Ouverture

Par Clem
Notes de l’auteur : A la personne qui lira ce chapitre, merci infiniment d'être ici ! Cette histoire est toujours en cours d'écriture, et je ne suis pas la seule personne à l'écrire. Vos retours sont les bienvenus, et peuvent influer sur le cours de l'histoire !
Bonne lecture, Clem.




*Contenu validé par le Conseil Galactique*

Le vaisseau n’allait pas tarder à atterrir. Jusque-là cachée par les nuages noirs qui entourent constamment la capitale, la piste était désormais visible par les hublots de l’immense navette. Murmur avait plaqué sa joue contre la vitre froide, les lunettes de travers, quelques mèches brunes échappées de son chignon lui tombant devant les yeux. Il mourait d’impatience de pouvoir enfin se dégourdir les jambes sur la terre ferme. Il n’avait pas pu se lever depuis que la délégation de Lenfer, dont il faisait partie, était partie de leur planète. La race des Lenfériens étant très casanière, c'était la première fois que Murmur quittait l’atmosphère rouge de sa planète. 

Il sursauta alors qu’une main amicale se posait sur son épaule.

“Vous devriez vous asseoir correctement monseigneur, nous amorçons notre atterrissage.”

Murmur gratifia d’un sourire l’homme qui venait de lui adresser ces mots. Le père Simon avait été engagé afin de servir de protecteur au roi de Lenfer ainsi qu’à son accompagnateur. Il prenait ce rôle très à cœur, et l’exécutait parfois avec un peu trop de zèle. Il était vêtu de son habit de fonction noir, caractéristique de l’ordre des prêtres de Lenfer. Leur voyage avait duré cinq longues heures en vitesse lumière, mais Murmur appréciait déjà cet homme. Il faut dire que rares sont ceux qui n’aimaient pas ces prêtres, dont la générosité est connue de tous. 

La gravité semblait peser de plus en plus au fur et à mesure que le vaisseau amorçait sa descente. De grosses gouttes noirâtres se mirent à tomber sur les vitres alors qu’il passait sous les nuages. Le véhicule s’arrêta après un dernier soubresaut. Détachant la boucle métallique de sa ceinture avec hâte, Murmur se saisit de son sac en bandoulière et se précipita vers la porte coulissante du vaisseau. Il fut stoppé dans son élan par une voix autoritaire.

“Eh bien, monsieur le ministre ! Le voyage vous aurait-il fait oublier vos bonnes manières ?”

Murmur se figea et se retourna vers celui qui avait prononcé ces paroles. La peau écarlate du roi de Lenfer faisait ressortir ses yeux noirs et implacables, qui lui brûlèrent la rétine. Ce contact dura moins d’une fraction de seconde, mais il sembla durer un millénaire. Ses longs cheveux châtains qui volaient comme une auréole autour de sa longue robe rousse frôlèrent le visage de Murmur alors qu’il le dépassait afin de se diriger vers la porte. Les trois hommes durent baisser la tête pour la franchir afin que leurs cornes ne cognent pas contre le linteau métallique. 

Dehors, une puissante odeur de pollution les prit instantanément à la gorge, piquant leurs narines inhabituées à la corruption de l’atmosphère de la capitale. Au bout de quelques secondes, un éternuement assourdissant secoua l’air ambiant. Le père Simon se pencha avec inquiétude sur Murmur, qui replaça prestement ses lunettes carrées sur son nez en reniflant. Il accepta le mouchoir que lui tendait le prêtre avec un sourire gêné. Ses éternuements avaient la fâcheuse tendance d’être aussi tonitruants que le jeune homme était discret.

En jetant un œil par-dessus l’épaule du roi, il aperçut trois soldats en armure noire qui se dirigeaient vers eux. A leur accoutrement, il était évident qu’il s’agissait de gardes du Conseil : sobre et monochrome, n’arborant aucun blason. Leurs visages étaient invisibles derrière leurs visières fumées. Ils avaient tous un fusil d’assaut dans les mains. Une fois arrivés à leur hauteur, un homme se détacha du groupe. Il releva la visière de son casque, laissant apparaître ses yeux clairs. Ouvrant un calepin à couverture rouge, il s’adressa aux Lenfériens. 

“Vous êtes bien Satan, saint Roi suprême et Diable de Lenfer ? Mmh, je vois que vous êtes ici pour une audience princière avec le Radiant Arthur, fit-il en reportant ses yeux sur le calepin. Mmh, est-ce bien cela ?

Il s’adressait à ses visiteurs d’un ton excessivement poli. 

- C’est exact, répondit le roi en touchant pensivement le bout de ses oreilles pointues anormalement longues. 

- Mmh, qui est cette jeune femme qui se tient à vos côtés ?

- Mon frère est souffrant, il a désigné le ministre Murmur pour le remplacer, répondit-il en saisissant l’épaule de l’homme dont le visage était encore engoncé dans un mouchoir.

- Mmh, pardonnez-moi monsieur, fit le soldat en inclinant la tête. Et cette personne qui se tient derrière vous ?

- Un prêtre de Lenfer. Il assure notre protection.

- Mmh, je vois. Suivez-nous je vous prie”

Sur ces innombrables “mmh”, l’homme s’inclina de nouveau, puis tourna les talons pour se diriger vers l’immense porte attenante à la piste d'atterrissage. Murmur leva de grands yeux vers la tour titanesque qui se tenait face à eux. Il avait entendu des récits fantastiques sur la capitale, mais ce qu’il avait en face de lui dépassait toutes ses espérances. 

Les parois dorées de l’immense Tour d’Ambre contrastaient avec les nuages lourds et noirs qui l’effleurait. Elles étaient si lisses que même la condensation soulevée par les moteurs du vaisseau s’y reflétait. Le bâtiment avait la forme caractéristique d’un sablier, et maintenait les deux hémisphères de la lune à bonne distance l’un de l’autre. Personne ne sait vraiment pourquoi l’astre s’est déchiré en deux. Certains disent qu’il en a toujours été ainsi, d’autres prétendent qu’une malédiction a été jetée sur l’infortunée cité. Bien que cette théorie soit encore discutée, elle expliquerait l’obscurité constante qui régnait sur la ville, jusque dans son nom : Nachtsheim, le royaume de la nuit éternelle. 

Murmur réprima l’envie d’aller jeter un coup d'œil par-dessus les rambardes de l’esplanade. Mais si sa curiosité n’était pas plus forte que la bienséance, elle ne l’empêcha pas de se tordre le cou pour tenter d’apercevoir les lumières de la ville en contrebas.

Le groupe franchit les immenses portes. Le plafond était soutenu par de grandes arches couvertes de dorures. Murmur remarqua que, tout comme l’extérieur de la structure, les murs étaient faits d’ambre. La lueur laiteuse des arabesques peintes diffusait un éclairage safrané sur les casques inexpressifs des soldats. Les pas de la délégation résonnaient dans un doux bruit feutré sur le grand tapis carmin, et les longues robes des Lenfériens glissaient sur le sol sans un bruit. Murmur était abasourdi. Aucun bâtiment de sa planète n’avait cette grandeur, ni cette richesse. 

Alors qu’il se contorsionnait le cou pour ne pas manquer une miette de ce décor grandiose, il tomba sur les yeux amusés du père Simon qui le talonnait. Son chapeau à large bord diffusait une ombre sur sa tête, accentuée par le bandeau noir qui lui recouvrait le haut du visage. Deux trous dans le tissu permettaient d’entrapercevoir ses yeux carmins, et Murmur était surpris de voir que leur lueur était bien plus paternelle que simplement bienveillante. Une lueur qui ne lui avait pas été adressée depuis de longues années… 

Les deux hommes échangèrent un sourire complice alors que le groupe arrivait devant une seconde porte. Elle était bien plus petite que celle par laquelle ils étaient entrés, et nettement moins décorée. De simples feuilles d’or ornaient les figures d’animaux gravées dans le bois. Les soldats s’écartèrent devant eux, et l’homme qui les avait accueilli appuya avec cérémonie sur la poignée, puis s’effaça afin de les laisser passer. Ils durent encore une fois se baisser pour franchir la porte, et le père Simon dû même ôter son chapeau pour passer le seuil.

Les yeux de Murmur mirent un instant à s’habituer à la puissante lumière dorée qui l’illumina de plein fouet. Après avoir papillonné plusieurs fois des paupières, il put distinguer ce qui ressemblait à une salle de réception. De nombreuses personnes - sans doute des nobles, au vu de leurs accoutrements - se tenaient çà et là, discutant avec leur voisin, remontant leur montre, ou riaient poliment à une galéjade. 

Alors que le groupe se faufilait entre ces représentants de marque, Murmur fut frappé par la grande diversité des races présentes dans la grande salle. Il en reconnut plusieurs : des Berbères à la peau cuivrée; des Dansara couverts de cicatrices sous leurs peaux de bêtes; des femmes gracieuses de Serenidad; des cousins Dracons des Lenfériens; des Terriens guindés et maussades… Les discussions aux accents étrangers tombaient dans les oreilles du jeune ministre, attisant son cœur d’une curiosité euphorique.

En jetant un regard en l’air, le jeune homme remarqua avec stupeur qu’une immense boule de cuivre surplombait cette joyeuse foule. Éclairée par une dizaine de lustres en cristal, la sphère flottait en tournant doucement sur elle-même. On aurait dit qu’une lune avait été récupérée autour de la capitale et tractée dans la salle. Loin d’admirer ce miracle architectural, Murmur craignait surtout que cette immense masse cuivrée ne lui tombe sur les cornes. Il s’empressa de rejoindre le petit groupe de soldats qui commençait à le distancer. 

Ils ne restèrent cependant pas longtemps dans cette salle chatoyante, ce qui n’était pas pour déplaire à Murmur. Certes, il aimait l’atmosphère mondaine qui se dégageait de cet amalgame bigarré de personnalités et d’ambassadeurs en tout genre, mais il aurait eu bien trop peur de marcher sur un bas satiné ou de coincer sa queue reptilienne dans une perruque poudrée ou pire, dans le manteau épais d’un Dansari. 

Le brouhaha mondain s’étouffa lorsque le groupe de soldats referma une lourde porte derrière eux. 

- Vous nous excuserez de vous faire marcher aussi longtemps, souffla le soldat au calepin. Mmh, vous ne pourrez loger dans la Tour, nous vous emmenons dans un établissement où vous pourrez vous reposer. 

- A votre guise, nous vous suivons, répondit le roi.

Ils passèrent devant une ribambelle de portes dans un long corridor qui semblait s’étendre à l’infini. Des employés en costume sombre marchaient d’un pas affairé, les dépassant sans les regarder. Certains parlaient dans une oreillette, mais leur jargon était tellement obscur que Murmur ne comprit pas la teneur de leurs discussions, qui était pour certaines en langue étrangère. 

Ils s’arrêtèrent enfin devant une grille dorée. Le soldat au calepin se détacha du petit groupe pour activer un levier se tenant à côté de la grille, pestant dans sa cagoule contre les employés des ascenceurs qui n’étaient jamais là quand on avait besoin d’eux. Il se saisit de son calepin pour y griffonner rageusement ses remarques. Alors que la mécanique de l'ascenseur se mettait en branle, Murmur promena son regard sur un tableau en liège qui se trouvait à droite de la cage d’ascenseur. Plusieurs affiches y étaient placardées, mais une en particulier retint son attention.

 

A L’ATTENTION DE NOS CHERS INVITÉS

Au cours des dernières semaines, nombre de personnalités de la cour ont 

malheureusement perdu la vie, assassinées par un individu au 

signalement suivant :

Cheveux blonds platine courts, yeux bleus clairs, peau blanche, se fait passer pour 

une danseuse, sexe féminin. 

 

SI VOUS RECONNAISSEZ CET INDIVIDU, AVERTISSEZ LES

AUTORITÉS COMPÉTENTES

 

Ce mot fit froid dans le dos de Murmur. Lui qui venait tout juste d’arriver dans un monde qu’il ne connaissait pas, il avait l’impression que cet avertissement lui était directement destiné. Jamais, ou presque, on ne parlait d’assassinat sur la planète de Lenfer. Sous les paillettes et la grandeur, les mœurs de la capitale semblaient bien plus ternes.

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Zadarinho
Posté le 16/11/2023
Bonjour Clem! ton histoire est très originale. J'adore l'idée que le diable et ses démons soient en fait les habitants d'une lointaine planète, une espèce extraterrestre parmi d'autres!
Le ministre Murmur (vraiment sympa le nom) est très attachant, on a envie de le suivre et de rire de ses maladresses.
Hâte de découvrir la suite !
Clem
Posté le 16/11/2023
Merci pour le retour ! Honnêtement je n'ai pas encore de ligne définie pour continuer tout ça, mais je vais m'y repencher bientôt :)
Loup pourpre
Posté le 02/09/2022
C'est une belle ouverture. Le ministre Murmur a l'air sympathique et attachant, ce qui rend la lecture agréable. Il faut dire que le maniement des mots est parfait. L'univers est réaliste.
Clem
Posté le 02/09/2022
Merci beaucoup ! J'espère continuer sur cette lancée, et n'hésitez pas si vous avez des questions.
Nothe
Posté le 30/08/2022
Bonjour Clem ! J'ai que c'est ta première histoire sur le site, j'espère que tu apprécies l'expérience ! Est-ce que tu es nouveau.elle ou est-ce que tu as déjà posté ici dans le passé ?

En tous cas j'ai été assez intrigué et surpris par ton histoire, qui était très différente de ce à quoi je m'attendais en lisant ton résumé ! Je ne sais pas si c'est voulu ou non, mais le résumé me faisait m'imaginer une histoire pseudo-médiévale, un peu fantastique peut-être, mais sans plus; du coup, choc en entamant le premier paragraphe avec des vaisseaux spaciaux ! Personnellement, j'adore le mélange des genres, surtout quand il est au service de la construction d'un univers visuel riche, et c'est définitivement le cas dans ton texte ! Je pense quand même qu'à moins que ce soit une volonté de ta part de ne pas dire au lecteur qu'il y aura un côté sci-fi dans l'histoire, ce serait une bonne idée d'étoffer davantage ton résumé, juste pour qu'on ne t'embête pas avec ça plus tard (certains lecteurs sont tatillons sur le genre :p)

Très vite, un autre point avant que j'oublie aussi, ce serait d'enlever le gras sur ta mise en page ! Généralement, les histoires ici ne l'utilisent que pour souligner ou exacerber un mot, et lire tout un texte en gras est assez déconcertant. Ce sera plus agréable pour la lecture, surtout sur un écran !

Bref, passons au texte ! Pour l'instant, comme je l'ai dit plus tôt, j'aime plutôt bien l'idée d'un regroupement de genres et de mythologies qui font un peu l'effet d'un space opéra à la Flash Gordon ou 5ème Element (ou même Hellboy !). C'est un grand déploiement de couleurs et d'esthétiques variées qui donnent beaucoup d'énergie aux scènes que tu décris et ça rend tout de suite l'univers intéressant. La description de la lune scindée en deux (est-ce qu'elle s'appelle Nachtsheim, comme la ville ? Ou est-ce que l'astre a un nom différent de la ville en elle-même ?) était vraiment très percutante, j'aime beaucoup l'idée de cet astre plongé dans une nuit éternelle, mais perpétuellement illuminé par ses propres lumières. La grandeur du décor est très bien retranscrite !

J'aime aussi énormément la façon sans chichis dont tu amènes le fait que les personnages principaux sont des diables ou des démons, ou en ont en tous cas l'apparence. A aucun moment ce n'est ouvertement explicité, et c'est parfait comme ça : après tout, Murmur (d'ailleurs, quel nom trop classe !) n'aurait aucune raison de se dire "tiens, il faut que j'explique à quoi je ressemble" - par contre, le fait qu'il s'inquiète de se cogner les cornes ou de se faire marcher sur la queue, c'est très raccord avec le personnage, et ça donne des indices sur son apparence sans qu'on ait l'impression de briser l'immersion du lecteur. J'adore !
D'ailleurs, j'ai relevé le fait que la personne qui accueille le Roi et sa cohorte pense tout d'abord que Murmur est une femme. Je ne sais pas si tu l'as fait exprès ou si c'est une coquille, mais personnellement, en tant que personne trans, ça m'a fait très plaisir d'imaginer que Murmur avait une apparence très féminine, mais était bel et bien un homme :) Comme tu précises aussi dans le message à la fin que le genre de l'assassin.e est inconnu, mais qu'iel se fait passer pour "une danseuse", je me dis que peut-être c'était intentionnel de ta part ? En tous cas ça m'a fait plaisir de lire ça, ahah !

J'ai aussi noté avec amusement la description de Satan, à qui on donne très rarement des cheveux châtains dans les livres ! C'est un choix assez surprennant, mais en même temps, ça fait aussi que je me suis attardé sur son apparence. Le costume du Père Simon a aussi l'air très imposant (il a un bandeau ou un voile sur les yeux, si j'ai bien compris ?). Tu as clairement des visuels très précis en tête, et ils sont très graphiques, j'aime beaucoup.

Par contre, des fois, ça se sent que tu veux donner tous les détails d'une scène, et certaines descriptions finissent par être un peu confuses. Je pense surtout à la description de Nachtsheim et de la Tour d'Ambre : tout d'abord, tu dis que les deux moitiés de la lune portent la ville ; puis tu attires l'attention du lecteur sur le centre du bâtiment et ses tuyaux ; puis d'un coup tu parles des murs, et là on commence un peu à se perdre - les murs de la ville, de la tour ? Et après tu parles de "la plateforme", alors que ça fait déjà plusieurs phrases que notre attention est ailleurs. Je pense que tu pourrais diriger le regard plus naturellement si tu partais de la tour, puis que tu nous faisais regarder les murs, puis que Murmur remarquait les tuyaux. Quant à la plateforme, tu pourrais dire qu'il essaie de voir si les tuyaux continuent jusqu'à la ville en contrebas, et qu'il se penche donc par-dessus la balustrade pour jeter un oeil (ce qui en plus le rendrait un peu plus actif dans la scène ?) Enfin c'est super subjectif comme conseil, mais je pense que reprendre ce moment qui est quand même assez crucial serait une bonne idée !

Un autre point qui m'a fait un petit peu réagir, c'est l'insistance sur la bonté de Simon. Je pense que tu insistes peut-être un peu trop sur sa bonhommie, qui du coup donne l'impression que c'est un peu forcé. Les deux paragraphes que j'ai en tête, c'est celui dans le vaisseau, et celui où ils arrivent en salle d'attente et que Murmur le décrit davantage. Ces passages sont trop similaires et sont un peu redondants, peut-être qu'enlever ou écourter l'un des deux serait une bonne chose ? Je me demande aussi si le chapeau et le voile que Simon porte permet vraiment à Murmur de voir ses yeux (à moins qu'ils ne soient brillants ? Ce qui serait super classe, y'a pas à dire, mais du coup il faudrait le préciser !)

Je dirais aussi que la description de la foule dans la salle d'attente est un peu contradictoire à certains moments : tu commences la description en disant que les nobles "se tenaient çà et là, discutant avec leur voisin, remontant leur montre, ou simplement regardant dans le vide d’un air absent" - pour ainsi dire, on dirait qu'ils s'ennuient un peu ! Mais après, tu les décris comme une "joyeuse foule" et un "amalgame bigarré", ce qui donne l'impression qu'ils sont beaucoup plus animés. Peut-être que changer la première description pour qu'ils soient en train d'effectuer des activités plus énergétiques (parler fort, boire des rafraîchissements, se coller aux vitres pour admirer la capitale sous leurs pieds ?) collerait davantage avec l'idée d'un mélange assez chaotique de cultures ?

Enfin, je noterais que c'est un début in medias res, où on ne sait pas bien pourquoi ce grand rassemblement a lieu, ni qui est Murmur, quels sont ses buts, etc. Ce n'est pas forcément dérangeant dans un tout premier chapitre, mais j'espère qu'on en apprendra davantage sur les raisons qui motivent ce voyage en premier lieu !

Bref, tout ça pour dire que je suis très impatient de lire la suite et de voir ce que tu vas nous proposer ! Passe une bonne soirée, et j'espère à bientôt !! :D
Clem
Posté le 31/08/2022
Merci pour votre commentaire ! Je ne m'attendais pas à une dissertation complète, mais ce fut une agréable surprise ! Je vais donc répondre aux points que j'ai pu relever dans votre commentaire.
Dans un premier temps, c'est en effet la première histoire que je poste ici. J'ai aussi modifié le résumé afin que le lecteur se sente moins dérouté dès la première phrase. Votre confusion m'a d'ailleurs beaucoup fait rire lors de la lecture de votre commentaire !
Pour le nom de la capitale, on parle souvent de la "lune-capitale", donc la ville et l'astre ont le même nom (même si je ne pense pas l'avoir précisé, oups). Et merci beaucoup pour les tips de descriptions ! Je vais remanier le passage de la découverte de la lune quand je trouverai le temps et la motivation :D Il en sera de même pour la description de la foule dans la salle d'attente.
Ensuite, en ce qui concerne l'apparence des personnages, je ne savais pas que la couleur des cheveux du Diable était si particulière... On m'a signalé qu'on le représentait ordinairement blond, mais je ne sais pas si c'est véridique. J'ai également pris note du fait que j'insiste trop sur la bonté du père Simon. Je voulais faire un personnage de religieux sympa, mais faut que je me calme :) Son bandeau est un peu comme celui de Zorro d'ailleurs, il a des trous pour les yeux. Il ne fait normalement pas partie du vêtement de fonction des prêtres, mais la raison de cet apport sera précisé dans le chapitre suivant ! Et j'aime le fait que l'apparence de Murmur vous ait autant plu ! Ceci dit, et sans spoiler, ne vous y attachez point trop, il va changer quelque peu d'apparence... suspens... Aussi, je n'ai pas bien saisi le passage sur la danseuse dans votre commentaire, en quoi elle était si marquante. N'hésitez pas si vous souhaitez préciser votre pensée :)
Je crois que j'ai tout dit sur les points de votre commentaire... Je ne sais pas si je vais continuer cette histoire, comme le scénario est un immense chantier pour l'instant. La motivation est également un peu retombée, mais j'ai encore quelques chapitres en stock ! Enfin, j'ai un visuel plutôt précis des personnages en tête car je les ai dessiné avant de faire cette histoire (j'ai aussi cru voir que vous dessiniez d'ailleurs !).
Merci encore pour votre commentaire, et potentiellement à bientôt !

(P.S. : merci de m'avoir signalé que le texte était en gras. Petite erreur technique :D)
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