Vous touchez la gloire du bout des doigts, vous le sentez. L’air lui-même a un goût différent.
La mer roule et se tord autour de la coque, un marasme de goudron en ébullition, puis de l’écume frange la crête des vagues d’une dentelle argentée. Tout l’équipage se presse contre le bastingage, les yeux écarquillés, stupéfié par la promesse d’un monde nouveau qui se dessine droit devant, là où l’océan laisse place au ciel. Dans le noir, il n’y avait pas d’horizon.
La lumière... La mer se teint d’indigo, de cobalt et de céruléen, d’émeraude et de turquoise, et au-dessus de votre tête c’est bleu, c’est tellement bleu. Au diable l’Aurore, puisque vous avez trouvé le soleil !
Votre contremaître tombe à genoux, arrache son bandeau et gémit que ce n’était pas assez.
La lumière...
La lumière brûle.
Vous hurlez à votre équipage de faire demi-tour alors que la douleur vous transperce. Un feu d’ivoire embrase vos rétines, dévore votre monde et n’en laisse que des cendres blanches.
Vous retrouvez l’océan sans soleil, mais il est déjà trop tard.
Et la fin brûlante me plait beaucoup !
Je vais de ce pas essayer de trouver toutes les autres fins !
Bravo pour ce travail, cela n'a pas du être facile d'éviter de se mélanger dans tous les chapitres et leurs liens !
Mais eh :D au moins, je peux mourir, j'ai pas à me plaindre XDD
(par contre on est 100% sur du "vous ne retrouverez jamais la terre", vu que va naviguer avec un équipage ET un'e Capitaine aveugles...)
En vrai j'ai trouvé tes descriptions de la mer vraiment très belles, les découvertes de nuances de bleus jusqu'au ciel vraiment intéressantes !
(j'ai ouvert un nuancier de bleus pour cette scène, content'e que ça paie hahaha)
Sur la forme, c'est impeccable, je suis ébahie de ta capacité à ramasser l'intrigue pour la faire rentrer dans les 2000 mots, parce que ton histoire fonctionne vraiment bien ! Et chapeau pour ta patte d'auteur que l'on sent bien quand même, en dépit du format difficile, et qui rend le texte surprenamment lyrique, qualité qui sied très bien au genre horrifique, le grotesque et le sublime, tout ça tout ça. Merci Rimeko pour cette aventure !
Bon, c'est pas tout ça mais je vais aller tester les autres fins.
Y a des coupes sans pitié dans le texte oui, le forme a épousé le fond en quelque sorte x)
Mais merci beaucoup, ravi'e que ça t'ait plu !!
Y a eu des coupes un peu brutales à cause de la limite de mots, c'est certain...
On se croirait dans un monde lovecraftien (ou alors je suis trop influencée par un jeu de rôle auquel je joue en ce moment), je suis bien immergée et j'ai envie de découvrir toutes les fins possibles !
J'avais le même questionnement sur la fin que Erwel.le, mais du coup j'ai déjà ma réponse dans les commentaires !
Bon, je note, il faudra que je réécrive la fin de cette section x)
Mais... Déjà... Je m'attendais à une fin moins horrible quand même, mais elle est pas joyeuse non plus celle là. Bien joué la mini feinte en début de chapitre, on pense approcher de la gloire, avant de finir à la Icare... Je vais tenter une autre route...
En tous cas, c'était une expérience cohérente de bout en bout, bravo pour ce travail qui m'impressionne beaucoup ! Sérieusement, félicitations Rimeko !
Je sais pas pourquoi, je fais une fixette sur l'idée d'une immortalité au goût de malédiction (donc sans invulnérabilité, notamment) ces dernières années x)
Et ravie que ça paraisse cohérent, j'avoue que c'était un bon casse-tête quand même – plusieurs schémas ont été utilisés et tout x)
Merci !!
Je te confirme qu'on voit bien le travail derrière !! Encore chapeau.
Je vais aller voir les autres fins, mais je m'estime satisfaite avec celle-ci ! Il n m'aura fallu qu'un sacrifice rouge ou deux pour y arriver x) En vrai, c'est un super concept que tu nous offres avec ce concours, je n'avais pas joué à une histoire interactive depuis une éternité et celle-ci est vraiment fun (oui oui, naviguer dans le noir et maudite à vivre pour l'éternité est ma définition de l'amusement). Et bien sûr, ta plume est top : "La mer roule et se tord autour de la coque," --> J'ai l'impression d'y être !
Merci pour ce jeu et à bientôt :)
Bah oui, qu'est-ce qu'il y a de plus fun que des ténèbres, deux-trois monstres, et une immortalité qui tient clairement plus de la malédiction que de la bénédiction, hein ? :P
Merci des commentaires !!
Permets-moi de pinailler un peu, pour avoir l'impression de faire un commentaire constructif (sinon, je pourrais me contenter de marquer : wouaahh, c'est super !) : mon seul regret, ce sont quelques formules qui m'emmènent quelque part puis sont démenties ensuite. Par exemple, la magnifique formule finale sonne très bien, est visuelle et très rythmée : "Un feu d’ivoire embrase vos rétines, dévore votre monde et n’en laisse que des cendres blanches."
Je trouve cette formule sonore bien tournée mais... si le feu dévore le monde... Qu'est-ce que ça veut dire précisément ? Concrètement ? Du coup, j'ai cru comprendre que l'Orphée avait brûlé et que c'était donc, en quelques sortes, la fin du monde.
Puis je lis qu'en fait, l'Orphée a réussi à faire demi-tour ; et donc il est trop tard, mais trop tard pour quoi ? J'ai l'impression que le sens se perd un peu au profit de la beauté des formules, dans ce passages comme dans d'autres.
Bon, j'ai lu, dans un autre commentaire, que tu as dû couper dans ton texte et effectivement, 2000 mots c'est court. Je comprends bien que tu ne peux pas développer.
Et j'ai, par ailleurs, adoré le concept que tu proposes et l'univers, que tu parviens à développer malgré la brièveté du texte. Je comptes continuer à me promener dans les chapitres, je n'ai pas tout exploré.
Merci pour ce texte et à bientôt !
Y a un "refus de rentrer de l'histoire", trois vrais "game over", et trois fin narratives (dont celle-là, une autre également pas folle, et une que je considère la fin "heureuse").
Ah, oups, tu fais bien de pinailler, je n'ai visiblement pas été claire sur ce coup-là !
En fait, lae Capitaine devient aveugle avec l'éclat du soleil ("embrase *vos rétines*"), ainsi que le reste de l'équipage... et, bon iels ont p'têt tous pris un bon coup de soleil aussi, mais l'Orphée est structurellement intact, juste... je ne donne pas cher de leurs chances de rester en un seul morceau et/ou sain d'esprit en naviguant à l'aveugle dans l'océan sans soleil, oups.
Je regarderai post-concours si je peux éclaircir 2-3 points, c'est bien la poésie mais c'est bien aussi quand on comprend ce qui se passe, je trouve x)
Merci de tes commentaires !!
Ah bah zut alors. Au prix du fuel, que d'argent gaspillé pour rien. J'aurai dû rentrer au port me contenter de quelques catins, à l'ombre d'un tripot un peu glauque. Tant pis.
J'ai beaucoup aimé cette petite nouvelle dont vous êtes le héros. Ca me renvoie à de vieux souvenirs de gosse. En tout cas, c'est une bonne idée qui se prête bien au thème. Et ta plume est parfaite pour l'exercice : concise, précise, mais surtout elle a sa patte. Bravo !
C'est vrai que mes souvenirs d'interactif, c'est soit un vieux bouquin aux pages jaunies trouvé dans un bac d'occasion, soit des jeux vidéos plus narratifs qu'orientés action et gameplay, mais c'était cool de tester le bidule avec un format purement textuel :D Et merci pour les compliments !
Je rajouterai probablement d'autres commentaires au fur et à mesure que je trouve d'autres fins, en faisant attention à ne pas spoiler.
Oui, j'ai galéré à faire rentrer tout ce que je voulais en 2000 mots x) parce que ce sont les intersections qui sont funs dans l'interactif ! il y a donc le node d'introduction, 7 nodes de fin, 6 qui correspondent aux péripéties, 4 qui ne sont pas vraiment des péripéties en soi mais plutôt des nodes narratifs qui amènent à autre chose ^^ J'ai hâte de voir ce que tu penses des autres fins !
Merci du commentaire en tous cas !