chapitres et je stresse à l'idée de les écrire ahahahahahahahahahah *rire nerveux*. Peut-être ce soir, on verra. Tqt, occupe-toi de tes révisions d'abord !
Je passe à ta réponse suivante.
J'ai un petit temps libre j'en profite :
"Père de Neila"
-> Ouais, j'ai un peu merdé ici xD De toutes façons, c'est tellement pas le plus important que ça m'était sorti de la tête.
"Le cube et Neila passive"
-> Oui, Neila était déjà un peu plus active avant. Néanmoins, elle ne l'était pas autant que je le voulais, car je me suis concentré sur les autres personnages malheureusement.
Mais je m'en suis pas direct rendu compte : j'ai rajouté des chapitres qui non seulement retardent les chapitres sur Neila, mais en plus la rendent encore plus passive en comparaison.
"Le commissaire et la lettre"
-> Je pense retirer la lettre, chez le commissaire. Ça sert pas à grand-chose, d'autant que Neila ne sait pas encore que Victor utilise des chouettes. Mais bon, je verrais comment faire !
"Tirer dans les jambes c'est dangereux"
-> Pas la jambe droite, et je pensais aux chevilles, quelque-chose du genre. Tirer en l'air ça la pousserait à se cacher ou fuir.
Le lassor je retiens... très bonne idée en vrai x) Juste que ç'a déjà été utilisé.
"Les étapes du plan d'Owlho"
-> Nan nan, les étapes du plan c'est normal que tu ne saches pas. Je parle juste de la lettre : elle a été écrite par Owlho, mais de la main de Lyza. C'était assez clair ou pas ?
"L'intérêt d'Owlho"
-> Ok, je dirais dès le début ce qu'il veut, mais c'est dommage j'aimais la surprise de la fin x)
Mais, ça peut être l'occasion de faire une scène où Victor passe un coup de fil à Shelly... :) (tu verras pourquoi j'imagine)
Pour le cube, faut clairement que j'en parle plus tôt. C'était une erreur de ma part.
Courage pour la fin de ton manuscrit !! <33
Juste une chose : le commissaire et la lettre, je trouvais quand même le concept de la lettre hyper sympa en vrai ! Il faut trouver la bonne méthode pour l'amener, mais en soit c'était super intéressant comme passage.
"elle a été écrite par Owlho, mais de la main de Lyza. C'était assez clair ou pas ?" -> ça se devine assez facilement que c'est de Lyza, et avec ce qu'il s'est passé avant oui on peut supposer que Owlho n'est pas étranger à ça ! Donc oui ça ne me choque pas, et c'est plutôt clair.
Pour l'intérêt de Owlho, sans tout dire au début, ça peut-être bien qu'on comprenne graduellement ce qu'il recherche. Et oui l'idée d'un échange avec shelly ça peut être sympa !
À bientôt :)
Oui, je trouve le concept très cool moi aussi. Mais, je le réutiliserais d'une autre manière (j'ai 12 tomes, j'ai la place !). Là, pour un premier tome de 350 pages environ, c'est de trop. Je veux garder la scène chez le commissaire, pour certaines raisons, mais la lettre est dispensable. J'ai 101 façons d'amener ce piège autrement qu'avec un "Victor a l'oeil de Sauron il sait tout il voit tout il prédit tout" x)
Ou alors, j'en ai parlé à Capella, je change ma "Partie 1". Je m'explique :
Ma saga est en 12 tomes. 4 parties en tout, de 3 tomes chacune donc.
Sauf que chaque tome a déjà son histoire en fait. Mais, j'ai pas forcément pris en compte le fait que démarrer une saga demandait plus de temps pour le lecteur que les autres tomes. Donc, faut que je prennes plus le temps de développer mes personnages et leurs relations. Ce que je peux faire, c'est couper cette intrigue en 2 tomes, le tome 2 deviens le 3 ET, comme ma partie 2 est pour l'instant la plus "vide" (difficile à remplir), les évènements du tome 3 peuvent s'insérer dedans.
Chaque "partie" a son ambiance, ses thèmes, et sa "géographie", en gros. Tout en gardant les mêmes personnages et la même intrigue globale. Du coup ça ne me perturberait pas trop, je pense.
Petit soucis, c'est qu'un personnage TRES important était censé apparaître au tome 2. Là ça va être compliqué...
Ou bien, tout simplement, comme suggéré au début, je limite l'intrigue du tome 1. Après tout, je peux recycler toutes ces idées pour plus tard (notamment la partie 3 qui aura énormément de politique). Me concentrer sur la présentation des personnages et leur relation, le sauvetage de Shelly, et la fameuse conclusion qui amène à la suite (sans cette conclusion, pas de saga).
Dans tous les cas, ça me va. Je veux une série """courte""" (bahaha mon éditeur qui va m'insulter s'il m'entend dire ça) - des tomes "courts" (mieux), avec un nombre précis de partie et de volumes. Voilà l'idéal selon moi !
Et si j'veux faire mon relou avec ce côté pointilleux, je peux pas me permettre de "vouloir tout mettre". SURTOUT au tome 1.
"Donc oui ça ne me choque pas, et c'est plutôt clair."
-> L'intérêt c'est qu'on se dise "OMG il a envoyé sa lettre ! Donc c'était à Neila qu'il voulait l'envoyer ?! Y'a marqué quoi dedans, qu'est-ce qu'il lui veut ?!".
Plutôt qu'on se dire "Hmmm, c'est peut-être Owlho...".
Genre, ça doit être une évidence directe.
Ça t'a fait cet effet, ou c'était plutôt la seconde option ? x) Car cette lettre elle restera probablement peu importe ma future version de ce tome !
"Pour l'intérêt de Owlho, sans tout dire au début, ça peut-être bien qu'on comprenne graduellement ce qu'il recherche. Et oui l'idée d'un échange avec shelly ça peut être sympa !"
-> Graduellement ça peut se faire mais c'est compliqué. Car je ne veux pas centrer trop de points de vue sur lui, et surtout, chaque scène où il apparaît il parle avec un autre personnage, et souvent du point de vue de ce même personnage. Donc, ça laisse peu de choix au "Je vais te donner un indice supplémentaire sur ce qu'il veut, lecteur.ice !".
Faut changer.
Par contre l'échange avec Shelly était déjà prévu, mais du coup j'vais le mettre plus tôt dans l'histoire. Une scène a priori anecdotique mais où, finalement, il va demander quelque-chose à Shelly. Et là, on saura ce qu'il veut vraiment, au final.
Ma nouvelle fin ça va être compliqué, car j'peux pas inclure ces idées xD C'pas grave, c'est qu'un jet de bêta-lecture après tout.
Encore un. Encore un...
De toute façon j'ai d'autres projets :
- roman de SF sur une mission de sauvetage, avec un espion ennemi dans le groupe de protagonistes
- roman uchronique (jsp trop encore) sur des jeux de pouvoir et de successions, avec beaucoup d'aspects mystiques et religieux
- roman post-apo sur de la mafia et du trafic de drogue (pas sûr que ç'a déjà été fait !)
- roman sur... Lorace Swaren ! (haha, mieux vaut introduire l'univers avec un one-shot)
BREF beaucoup de projets pour l'édition, qui verront le jour avant L'Oiseau noir, donc j'me fais pas de soucis sur mes futurs projets et sur tout l'entraînement que j'aurais effectué avant de réellement entamer cette saga !
(Que j'écrirais probablement au fur et à mesure, tant qu'à faire...)
J'ai beaucoup parlé nan ? Allez des bisous à toi xD
Pour la structure, sans connaître l'histoire que tu prévoies ça va être difficile de t'aider, mais le personnage que tu veux faire apparaître, tu peux peut-être l'insérer de manière à ce qu'il soit marquant sans le présenter réellement tout de suite ? Et comme ça y revenir tranquillement à ton tome suivant.
Des fois on entend parler de quelqu'un avant de le connaître, ça n'attise que davantage la curiosité.
Ton tome 1, il doit présenter plusieurs choses obligatoirement : les enjeux (le pourquoi cette histoire), le modèle sociétal, l'endroit (où est-ce qu'on est et qu'est-ce qu'il s'y passe), les personnages (qui est-ce qu'on suit), et surtout, dans le cadre d'une saga, la continuité (pourquoi en plusieurs tomes). L'intrigue elle se divise en deux : ce qui est résolu maintenant et ce qui est résolu sur le long terme (ou sera éventuellement laissé à l'interprétation...).
Après je vais te dire autre chose qui me vient à la lecture de ton plan d'écriture : n'oublie pas de laisser la place pour une certaine spontanéité. Tout n'est pas un calcul de "je dois aller de ce point A à ce point B". Tu peux aussi glisser des choses, que tu reprendras beaucoup plus tard, ou au contraire ajouter des scènes intéressantes sans but profond derrière.
"Ça t'a fait cet effet, ou c'était plutôt la seconde option ? x)" -> seconde option ^^ je ne vois pas ce qui fait que ça serait une évidence. En fait si je reprends ton texte :
"Savait-elle seulement à qui appartenaient ces chouettes ? Pourquoi lui envoyait-il une, maintenant ? Quand alors, d’un coup d’œil, il vit l’écriture qui décorait la missive. Un tracé plus qu’élégant, à l’encre bleue sur papier doré.
Il se souvint du paquet de lettres qui se tenait devant le musicien, l’autre jour. Des lettres raturées et corrigées à l’encre bleue, mais à l’origine écrite d’une main d’enfant, à l’encre noire."
-> du coup on dirait plutôt que tu veux laisser penser qu'en fait ce n'est pas lui; puisque l'écriture n'est pas la même. Et je pensais à la chouette qui était restait avec Lyza et donc potentiellement que c'était écrit de sa part à elle. D'où le "peut-être que c'est Owlho, peut-être pas".
Par contre, oui, on se demande ce qu'il y a dedans quoiqu'il arrive.
Mais ne te décourage pas hein ! En soit je crois que tu n'es pas si loin mais que tu te compliques beaucoup les choses. Tu projettes peut-être un peu trop quand tu devrais te concentrer sur ce que tu veux faire ressortir dans CE tome.
Tu as pourtant dû y réfléchir, à ce que tu voulais mettre dedans au départ. Alors pourquoi ne pas simplement te concentrer sur le développement de ces événements ?
Pour le coup c'est un personnage inconnu et pas à Everlaw donc bon x) Le personnage aura son importance dans la suite, pour les personnages principaux.
"Après je vais te dire autre chose qui me vient à la lecture de ton plan d'écriture : n'oublie pas de laisser la place pour une certaine spontanéité. Tout n'est pas un calcul de "je dois aller de ce point A à ce point B". Tu peux aussi glisser des choses, que tu reprendras beaucoup plus tard, ou au contraire ajouter des scènes intéressantes sans but profond derrière. "
-> A chaque fois que je fais ça ce sont des choses qui ne me conviennent jamais, donc je suis vraiment 100 % architecte à ce niveau-là xD
T'es plutôt quoi toi d'ailleurs, comme type d'autrice ?
"du coup on dirait plutôt que tu veux laisser penser qu'en fait ce n'est pas lui; puisque l'écriture n'est pas la même."
-> J'ai encore une fois mis un surplus d'info j'imagine x) Le chapitre 7 a comme pour unique but de dire : Victor veut que Lyza écrive la lettre, mais c'est SA lettre à l'origine (celle qu'il donne à Lyza). Mais Lyza, voulant lui paraître indispensable, lui fait faire plusieurs versions de la lettre (la scène que voit Joshua).
"Mais ne te décourage pas hein ! En soit je crois que tu n'es pas si loin mais que tu te compliques beaucoup les choses. Tu projettes peut-être un peu trop quand tu devrais te concentrer sur ce que tu veux faire ressortir dans CE tome. "
-> Oh je suis TRÈS LOIN d'être découragé, au contraire :P La critique et les efforts ça me stimule ! (Sinon j'aurais jamais tenté une saga aussi longue xD).
Je ferais plusieurs essais du tome 1 jusqu'à être satisfait.
Par contre, je suis du genre à toujours me projeter : je veux certes que la lecture de ce tome 1 soit une histoire à part entière, MAIS je veux, après lecture de la suite, qu'on le considère comme un prologue de tout le reste, aussi. Pour ça que je m'emmêle. Mais ça viendra, j'en suis sûr !
Moyen aussi que j'écrive au moins ma partie 1, avant de revenir sur le tome 1 (ce qui me permettra de me faire violence : "Non, ça je peux pas le faire, je dois faire simple !").
"Tu as pourtant dû y réfléchir, à ce que tu voulais mettre dedans au départ. Alors pourquoi ne pas simplement te concentrer sur le développement de ces événements ?"
-> Alors, je suis certes architecte, mais l'architecte bordélique, c'est à dire que beaucoup de choses se mélangent xD Et aussi drôle que ça soit de dire ça, le tome 1 est celui que j'ai imaginé en dernier. Car les évènements de base ne me convenaient PAS DU TOUT.
Et ma seconde version, non plus. Du coup là c'est la 2,5 (en gros ?), et bah je vais probablement partir sur une V3. En conservant quand-même pas mal des bons éléments - juste, retirer le "trop". Pour que ça soit fluide et facile à lire. Et me concentrer sur les personnages.
Nan, ouais, y'a du taff mais j'suis motivé. Je reviendrais, comme tu le dis, sur ce que je veux raconter dans CE tome.
Ce qui m'a le plus bloqué je pense c'est mon thème principal : l'égoïsme. Mais, pour une saga, ce thème peut être abordé sur la longueur. Ce tome 1 devrait parler d'autre-chose. "L'abandon", notamment. Donc, je devrais recentrer cette histoire sur la recherche de Shelly.
Et ça m'a donné beaucoup d'idées pour juste centrer l'histoire autour de Neila, et les 2/3 personnages à qui elle parlera (donc globalement, le scénario sera un peu le même).
"-> J'ai encore une fois mis un surplus d'info j'imagine x) Le chapitre 7 a comme pour unique but de dire : Victor veut que Lyza écrive la lettre, mais c'est SA lettre à l'origine (celle qu'il donne à Lyza). Mais Lyza, voulant lui paraître indispensable, lui fait faire plusieurs versions de la lettre (la scène que voit Joshua)." -> elle est où, cette scène que voit Joshua ?
Au chapitre 7 c'est la rencontre Neila / Lyza. Au chapitre 8, elle écrit la lettre, et la montre à la chouette... Ce serait là que Joshua voit ? Sinon je ne comprends pas... Quand au chapitre 8 Owlho repart, il dit qu'il a rendez-vous avec le fils du maire, et Lyza repart de son côté. J'ai loupé un paragraphe ?
Sinon si j'ai pas loupé, alors je dois dire que ce passage n'était pas non plus limpide (enfin le fait que Joshua était témoin de la scène).
Moi comme type d'autrice... Je suis aléatoire organisée je dirai xD J'ai un plan de base, mais je m'en détache assez facilement, quitte à retravailler le plan plutôt que ce que j'ai changé. Je me laisse assez facilement porter par l'inspiration du moment. Le premier chapitre de Délos, je l'ai écrit sur un coup de tête... Par contre j'arrive à peu près à limiter les incohérences parce que je me souviens assez bien de ce que j'ai écrit et je reviens assez facilement en arrière pour modifier des détails qui ne correspondraient pas à ma "nouvelle version".
Dans ma saga par exemple, j'ai écrit des choses au tome 3 qui m'ont obligée à revenir sur le tome 1 pour modifier des paramètres et que ça apporte une meilleure logique, une meilleure continuité. Mais je ne peux pas tout mettre sur plan, je suis inspirée différemment chaque jour. Je suis aussi du genre à travailler sur des scènes plus fortes en amont d'arriver au passage (j'ai quand même un plan avec les axes principaux, hein). Par exemple pour Délos, la fin de l'avant-dernier chapitre est écrite depuis un bon moment... Idem pour le début du dernier. Je dirai que j'ai écrit 5 ou 6 scènes "phares" en amont, que je réadapte quand j'arrive au moment de les raconter dans le récit. Je sais pas si c'est la bonne méthode mais moi ça m'aide à me canaliser et à me rappeler où je voulais en venir, quelles émotions je voulais apporter etc.
Toute façon la bonne méthode c'est celle qui marche pour toi, alors si tu es plus à l'aise avec un structure précise, fais comme ça :) Mais je pense qu'écrire une scène en amont parfois, qui correspond à ce que tu veux faire ressentir/faire comprendre, ça peut être un bon exercice (que tu la gardes ou non pour le livre final).
Je reviens sur la dernière partie de ton message :
"Et ça m'a donné beaucoup d'idées pour juste centrer l'histoire autour de Neila, et les 2/3 personnages à qui elle parlera (donc globalement, le scénario sera un peu le même)." -> peut-être en limitant les points de vue ? Par exemple j'avais bien aimé le passage où on suivait Swaren, pour le coup très bien écrit, mais ceci dit en voyant l'histoire "au global" je ne sais pas s'il est pertinent. Alors bien sûr il y a le côté où il repère le fameux message, et là tu es meilleur juge que moi pour savoir ce qui utile à ton histoire, si on a besoin de savoir comment ça s'est passé précisément, ou seulement de la finalité de la chose ?
À prendre avec des pincettes, mais peut-être que les passages du point de vue de Victor aussi sont à revoir. En fait, beaucoup des passages le suivant complique l'histoire davantage. On passe à travers ses pensées sans jamais bien les comprendre, puisqu'on ne sait pas ce qu'il veut. Peut-être faut-il les limiter, peut-être faut-il les entrevoir uniquement à travers ceux avec qui il a des interactions (en gros : quitte à ne pas savoir ce qu'il pense, autant le voir à travers l'œil de son interlocuteur qui ne sait pas non plus ce qu'il pense ?).
Je ne sais pas.
Tu t'es fait un synopsis complet de l'histoire ? Chapitre par chapitre ?