Partie 2

Notes de l’auteur : En espérant que ce récit vous ait plu :)

~ Le Monstre dans la Cave ~



La descente fut plus longue qu’elle l’imaginait. Une ampoule allumée plus bas diffusait une lumière jaune un peu malade typique des vieilles caves. Pélopée se détendit. Voilà un milieu qui lui seyait plus qu’un salon trop propre et blanc. Ses doigts effleurèrent le mur, qui se révéla granuleux au toucher. De gros grains de poussières restèrent accrochés à sa peau. L’odeur de renfermé s’intensifia, dominant le parfum de Hob pourtant juste derrière elle. Une marche abîmée la déséquilibra. Elle se rattrapa de justesse au mur.

« Ça va ? s’enquit Hob.

– Ça va, j’ai juste glissé…

– On arrive. »

Le couple déboucha sur un petit hall, illuminé par la lumière chiche d’une ampoule enfermée derrière une vieille coque de plastique. Le sol avait été sommairement balayé. La brosse avait laissé des traces poussiéreuses jusqu’à une paire de baskets grises d’usure. Hob se rapprocha d’un porte-manteau sur lequel étaient accrochés une vieille veste et un jean troué.

« On va se changer ici, déclara le jeune homme. Tu peux poser tes affaires là-dessus. »

Il désigna un bureau plein de trous mais raisonnablement propre. Pélopée y déposa son sac.

« Ça va, pas trop peur du noir ? » la taquina Hob.

La sorcière haussa un sourcil.

« Rappelle-moi qui a hurlé d’horreur à chaque bruit quand on a fait cette sortie nocturne en forêt ?

– Eh ! C’était une forêt pleine de bêtes ! protesta Hob. Y avait ce bruit horrible…

– C’était un hérisson, Hob.

– Un hérisson démoniaque ! »

Pélopée sourit d’un air mutin.

« Et bien je n’ai pas peur des hérissons démoniaques, ni de ta cave.

– Peut-être que tu devrais. »

Hob se rapprocha d’elle pour lui caresser les bras par dessus la veste. Pélopée embrassa son sourire beaucoup trop innocent. Ils étaient deux dans une cave sombre, sous terre, loin du risque d’être dérangé et elle comptait bien en profiter. Ils ne sortiraient pas d’ici sans s’être amusés de diverses façons.


Après un long baiser plein de promesses, ils se changèrent. Pélopée ne se gêna pas pour observer le déshabillage, puis le rhabillage de son petit-ami. Curieusement, les deux processus avaient leur côté érotique. Après avoir dévoilé ses belles jambes musclées et la ligne ferme de son postérieur, Hob avait enfilé ce vieux jean qui lui allait comme un gant. Les trous laissaient voir sa peau, parfois juste une éclipse, et lui donnaient un côté négligé qui faisait un bien fou après la perfection du salon. La sorcière vint l’enlacer par derrière et lui caressa le ventre sous son t-shirt. Elle sentit les muscles se contracter.

« Il me faut combien de minutes de rangement au compteur avant d’avoir le droit de te sauter dessus ? » s’enquit-elle.

Hob éclata de rire. Dans cet espace exigu, le son se fit aussitôt avaler.

« Je te le dirai quand je serai satisfait de ton travail. On n’a rien sans rien, jeune demoiselle. »

Il lui attrapa la main avant qu’elle ne descende trop bas sur son pantalon. Pélopée grogna. Il avait cette manie de se jouer d’elle un bon moment avant d’accéder à ses désirs. Elle était persuadée que l’idée même de la faire languir l’excitait. Fort heureusement, il savait très bien se faire pardonner par la suite. Il se tourna entre ses bras pour lui faire face, puis l’embrassa.

« Crois bien que je ne perdrais pas l’occasion de tester avec toi la solidité du mobilier entassé ici…

– Alors expédions nos corvées » conclut Pélopée avec impatience.


La cave était bien plus vaste qu’elle l’avait imaginée au départ. Hob lui expliqua qu’elle faisait la superficie de la maison et servait depuis toujours de débarras grande taille. On y trouvait globalement de tout. Des meubles, des armoires remplis d’objets plus ou moins incongrus, de vieux jouets, de caisses dont l’étiquette était depuis longtemps effacée.

« On va commencer par là-bas, la pièce du fond, lui indiqua Hob en montrant une ouverture en arcade dans la brique. C’est un bordel sans nom, on ne sera pas trop de deux. »

Et mamie n’était certainement pas du genre à se salir les mains, railla Pélopée en pensées. La lumière jaune s’arrêtait à un mètre de l’ouverture environ, laissant la majeure partie de la cavité dans le noir complet. Il en émanait une odeur terreuse de vieux compost. Puis il y eut ce grondement. Pélopée eut l’impression que le sol vibrait légèrement sous ses pieds. Comme si quelque chose d’énorme bougeait là-bas…

En quelques pas, ils atteignirent la zone non éclairée. Pélopée cilla, tous les sens soudain en alerte. Les ténèbres la réconfortaient, d’ordinaire. Mais pas cette fois. Le glissement se fit plus sonore. Elle crut entendre des chaînes cliqueter et se tendit.

« T’inquiète pas, l’interrupteur est au bout du tunnel, c’est juste mal fichu. »

La jeune sorcière se laissa entraîner, sourcils froncés, pas rassurée pour un sous. Cette obscurité cachait quelque chose, elle en était certaine. Elle plissa les yeux pour les forcer à s’adapter, un exercice qu’elle maîtrisait encore mal. L’odeur de compost se fit rapidement plus chaude et étouffante, presque cadavérique. Elle lui rappelait cet atroce relent qui avait manqué la faire vomir quand elle avait ouvert une poubelle dans laquelle quelqu’un avait jeté un lapin mort. En plein été.

« Hob, il y a un cadavre dans le coin » fit-elle en s’arrêtant brusquement.

Elle revit le petit corps de fourrure tout tassé sous un sac poubelle. La colonne de vers se tortillant pour sortir du bac. Une main brutale la saisit par le bras et la tira subitement vers l’avant. Par réflexe, elle tenta de reculer. Mais Hob était plus fort qu’elle. D’une traction, il la poussa devant lui et elle chuta lourdement sur le sol de béton sale. Un grondement suivit, ainsi qu’un nouveau bruit de chaînes, beaucoup plus proche. D’un coup, la lumière jaune envahit la pièce. Pélopée papillonna des paupières, éblouie, et un cri monta de sa gorge.


Elle vit le monstre dans la cave.


Un énorme ver pâle se tortillait à quelques mètres d’elle. Une bête immense, d’au moins deux mètres de haut, dont les mâchoires se mirent à claquer à sa vue. Elle vit la bave, l’aspect de cuir de son corps velu et blafard, le rouge carmin de sa tête aux yeux minuscules. Les crocs s’étalaient sur deux mandibules verticales, face à face l’une de l’autre, et s’ouvraient sur une cavité béante, rouge, palpitante. La puanteur était méphitique. Pélopée retint un haut-le-cœur. Avant même d’avoir récupéré de sa stupeur, elle sentit qu’on l’agrippait par les cheveux. Hob la remit sur ses pieds et, d’une brusque poussée, la projeta tout droit vers la gueule du ver.


Pélopée hurla quand les crocs se plantèrent dans sa chair. Le souffle chaud et nauséabond la fit suffoquer. Une langue en forme de fouet s’enroula autour de sa taille. Elle sentit l’un de ses bras craquer brutalement, mais elle n’avait déjà plus d’air pour crier.


Puis soudain, tout aussi brusquement, la bête secoua violemment la tête et la recracha en geignant. Un crissement de colère et de dégoût. Pélopée fut projetée sur le côté et s’effondra en toussant.

« Qu’est-ce que tu fais ? » s’écria Hob.

Les paupières plissées, Pélopée reprit abruptement ses esprits à l’entente de cette voix. Elle vit Hob fixer le ver d’un air choqué. L’animal se tortilla dans sa direction, faisant cliqueter les chaînes qui l’entravaient. Un collier de cuir épais était serré juste derrière sa tête. Un feu brûlant s’empara de la jeune sorcière.

Hob avait essayé de la tuer.


Les dents serrées, le souffle court, Pélopée se remit maladroitement sur ses pieds. Du sang coulait des dizaines de blessures infligées par les crocs du ver. Sa veste, arrachée, gisait par terre. Elle passa une main dans ses cheveux pour dégager sa vue et grimaça. Sa chevelure était poisseuse de bave. Son regard croisa celui de Hob. Son cœur s’emballa en voyant le visage autrefois charmeur se muer en un masque allongé et cireux. Il la détailla un instant, cherchant la raison de son échec, et ses yeux désormais jaunes s’arrêtèrent sur son tatouage de bougie. La compréhension envahit ses iris meurtriers. Sa mâchoire s’ouvrit sur ses dents pointues et une langue noire. L’esprit de la sorcière lui hurla le mot « gobelin ! » au cerveau.

« Sorcière ! »


 

Hob bondit dans sa direction. Le corps en feu, Pélopée fusa sur le côté pour éviter la main prête à l’attraper. Ses pieds glissèrent sur le sol quand elle courut vers le tunnel. Sans réfléchir, elle cria « extinction ! » de toutes ses forces et les ampoules éclatèrent sous la puissance de son ordre. En temps normal, elle n’aurait même pas eu besoin de parler. Hob rugit dans son dos.

« Sorcière ! Saleté de sorcière ! »

Pélopée se précipita à l’aveuglette dans la cave. Son épaule heurta une armoire. Elle n’avait que quelques secondes. Les gobelins voyaient-ils dans le noir ? Réfléchis, souviens-toi ! se morigéna-t-elle. Elle battit des cils plusieurs fois, jusqu’à ce que sa vision soit forcée de s’adapter à l’obscurité. Son œil gauche la lança. La panique lui faisait faire n’importe quoi. Calme-toi ! Une vague lueur blanchâtre filtrait par quelques soupiraux, à hauteur de plafond. Elle finit par discerner les contours du mobilier, non sans s’être copieusement cognée en cherchant la sortie. Pélopée se mordit la lèvre, bloqua sa respiration et se cacha derrière le dossier d’un canapé embaumant la moisissure. Son cœur battait si fort qu’il l’assourdissait. Calme-toi Pélopée, calme-toi… Elle entendit Hob bouger non loin d’elle. Les gobelins voyaient dans le noir, elle en était quasiment sûre. Il fallait qu’elle sorte de là. Impossible de contacter qui que ce soit, Hob l’entendrait aussitôt. Quelles étaient ses options ? La porte là-haut ? Quand bien même elle réussirait à l’atteindre, elle était fermée à clef, elle en était convaincue. Impossible de la faire sauter ou de la déverrouiller, elle mettrait bien trop de temps à user de magie. Aucune fenêtre. Et dans la salle du ver ? Y avait-il une autre sortie ?


 

Une autre partie d’elle-même lui souffla que la meilleure défense, c’était l’attaque. Pélopée serra les mains sur son pantalon. Ce sale gobelin avait essayé de la tuer. De la sacrifier. Hob l’avait charmée, prise pour l’une de ces pauvres humaines faciles à exécuter. Mais elle n’était pas humaine. Elle était une sorcière. Elle allait lui faire regretter de l’avoir trahie, rencontrée, d’être né. Ses muscles se contractèrent. Elle allait le…

Mais comment ? se reprit-elle. Elle n’était même pas encore une vraie sorcière. Son seul mérite était d’être née dans une famille de sorciers et d’avoir par le fait obtenu de maigres et ridicules pouvoirs. Partie comme elle était, jamais elle n’aurait l’occasion de les faire fleurir. Éteindre la lumière, c’était à la portée du premier fils de singe.

Hob se rapprochait. Elle n’avait pas le choix. Sa seule chance était d’inspecter l’autre pièce. Et s’il n’y avait rien… Le gobelin verrait de quelle chair elle était véritablement faite.

Pélopée se glissa discrètement le long du divan, les sens en alerte. Sa vue s’était habituée à l’obscurité. Elle longea le meuble jusqu’à une armoire, qu’elle contourna à petits pas lents et mesurés, sans lâcher la silhouette du gobelin des yeux. Un mètre. Deux mètres. Tr… Hob se retourna et leur regard se croisa dans le noir. Pélopée bondit en avant et fusa en direction du tunnel du ver. Le bruit des baskets martela le sol derrière elle, beaucoup plus proche qu’elle ne l’aurait cru. Ils déboulèrent dans la cavité à une seconde d’intervalle. Le ver se tortilla violemment. Les chaînes tintèrent. Impossible de passer derrière lui, sa masse palpitante bouchait le passage. Pélopée n’était même pas sûre qu’il se prolonge là-derrière. Hob lui saisit le poignet.

« Je te tiens ! »

Pas encore ! vociféra la sorcière en pensée. Elle cacha ses yeux derrière son bras libre et s’écria :

« Lumière ! »

Un globe de lumière d’un blanc pur jaillit du néant. Hob poussa un cri, ébloui. Pélopée en profita pour se dégager et se positionna à quelques mètres, son bras valide levé en garde pour se défendre. Inutile de fuir si elle ne pouvait ouvrir la porte. Elle allait devoir affronter son ennemi.


Hob se reprit vite. La boule de lumière baignait la cave d’une lueur crue qui allongeait les ombres. Le ver crissa dans son coin et essaya de se replier vers l’arrière. Les chaînes l’en empêchèrent. Le gobelin fixa la sorcière avec plus de prudence, les dents serrées et le regard noir. Plus rien ne restait du charmant jeune homme au sourire ravageur. Celui-ci risquait fort bien de lui arracher le visage plutôt que de l’embrasser. Pélopée se contracta, cherchant une ouverture. Elle se lamenterait après. Elle avisa son environnement, en quête d’une arme, de n’importe quoi. Hob était plus grand et plus lourd qu’elle, impossible de l’emporter au corps à corps. Sa bouche se fit plus sèche. Elle aperçut un tas de chaises cassées dans un coin, de vieux vases, des…

Le gobelin bondit en avant. Une fois encore, la sorcière tenta de l’éviter. Mais, cette fois, Hob avait anticipé sa réaction. Il la saisit par le coude alors qu’elle essayait de le contourner. La poigne lui arracha un cri de douleur. Pélopée se retourna, le poing levé. Hob bloqua le coup à nouveau. Les deux jeune gens luttèrent plusieurs secondes, mais le gobelin avait largement l’avantage de la force. Par réflexe, Pélopée se résolut au coup de pied. Hob était un mâle, peu importe son espèce. Le pied de la sorcière jaillit à la verticale. Le gobelin essaya de reculer au dernier moment, mais le coup atteignit sa cible. Il se plia de douleur et Pélopée en profita pour se dégager. Elle ramassa un pied de chaise cassé et refit face à son adversaire, ne sachant que faire. Le souffle court, elle hésita à nouveau entre une fuite vaine et une attaque hasardeuse. Le ver se plaignit dans le dos du gobelin. Hob se releva en grognant, du feu plein les yeux. Pélopée se figea. Sa respiration se bloqua. Ses muscles se tendirent. Le gobelin bondit. Pélopée se jeta en avant, le bout pointu de son arme improvisée tendu devant elle comme un dard. Il y eut un bruit sec de bois qui se casse. Un bruit écœurant de chair arrachée. Hébété, Hob chancela, la respiration coupée. Un morceau de bois était planté dans son ventre. La sorcière contempla un bref instant son adversaire. Pas tout à fait vaincu. Pas encore. Pélopée serra les dents, les sourcils froncés, le visage tordu de rage. Elle lui flanqua un dernier coup de pied en pleine poitrine, qui le fit partir vers l’arrière. Et elle vit le ver ouvrir grand les mâchoires, son énorme tête tendue vers l’avant.


Elle eut tout juste le temps de détourner le regard.


Le son des os qui craquent envahit la cavité. L’espace d’un instant, la sorcière crut entendre un cri étouffé, avant que les grincements du ver satisfait le mangent. Les yeux de Pélopée se relevèrent, remarquèrent la flaque rouge et humide qui s’élargissait sur le sol. La jeune femme tomba à genoux et vomit. Le globe de lumière disparut.

Le souffle court, Pélopée tâcha de reprendre ses esprits. L’obscurité la calma un instant. Elle eut la sensation de se réveiller soudain dans sa chambre après un cauchemar. Mais l’odeur putride et l’humidité ambiante lui assurèrent qu’elle se trouvait bien dans la cave. Le ver émettait une sorte de gargouillis, à présent. Pélopée s’assit sur ses talons, sortit un mouchoir de la poche de sa veste et s’essuya les lèvres. Elle prit une longue inspiration.

Je l’ai eu. Je l’ai tué. Il ne méritait que ça. Je l’ai tué. Il l’avait bien cherché. Je l’ai tué. C’était lui ou toi ! Un haut-le-cœur la secoua une nouvelle fois. Hob n’avait eu que ce qu’il méritait. Il l’avait poussée sans état d’âme dans la gueule du ver. Son but était uniquement de la sacrifier. Jamais il n’avait éprouvé de sentiments à son égard. Pélopée resserra ses bras autour de ses genoux. Son cœur ralentit doucement.

Une secousse la propulsa hors de son hébétude. Un nuage de poussière se détacha du plafond de la cave. Partout au-dessus d’elle, les pierres grincèrent, le bois gémit, les placards tremblèrent. Pélopée se releva, le cœur battant à tout rompre.

~ Qu’as-tu fait, sorcière sans cœur ?! ~

La maison. Un immense fracas de vaisselle brisée retendit dans la pièce d’à-côté. Pélopée fut écrasée par une vague de colère qui la jeta à nouveau au sol. Derrière elle, le ver poussa un cri. Il fallait qu’elle sorte de là.
Le désordre de la première salle ne s’était pas arrangé. A force de marcher sur des morceaux de verre et de porcelaine, elle se contraignit à produire une nouvelle boule de lumière pour faciliter son avancée. Elle évita de justesse la chute d’une statuette. Avant toute chose, elle devait prévenir Caleb de la situation. Une fois dans l’entrée, elle sortit son miroir de poche de son sac, qu’elle endossa.

« Caleb ? »

La coque en plastique de la lampe au-dessus d’elle se détacha et lui tomba dessus. Le visage de son cousin apparut à la place de son reflet dans le miroir. Pélopée vacilla sur ses jambes, ivre de soulagement et ballottée par les humeurs de la maison.

« Dis donc, comment ça se fait que t’as du temps à me… Merde, c’est du sang sur ton front ? »

Pélopée se passa une main sur le visage et grimaça.

« J’ai besoin que tu préviennes ma mère… »

Une secousse la projeta au sol. Elle se roula en boule par réflexe, la main si serrée autour de son miroir que ses phalanges blanchirent

« Je suis toujours dans la maison de Ho… »

Une brique se décrocha du plafond et tomba en plein sur sa main. Le miroir se brisa entre ses doigts. Un vent de panique la saisit.

« Oh non, non, non… »

Il fallait absolument qu’elle sorte d’ici. Elle remonta précipitamment l’escalier. Une marche se cassa soudain sous son pied, l’envoyant valdinguer contre le mur qui la repoussa vers son vis-à-vis. Déséquilibrée, la jeune sorcière dévala l’escalier en sens inverse. Un cri lui échappa quand elle percuta le sol de béton tout en bas.

La lumière jaillit à nouveau dans le petit espace. En haut de l’escalier, la porte s’ouvrit. Le souffle court, Pélopée se releva à la hâte.

« Hob ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Madame Myrmi. La sorcière hésita. Elle entendit les pas de la vieille dame dans l’escalier. Pélopée décida de faire demi-tour, le plus silencieusement possible, et se tassa derrière le meuble le plus proche. Si cette femme était de la même trempe que le gobelin, mieux valait prendre ses précautions. A la première occasion, elle la tuerait.

Pélopée se plaqua une main sur la bouche en entendant la vieille femme arriver à l’entrée de la salle souterraine. Elle l’entendit grogner en constatant que la lumière ne fonctionnait pas ici.

« Hob ? »

Le cœur de la sorcière battait si fort qu’elle craignit de se faire repérer. Après quelques secondes de silence, elle distingua une lueur bleuâtre. Madame Myrmi utilisait son téléphone pour s’éclairer. Pas une sorcière, alors… Au moment même où Pélopée commença à se déplacer vers la sortie, un nouveau tremblement ébranla la pièce. Une gigantesque armoire vibra, craqua et s’effondra devant l’arche qui menait à l’escalier. La sorcière se figea.

« Oh, ça suffit comme ça ! lança alors madame Myrmi. Calme-toi un peu ! »

L’ordre fit mouche. Tout en grondant comme un animal frustré mais obéissant, la maison cessa de vibrer. Le tintement permanent des objets entassés dans les meubles alentours finit par s’arrêter, laissant au silence le loisir de reprendre possession des lieux. Satisfaite, la vieille femme reprit sa route vers la pièce du fond. Pélopée la regarda depuis sa cachette. Comment pouvait-elle se faire obéir aussi facilement d’une maison aussi caractérielle ? Qui était-elle ? Peu importe qui elle est, elle l’avait provoquée… La sorcière entendit le ver grincer là-bas au bout. Un ver aux allures de chenille. Une chenille dénaturée, à qui on avait voulu la donner en pâture. Mais elle ne s’était pas laissée faire. Elle ne se laisserait plus jamais faire.

A pas lents, Pélopée se dirigea vers l’abri de la créature. Les battements de son cœur se calmèrent. Elle entendit madame Myrmi pousser un cri. La sorcière esquissa un sourire un peu raide. Voilà ce qui arrive quand on s’en prend à moi. Elle distingua la lumière livide du téléphone au bout du tunnel. La vieille femme arpentait nerveusement la pièce, illuminant par intermittence la tête du ver incommodé. Incommodé mais repu. Madame Myrmi se pencha vers la veste usée de Pélopée. Elle lui tournait le dos. Mauvaise idée.

De son bras valide, Pélopée attrapa la vieille femme par sa queue de cheval. Le ver tendit la tête, faisant cliqueter ses chaînes dont l’écho rebondit dans sa niche de briques. Madame Myrmi était plus légère que prévue et suivit sans résistance le geste de son bras.

« Hob ! Qu’est-ce que tu…

Hob est mort… » siffla la sorcière.

Elle traîna la vieille femme qui se débattait vainement à ses pieds en hurlant. Elle plongea son regard dans les minuscules yeux de la bête.

« Tu as encore faim ? »

« HALTE ! »

L’ordre fut si puissant que Pélopée cessa de respirer. Tout son être se pétrifia, comme si l’air environnant s’était mué en une chape de plomb. Bouge. Douleur. La vieille femme se relâcha au bout de son bras, suspendu telle une poupée disloquée. Bouge. Douleur. Une lumière douce et totale se déploya dans la pièce, mettant à nu les débris, le ver, les briques, la poussière, le sang. Bouge !

« Cesse ! »

Une main ornée d’un tatouage de bougie se plaqua sur son front. La douleur qui lui mangeait le corps tout entier se résorba, laissant place à l’inconscience.


 

***

« T’es punie encore longtemps ?

– Jusqu’à la mort de mes parents, je crois.

– C’est naze. »

Pélopée roula des yeux. Dans le reflet de son miroir de poche, Caleb grattouillait son chiot d’un air distant. Il sembla hésiter un petit instant, martyrisant sa lèvre inférieure entre ses dents, avant de se décider.

« Je t’avais dit qu’il était visqueux. »

Pélopée serra les dents, referma le couvercle du miroir et s’arracha à son lit. Elle n’avait nul besoin que son cousin lui inflige des remontrances supplémentaires. Il voulait quoi, exactement ? Qu’elle approuve ? S’entendre dire qu’il avait raison ?

La jeune sorcière n’avait guère dormi durant la semaine suivant l’accident. Elle n’avait eu de cesse de penser à cette cave, à ce ver affamé, à la façon dont il avait broyé les os de Hob comme des brindilles sèches. Elle revoyait cette flaque de sang, ces crocs, cette mâchoire en demande se tendant pour happer le corps de son ex petit-ami. Pélopée se frotta les yeux. Les souvenirs s’étaient imprimés sur la face interne de ses paupières. Elle les revoyait chaque jour défiler devant ses yeux, sans interruption. Depuis, elle s’était trouvée incapable de manger quoi que ce soit de rouge et de carné. L’odeur de viande froide lui donnait la nausée. Et dès qu’elle pensait à madame Myrmi…

La jeune sorcière serra les dents. Un goût d’inachevé lui tordait l’estomac. Une humaine. Une simple humaine. Une simple humaine veuve d’un sorcier du cercle de Lucifer. Son propre cercle, à elle. La brillante entomologiste, secondée par son mari, avait réussi à transformer une banale chenille d’azuré en monstre producteur de miellat. Un miellat sucré. Un miellat de jeunes filles. Un élixir de jouvence comme on n’en avait jamais vu.

Madame Myrmi avait tout avoué. Ses expériences. Son objectif. Hob était le hobgobelin de la maison, depuis toujours à ses côtés pour effectuer les basses besognes. Pélopée se saisit d’un crayon, qu’elle brisa entre ses doigts. Madame Myrmi avait plus de deux cents ans. Sous ses paupières, la jeune sorcière imaginait son profil aristocratique, son air hautain, ses paroles condescendantes. Mais elle l’avait eue à son propre jeu.

Incapable de rester cloîtrée, la jeune sorcière descendit dans le jardin malgré l’heure tardive. L’air tout juste frais lui fit du bien. Elle s’assit sur les marches de la terrasse en bois et se laissa absorber par l’ambiance nocturne. La nuit, c’était ce qu’elle préférait. Elle ne bougea pas en sentant un gros papillon de nuit se poser sur sa joue. Un criquet aventureux vint chanter sur son pied. Une cohorte de moustiques monta lui couronner la tête. Elle se demanda ce que deviendrait la chenille. Le ver. L’être, quel qu’il fut et quel qu’il soit.

Une odeur légèrement citronnée d’ipomée vint lui chatouiller le nez. Sa mère, Halys, vint s’asseoir à ses côtés. Elles n’avaient pas échangé beaucoup de mots depuis l’accident. Surtout des remontrances. Derrière, sûrement, se cachait l’inquiétude. Mais Pélopée n’avait pas été d’humeur à le concéder.

« Comment tu te sens ? demanda Halys.

– Je ne sais pas » admit Pélopée.

L’événement avait été si gros qu’elle ne l’avait pas encore totalement digéré. Le ver avait-il digéré Hob ? Son estomac sursauta de dégoût.

« Hob ne me manque pas, affirma-t-elle. Je ne regrette pas ce que j’ai fait. »

Qui essayait-elle de convaincre ?

« Et tu regrettes ce que tu n’as pas pu finir ? »

Pélopée se mordit la lèvre. Le papillon de nuit lui grimpa sur la pommette. Cette émotion-là, elle n’avait pas eu très envie de s’attarder dessus. Sans personne pour l’arrêter, elle aurait certainement tué Madame Myrmi. Le regrettait-elle ? Oui, elle le regrettait. Elle hésita. Mais sa mère était une sorcière. Si elle ne pouvait pas se confier à sa propre mère, à qui le pourrait-elle ? Caleb ? Son père ? Elle n’était pas certaine de réussir à aborder le sujet avec eux.

« Oui, finit-elle par lâcher. Oui, je le regrette… »

C’était comme ouvrir une vanne. Sa couronne de moustiques se mit à bourdonner. Le criquet sauta d’une chaussure à l’autre. Le papillon battit des ailes.

« Elle méritait ce que j’allais lui faire. Elle, elle l’a fait sans état d’âme. Tout ce qu’elle voulait, c’était se repaître du miellat. Un miellat de… de moi ! Je suis sûre qu’elle se fiche bien que Hob soit mort ! Elle ne pensait qu’à elle, à sa survie ! »

Elle reprit son souffle, la gorge serrée et sèche.

« Mais moi, j’ai gagné ! Moi, j’ai survécu, toute seule ! Parce que j’étais meilleure qu’elle et…

– Calme-toi. »

Pélopée s’étrangla, les mains crispées sur ses genoux, le cœur battant trop vite. Une larme lui coula sur la joue. Elle voulut la chasser, mais arrêta son geste en sentant le papillon dérouler sa trompe et aspirer le liquide. Sa mère lui passa une main tendre dans les cheveux.

« Tu as vaincu et je suis fière de toi » dit Halys à voix basse.

Pélopée en eut le souffle coupé. Incrédule, elle regarda sa mère qui lui souriait. Un brin de raideur ornait le coin de ses lèvres.

« J’aurais préféré que tout ça ne t’arrive pas. Que tu restes sagement à la maison, à lire des bouquins, plutôt qu’aller fricoter avec un hobgobelin. Cette femme aurait pu te faire tuer, c’est vrai. »

Le verbe trébucha dans la phrase, trop vite prononcé, pas assuré pour deux sous, à moitié formulé. Halys tirailla gentiment une mèche de sa fille.

« Mais tu as gagné. A présent, il faut que tu apprennes à te maîtriser. Tu es un sorcière, mais les sorcières aussi peuvent mal tourner. Madame Myrmi était une simple humaine. Certes, elle a été secondée par un sorcier et un gobelin, mais elle avait tout de même des moyens limités. Imagine l’ampleur du désastre si elle avait été une sorcière ? »

La couronne de moustiques de Pélopée se dispersa brièvement au passage d’une chauve-souris. La jeune sorcière regarda le criquet striduler sur sa chaussure. Le papillon lui caressa la joue du bout des antennes.

« Jamais je ne tuerai de jeunes filles innocentes… souffla-t-elle, les sourcils froncés.

– Aujourd’hui, non. Mais demain ? Quand l’âge se fera sentir, quand tu verras tes forces et ta lucidité t’échapper ? fit Halys. Quand ton compagnon te quittera pour une autre plus jeune ? Plus nous sommes puissantes, plus le “jamais” devient incertain. Le “jamais” pose des barrières que nous, sorcières, n’aimons pas respecter.

– Tu ressens encore ça ? » demanda Pélopée.

Mère et fille se regardèrent. Halys hocha la tête, les traits tirés mais le regard doux.

« Chaque jour, ma fille. Nous, sorcières, devons sans arrêt marcher sur le fil du rasoir. A toi de te forger de bonnes chaussures pour ne pas t’y couper et basculer. »

Pélopée laissa son regard se noyer dans le jardin. Les plantes étaient noires, ombres sur fond de ténèbres. La nuit, c’était ce qu’elle préférait. Elle finit par se lever, les jambes percluses de fourmis. Les moustiques, le criquet et le papillon s’envolèrent et disparurent dans l’obscurité. La jeune sorcière se retourna pour revenir vers la maison. Le bâtiment se ramassa sur lui-même comme un gros chat satisfait, prêt à ronronner. Quand elle en ouvrit la porte, la douce odeur de la famille la submergea de réconfort. Elle se tourna vers sa mère.

« Tu rentres ? »

Halys se leva à son tour et la rejoignit. Puis les deux sorcières rentrèrent à la maison.


 

Fin.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Edouard PArle
Posté le 16/05/2023
Coucou Dzet !
Juste avant de dire ce que j'ai pensé de la nouvelle, j'avoue que je n'ai pas trouvé la fin de l'affrontement entre Madame Myrmi et Pélopée, très clair. J'étais même pas sûr de qui avait gagné pour te dire.
Je suis complètement passé à côté de la note de l'auteur et pour moi je lisais le début d'un roman donc le "fin" m'a vraiment surpris xD En soit, c'est plutôt logique et ça explique quelques points que j'avais pas trop compris (la rapidité du dénouement avec le ver par exemple).
Franchement, très bonne scène d'action avec le ver et le retournement de Hobb, scène vraiment forte. J'étais très intéressé par les conséquences de ces semaines de mensonge sur ton héroïne mais au vu du format ça sera pas trop développé, je vais devoir l'imaginer xD Je trouve que tu avais très bien écrit leur romance, c'était crédible et ça rend le truc encore plus dur même si d'un autre côté certains éléments nous font douter (la cave, le titre).
Beaucoup d'éléments du premier chapitre fonctionnent bien à posteriori, notamment la collection d'insectes montrée à Pélopée, c'était intéressant.
La scène avec la mère conclut bien la nouvelle. Dans l'ensemble j'ai apprécié ma lecture, je suis très curieux de voir tes prochains projets. Compte-tu publier d'autres écrits sur PA ?
Petite remarque :
"Je l’ai eu. Je l’ai tué. Il ne méritait que ça. Je l’ai tué. Il l’avait bien cherché. Je l’ai tué. C’était lui ou toi ! Un haut-le-cœur la secoua une nouvelle fois. Hob n’avait eu que ce qu’il méritait." excellente utilisation de l'italique ! j'ai beaucoup aimé ce passage.
A très bientôt !
Dzêtagon
Posté le 18/05/2023
Bonjour Edouard :)

Merci de ton retour sur le récit au complet ^^. Il confirme ce que les autres commentaires laissent transparaître : ça marque de clarté et d'explication parce que le format est trop court.
Je dois effectivement retravailler certaines scènes d'action. Avec le recul, j'ai décidé de faire une "version longue" du récit, qui comportera plusieurs chapitres. Le récit débutera avant la rencontre de Pélopée et Hob et se terminera après les conséquences de l'épisode de la cave. Ce serait trop dommage de ne pas tout développer parce que j'ai la flemme ahah.
Je compte du coup ajouter du contexte sur la vie des sorciers, sur leur origine, sur les créatures magiques, sur le fonctionnement de leur magie en général... Il y aura de nouveaux personnages et j'espère réussir à creuser le volet psychologique mieux que dans ce premier jet.
Je compte donc publier une nouvelle version plus aboutie ^^
Ensuite, je verrai sur quel projet je m'attelle. Je ne suis pas très rapide, mais si je peux publier d'autres choses, je le ferai sans hésitation :)
Merci de ton passage et à très bientôt :)
Edouard PArle
Posté le 19/05/2023
Attention, on commence par vouloir un peu développer et ça finit en roman ces histoires-là xD
Dzêtagon
Posté le 20/05/2023
Ahah, j'en suis bien consciente ^^"
Si ça peut me faire travailler sur ma flemmardite aiguë, c'est tout bénéfice ;)
Et puis on s'attache à ses personnages... ils méritent mieux que ça ^^
CelCis
Posté le 10/04/2023
Coucou Dzêtagon, 

De retour pour suivre les aventures de Pélopée!

Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir. Ton écriture est toujours très fluide, puis c'est une histoire à rebondissements. Je me demandais même si tu devais parler du monstre dans la cave dans ton titre. Car d'un côté, on s'y attend, donc cela enlève une partie de la surprise. Mais peut-être que cela crée l'attente aussi...Bref, je ne sais pas! :D
 
Pélopée reste encore ici un beau personnage. Avec ses tours (même si encore basiques), son côté attire-insectes, sa force et sa vulnérabilité. À mon avis, tu peux un peu augmenter sa peur dans cette 2e partie, surtout au début, quand elle voit le "corps". Tu peux faire jouer tout ce qui montre sa panique: le coeur palpitant, les yeux qui cherchent partout, la chair de poule, etc. Une fois qu'elle voit le monstre aussi. Tu parles de stupeur, mais pas de peur viscérale. Sinon la course pour échapper à Hob est très bien décrite, de même que la fin de ce dernier (beurk!). Tu exploites vraiment la "course poursuite", les tensions, les impasses...

Le passage de la cave à la maison de Pélopée est joliment fait. Puis la manière dont tu parles du traumatisme dont elle a hérité, suite à cet incident. Il sonne vrai. Je me suis aussi posée la question de la fin : est-ce  que sa mère est le meilleur personnage? Et en même temps, pourquoi pas? 

Bon, au final, c'est la femme qui est mauvaise...Femme contre femme. Zut, j'aurais préféré que Hob soit le mauvais, plutôt qu'une femme à la recherche de jeunesse éternelle, qui se "nourrit" de femmes plus jeunes. Mon féminisme oblige :D Mais l'histoire donne très bien.  

Voici quelques ptites remarques: 

J'aime bien le fait que Pélopée préfère la cave au salon bien propret. Cela lui donne du caractère. 

"Je te le dirai quand je serai satisfait de ton travail": je ne mettrais pas de "le", car ça se rapporte aux minutes. Il ne lui dira probablement pas le nombre de minutes plus tard.

"Puis il y eut ce grondement. Pélopée eut l’impression que le sol vibrait légèrement sous ses pieds. Comme si quelque chose d’énorme bougeait là-bas…": Il est définitivement temps de te tailler de là, ma grande! 

"pas rassurée pour un sous": sou

"Cette obscurité cachait quelque chose, elle en était certaine": je me demande si cela ne vaudrait pas la peine qu'elle ait un peu peur. Ou tous les sens en alerte, ou... A moins que tu préfères qu'elle n'ait vraiment pas peur, à ce stade-là.

"Elle revit le petit corps de fourrure tout tassé sous un sac poubelle. La colonne de vers se tortillant pour sortir du bac": je mettrais cette phrase avant, suite à "en plein été". Sinon cela coupe l'élan de ton texte, la tension que tu bâtis.

Et après qu'elle dise qu'il y ait un corps, tu pourrais augmenter davantage la tension avant que Hob ne la jette au monstre: du genre, elle n'entend plus Hob. Ou n'entend qu'une respiration plus rapide,... Quelque chose de menaçant. 

"Elle vit le monstre dans la cave": ça donne très bien. 

"L’esprit de la sorcière lui hurla le mot « gobelin ! » au cerveau": elle me semble un peu étrange comme phrase, surtout la partie "au cerveau". Peut-être qu'elle n'est pas nécessaire.

"Sans réfléchir, elle cria « extinction ! » de toutes ses forces et les ampoules éclatèrent sous la puissance de son ordre": Aahhhh ses pouvoirs! C'est top qu'on les voie.

"Partie comme elle était, jamais elle n’aurait l’occasion de les faire fleurir": elle est dans la panique. Et elle réfléchit à ses options. "Fleurir" me paraît trop poétique pour l'ambiance du moment. 

"Hosoek avait anticipé sa réaction": Un ancien nom? ;)

"Les deux jeune gens luttèrent plusieurs secondes": jeunes

"Le souffle court, elle hésita à nouveau entre une fuite vaine et une attaque hasardeuse": j'aime beaucoup. 

Donc le ver ne mange pas les sorcières, mais il ne dit pas non à un ptit gobelin. Gourmet ce ver :D

"~ Qu’as-tu fait, sorcière sans cœur ?! ~": J'aime beaucoup le fait que la maison réagit à sa présence et à ses actes. En plus une maison rancunière qui lui envoie des briques plein dans le miroir. Elle a un sacré caractère! Puis la manière dont Myrni la calme, aussi. 

"Madame Myrmi était plus légère que prévue": Prévu

"Une main ornée d’un tatouage de bougie se plaqua sur son front": Myrni, ce n'est pourtant pas une sorcière, si? Elle a un tatouage? À la 2e lecture, je me suis demandée si c'était quelqu'un d'autre? Sa mère? Mais ce n'est pas clair pour moi.

"Les souvenirs s’étaient imprimés sur la face interne de ses paupières": Jolie expression :)

"L’air tout juste frais lui fit du bien": Cette phrase me paraît moins fluide. Je mettrais plutôt "frais" tout seul, ou un autre adjectif. Ou l'air avait rafraîchi et cela lui fit du bien, ou...

"Le verbe trébucha dans la phrase, trop vite prononcé, pas assuré pour deux sous, à moitié formulé": Un peu trop de répétitions pour moi. L'une ou l'autre suffirait.

Bravo!! J'attends avec impatience tes futures publications!
CelCis
Posté le 10/04/2023
Je voulais rajouter que le fait que ce soit une femme contre une femme n'est pas du tout une critique de ta nouvelle, loin de là! Les méchant-es sont partout, femmes ou hommes (et dans chacun-e) ;) Et la maman apporte un regard plein de compassion là-dessus, d'ailleurs. Sur nos propres abîmes, dans une société qui met la norme de la jeunesse et de la beauté en premier...
Dzêtagon
Posté le 12/04/2023
Coucou CelCis :)

Merci d'être revenue pour la deuxième partie <3

Je prends en compte toutes tes remarques, qu'elles concernent les phrases, les mots employés ou la façon dont les idées sont amenées.

Le titre "Le monstre dans la cave" était à la base mon titre de travail. Au final je trouvais qu'il collait bien ^^. Je compte cependant bien remanier ce récit, l'allonger, donc peut-être que je changerai. Je verrai ^^

Merci pour tes remarques positives, ça fait super plaisir de savoir que j'ai pu t'entraîner dans ce récit ^^
J'aime beaucoup Pélopée, je vais tâcher de la mettre encore plus à l'honneur dans la prochaine version !

Je suis contente de ta remarque sur le dernier passage :). Je compte explorer un peu plus le personnage de sa mère, donc on peut s'attendre à la voir davantage.

Ahah, c'est vrai qu'ici c'est femme contre femme. Je ne l'ai pas pris pour une critique ne t'inquiète pas :). J'aime bien la façon dont tu formules les normes sociétales.
Pour le coup, je pense que ça reste assez féministe, dans le sens où Mme Myrmi fait ce qu'elle a envie sans se soucier des moyens et qu'elle "utilise" un homme qui lui est assujetti pour arriver à ses fins. Mais effectivement, elle est elle-même sous le dictat de la beauté et de la jeunesse. On est tous humains et faillibles.

En retravaillant le texte, je verrai justement à quel endroit bien placer les peurs de Pélopée. Elle n'a pas peur facilement, cette demoiselle, mais là les circonstances sont très particulières. Je vois ça un peu comme une transition vers sa vie d'adulte.

Je suis contente pour "Elle vit le monstre dans la cave" :)

Ta remarque sur les pouvoirs me conforte dans l'idée qu'il faut que j'en parle davantage. Ce sera fait dans l'autre version :)

Oui le passage de transition où Pélopée s'évanouit n'est pas clair. Un fidèle lecteur (sur un autre site) m'a très justement fait remarquer qu'il s'agissait d'une grosse facilité scénaristique ahah elle devrait donc disparaître pour la prochaine version.

Merci beaucoup de m'avoir laissé tes avis si détaillés :). Tout cela me sera d'une grande aide pour mon travail sur la nouvelle version. Il y a du boulot mais en discuter avec d'autres personnes m'a vraiment motivée.
Merci encore ^^
CelCis
Posté le 19/04/2023
Coucou,

Merci, j'aurais vraiment été désolée sinon!

Ce que je voulais dire, ce n'est pas du tout qu'un méchant doit être un homme absolument. Loin de là. Plutôt la question de la bataille entre femmes pour le regard des hommes (le "male gaze"). En gros, les femmes cherchent à séduire - en passant par la beauté/jeunesse/.. - et donc se retrouvent avec une certaine rivalité entre elles. Et l'idée est justement de passer de cette compétition/critique à la solidarité/ sororité /soutien (parce que, au fond, on n'est pas obligées de passer par là).

Ici Myrni veut être belle. Pour cela, elle sacrifie d'autres femmes (je suppose, puisque c'est Hob qui les séduit ?).

MAIS (grand mais) 1) tu n'as jamais dit que Myrni faisait cela pour le regard d'un homme.
2) C'est une remarque très perso. Cela n'empêche pas d'avoir une très bonne histoire qui fonctionne.
3) Pélopée est un très chouette personnage, haut en couleurs, on n'est pas en face de blanche neige ici ;)

En tout cas, si tu as besoin de relecture à l'avenir, je suis partante ;)
Peridotite
Posté le 05/04/2023
Coucou Dzetagon,

Une nouvelle fort sympatique. Je me doutais bien que Hob avait quelque chose de louche depuis le début ! Et cet horrible monstre ! La vieille ne le gardait donc que pour ne pas vieillir, quitte à sacrifier de jeunes gens pour le nourrir ! Que lui est-il arrivé ? A-t-elle été jugée par les sorciers ?

Je t’ai relevé quelques phrases maladroites dans mes notes, mais le texte est fluide et je dirais que la fin est encore plus fluide et passionnante. Il y a un certain suspense et on se laisse facilement porter par tes descriptions et les réactions de Pélopée. J’ai lu sans soucis.

J’aime beaucoup le fait que Pélopée ait un lien avec les insectes, c’est joliment montré dans la scène finale. Tu aurais presque pu utiliser ce point pour créer un lien avec le monstre ou alors quand elle se bat, elle pourrait recruter tous les cloportes et araignées de la cave à sa rescousse ?
D’ailleurs, ceci pourrait aussi arriver dans la chambre de son cousin au début. Cousin qui pourrait être dégouté par ces insectes. Et elle pourrait être dégoutée par son chiot ? (enfin, je dis ça comme ça 😊 )

Tu introduis un nouveau perso à la toute fin, sa mère. Je ne sais pas s’il est judicieux de faire ça, car on ne connait rien d’elle ni du lien qui les lie, donc on peut rester un peu indifférent. Je te conseille de garder son cousin pour la discussion finale.

À la fin, on s’attendrait presque à ce que cet épisode de la cave ne lui ait donné envie d’être sorcière, pour être plus forte ou pour apprendre à maîtriser ce lien avec les insectes, qu’elle s’accepte mieux elle-même (car elle était complexée), qu’elle ait fait la paix avec ce qu’elle est. Un truc du genre. Mais ce n’est qu’une idée comme ça.

Mes notes de lecture :

« Ses doigts effleurèrent le mur, qui se révéla granuleux au toucher.”
> Tu peux faire plus simple : « Ses doigts effleurèrent le mur granuleux. » ?

« Une ampoule allumée plus bas diffusait une lumière jaune un peu malade typique des vieilles caves. »
> J’aime bien ces descriptions qui personnalisent la maison, avec le « malade ».
> Par contre la comparaison « typique des vieilles caves » compare une cave… avec une cave.
> Maintenant que j’ai isolé cette phrase, je dirais que tu peux enlever le « un peu » et le « allumée » aussi.
> Par exemple : « En bas, une ampoule diffusait une lumière jaune, malade, typique des vieux hôpitaux désaffectés » ?

« Elle se rattrapa de justesse au mur. »
> Tu peux éviter la répétition de mur : « Elle se rattrapa de justesse. »

« – On arrive. »
> On dirait qu’une 3e personne dit ça. Perso, je supprimerais, car ça n’apporte aucune info de plus. On sait que la cave n’est pas si profonde car Pélopée voit le bas d’où elle est.

« illuminé par la lumière chiche d’une ampoule »
> Attention à la répétition d’idées, tu parles déjà de l’ampoule avant. Je te conseille de regrouper ces infos

« Hob avait enfilé ce vieux jean »
> Enfila ?

« La cave était bien plus vaste qu’elle l’avait imaginée au départ. »
> « qu’elle ne l’avait » ?

« Pélopée cilla, tous les sens soudain en alerte »
> Je pense que le soudain n’est pas utile

« une poubelle dans laquelle quelqu’un avait jeté un lapin mort. En plein été.”
> Je rattacherais « en plein été » à la phrase. Pourquoi séparer ?

« Pélopée retint un haut-le-cœur. »
> Peut-on retenir un haut le cœur ? > Se retint de vomir ?
> Sinon, j’aime beaucoup la description du monstre, très visuelle

« Avant même d’avoir récupéré de sa stupeur »
> Un peu maladroit

« Hob la remit sur ses pieds et, d’une brusque poussée, la projeta tout droit vers la gueule du ver. »
> Mais quel salaud, je le savais ! » 😊

« Les paupières plissées, Pélopée reprit abruptement ses esprits à l’entente de cette voix. »
> « à l’entente de cette voix. » rend la phrase un peu maladroite à mes yeux.
> « Le son de sa voix la fit reprendre ses esprits » ? (un truc du genre)

« jusqu’à ce que sa vision soit forcée de s’adapter à l’obscurité. »
> « s’adapte à l’obscurité » ? (pour être plus direct, d’autant qu’il est difficile de forcer ses yeux à voir)

« Sa vue s’était habituée à l’obscurité. »
> Du coup, ça tu l’as déjà dit (cf plus haut)

« Pélopée en profita pour se dégager »
> Comment ? S’il la tient fermement, c’est pas gagné.
> Exemple : « Hob poussa un cri et cacha ses yeux dans ses mains, lâchant Pélopée qui recula. »

« Inutile de fuir si elle ne pouvait ouvrir la porte. Elle allait devoir affronter son ennemi. »
> Tu l’as déjà dit plus haut.
Ici : « Quand bien même elle réussirait à l’atteindre, elle était fermée à clef, elle en était convaincue. »
Et : « Une autre partie d’elle-même lui souffla que la meilleure défense, c’était l’attaque. […] Elle allait lui faire regretter de l’avoir trahie, rencontrée, d’être né. »
> D’ailleurs, en relisant cette phrase, je me dis que ça pourrait être une idée d’inclure une répétition : « Elle allait lui faire regretter sa trahison. Elle allait lui faire regretter d’être né. » ?

« L’espace d’un instant, la sorcière crut entendre un cri étouffé, avant que les grincements du ver satisfait le mangent. »
> Un peu maladroit car le « le » se rapporte au cri, donc je mettrais plutôt « ne l’étouffe » ? Et aussi il te faut la négation avec « avant que » (voir la règle). Et pourquoi « crut entendre » ? Elle ne l’entend pas en vrai ?
> Ma suggestion : « la sorcière entendit un cri étouffé, avant que les grincements de satisfaction du ver ne l’étouffe/ne le recouvre ».

« sortit un mouchoir de la poche de sa veste »
> Attention, elle s’est changée avant et j’imagine donc qu’elle ne porte plus sa veste.

« Une fois dans l’entrée, elle sortit son miroir de poche de son sac, qu’elle endossa. »
> Tu disais avant que la porte de la cave était fermée à clef. Elle réussit donc à l’ouvrir sans soucis ? Il me manque un petite phrase où elle fait sauter le loquet par magie par exemple, une fois qu’elle a retrouvé son sang froid.
> reflexion postérieure : À moins que tu veuilles dire qu’elle est toujours dans la cave et donc pas dans l’entrée ?

« Une marche se cassa soudain sous son pied »
> Je pense que tu n’as pas besoin de tous ces soudain.

« Sa mère, Halys, vint s’asseoir à ses côtés. »
> Si tu veux éviter d’introduire un nouveau perso à la fin, tu peux garder son cousin pour cette scène ? Car tu ne décris pas sa mère au final.

« Cette femme aurait pu te faire tuer, c’est vrai. »
> aurait pu te tuer ?

« Tu es un sorcière”
> une

Une histoire fort sympatique 😊

(si mes commentaires ne t'aident pas, n'en tient pas compte hein ! Je te laisse faire le tri)
Dzêtagon
Posté le 05/04/2023
Bonjour :)

La vieille ne le gardait donc que pour ne pas vieillir, quitte à sacrifier de jeunes gens pour le nourrir ! Que lui est-il arrivé ? A-t-elle été jugée par les sorciers ?
→ Et oui, c’étaient ses motivations. Je ne savais pas trop comment amener son jugement, puisque dans ma tête les parents de Pélopée ne la tenait pas informée de la situation. Pas encore, tout du moins. Du coup peut-être partir sur ce que Pélopée sait des habitudes des sorciers envers les humains qui ont tâtés de la magie.

Je t’ai relevé quelques phrases maladroites dans mes notes, mais le texte est fluide et je dirais que la fin est encore plus fluide et passionnante. Il y a un certain suspense et on se laisse facilement porter par tes descriptions et les réactions de Pélopée. J’ai lu sans soucis.
→ Super, ça me rassure beaucoup, contente que tu sois entrée dans le récit sans souci :)

J’aime beaucoup le fait que Pélopée ait un lien avec les insectes, c’est joliment montré dans la scène finale. Tu aurais presque pu utiliser ce point pour créer un lien avec le monstre ou alors quand elle se bat, elle pourrait recruter tous les cloportes et araignées de la cave à sa rescousse ?
D’ailleurs, ceci pourrait aussi arriver dans la chambre de son cousin au début. Cousin qui pourrait être dégouté par ces insectes. Et elle pourrait être dégoutée par son chiot ? (enfin, je dis ça comme ça 😊 )
→ J’aime beaucoup ces deux idées :). Pélopée n’est pas encore une sorcière accomplie, elle ne peut donc pas mobiliser une horde de bestioles pour l’aider, surtout dans la panique. Mais le lien avec le monstre, j’y avais songé et l’idée me séduit. Ça peut être l’ébauche d’un lien, avant que la maison commence à se rebeller suite à la mort de Hob. Et oui, l’idée que Caleb soit dégoûté peut être montré ^^. Dégoûtée par le chiot, je ne sais pas ahah (je suis absolument gaga des chiots c’est affolant) mais les juger stupides ou dénués d’intérêt, ça c’est faisable ^^

Tu introduis un nouveau perso à la toute fin, sa mère. Je ne sais pas s’il est judicieux de faire ça, car on ne connait rien d’elle ni du lien qui les lie, donc on peut rester un peu indifférent. Je te conseille de garder son cousin pour la discussion finale.^
→ Je garde l’idée sous le coude :)

À la fin, on s’attendrait presque à ce que cet épisode de la cave ne lui ait donné envie d’être sorcière, pour être plus forte ou pour apprendre à maîtriser ce lien avec les insectes, qu’elle s’accepte mieux elle-même (car elle était complexée), qu’elle ait fait la paix avec ce qu’elle est. Un truc du genre. Mais ce n’est qu’une idée comme ça.
→ Une idée que j’apprécie ^^ à voir comment je peux tourner ça.

Merci pour toutes tes notes de lecture :). La plupart me parle et il est fort probable que je les mette en application, d’une manière ou d’une autre. Je n’avais jamais remarqué que j’utilisais « soudain » si souvent @@.
Merci encore d’avoir laissé deux commentaires aussi détaillés ! Ils me seront très utiles, n’aies crainte :). Je suis très contente que cette histoire passe bien, elle n’a pas été tendre avec moi, c’est donc que j’ai évité le pire ahah.
A très bientôt dans ton domaine ;)
Peridotite
Posté le 06/04/2023
« Mais le lien avec le monstre, j’y avais songé et l’idée me séduit. Ça peut être l’ébauche d’un lien, avant que la maison commence à se rebeller suite à la mort de Hob. »
> D’ailleurs, le monstre pourrait même être tenu captif contre son gré, voire maltraité dans cette cave, afin que l’horrible vieille vienne ponctionner le nectar de jouvence. Et Pélopée, grâce à son lien avec les insectes, pourrait le capter et se dire « pauvre monstre ! » (encore une fois, ce n’est qu’une idée !)

« Dégoûtée par le chiot, je ne sais pas ahah (je suis absolument gaga des chiots c’est affolant) »
> Elle pourrait trouver qu’il pue et qu’il est moche ? (perso j’adore les chiots, surtout si c’est un petit shiba comme j’imagine, ils sont encore plus mignons que jamais)

Il y a aussi une idée que tu n’utilises plus : celle qu’elle a quitté le lycée. Il y a matière à exploiter ici afin de bien resserrer l’axe de Pélopée. Peut-être que si elle est au lycée des humains et qu’elle n’aime pas ce lycée, c’est parce qu’elle a été renvoyée de celui des sorciers ? Et peut-être qu’elle a été renvoyée parce qu’elle se désintéressait des insectes ? Or, en voyant qu’elle peut être utile pour sauver le monstre, ça peut lui redonner l’envie d’embrasser cette carrière-là mais plus à sa façon ? Ainsi, au début, elle pourrait attirer les insectes sans les aimer et à la fin, accepter son pouvoir maintenant qu’elle a compris comment il pourrait lui servir ?

Je te dis ça comme ça, c’est juste histoire de papoter, je te laisse faire le tri de mes remarques 😊
Dzêtagon
Posté le 10/04/2023
Dans mon idée, effectivement le monstre n'a rien demandé. C'est juste un animal modifié par magie, enchaîné comme distributeur de nectar de jouvence. J'accentuerai certainement les émotions de Pélopée envers cette pauvre bête :)

Ahah, je verrai pour le chiot. J'avoue ne pas avoir réfléchi à une race de chien en particuliers.

Je suis un peu perplexe quant à cette dernière remarque (que tu as déjà soulevé lors du premier chapitre). A aucun moment je ne mentionne que Pélopée a quitté le lycée. Elle mentionne juste que Hob, lui, a terminé le lycée (sous-entendu il est plus âgé qu'elle, ce qui pourrait irriter ses parents). Je devrai peut-être développer le mode d'éducation des sorciers, c'est certain, puisque ça reste très vague et, ta remarque le met en valeur, on ne sait pas comment cohabitent sorciers et humains.
Sinon, Pélopée adore les insectes et ne pourra qu'apprécier, avec le recul, le monstre de la cave :). Ses pouvoirs sont limités parce qu'elle est encore mineure, mais nul doute qu'elle les emploiera du côté insectes de la force quand elle sera plus âgée.

Merci encore pour toutes tes remarques ^^
N'hésite pas si tu observes d'autres manques ou incohérences à la lecture de cette dernière réponse. Je vais devoir faire un bon travail d'éclaircissement :)
Peridotite
Posté le 11/04/2023
Je suis allée revoir le 1er chapitre pour comprendre d'où j'avais eu cette idée. Tu as raison, j'ai un peu hallucinée, tu ne le dis pas explicitement, mais je crois que ça vient de ce passage : "Pélopée tâchait d’être la plus discrète possible sur ses relations. Contrat ou pas, ses parents auraient hurlé comme des banshees en apprenant que Hob avait fini le lycée et l’aurait enfermée à la cave jusqu’à la fin de ses études."
> J'avais plus ou moins compris qu'ils avaient quitté le lycée (provisoirement en mode fugue ou qu'ils bleutaient ou alors qu'ils l'avaient carrément quitté). En fait, je les avais mis tous les deux dans le même sac, alors tu ne parles que de Hob ici.

Je réagis vite fait sur cette remarque de Celcis a laquelle je ne suis pas d'accord : "Bon, au final, c'est la femme qui est mauvaise... Femme contre femme. Zut, j'aurais préféré que Hob soit le mauvais, plutôt qu'une femme à la recherche de jeunesse éternelle, qui se "nourrit" de femmes plus jeunes. Mon féminisme oblige :D"
> Pourquoi zut ? Pourquoi les hommes auraient toujours le bon rôle ? Pourquoi une femme ne serait pas une bonne méchante ? Il n'y en a pas tant en fantasy. Les femmes doivent-elles donc être cantonnées à leur rôle de princesse éplorée qui ne comprennent rien à rien à part de reposer sur les autres et surtout un homme ou à celui de femme belle et forte, admirée de tous (et surtout de l'auteur qui l'écrit. Je suis en ce moment encore en train de lire un livre de SF avec un tel perso féminin) ? Moi j'aime bien ton choix. Ta perso est vive et maligne. Elle est courageuse. Et pourtant elle est complexée, elle hésite, elle fait des gaffes en se battant car elle n'est pas experte en art martiale. Elle se fait avoir par Hob qui l'a embobinée. Tous ces traits de personnalité font qu'elle est bien campée. Et on comprend bien les motivations de la vieille. Elle survit en ayant capturé un pauvre monstre dont elle ponctionne le nectar, sans imaginer la cruauté des tortures qu'elle lui inflige. Il y a des femmes méchantes dans la vie, et c'est cool d'en avoir en littérature aussi. Et ça montre que n'est pas monstre qui l'on croit de prime abord. C'est vrai que tu ne dis pas ce qu'est devenu le monstre à la fin ? Pélopée l'a adopté ? Enfin, tout ça, ce n'est que mon humble avis 🙂
Peridotite
Posté le 11/04/2023
D'ailleurs, ton titre est bizarre non ? N'est-ce pas la vieille le monstre de l'histoire ? Or, elle ne vit pas dans la cave ? Là on peut croire que tu désignes le pauvre monstre enchaîné dans la cave. Mais ce n'est pas lui le monstre de l'histoire ? (ou alors je n'ai rien compris ?)
Dzêtagon
Posté le 12/04/2023
Certains passages méritent des éclaircissements et celui où on parle de Hob qui a fini le lycée en fait parti. Si tu as mis les deux dans le même sac, c'est que ce n'était pas clair :)
Je compte rallonger le récit et normalement ça ne devrait plus être un souci ^^ je rajouterai du back-ground à chaque personnage pour que ce soit plus évident.

Vos avis sont tous les deux intéressants ^^ (et pas si éloignés je pense, peut-être formulés différemment). Mes personnes ont des défauts et je les aime comme ça, ça les rend humain. Les méchants comme Mme Myrmi ne se considèrent pas forcément comme des méchants d'ailleurs. Mme Myrmi a des objectifs et elle fait tout ce qu'elle peut pour les atteindre.
Je pense d'ailleurs qu'elle sait parfaitement que le monstre n'est pas heureux d'être enfermé, mais elle s'en moque. Son objectif passe avant. Elle évoque d'ailleurs cette idée en parlant de sacrifier certains spécimens pour la science.

Je verrai peut-être pour ajouter quelques détails sur comment termine notre petit (gros) ver :) c'est vrai que ça manque.

Le titre est volontairement flou. Qui est le monstre dans la cave ? Le ver qui y vit ? Hob qui le nourrit de jeunes filles ? Mme Myrmi qui vient y chercher le miellat ? Pélopée qui aurait pu tuer Mme Myrmi par vengeance ? On a tous un côté monstre selon les circonstances ^^
Vous lisez