~ Le Monstre dans la Cave ~
« “Faucon voyageur. Distribution circumpolaire. S’était beaucoup raréfié à cause des pesticides et des persécutions”… pfff, tiqua le jeune sorcier. T’entends ça Tanuki ? Les humains sont des imbéciles. T’as bien de la chance d’être un chien. »
Assise sur le lit, Pélopée sourit en entendant son cousin fondre ensuite en câlineries et niaiseries envers son chiot, Tanuki. La jeune sorcière referma son tube d’eye-liner et vérifia son reflet dans son miroir de poche. L’ensemble n’était pas trop mal, même si elle désespérait d’obtenir le moindre petit hâle un jour. Le mois de juin venait de frapper à la porte après un mois de mai particulièrement ensoleillé duquel elle n’avait rien obtenu. Tant pis. Elle était destinée à rester pâle comme un poisson des profondeurs, comme tous les adeptes du Cercle des Enfants de Lucifer.
Les sorciers vivaient en communautés dispersées au quatre coins du monde. En bonne partie humains, ils partageaient avec eux cette manie de tout classer dans de belles boîtes. Ainsi étaient nés les Cercles, où se regroupaient les sorciers de pouvoirs magiques similaires. Lucifer pour les adeptes de l’obscurité et ses habitants, Cybèle pour les amoureux des animaux à poils et à plumes, Dryade pour ceux qui avaient la main verte… Ces pouvoirs se transmettaient en général en sein d’une même famille, mais pas toujours.
Pélopée se retourna pour constater que Caleb, son cousin, s’était allongé par terre pour faire la lecture à son chiot. Celui-ci donnait l’impression d’écouter attentivement, les oreilles en avant. Caleb avait un don avec les animaux. Pléthore de livres sur le sujet encombrait une chambre déjà bien chargée et, il fallait le dire, très mal rangée. Les ouvrages s’entassaient sur les étagères, les chaises, le bout du lit et tapissaient le parquet. Il tenait entre ses mains “Oiseaux monstrueux, comment les reconnaître ?”. Pélopée sourit à nouveau, le menton calé sur sa main.
« Tu crois que Tanuki aura l’occasion de voir un faucon voyageur un jour ? s’enquit-elle avec amusement.
– J’espère pas, répondit Caleb. Il se ferait bouffer illico avant même de s’en rendre compte. Écoute ça : “A la vue d’une proie, les coups d’ailes deviennent bien plus décidés et la vitesse bien plus élevée”. »
Les deux jeunes gens regardèrent le petit chien, dont les pattes minuscules dépassaient à peine d’un corps en forme de boule poilue.
« Aucune chance d’en réchapper » admit Pélopée.
Elle s’étira et regarda par la fenêtre. Le soleil de début d’après-midi lui rôtissait le flanc, même à travers la double couche de son t-shirt jaune rayé de noir et de sa veste. Un vent lourd lui caressa la joue, prompte au rougissement. Elle se sentit soulagée à l’idée de passer une bonne partie de son après-midi dans une cave. En bonne compagnie, ajouta son esprit alangui.
« T’as fini le livre que je t’ai offert ? » demanda Caleb.
Pélopée tourna la tête vers lui, un grand sourire aux lèvres.
« Oui, merci ! Il était génial ! Je l’ai dévoré. »
Son cousin connaissait parfaitement son goût pour les bestioles que personne n’aimait. “Insectes, vers, batraciens… Une étude des créatures chtoniennes” avait occupé une bonne partie de ses soirées.
« Pélopée aime les trucs répugnants, expliqua Caleb à son chiot, qui pencha la tête. Tu sais, comme les sauterelles que tu attrapes dans le jardin ou les vers de terre que tu ramènes dans la cuisine. Ou son petit-ami. »
Pélopée pouffa de rire en ramenant son sac à dos sur ses genoux pour en vérifier le contenu.
« Hob n’a rien de répugnant.
– Je le trouve… visqueux, grimaça Caleb.
– Uniquement après un jogging au soleil. Ou bien quand on…
– Aaah, tais-toi ! »
Caleb lui lança la balle de Tanuki à la figure. Le chiot fusa à sa suite. Pélopée se retrouva en un instant aux prises avec une boule de poils frénétique.
« Eh, tu l’as bien cherché ! » protesta la jeune femme.
Elle attrapa le chien et se le cala sous le bras. Caleb se redressa en position assise et se gratta derrière l’oreille, ornée d’un anneau.
« Il est louche, c’est tout ce que je dis. »
Pélopée arqua un sourcil.
« Tu vas devenir pire que mes parents bientôt.
– N’exagère pas, fit Caleb en levant les yeux au ciel. Je le trouve juste… trop souriant.
– Depuis quand c’est un défaut ?
– C’est flippant. On dirait qu’il va te bouffer.
– Regarde-toi dans un miroir quand ta mère t’appelle pour le déjeuner et on en reparlera. »
Caleb n’était au fond qu’un estomac enveloppé dans une peau d’apparence humaine. Pélopée reposa le chiot par terre et se leva.
« Il ne m’arrivera rien, tempéra-t-elle. Que veux-tu qu’il me fasse ? En dehors de… »
Elle sourit quand Caleb la menaça d’un livre.
« Je sais me défendre.
– Oui, je me souviens bien de l’état dans lequel on a retrouvé ce connard d’Ervig. »
Caleb soupira et reposa son livre. Il prit l’air typique du chiot qui hésite terriblement entre la pâtée et les croquettes.
« Le courant ne passe pas, c’est tout, admit-il. J’y peux rien. »
Pélopée s’attendrit et s’assit à côté de lui pour lui presser l’épaule.
« Ne t’inquiète pas. On ne va pas se marier. Il veut juste me présenter à sa grand-mère et qu’on fasse un peu de rangement chez elle.
– C’est foutrement dangereux les grands-mères.
– Uniquement la tienne, je t’assure. »
Gula l’Ancienne était la grande prêtresse du Cercle des Adorateurs de Cybèle et n’aurait pas hésité à la transformer en truie à la moindre incartade. Caleb retrouva le sourire. Il prit la main de sa cousine et la serra.
« Fais gaffe, c’est tout. »
Pélopée lui embrassa la joue et se releva. Se faisant, la manche de sa veste remonta, révélant un motif noir dessiné sur son poignet : la flamme d’une bougie quasiment consumée. Caleb poussa une exclamation surprise.
« Si tes parents te voient avec ça !
– Ils l’ignoreront si tu te tais.
– Tout ça pour frimer… »
Pélopée eut un petit rire. En tant que sorciers mineurs, Caleb et elle n’avaient pas encore le droit de porter la marque de leur Cercle respectif. Ils se feraient tatouer à leur majorité et uniquement s’ils réussissaient leurs examens de sorcellerie fondamentale.
« C’est pour me porter chance » le taquina-t-elle.
Caleb se renfrogna, l’air un brin envieux. Tanuki lui sauta au visage pour le léchouiller. Pélopée vérifia une dernière fois le contenu de son sac : bouteille d’eau, miroir de poche, téléphone, préservatifs, ses vêtements de travail, ses vieilles baskets… De quoi largement occuper un après-midi de rangement avec son petit-ami, en dehors de l’oppressante présence familiale. Pélopée avisa l’heure.
« Je vais y aller. Merci de me couvrir. »
Caleb se leva et l’engloba d’un câlin à écraser un ours.
« De rien. Sois sage mais pas trop.
– Promis. Je ferai un marquage devant la maison de sa grand-mère pour que tu saches où je suis, d’accord ?
– Bien. A ce soir. »
Ils échangèrent un dernier sourire, puis Caleb l’accompagna jusqu’à la porte et Pélopée se laissa envelopper par la fournaise de l’été.
Le soleil frappait fort. La chaleur de la rue distordait les formes au loin et remontait lui caresser les jambes. Elle se félicita d’avoir choisi une jupe. L’air guilleret, la jeune fille se dirigea vers le centre ville, là où elle avait rendez-vous. Par ce temps, les rues étaient chargées de passants. Tout le monde se réjouissait de cette météo clémente qui augurait l’arrivée des vacances.
Pélopée arriva aux abords de sa place préférée, alternance de pergolas fleuries et de bacs chargés de plantes sur un sol de dalles couleur crème. Elle s’installa sur la bordure de sa fontaine habituelle pour attendre Hob tout en observant les environs. Des rigoles avaient été creusées pour canaliser de petits cours d’eau abreuvant des mares artificielles. Joncs, salicaires et nénuphars apportaient une touche de fraîcheur bienfaisante par ce temps. Le jet de la fontaine, dans son dos, humidifiait sa veste. Son regard erra sur le sol et se fixa sur quelques guêpes en train de se régaler d’un reste de glace au cassis tombée par terre. La sorcière regarda avec attention le travail des mandibules, le balancement calculé des antennes, les contractions des abdomens. Elle n’arrivait pas à comprendre comment Caleb pouvait les considérer comme des bêtes affreuses. Tout en elles luisait de perfection.
« Qu’est-ce que tu rega… ah ! Brrr ! »
Pélopée sourit et sentit Hob s’approcher, jusqu’à s’asseoir à ses côtés. Elle l’ignora à dessein. Une guêpe vint se poser sur sa manche, qu’elle leva à hauteur d’yeux.
« Brrr toi-même, déclara-t-elle. Regarde-moi cette taille fine, ce collier de fourrure autour du thorax, ces yeux…
– Noirs. Noirs et… brrr.
– Tu manques totalement de poésie. »
La guêpe s’envola et Pélopée porta enfin son attention sur son petit-ami. Celui-ci lui sourit. Ah, ce sourire. On le voyait avant tout le reste, masquant le visage derrière le scintillement de ses dents blanches. Hob avait une figure allongée et de grands yeux étirés, souvent cachés derrière des paupières plissées de joie. La première fois qu’elle l’avait rencontré, il portait le short et le débardeur qu’il dédiait à ses séances de jogging, suggérant largement une musculature sportive d’homme en perpétuel mouvement. Aujourd’hui, il cachait ses appâts sous un t-shirt jaune canari, une veste à manche courte noire et un bermuda vert. Hob était bonheur et couleurs. Pélopée lui sourit en retour.
« Tu sais, à ta façon, toi aussi tu es “brrr”, déclara-t-elle.
– Merci bien ! »
Il prit l’air faussement offusqué. Jamais elle ne l’avait vu de mauvaise humeur. Elle tâcha néanmoins de le rassurer.
« Tu n’es pas “brrr” comme une guêpe. Tu es plutôt… “brrr…”. »
Elle fit mine de se frotter les bras d’un air langoureux, le visage mimant un émoi physique ineffable. Oui, finalement, “brrr” était un qualificatif qui lui seyait assez bien. Hob éclata de rire.
« D’accord, vu comme ça, je veux bien être “brrr”. Mais j’aurais quand même préféré être “wouahou !”.
– En public ? Tu n’as aucune pudeur ! » le taquina Pélopée.
Hob lui fit un clin d’œil et se pencha vers elle.
« Désolé. Tu me rends tout chose, c’est tout. »
Puis il lui offrit un chaleureux baiser en guise de salutation officielle. Pélopée posa une main sur la joue chaude et lisse de son petit-ami. Leurs langues se retrouvèrent avec envie, jouèrent un moment ensemble et se séparèrent. Les deux jeunes gens échangèrent un regard empli de convoitise.
« Fichtre… » chuchota Pélopée.
Hob se redressa en riant.
« Ah ! Qu’est-ce que je dois faire pour avoir mon wouahou ? »
Pélopée se leva à son tour et s’étira. Ne pouvant user de ses courbes pour manifester son état d’esprit – elle possédait l’allure et la grâce d’une planche – elle darda sur lui une œillade riche de sous-entendus.
« Rien qui soit possible en public, j’en ai peur. »
Hob lui fit un nouveau clin d’œil et haussa les épaules.
« Rejoignons un lieu un peu moins fréquenté alors » proposa-t-il.
Et ils se mirent en route.
Le couple ne se tenait pas la main, se contentant de marcher proche l’un de l’autre tout en discutant. Parfois, un doigt frôlait une zone de peau découverte, faisant fleurir un sourire sur la bouche de l’être désiré. Ils se voyaient moins souvent qu’ils l’auraient souhaité.
« Ta famille sait que tu es là ? » s’enquit Hob.
Pélopée contourna un lampadaire et se rapprocha.
« Non. Je suis une grande fille, ils me laissent faire ce que je veux tant que je reste dans les clous. »
Ces dernières années avaient été riches d’engueulades, à propos des garçons notamment. Mais il était difficile de contraindre une sorcière, même mineure, de renoncer à sa liberté. Chaque parent sorcier essayait pourtant, invariablement, d’imposer des règles à sa progéniture. Peine perdue. La plupart du temps, les choses se stabilisaient autour d’un contrat : je ne peux pas t’obliger, mais alors fais en sorte de ne pas te mettre en danger ni d’amener la honte sur la famille.
Pélopée tâchait d’être la plus discrète possible sur ses relations. Contrat ou pas, ses parents auraient hurlé comme des banshees en apprenant que Hob avait fini le lycée et l’aurait enfermée à la cave jusqu’à la fin de ses études. Aujourd’hui, ils participaient à un séminaire de formation intitulé « comment prévenir la pratique de la magie chez les humains et en gérer les dérives ». Quelque chose du genre, aussi était-elle tranquille. Pélopée secoua la tête, préférant éviter de penser à ses parents quand elle était de sortie.
« Et ta grand-mère ? Elle sait pour nous ? Ou…
– Oui, sourit Hob. Je ne lui cache rien. Je suis plus proche d’elle que de mes parents. »
Pélopée hocha la tête. Son petit-ami parlait rarement d’eux. Pratiquement jamais, en fait. Elle n’avait pas cherché à creuser la question. Si Hob voulait lui en parler un jour, c’était lui que ça regardait. Mais sa grand-mère, c’était autre chose. Il ne tarissait d’éloges à son égard. Rien que le ton de sa voix trahissait le profond respect qu’il avait pour elle.
« J’espère lui faire bonne impression, alors, fit la jeune fille.
– Ne t’inquiète pas pour ça ! s’exclama Hob. Je suis sûr qu’elle va t’adorer. Elle aussi, elle adore les insectes.
– C’est vrai ? »
Il ne lui avait jamais parlé de ça. Elle le regarda avec une curiosité renouvelée. Le jeune homme opina du chef avec entrain.
« Je ne te dis pas la misère quand je fais le jardin… Attention à ne pas écraser les araignées, laisse les fleurs pour les abeilles, ne tranche pas les vers de terre quand tu bêches… Elle a même une grosse collection de bestioles exotiques. C’était une grande entomologiste dans le temps » révéla-t-il avec fierté.
Pélopée le regarda, bouche bée.
« Wouhaou… » souffla-t-elle d’un air rêveur.
Cette fois, Hob ne feignit aucunement sa vexation. Pélopée pouffa de rire.
Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent au coin de la rue où habitait la grand-mère de Hob. Le quartier respirait le calme, le luxe discret et les patrouilles de surveillance privées. Pélopée avait imaginé quelque chose de plus sobre. Son étonnement se fit plus grand à mesure qu’ils avançaient. Les jardins étaient en majorité cachés derrière de hauts murs bien entretenus, rehaussés de grilles en métal à l’air dissuasif. Mais les maisons étaient si imposantes que leurs façades étaient facilement visibles, encadrées de grands arbres bien taillés. C’était un autre monde. La jeune sorcière se sentit impressionnée par ce décor majestueux. Cependant, un autre sentiment, plus acéré, plus belliqueux remua au fond d’elle. Elle eut l’impression que ce quartier la défiait ou se moquait d’elle.
~ Bonjour, petite sorcière. Qui crois-tu impressionner ici ? Tu parades devant ton compagnon, avec tes grands airs et ton faux tatouage, alors que tu n’es encore qu’un vermisseau. ~
« Ça va ? »
Pélopée sursauta et battit des cils. Toute à ses pensées, elle n’avait pas remarqué que Hob s’était arrêté devant une grille en fer forgé. Il la regardait d’un air inquiet.
« Pardon. Tout est tellement grand ici… ça m’a un peu surprise. »
Hob lui sourit et pressa un baiser sur ses lèvres.
« Ne t’inquiète pas. Ça fait toujours ça la première fois. Mais tu verras, après un bon thé, tu seras plus à l’aise. »
Il sortit un trousseau de clefs de sa poche et déverrouilla la grille.
« Bienvenue. »
Pélopée prit quelques secondes pour observer les lieux, à la lisière de la frontière de fer. Les sorciers gardaient les barrières et, un bref instant, elle se sentit le devoir d’appréhender celle-ci à la hauteur de son apparence. La maison était haute, au toit de tuiles foncées, la façade faite de briques rouges. La couleur chaude et homogène supposait un entretien régulier et minutieux. Pas une trace de mousses ou de lichens sur les joints, pas une dégoulinure verte sur les bords des fenêtres, garnies de bacs de fleurs particulièrement fournis, cascadant gracieusement le long des murs jusqu’à chatouiller le haut des vitres du dessous. Le pied de la maison baignait dans un petit jardin soigneusement travaillé. L’herbe était coupée de façon égale, suffisamment bas pour donner une impression de propreté, suffisamment haut pour masquer la couleur de la terre. De petites plantes couvrantes côtoyaient des lignes de fleurs roses, jaunes et oranges. Un léger bourdonnement en émanait. Pélopée repéra alors les abeilles et bourdons en pleine activité. Cette vue la sortit quelque peu de son ébahissement. Elle fit un pas et passa sous l’arche de fer.
A nouveau, cette impression de provocation la traversa. Elle regarda la maison et plissa les yeux. Les bâtiments, souvent les plus anciens, gardaient en eux les traces du passé. Certains, paraissait-il, avaient développé un caractère propre. Sa mère lui avait parlé une fois de cette vieille bâtisse abandonnée qu’elle avait visité lors d’une fouille au travail. Elle avait relaté un sentiment de… joie intense, comme celle que manifeste un chiot très sociable à la vue de nouveaux venus. La maison était heureuse d’avoir de la visite, avait-elle dit. A l’époque, Pélopée avait reçu ce témoignage avec circonspection. Aujourd’hui, elle ne savait plus qu’en penser. Cette maison la cherchait. La raillait. Elle ne la repoussait pas, mais semblait lui dire :
~ Ah tu veux rentrer et faire ta maligne ? Très bien. Nous verrons qui est la meilleure. ~
Mais c’était idiot. Pélopée secoua la tête, frappa deux fois du pied par terre pour appliquer son marquage et rejoignit Hob, qui l’attendait sous le porche d’une propreté impeccable. Elle n’avait plus l’âge de céder aux provocations gratuites, surtout d’une maison qui n’était faite que de briques et de bois. C’était simplement toute cette ambiance qui la perturbait. Hob lui sourit et ouvrit la porte.
Le hall d’entrée était d’une douceur incroyable par rapport à la chaleur de la rue. Pélopée serra la lanière de son sac et apprécia un instant ce changement de température. Elle vit Hob la regarder.
« Quoi ? s’amusa-t-elle.
– J’admire » dit-il en s’avançant.
Il lui caressa la joue. L’entrée était plus étroite que le suggérait la taille de la maison. Pélopée se rapprocha jusqu’à sentir le torse ferme contre sa poitrine. Bien grand mot, en ce qui la concernait. Elle quémanda un baiser qui lui fut de nouveau accordé. Il passa de joueur à plus profond. Pélopée glissa la main à la taille de son partenaire et l’envie lui vint brusquement. Ses doigts se serrèrent sur le tissu jaune du t-shirt. Son souffle se fit plus court. Ce quartier lui avait tapé sur le système, elle avait besoin d’un peu de détente pour se reprendre. Elle imagina un instant Hob la presser contre le mur, se glisser entre ses jambes et qu’ils en viennent au fait là, maintenant, tout de suite. Mais il s’écarta gentiment, les yeux brillants. Pélopée soupira.
« Je sais, s’amusa-t-il, lisant probablement dans ses pensées.
– Non tu ne sais pas, bouda-t-elle.
– Oh si. »
Pélopée lui tira la langue de façon particulièrement puérile. Hob se mit à rire.
« Crois-moi, je sais. Mais si tu es sage… peut-être qu’on trouvera un petit instant durant notre rangement pour se laisser aller. »
Cette fois, Pélopée se dérida et pouffa. Se laisser aller. En temps normal, Hob usait d’un langage un peu plus imagé pour désigner leurs activités. Une telle retenue venait sûrement de la présence de sa grand-mère dans les parages. La jeune femme remit en place quelques mèches noires. L’idée de se faire surprendre la calma. Elle se racla la gorge.
« Ne faisons pas attendre ta grand-mère. J’imagine qu’elle nous attend. »
Au fond, ses certitudes avaient été quelque peu ébranlées. Elle qui s’était imaginée une petite maison tranquille s’était retrouvée face à une vaste demeure hautaine. Il était probable que la petite mamie guillerette qu’elle s’était représentée soit en fait toute autre. Hob lui prit la main, le visage joyeux.
« Allons-y. »
Le vestibule se prolongeait par un couloir étroit et sombre. Quelques meubles en bois ciré resserraient l’espace à mesure de leur avancée, chargés de bibelots, de vases vides et de cadres photos qu’elle n’eut pas le temps d’inspecter. Quelques tableaux représentant des scènes de chasse agrémentaient les murs lambrissés. Un peu de lumière blanche filtrait dans l’encadrement de la porte, au fond du couloir. La sorcière regarda un instant derrière elle. Une vague lueur émanait de l’œil-de-bœuf surplombant la porte menant à la rue. Une lueur terne et ouatée. Difficile de croire en l’existence de l’été tout proche, à cet instant.
L’arrivée dans le salon fut comme une vague d’air frais. Pélopée cilla un instant sous la soudaine clarté qui l’assaillit. Tout d’abord, elle aperçut la verdure d’un jardin, derrière de longues baies vitrées si bien nettoyées qu’on aurait pu les croire dépourvues de vitres. Les murs, d’un blanc immaculé, étaient couverts de cadres. Des cadres remplis d’insectes, remarqua aussitôt la jeune sorcière. Elle fut tentée de les fixer de loin, mais les gros fauteuils et canapés de cuir crème accrochèrent son regard. Ils encadraient un long tapis duveteux sur lequel trônait une table basse en marbre. Et au centre, dans un fauteuil, se tenait la grand-mère de Hob.
« Bonjour, dit-elle en souriant.
– Bonjour grand-mère ! » répondit Hob avec enthousiasme.
Il lâcha la main de Pélopée pour aller déposer un baiser sur la joue de son aïeule. Cette soudaine tache de couleur rayonnante sur ce décor sobre et blanc était étrange. Pélopée s’approcha à pas mesurés.
« Bonjour » souffla-t-elle.
La grand-mère de Hob pencha la tête dans sa direction pour la saluer.
« Enchantée de te rencontrer Pélopée. Hob m’a beaucoup parlé de toi. Je suis madame Myrmi. Assieds-toi, je t’en prie. »
Pélopée se surprit à s’exécuter sans broncher et prit place au bord du canapé le plus proche. Elle remarqua seulement que Hob avait quitté la pièce. La jeune sorcière battit des cils, un peu mal à l’aise de se retrouver l’unique sujet de préoccupation de la vieille femme.
A dire vrai, vieille femme ne correspondait en rien à la description habituelle. Madame Myrmi était grande et élancée, le corps d’allure dynamique de quelqu’un qui n’a aucune difficulté à se mouvoir. Courrait-elle avec Hob ? C’était compliqué à imaginer quand on la voyait habillée ainsi : un ensemble tailleur jupe très élégant, de la même couleur que le cuir du mobilier. Ses cheveux, tirant sur l’argenté, étaient joliment attachés pour pendre sur son épaule droite. Son visage était marqué par le temps, c’était indéniable, mais de façon discrète, presque charmante. Ses yeux, quant à eux, brillaient de vivacité. Pélopée se sentit l’âme d’un brouillon mal esquissé à ses côtés.
« C’est curieux, je t’imaginais plus grande, sourit madame Myrmi. Et plus loquace. »
Cette fois, piquée au vif, Pélopée fronça légèrement les sourcils. Son esprit de sorcière fut plus rapide que la raison.
« Et moi, je vous imaginai plus ratatinée, une tarte chaude à la main, répondit-elle. »
A sa grande surprise, madame Myrmi continua de sourire, sans avoir l’air d’être vexée.
« Il était temps que nous nous rencontrions, alors, fit-elle. Rien ne vaut la confrontation directe pour mieux connaître quelqu’un. »
La vieille femme se leva avec élégance et se dirigea vers le mur couvert de cadres.
« Hob m’a dit que tu appréciais les insectes ? C’est assez rare chez une femme. Souhaites-tu jeter un coup d’œil ? »
Pélopée se leva à son tour, désorientée par le bouillon de sentiments qui mijotait en elle. Après les remarques désobligeantes, madame Myrmi la considérait comme une femme et lui parlait de ses passions. La sorcière rejoignit son hôtesse d’un air perplexe, le pas légèrement chancelant. Elle se positionna aux côtés de madame Myrmi, juste en face d’un cadre rempli de coléoptères.
« Vous avez une belle collection » admit-elle.
Les cadres piquetés de spécimens recouvraient une grande partie du mur, même à une hauteur invraisemblable. Quel intérêt d’exposer si haut ? C’était trop loin pour en apprécier le contenu. Probablement pour afficher le plus grand nombre, songea Pélopée. La quantité au-dessus de la qualité. Madame Myrmi désigna un gros exemplaire, tout en longues pattes.
« J’ai capturé celui-ci lors d’un voyage dans la jungle de Luanguria. Il m’a valu un pied cassé et des centaines de piqûres de moustiques. »
Pélopée esquissa un sourire. Elle n’avait jamais connu ce genre de problème. La multitude d’insectes brillait de couleurs chatoyantes et métallisées. Sans attendre de directive, elle passa derrière madame Myrmi pour examiner le reste de la collection en silence, mémorisant des noms et récitant d’autres. La vieille dame la regarda faire un moment sans l’interrompre. Elle rejoignit la jeune sorcière quand celle-ci s’arrêta devant un terrarium étonnant, posé sur un meuble d’appoint.
« Ah, les chenilles, sourit madame Myrmi.
– Comment avez-vous fait pour les conserver aussi bien ? » s’étonna Pélopée.
C’était la première fois qu’elle voyait une collection de ce genre. D’ordinaire, les gens se contentaient des papillons, beaucoup plus décoratifs. Après tout, les chenilles ressemblaient surtout à des vers. Des vers poilus, même, pour certaines. Celles-ci étaient de couleurs variées, allant du rose au vert en passant par le jaune. Douces, velues, rayées, ponctuées, cornues… Quelques unes étaient mises en situation, posées sur une branche, un caillou… Pélopée eut l’impression de voir une congrégation de chenilles en train de célébrer un étrange rituel.
« En insérant de la cire après les avoir vidées de leurs entrailles. Elles se conservent étonnamment bien quand on sait y faire. En reconnais-tu quelques unes ? »
La sorcière savait reconnaître un défi quand on lui mettait sous le nez. Beaucoup lui étaient inconnues, néanmoins…
« La petite noire pleine de piquants, c’est celle du Vulcain, répondit-elle en prenant le temps d’observer. La verte toute lisse, rayée de noir, celle du Machaon. Et ce groupe-là… des Azurés ? »
Elle désigna quelques chenilles dont le corps était une succession de petits bourrelets, légèrement poilus, à la tête mal définie. Leurs jolies couleurs pastels leur donnaient un air de bonbons. Madame Myrmi sourit davantage.
« On ne te l’a fait pas, admit-elle. Certaines d’entre elles ont un comportement bien particuliers.
– Elles se font passer pour des larves de fourmis, fit Pélopée.
– Une étonnante symbiose. Ces chenilles possèdent une glande mellifère dorsale qui sécrètent du miellat, dont se nourrissent les fourmis, qui à leur tour les protègent des prédateurs, comme les guêpes. Chacun y trouve son compte. »
Pélopée hocha la tête. Elle savait tout ça.
« Je me demande quel goût ça a, le miellat, s’interrogea-t-elle à voix haute.
– Le sucre » fit madame Myrmi.
La sorcière resta un instant songeuse. Elle repensa aux paroles de Hob.
« Hob m’a dit que vous détestiez qu’il tue par accident les insectes du jardin. Pourtant, pour obtenir une telle collection, vous avez dû tuer un nombreux affolant d’entre eux » fit-elle remarquer.
Madame Myrmi la regarda fixement, un léger sourire aux lèvres. Pélopée éprouva l’irritante sensation d’être un insecte sur le point de se faire épingler.
« Nécessité fait loi, expliqua la vieille femme. Le sacrifice de quelques arthropodes nous a permis, à moi et mon équipe, de découvrir une multitude que jamais nous n’aurions soupçonnée. Certains de ces animaux avaient des propriétés, des sucs, des venins stupéfiants. La science exige parfois son tribu.
– Et vous en gardez des trophées…
– Voici le thé ! » s’exclama soudain la voix de Hob.
Les deux femmes se retournèrent. Le jeune homme déposa sur la table basse un plateau sur lequel reposait trois tasses et une théière, ainsi qu’un sucrier et quelques tranches de citron.
Madame Myrmi prit trois sucres dans son thé, nota Pélopée. La sorcière, elle, n’en prit aucun.
Tous trois prirent le thé dans une ambiance cordiale. Malgré elle, Pélopée eut l’impression tenace que la grand-mère de Hob la mettait à l’épreuve. Un jeu de regard, un petit geste, un sourire en coin quand elle parlait. C’était exaspérant. Mais il aurait été malpoli de se montrer désagréable. Ça n’était qu’une rencontre d’une heure tout au plus, avant de retrouver Hob seule à seul dans la cave. Ce dernier, par contre, irradiait de joie en présence de sa grand-mère. Ses sourires francs lui mangeaient le visage. Pélopée comprenait aisément pourquoi il avait tellement tenu à la lui présenter. Madame Myrmi semblait représenter le monde à ses yeux. La réciproque n’était pas flagrante, mais elle existait. Dans les œillades complices. Dans le choix des mots, le ton de la voix. Ces deux-là se connaissaient depuis longtemps et s’appréciaient énormément.
Finalement, Hob posa sa tasse et s’étira de tout son long.
« Je crois qu’on va descendre, grand-mère. Des consignes particulières ? »
Madame Myrmi prit le temps de terminer son thé, qu’elle reposa doucement sans un bruit dans sa soucoupe. Puis, après un bref regard en direction de Pélopée, elle esquissa un petit sourire.
« Non. Vous pouvez faire comme nous l’avons prévu. »
La jeune sorcière, sa tasse vide depuis longtemps, se leva et mit son sac à l’épaule. Elle n’était pas fâchée de quitter la présence de cette femme un brin agaçante. Après tout, elle était venu pour Hob, elle n’était donc pas forcée d’apprécier sa grand-mère. Le jeune homme vint lui prendre la main et l’entraîna vers une nouvelle porte.
« A tout à l’heure ! » lança-t-il joyeusement.
Pélopée l’imita avec bien plus de retenue. Une fois la clarté du salon disparue derrière la porte d’un nouveau couloir, elle se sentit bien mieux. Elle serra davantage les doigts de Hob entre les siens. Ses yeux se reposèrent, moins agressés par la faible lumière du passage, lui aussi encombré de meubles et de décorations murales. Madame Myrmi stockait-elle ainsi son surplus d’affaires, dans ces lieux où l’on ne faisait que passer sans y vivre ? Hob s’arrêta quelques pas plus loin, face à une énième porte en bois. Pélopée se blottit contre son bras et lui embrassa la joue.
« Alors, qu’en as-tu pensé ? lui demanda-t-il.
– Et bien… »
Pélopée hésita. D’ordinaire elle était assez franche, mais il s’agissait tout de même de la grand-mère adorée. Elle finit par hausser les épaules.
« Je ne sais pas trop, avoua-t-elle. Elle n’est pas désagréable mais… j’ai un peu eu l’impression qu’elle me testait. »
Hob eut un petit rire en déverrouillant la porte.
« Je reconnais qu’elle n’est pas franchement mamie gâteau. Mais c’est quelqu’un de très intéressant quand on apprend à la connaître. »
Il ouvrit la porte. Une vague d’odeurs de renfermé leur monta au nez.
« Je pense qu’elle t’apprécie » conclut Hob.
Pélopée n’était pas certaine de la réciproque. Mais elle décida de l’oublier et s’engagea dans l’escalier menant à la cave, son petit-ami sur les talons.
Je viens voir ton histoire, il y a beaucoup de choses intéressantes dans le premier chapitre. Déjà l'univers m'intrigue pas mal, j'ai eu l'impression d'être dans le monde contemporain et en même temps le vocabulaire de sorcellerie m'a un peu perturbé. Du coup j'en conclus que c'est un peu à la HP avec des sorciers qui vivent en marge du monde contemporain mais ça n'est pas forcément évident à comprendre.
J'aime beaucoup les personnages, tu en présentes déjà un certain nombre. Je me demandais seulement si le frère était important à ce stade de l'histoire ? J'aurais trouvé le truc plus immersif en commençant directement avec le petit copain ou bien seulement le moment où elle dit au revoir à son frère.
J'aime beaucoup la narratrice, qui a une personnalité déjà bien développée en seulement 4k mots et qui semble assez complexe. (les insectes, estime d'elle même plus ou moins bienveillante...) Je sens qu'il va se passer des choses intéressantes avec elle. Le personnage de son petit copain est bien aussi, presque un peu trop parfait donc je me demande s'il ne cache pas quelque chose. Leur relation a l'air vraiment fusionnelle, curieux de voir ce qu'elle deviendra dans les péripéties à venir.
Le personnage de la grand-mère est aussi bien exposé. Ca fonctionne bien la scène où elle présente ses insectes et essaye de tester Pélopée, on sent bien la mini-tension qui règne. (Hob n'a d'ailleurs pas trop l'air de s'en rendre compte xD)
Mes remarques :
"Les sorciers vivaient en communautés dispersées au quatre coins du monde. En bonne partie humains, ils partageaient avec eux cette manie de tout classer dans de belles boîtes. Ainsi étaient nés les Cercles, où se regroupaient les sorciers de pouvoirs magiques similaires. Lucifer pour les adeptes de l’obscurité et ses habitants, Cybèle pour les amoureux des animaux à poils et à plumes, Dryade pour ceux qui avaient la main verte… Ces pouvoirs se transmettaient en général en sein d’une même famille, mais pas toujours."
J'ai retrouvé le passage où tu donnes un peu les infos sorciers. Je l'avais zappé vu qu'il est assez compact et lourds en infos. Je pense qu'il faudrait essayer de passer les éléments essentiels de manière plus facile pour le lecteur et enlever ce qui n'est pas utile à ce stade de l'histoire (les noms de cercle de sorcier par exemple). C'est pas facile à faire mais c'est ce que tu réussis bien par exemple dans le passage du tatouage.
"Caleb n’était au fond qu’un estomac enveloppé dans une peau d’apparence humaine." peut-être que ce serait intéressant de mettre ça dans le dialogue, je trouve que ça aurait plus de poids si c'est Pélopée qui le dit à l'oral
"Hob était bonheur et couleurs" j'aime bien cette formulation (=
"Madame Myrmi prit trois sucres dans son thé, nota Pélopée. La sorcière, elle, n’en prit aucun." intéressant ce genre de petites phrases, qui peuvent laisser imaginer pas mal de choses
Un plaisir de découvrir ta plume,
A très bientôt !
Super contente de te voir ici ^^.
Effectivement c'est plus un univers "à la HP" mais tu as raison, ça manque de contexte. Je vais y remédier dans une prochaine version qui devrait être plus longue et me permettre de mieux expliquer tout ça sans que ça fasse trop lourd par endroit et incompréhensible à d'autre.
Un autre lecteur (sur un autre site) m'a fait le même genre de remarque concernant Caleb. Effectivement sur cette version courte il n'est pas indispensable. Mais j'aimerai le garder dans la nouvelle version où, je l'espère, il s'intégrera mieux.
Tes interrogations sur les personnages me rassurent ;)
Oui, on m'a fait remarquer que l'absence de Hob quand Mme Myrmi et Pélopée discutent insectes faisait très télescopé ahah. Encore un passage à retravailler.
Merci pour tes remarques ^^
J'aurais une question à te poser. Sur un autre site, l'un de mes lecteurs homme m'a fait remarquer que les répliques de Hob, type "tu me rends tout chose" ne sonnaient pas très masculines. Est-ce que tu pourrais me donner ton avis sur la représentation de la masculinité de Hob dans ce récit ? (si tu le veux bien, évidemment ^^). Est-ce qu'elle est crédible ? Est-ce qu'au contraire ses comportements ou phrases n'arriveraient jamais dans la vraie vie ? J'avoue pêcher sur ce sujet et un deuxième avis me serait utile.
Merci encore de ton commentaire détaillé, j'espère que la suite te plaira ^^/
"Sur un autre site, l'un de mes lecteurs homme m'a fait remarquer que les répliques de Hob, type "tu me rends tout chose" ne sonnaient pas très masculines." Perso, ça ne me choque pas qu'un personnage masculin ait des répliques un peu de ce genre là, je trouve ça même plutôt intéressant
pour un peu sortir des sentiers battus. (c'est un peu tout le temps les mêmes expressions qui reviennent donc changer c'est plutôt rafraîchissant) Après c'est vrai que le "tout chose" est si peu utilisé (en tout cas dans mon entourage) qu'il sonne un peu bizarre, mais pas plus que si une femme le disait, à mon avis. Ca ne veut pas forcément dire qu'il faut le supprimer, un personnage peut s'exprimer avec ce genre de vocabulaire si c'est cohérent avec sa personnalité / la situation. C'est à ton appréciation (=
Je suis facilement entrée dans l'histoire. Le texte est globalement fluide (mise à part les 2-3 coquilles sans importance relevées ci-dessous).
On commence à comprendre tout de suite la personnalité de ta héroïne : c'est une sorcière (dans un monde d'humains ou de sorciers, je ne sais pas encore) plutôt énergique, passionée par les insectes mais qui a abandonné le lycée (en douce, car ses parents ne sont pas au courant). Pour être avec son copain ? Elle n'est cependant pas sûre d'elle et dénigre son physique, même si elle a un petit copain donc je ne l'imagine pas si affreuse, voire même parmi les filles populaires du lycée (c'est souvent celles qui s'intéressent au cul et aux garçons). Rencontrer la grand-mère de Hob peut donc lui faire du bien et lui ouvrir d'autres horizons ? Hob a l'air d'être le petit ami parfait, mais ça cache quelque chose non ? Pourquoi veut-il passer la journée avec elle dans la cave ? Tu dessines donc avec ce premier chapitre un récit YA dans un monde fantastique proche du nôtre dans lequel les sorciers vont à l'école.
De manière générale, tu peux limite allonger tes descriptions et ajouter des petits éléments de ton monde ici et là, ce serait sympa. Enfin je dis ça, mais je réalise que le chapitre est long. J'ai mis 3 jours à le lire 🙂 Ce n'est pas une critique. En vrai, ça ne m'a pas dérangée.
J'ai tendance à prendre des notes au cours de ma lecture. Dis-moi si tu aimes les avoir ou non. Elles m'aident a écrire le commentaire général. Certaines personnes aiment bien, car ça leur permet de se poser des questions sur le fond ou de corriger certaines tournures. Même si c'est plus rare, certains auteurs ne sont pas intéressés par les relectures et corrections donc n'aiment pas recevoir des remarques qui font plus beta-lecture qu'alpha-lecture. N'hésite pas à me dire ce que tu préfères. Je précise que ce sont des avis subjectifs et pas des directions éditoriales ou quoi. J'ai aucune idée de l'état du marché du livre et donc de ce qu'attend un Éditeur ! 🙂
Mes notes :
"envers son chiot, Tanuki."
> Peut-être pas la peine de répéter Tanuki comme tu le nommes déjà plus haut ? Et j'ajouterais une petite phrase de description du chiot ? Comment est Tanuki ? Comme il a un nom japonais, j'imagine qu'il s'agit d'un mignon shiba ? Mais peut-être que je me trompe ?
"pour faire la lecture à son chiot"
> "à Tanuki" (pour éviter la répétition et comme tu l'as nommé avant...) ?
> Que lui lit-il ?
"Caleb avait un don avec les animaux."
> C'est donc un Cybele ?
"Elle se sentit soulagée à l’idée de passer une bonne partie de son après-midi dans une cave"
> Attends voir, elle est dans une cave ? Une cave ensoleillée, c'est pas logique ?
> J'ai compris en fin de chapitre : elle va dans la cave de la grand-mère de Hob > peut-être ajouter une toute petite explication pour bien comprendre ?
"et l’engloba d’un câlin à écraser un ours."
> Hihi j'aime bien l'expression
> Tu peux mettre "broyer" au lieu d'écraser éventuellement. Écraser c'est comme sous une chaussure non ?
"Tout le monde se réjouissait de cette météo clémente"
> "profitait" ?
"de sa fontaine habituelle"
> Tu ne décris pas les autres fontaines (ni celle-ci)
"masquant le visage derrière le scintillement de ses dents blanches. Hob avait une figure allongée et de grands yeux étirés, souvent cachés derrière des paupières plissées de joie."
> Je pense que tu peux essayer de combiner ces deux phrases pour rester sur l'idée qu'on voit surtout son sourire, par exemple : "le scintillement de ses dents blanches masquait une figure allongée et de grands yeux étirés, plissés de joie."
"Il ne tarissait d’éloges à son égard."
> Il manque le "pas" non ? Ça m'a arreté à la lecture.
"Les sorciers gardaient les barrières et, un bref instant, elle se sentit le devoir d’appréhender celle-ci à la hauteur de son apparence."
> Je necomprends pas bien ce que tu veux dire ici. Garder les barrières ? Une explication est nécessaire mais si tu développes cette idée plus tard, peut-être laisser ça à plus tard ? C'est un peu confusant.
"de fleurs particulièrement fournis, cascadant gracieusement le long des murs jusqu’à chatouiller le haut des vitres du dessous. Le pied de la maison baignait dans un petit jardin soigneusement travaillé. L’herbe était coupée de façon égale, suffisamment bas pour donner une impression de propreté, suffisamment haut pour masquer la couleur de la terre."
> Tu as plusieurs adverbes par phrases, ce qui alourdit
"suffisamment haut pour masquer la couleur de la terre."
> Comment ça ? Dans un gazon bien taillé (même à ras), tu ne vois pas la terre en-dessous. 🤔 Ou alors je me trompes ?
"Pélopée se rapprocha jusqu’à sentir le torse ferme contre sa poitrine. Bien grand mot, en ce qui la concernait."
> J'ai pas de suite compris que "bien grand mot" se rapportait à sa poitrine. J'ai dû relire. (Mais j'aime bien l'idée. En tout cas ton héroine a l'air très complexée par son physique, ce qui est logique vu que c'est une ado. Qui n'est pas complexée par qqchose quand on est jeune ? Ma coloc qui était une jolie fille était complexée par ses genoux !!)
"A dire vrai, vieille femme ne correspondait en rien à la description habituelle"
> Qui est ?? J'ignore la définition que tu as d'une vieille habituelle ? Ma grand-mère paternelle était grande et élancée tandis que ma grand-mère maternelle mesure 1m50, plutôt enveloppée, et avec une large poitrine. Laquelle des deux est une grand-mère habituelle pour toi ? À moins que tu n'ais encore une autre perception ? Ou alors a une sorcière habituelle ? Il faudrait le préciser ?
"Courrait-elle avec Hob ? C’était compliqué à imaginer quand on la voyait habillée ainsi : un ensemble tailleur jupe très élégant"
> Pourquoi se dit-elle qu'elle coure avec Hob si rien ne l'indique ? Hob le lui a-t-il dit un jour ? Le préciser à mon avis, sinon on ne suit pas ses pensées.
> Courir comme mourir, avec un r car on ne meure qu'une fois (c'est ma prof de français qui disait ça 🙂). Et je suis d'accord avec elle, courir c'est la mort haha 😄 donc pas deux r
"Pélopée esquissa un sourire. Elle n’avait jamais connu ce genre de problème. La multitude d’insectes brillait de couleurs chatoyantes et métallisées."
> J'ai comme l'impression que les phrases ne sont pas connectées. Je m'explique : quand tu dis qu'elle n'avait jamais connu ce problème, on s'attend à une suite, du genre pourquoi elle n'a jamais connu ce problème (par exemple : "Elle n’avait jamais connu ce genre de problème. Elle n'était pas passionée au point de passer un mois perdue dans la jungle au milieu de nulle part." Ou ""Elle n’avait jamais connu ce genre de problème, mais ces mots s'impregnèrent en elle et elle pâlit de jalousie : si seulement elle pouvait un jour étudier les insectes a l'autre bout du monde "
> C'est en fonction de sa personnalité : pantouflarde ou exploratrice dans ces deux exemples. Et seulement ensuite je reporterais son attention sur les insectes dans leur cadre, avec un lien avec cette idée jungle.
"On ne te l’a fait pas"
> On ne te la fait pas.
"un comportement bien particuliers."
> Particulier
"reposait trois tasses et une théière,"
> Elles sont comment ? J'imagine qu'elle n'a pas un service à l'ancienne ? Un service plus moderne ? Ou alors un service avec des insectes dessinés dessus ? Je m'emballe 🙂
Au plaisir de lire la suite,
Au contraire, plus c’est détaillé, mieux c’est :). Tes petits commentaires sont donc des outils extrêmement utiles pour moi. Merci d’y avoir consacré autant de temps. Je n’ai pas peur de la critique, donc tu peux y aller.
Tes remarques me font réaliser que quelques éléments ne sont pas bien en place. J’en prends bonne note pour que la compréhension soit meilleure sur la prochaine réécriture. En général je laisse poser un moment, le temps de faire autre chose, pour revenir après avec un œil neuf.
Je constate que je devrais améliorer la mise en contexte du récit. Effectivement, les sorciers et sorcières vivent dans le monde humain, forment leur propre communauté, mais sans révéler leur vraie nature. Ce n’est pas toujours facile de développer ce côté-là dans un one-shot sans trop alourdir, mais je vais réfléchir à des détails et des tournures de phrase pour clarifier tout ça ^^
Tu peux mettre "broyer" au lieu d'écraser éventuellement. Écraser c'est comme sous une chaussure non ?
→ Ecraser n’est pas nécessairement sous une chaussure ^^ mais j’aime beaucoup broyer aussi :)
> Je necomprends pas bien ce que tu veux dire ici. Garder les barrières ? Une explication est nécessaire mais si tu développes cette idée plus tard, peut-être laisser ça à plus tard ? C'est un peu confusant.
→ Oui, tu n’es pas la première à me faire la remarque, il va falloir que je revois cette phrase qui embrouille plus qu’autre chose. Soit la clarifier (et diluer l’explication au fil du récit, puisque ça concerne l’une des « missions » des sorciers), soit la retirer (vu que c’est un one-shot, on ne développera pas spécialement ce point-là dans ce récit).
> Tu as plusieurs adverbes par phrases, ce qui alourdit
→ roh oui c’est moche ahah il va falloir tailler dans le vif
> Comment ça ? Dans un gazon bien taillé (même à ras), tu ne vois pas la terre en-dessous. 🤔 Ou alors je me trompes ?
→ je ne sais plus quelle image j’avais en tête au moment de décrire mais effectivement tu as raison ^^, retirer ce petit bout me permettra d’alléger un peu de surcroît
> J'ai pas de suite compris que "bien grand mot" se rapportait à sa poitrine. J'ai dû relire. (Mais j'aime bien l'idée. En tout cas ton héroine a l'air très complexée par son physique, ce qui est logique vu que c'est une ado. Qui n'est pas complexée par qqchose quand on est jeune ? Ma coloc qui était une jolie fille était complexée par ses genoux !!)
→ Je ne me suis pas rendue compte en écrivant que Pélopée était complexée, mais en fait tu as raison, c’est ce qui ressort de ces petits éléments. Oui on est tous complexé par quelque chose ahah, mais j’avoue que les genoux je n’avais jamais vu !
> Qui est ?? J'ignore la définition que tu as d'une vieille habituelle ? Ma grand-mère paternelle était grande et élancée tandis que ma grand-mère maternelle mesure 1m50, plutôt enveloppée, et avec une large poitrine. Laquelle des deux est une grand-mère habituelle pour toi ? À moins que tu n'ais encore une autre perception ? Ou alors a une sorcière habituelle ? Il faudrait le préciser ?
→ Et bien j’avoue que oui, je suis restée biaisée en me basant sur la description de mes propres mamies ahah, alors qu’il y a autant de vieilles dames que de… jeunes. J’orienterai ça sur la propre vision de Pélopée, plutôt que sur une vision présentée comme générale. Il n’y a pas de grand-mère habituelle.
> Pourquoi se dit-elle qu'elle coure avec Hob si rien ne l'indique ? Hob le lui a-t-il dit un jour ? Le préciser à mon avis, sinon on ne suit pas ses pensées.
→ Je prends note :)
> J'ai comme l'impression que les phrases ne sont pas connectées. Je m'explique : quand tu dis qu'elle n'avait jamais connu ce problème, on s'attend à une suite, du genre pourquoi elle n'a jamais connu ce problème (par exemple : "Elle n’avait jamais connu ce genre de problème. Elle n'était pas passionée au point de passer un mois perdue dans la jungle au milieu de nulle part." Ou ""Elle n’avait jamais connu ce genre de problème, mais ces mots s'impregnèrent en elle et elle pâlit de jalousie : si seulement elle pouvait un jour étudier les insectes a l'autre bout du monde "
→ Et bien ça c’est typiquement parce que j’ai rajouté la deuxième phrase plus tard. Donc dans ma tête c’était clair, alors qu’en fait ça ne l’est pas. Je préciserai davantage ce que Pélopée a en tête (dans le sens où « Elle n’a pas ce genre de problème parce que les moustiques ne la piquent pas, parce que c’est une sorcière en phase avec les bestioles », mais du coup ça sort de nulle part donc je devrai remanier).
> Elles sont comment ? J'imagine qu'elle n'a pas un service à l'ancienne ? Un service plus moderne ? Ou alors un service avec des insectes dessinés dessus ? Je m'emballe 🙂
→ Ahah tu peux t’emballer. J’avoue ne pas y avoir pensé plus que ça. Mais j’adore l’idée d’un service avec des insectes dessinés dessus ;)
Comme je le craignais, je dois bien mieux travailler le contexte et la cohérence du récit. C’est mon gros gros défaut. Mais je vais tâcher d’y remédier. Un œil extérieur est déjà un très bon traitement.
Merci encore pour ton commentaire ^^ En espérant que la suite te plaise !
> Dac c’est noté. Pareil pour moi, je ne suis pas en sucre et j’apprécie les retours honnêtes, même négatifs
« En général je laisse poser un moment, le temps de faire autre chose, pour revenir après avec un œil neuf. »
> Oui pareil. Le Darrain est d’ailleurs en période de jachère. Pour revenir avec un œil neuf, mais aussi pour ma santé mentale, car à force de lire et relire les mêmes phrases, je deviens chèvre ! 😊
« J’orienterai ça sur la propre vision de Pélopée, plutôt que sur une vision présentée comme générale. Il n’y a pas de grand-mère habituelle”
> Oui, c’est ce que je voulais dire. Que Pélopée ait cette vision serait plus logique 😊
« dans le sens où « Elle n’a pas ce genre de problème parce que les moustiques ne la piquent pas, parce que c’est une sorcière en phase avec les bestioles »
> Ah oui, ça n’était pas évident du tout pour moi, d’autant qu’elle ne fait pas partie de la classe des sorciers associée aux animaux ?
« Comme je le craignais, je dois bien mieux travailler le contexte et la cohérence du récit. C’est mon gros gros défaut”
> Franchement, c’est déjà bien. J’ai pu bien suivre, le style est fluide et les persos me semblent cohérents pour l’instant. Et puis il y a le mystère de la cave et aussi autour de Hob à qui on n'a pas envie de faire confiance pour l'instant !
--> Ah je connais ça aussi ^^ au bout d'un moment on en a marre et on veut juste passer à autre chose.
> Ah oui, ça n’était pas évident du tout pour moi, d’autant qu’elle ne fait pas partie de la classe des sorciers associée aux animaux ?
--> Effectivement, elle fait partie du Cercle de Lucifer, qui apprécie les bestioles "que personne n'aime" type insectes, vers etc. Il est vrai que ce sont des animaux, mais invertébrés. Ca mérite effectivement de bien marquer la différence, peut-être en l'intégrant au dialogue de début entre Caleb et Pélopée.
Merci de ton retour :)
Je viens à mon tour de ton côté! Aussi, pas à pas:
Alors ça commence bien, pas de joli teint caramélisé pour les sorcières. Surtout que "Cercle des Enfants de Lucifer", tout de suite, ça met dans l'ambiance! On se demande, Pélopée, plutôt du genre gentille sorcière (ce qu'elle parait être) ou pas? Puis en fait, à voir les catégories de sorcier-es, il y semble y avoir de tout.
- « Oui, merci ! Il était génial ! Je l’ai dévoré »: j'aime le verbe utilisé xD
- "Je le trouve… visqueux, grimaça Caleb": mmmhh, un petit ami ver de terre? Ça promet. Et pourtant, "Hob était bonheur et couleurs". Cet homme serait-il trop beau pour être vrai? A-t'il une face cachée?
- "Aujourd’hui, ils participaient à un séminaire de formation intitulé « comment prévenir la pratique de la magie chez les humains et en gérer les dérives »": il vaut mieux en effet. Quelles catastrophes on ne ferait pas!
- "Pélopée hocha la tête. Son petit-ami parlait rarement d’eux": tstsss, cet homme est plein de mystères, malgré son visage rayonnant.
- "Cependant, un autre sentiment, plus acéré, plus belliqueux remua au fond d’elle. Elle eut l’impression que ce quartier la défiait ou se moquait d’elle": aaah, on commence à sentir une intrigue se mettre en place. Il y a quelque chose de louche ici.
- "Les sorciers gardaient les barrières et, un bref instant, elle se sentit le devoir d’appréhender celle-ci à la hauteur de son apparence. La maison était haute, au toit de tuiles foncées, la façade faite de briques rouges": une phrase peut être à revoir. Car on parle d'appréhender la barrière, mais tu parles ensuite de la maison.
- "Madame Myrmi était grande et élancée, le corps d’allure dynamique de quelqu’un qui n’a aucune difficulté à se mouvoir": je suis aussi étonnée que Pélopée. Je m'attendais à la grand-mère gâteau avec les joues rebondies.
- "Pélopée se sentit l’âme d’un brouillon mal esquissé à ses côtés": jolie comparaison! (enfin, pas pour Pélopée)
- "Et moi, je vous imaginai plus ratatinée, une tarte chaude à la main": je me demandais pourquoi c'était en italique. Une raison particulière?
- "Pélopée éprouva l’irritante sensation d’être un insecte sur le point de se faire épingler": On sent que la mère-grand n'est pas simplement là pour faire décor... Mais quel rôle va-t-elle avoir?
J'aime bien Pélopée, une jeune fille bien de son temps, qu'elle soit sorcière ou pas. À l'âge de courir après les garçons, d'avoir sa liberté, tout en étant curieuse intellectuellement. On ne sait pas encore ce dont elle est capable en tant que sorcière, probablement va-t-on le découvrir après? On sent aussi tout de suite qu'entre Pélopée et son cousin, il y a une grande affection. Et Tanuki a l'air adorable, la petite boule de poils. Par contre, le petit ami, lui, est un brin trop 'parfait' pour être honnête.
Du côté de l'écriture, les dialogues passent très bien et ta plume est fluide. On sent la maison de la grand-mère se dessiner devant nos yeux. De même que les personnages aux caractères parfois bien cadrés, parfois bien plus mystérieux...
Vu le titre, on se dit bien que la descente dans la cave ne va pas être de tout repos pour Pélopée. Ahhh, que de questions!
Je reviens pour la suite!
Bienvenue et un grand merci pour ton commentaire si détaillé <3. Toutes tes remarques et indications sont une aide précieuse pour savoir si le récit fonctionne.
Pour le moment, ça a l'air d'aller ^^
Je ne révélerai rien concernant les mystères des personnages, on verra ce que ça donne dans la deuxième partie ;). Mais oui, les mystères sont là !
Je suis d'accord, déjà que nous humains avons la tendance à détruire tout ce qui passe, je n'ose imaginer si nous étions plus puissants encore...
La phrase est en italique pour une raison, oui ^^. On verra dans la deuxième partie si c'est explicite ou pas, sinon je devrai retravailler tout ça ;)
Merci encore d'avoir laissé une trace de ton passage, j'espère que la deuxième partie apportera son lot d'explications et de révélation ^^
A bientôt :)