J’avance à grandes enjambées souples dans les ruines du niveau 0. À part les piliers qui soutiennent les structures en hauteur et les fondations des immeubles gigantesques, il ne reste que des décombres au niveau du sol, rendu stérile par les misturs, si denses que j’ai l’impression que des lambeaux de tissus s’accrochent à mes jambes.
Ça… c’est la version officielle pour les habitants de Néo-Knossos, confirmée par les ouvriers qui viennent parfois entretenir la base de toutes les constructions pour éviter un effondrement à cause de la vieillesse et du délabrement. Ils sont payés une fortune pour remplir cette tâche ingrate et surtout terrifiante. Il y a assez de rumeurs à propos de misturs meurtrières pour que personne ne descende sans une excellente raison. Les drones sont même systématiquement détruits dès qu’un Intendant tente d’obtenir une promotion grâce à un excès de zèle. La vérité sur le niveau 0 ne doit pas fuiter.
Tout ça constitue un repaire parfait pour la mafia, pour les Lames de Sang. Je vis ici depuis sept ans, depuis qu’Érika m’a récupérée. Je me souviens de ses piques, sur le fait que maintenant, j’aurais du mal à effectuer le grand plongeon. Les brumes sont encore plus présentes qu’en haut, très denses, mais très lentes, un peu apathiques. Quand je suis là, je ne ressens absolument pas l’appel du vide et la musique se tait. C’est rassurant, mais en réalité, j’apprécie pas trop. Le silence est oppressant sans les murmures. Et cette impression de torpeur…
Retourner dans cette ambiance après avoir profité des niveaux supérieurs, des hukas, des lumières qui s’estompent dans leurs volutes, des bruissements réconfortants… Ça me fout toujours en rogne. Alors Lurex qui me suit comme un gentil petit toutou et qui essaie de se la péter malgré qu’il en mène pas large au milieu des décombres, ça me donne juste envie de lui exploser les rotules. Sans se rendre compte de la colère qui gronde à ses côtés, il m’assène un coup à l’épaule, une « tape amicale », et éclate d’un rire déplacé et forcé.
— Alors gamine ! s’exclame-t-il en insistant sur le dernier mot. T'as pas trop flippé pour la première mission ? Les filles sont généralement plus peureuses, donc tu peux m’le dire si tu t’es fait dessus !
Je serre les poings en m'obligeant à rien répondre. On m’a assigné la protection de plusieurs jeunes mafieux. Si Lurex revient avec ses bras en moins, on risque de me réprimander pour ne pas avoir respecté les ordres. Pas pour la leçon apprise à Lurex, je pense pas être l’unique personne à me retenir de lui refaire le portrait. Il se rend pas compte à quel point il flirte avec les limites, mais du mauvais côté. Le pire c’est que parfois, il peut être sympa. Enfin, moins con que d’habitude quoi. Mais alors quand il veut jouer les adultes en me prenant pour une petite fille, j’ai juste envie de lui faire bouffer ses testicules.
— T’inquiète pas, avec ces bijoux, je peux même te protéger à distance ! Crie et je m’occupe du reste !
Je lui coule un regard de travers sans rien répondre. Il est habillé d’une tenue renforcée moulante et noire, avec différents holsters pour maintenir en place ses armes à feu. Pour le coup, il paraît qu’il est vraiment doué au tir, qu’il arrive à mieux voir à travers les brumes que la plupart des snipers. C’est probablement pour ça qu’il a été pris malgré l’échec de sa mission de recrutement, quand il m’avait envoyée chez les Asuka faire diversion pour lui.
Il se vante tout le temps de ses bébés et se montre toujours condescendant avec moi, parce que je n’ai jamais appris à m'en servir alors que les armes à feu sont répandues en ville. Normalement, tous les novices qui ont réussi leurs tests sont au moins un peu formés au tir, au cas où. Après, une distinction est faite entre la majorité qui continuera à se perfectionner dedans et un petit nombre à qui on enseignera le maniement des lames, le plus souvent des sabres.
Lurex se fout souvent de la gueule des « laissés pour compte ». Surtout moi, vu que j’ai jamais touché un pistolet de ma vie. Je crois qu’il doit être le seul à ne pas avoir compris que, justement, les meilleurs novices sont sélectionnés pour apprendre à se servir des lames et que moi, encore plus que les autres, j’ai un potentiel extraordinaire. J’ai la flemme de lui expliquer.
C’est pas une question de fausse modestie, j’en ai rien à foutre, mais bon… Si avec mon âge précoce de recrutement – normalement c’est plutôt au minimum quatorze ans – mes excellents résultats et le fait que les instructeurs me courent après pour m’enseigner leurs savoirs… Je vois pas ce que je peux lui dire de plus pour qu'il comprenne. Il est juste trop con. Mais bon, il supporte mon mauvais caractère. À lui d’assumer son masochisme qui le pousse à rester avec moi.
Sans un mot de plus, on se dirige vers des décombres que rien ne distingue des autres. On croise sur notre chemin une dizaine de cadavres en décomposition. Des écolos qui ont tenté de coloniser le niveau 0, il paraît. Ce sont des Tachis qui se sont occupés du ménage. Les écolos essaient régulièrement de descendre, sans qu’on comprenne vraiment pourquoi ils continuent à s’acharner vu le nombre d’échecs. Les corps sont toujours laissés sur place, comme message pour les suivants. Ça renforce la réputation meurtrière des misturs.
Tout est fait pour préserver l’illusion qu’il n’y a rien, pour les rares fois où des ouvriers viendront. Des rumeurs traînent comme quoi les Lames de Sang hantent les lieux là, mais aucune preuve ne doit subsister. Si les autorités ne parviennent pas à étouffer le scandale, elles seraient obligées de prendre des dispositions contre nous. Et mine de rien, les habitants le savent pas, mais ils veulent pas déranger la mafia. Absolument pas.
L’équilibre de la ville s’effondrerait.
On arrive devant le tas de décombres qui obstrue l’une des entrées du repaire. J’enlève mes gants pour scanner ma main sur une plaque de métal en apparence anodine. Après un petit bip, une porte dissimulée s’ouvre et on pénètre dedans avec Lurex. Après un sas où notre identité est vérifiée encore une fois, on parvient enfin dans les locaux qui abritent les novices Lames de Sang. Pour les autres lieux cachés… On apprendra leur localisation plus tard. Sur mon temps libre, j’ai cherché et je pense avoir déniché plusieurs entrées, sans pousser plus. Je voulais tester mes capacités, pas me faire mal voir des Nodachis. Grâce aux murmures, ça a été un jeu d’enfant. Presque décevant.
On débouche dans la salle de dépôt où on s’équipe pour les missions, très bien fournie, mais purement fonctionnelle, sans aucune fioriture. Avec un regret plus que visible, Lurex range ses armes et, face à un lavabo, entreprend ensuite d’enlever ses lentilles rouges. Tous les novices ressentent une profonde désillusion le jour où ils apprennent la vérité sur les caractéristiques si connues des Lames de Sang : yeux écarlates et cheveux blancs. Une simple décoloration à renouveler régulièrement et des lentilles, rien de plus. Une partie de notre renommée et de notre mystère est basée sur ça, mais il ne s’agit que d’une arnaque.
Une fois Lurex prêt à retourner dans la zone d’habitation, il remarque enfin mon immobilité. J’ai pour instruction de ne jamais quitter mon sabre, donc rien d’anormal à ce que je conserve mon arme. Mais que je garde mes lentilles et mes vêtements d'extérieur, les mêmes que ceux des Nodachis ou des Tachis, avec les morceaux de tissus sombres qui semblent voler de leur propre volonté, c’est étrange. Je ne lui laisse pas le temps de poser de question, j’ai pas que ça à faire.
— Je ressors. Ma mission consistait à m’assurer que tu rentres bien, c’est fait.
J’aurai probablement dû ajouter un mot gentil là. C’est généralement ce que font les autres, mais ça me fatigue d’avance d’y réfléchir et je sais pas quoi dire. Je tourne les talons et me dirige vers un des casiers qui contiennent l’équipement pour l’escalade. Je récupère un harnais, différents grappins, des cordes et plusieurs poulies. J’en avais déjà mais pas assez pour me rendre là où je veux. Lurex me regarde faire, pris de court et incapable de réagir en situation imprévue. Il n’intervient que quand je suis de retour à la porte du sas, prête à repartir.
— Qu’est-ce que tu fais ?! Les chefs savent ce que tu vas faire ?
On a pas le droit de sortir librement tant qu’on est novice. Sans me retourner, je lui adresse un doigt d’honneur. L’instant suivant, je retrouve avec délice la présence réconfortante des brumes.
~0~
J’ai encore assez de temps avant la fin de la nuit, mais le trajet est long, il faut que je me dépêche si je ne veux pas arriver trop tard. Je fais une escale au troisième niveau pour reposer les muscles de mes bras trop crispés. Lorsqu’ils doivent s’élever dans la ville, la plupart des novices utilisent le réseau de câbles ascenseurs, comme celui que j’ai pris des années plutôt, le jour où j’ai volé Lumi et rencontré Érika.
Pour moi, ainsi que pour tous ceux qui manient les lames, c’est déconseillé, je dois au maximum escalader grâce à mes propres moyens. Bien sûr, c’est impossible de grimper assez vite sans les câbles, je dois donc m'en servir pour gagner du temps, mais le minimum possible. Si je les utilisais trop, c'est plus pour ça que pour l'escapade clandestine en elle-même que je serais réprimandée. C’est pas la première fois que je m’autorise ça et j’ai jamais eu de soucis. Je suis assez douée pour me permettre des entorses au règlement.
Une fois capable de serrer de nouveau les mains sans trembler, je reprends mon trajet. D’abord un câble ascenseur et la fin à la force des bras et du grappin. Le plus dur physiquement est derrière moi. De toute façon, à chaque fois que je m’élève dans la ville, que les moyas viennent de m’envelopper et que les murmures chantent pour moi, la fatigue s’envole toujours et tout devient plus facile, c’est tellement agréable et grisant.
Si j’avais plus de temps, j’aurais probablement tout fait à la manière traditionnelle. Parfois, c’est frustrant. Même si je l’ai jamais constaté de mes yeux, je sais bien que les Nodachis ou même les Tachis parviennent à se déplacer sans les câbles ascenseurs et à une vitesse plus que respectable. Ils me battent à la course sans aucun problème. Comment ils font ? J’ai l’impression d’être au bout de mes capacités et pourtant, je leur arrive à peine à la cheville. Un jour, j'atteindrai leur niveau, quel que soit le travail à abattre.
Sans prêter attention aux néons colorés et aux lumières orangées de la nuit, je poursuis mon ascension, lançant les grappins sur de bonnes prises et montant ensuite à la force des bras. Quand une surface est praticable, je ne me sers même pas d’outils. Je me concentre bien pour regarder devant moi et au-dessus de moi, surtout pas derrière et vers le bas. Même si c’est devenu plus facile avec le temps et l’entraînement, je me sens toujours attirée par le vide. Lors de mes premières sorties pour apprendre l’escalade, Érika devait demeurer avec moi. J’aurais clairement fait le saut de l’ange plusieurs fois sans elle.
C’est plus simple d’ignorer cette Tentation quand j’ai un objectif en tête et, heureusement, c’est le cas aujourd’hui. Il ne me reste plus grand-chose à monter et, avec l’excitation, la douleur disparaît de mes muscles. Je me positionne sur un balcon un peu surélevé en face de ma cible et je décroche une paire de jumelles. Je pourrais m’approcher plus mais… ça m’a jamais semblé être une bonne idée. Je cherche un instant et finis enfin par trouver.
L’appartement où j’ai vécu pendant un an.
Comme à chaque fois que je viens les observer, une sensation de nostalgie me tord les tripes. J’ai jamais regretté mon choix et je sais que j’aurai jamais été heureuse avec eux, mais même moi je peux être sentimentale.
Dans son bureau, Glenn travaille malgré l’heure avancée. Depuis les années, il est devenu Intendant. Pas encore d’un chef de famille, mais ça ne tardera plus. Il est consciencieux, les rares fois où je suis venue, il bossait. Nathan et Laurine ont des horaires moins extrêmes qu’avant, ils doivent plus se reposer sur leur fils. Ils ont l’air d’aller bien. En tout cas, ils sont vivants et a priori en bonne santé. Ils se sont remis de ma disparition. La seule trace qui reste de moi, c’est une petite urne dans le salon. Ils n’ont même pas eu de soucis avec leurs Palladiums, alors que les Asuka tenaient tant à ce qu’on s’occupe bien de moi. Je les comprendrai jamais.
Officiellement, j’étais trop dérangée par la rencontre avec le Yokai et la perte de ma famille. Je me suis suicidée. Tous les novices meurent avant de rejoindre les Lames de Sang. Jamais Glenn ou ses parents ne doivent savoir que je suis en vie, sinon cela sera ma responsabilité de les tuer. Parfois, je viens quand même les voir. Mes seuls moments vraiment à moi.
Ma montre bipe. Sans un regret, je range les jumelles dans leur étui. Une pluie est annoncée pour dans quelques heures, et personne, pas même les Lames de Sang, ne veut rester coincé dessous. Les entrées des bases sont verrouillées en cas d'intempéries pour éviter les infiltrations, je dois me dépêcher pour pas être piégée dehors. C’est arrivé une fois en début de formation. J’ai pas fini en bon état.
Il est temps pour moi de rentrer au bercail. Mon vrai bercail.
Son style d'écriture et expression est beaucoup plus fluide (forcément), donc ça facilite grandement la lecture.
J'aime bien son lien avec Lurex, entre bienveillance et impatience.
Rien à signaler sur ce chapitre... Hâte de lire la suite. Ça me permet de mieux comprendre ton projet. Suivre un personnage sur différents moments de sa vie, avec la syntaxe qui change, la maturité, l'environnement, l'appartenance, la mission. Je ne connais aucun livre qui ait fait ça, et je trouve ça intéressant comme principe. Ça me fait penser au film Boyhood, dont j'avais beaucoup apprécié ce concept justement. Je pense que je serai plus à même de parler avec toi de la première partie et de ce qui me chiffonne dedans une fois que j'aurai touuuut lu et que j'aurai une meilleure appréciation globale de l'ensemble.
Merci beaucoup pour ton commentaire et tes retours =D En effet, saut dans le temps et dans la maturité avec Ari qui du coup est plus du tout une enfant et a son caractère bien à elle ^^'
Contente que ça aille mieux pour le style d'écriture, j'espérais que ça soit le cas avec le changement de cette partie mais je n'étais pas sûre ^^'
Dans cette histoire, j'avais envie de me concentrer sur certains moments clés de la vie d'Ari, sans forcément tout détailler, d'où le fait par exemple que les années de formations soient passées à la trappe. On verra bien si ça marche dans la durée ^^
Pas une Lame de Sang, je refuse. Je porte donc plainte. Ariane est bien plus importante que ça. Mais bon, si c'est la voie royale pour accéder à sa nature de Yokai, je vais accepter. Tu noteras le déni dans lequel je me mets ? :p
Je ne comprends pas, à la lecture de ce chapitre, les conditions de recrutement pour devenir une Lame de Sang. Ariane, je peux concevoir vu son passif, mais un boulet bling-bling avec ses flingues comme Lurex ? Tout le monde peut être recruté alors, même notre employé du mois Glenn ? Je ne pensais pas que le niveau d'exigence pour cette caste se voulait aussi bas.
Sinon, j'aime beaucoup ta hiérarchie faite entre les castes des Lames de Sang (Nodachis et Tachis) en lien avec les différentes strates de brumes. L'immersion est totale entre les étages supérieurs et inférieurs, ce qui intrigue d'autant plus. En bas, on vit dans le secret et on continue d'agir dans l'ombre.
Et ensuite vint le fameux "7 ans" qui me bloque. Pendant tout ce temps-là, Ariane est restée passive à suivre les instructions et à perfectionner l'art du sabre sans jamais se soucier de ce qu'elle avait découvert avant ? Cette rupture me bloque, surtout quand on la voit prendre des nouvelles de son ancienne vie. Glenn est un charmant NPC certes, mais il ne pourra jamais répondre aux questions autour de Lumi et des Palladiums.
Du coup, la jeune ado me parait trop "fade". Elle s'est entrainée et on lui confie des missions. On a décelé en elle un haut potentiel et on la forme. Elle enchaine des missions. Point.
On va dire qu'il s'agit-là d'une introduction de la partie 2. Je compte sur toi pour sortir l'artillerie lourde ensuite :)
Toujours un plaisir de te lire !
P.S : J’aurai probablement dû ajouter un mot gentil là. -> J'aurais*
Lurex a été recruté malgré toutes ses conneries (parce que bon... il est pas le couteau le plus affuté du tiroir hein) parce qu'il voit extrêmement bien dans les brumes et qu'en formation, il a montré qu'il pouvait devenir un excellent sniper. Faudrait peut-être que j'insiste plus dessus, c'est vraiment pour sa vue lui qu'il a été recruté.
Pour ce qui te bloque avec Ariane, en fait, ça fait partie des trucs que je suis en train de modifier avec les corrections de la partie 1, mais j'avance pas trop vite x) Autant Ariane veut en apprendre plus sur les Yokais, ça c'est important, autant sa vie d'avant, ça l'intéresse pas vraiment en fait, surtout que ça lui colle des migraines dès qu'elle y pense, donc en fait, avoir des liens avec les Palladiums, c'est pas ça qui l'intéresse (même si je comprends que pour le lecteur, c'est pas la même ^^"). D'ailleurs, dans les trucs qu'il faut que je rajoute, c'est un bout de discussion avec Erika dans le chapitre précédent, où Erika lui promet que plus elle montera dans la hiérarchie des Lames de Sang et plus elle en apprendra sur les Yokai, d'où Ariane qui suit bien gentiment l'entraînement, c'est à l'heure actuelle sa meilleure. Je sais pas si c'est plus clair, ça passe mieux maintenant ? ^^"
J'espère que la suite rattrapera le début pas ouf, mais j'ai encore pas mal de retravaille aussi sur cette partie donc bon, ça sera pas parfait, le préfère prévenir ^^'
Merci beaucoup pour ta lecture et tes retours ! =D
Ariane vit à présent au niveau le plus bas de la cité avec les Lames de Sang. Elle réprimande son camarade pour une phrase sexiste qu’elle a mal pris, puis part observer Glenn et Laurine.
Je vais râler sur ce chapitre (je préviens) 😊 :
Je pense que tout ce que je t’ai dit plus tôt s’applique aussi à ce chapitre :
(-) La personnalité d’Ariane :
Dans la partie 1, pour moi, Ariane était trop passive, pleurnicheuse (dans les bras de Glenn et de Laurine) et à côté de ses pompes. Je pense que tu t’es inspiré du cliché de la gonzesse des mangas, cf ce site : https://www.journaldujapon.com/2015/09/11/mangas-filles-daujourdhui-et-femmes-de-caractere/ (je cite cet article : « Dans ces shôjôs destinés aux jeunes lectrices, […] le personnage féminin principal est souvent dessiné en larmes ou avec des joues toutes rouges pour marquer sa détresse ou sa gêne. La fragilité et la naïveté de l’héroïne se manifestent également dans les situations […] Là où ce ressort scénaristique pourrait permettre de mettre en avant les efforts d’une personne timide ou inexpérimentée, on a bien souvent affaire à une niaiserie désarmante, comme si l’héroïne naïve devait forcément être un peu cruche. ”). À mon avis, c’est ce que tu as voulu faire dans la partie 1, d’où mon sentiment qu’Ariane était cruche, ou dit autrement : à côté de ses pompes.
Là, c’est carrément une autre personne : elle est violente et agressive comme un homme sans que ce soit justifié par la situation. Au lieu d’être pleurnicheuse, elle est passée de l’autre côté et agresse maintenant les autres. C’est une femme-homme : https://www.monde-fantasy.com/les-femmes-et-la-fantasy/. Je cite : « En général, ce sont des héroïnes qui se comportent comme des hommes : elles manient l’épée, portent des pantalons, sont cruelles, froides, intelligentes, etc. »
Moi j’appelle généralement ce stéréotype « la femme à l’épée », ce qui va bien puisqu’elle se bat à l’épée maintenant.
Tu pourrais vraiment en faire une perso pleine de vie avec qui on arrive à s’identifier. Ce manque d’empathie pour le perso principal est vraiment ce qui me gêne le plus depuis le début du roman je pense.
(-) Je disais avant : présence de chapitres longuets
Je vais ajouter aussi :
(-) Manque de descriptions de et lore original. Tu nous vends ces mafieux depuis le prologue et tu ne nous accordes même pas de savoir comment est ce niveau 0, en quoi il est différent des autres niveaux (les descriptions sont identiques aux « chapitres trajets ») et on ne rencontre aucune larme de sang, que dalle ! Je suis frustrée moi.
Si je compare avec un livre que je lis en ce moment et que j’adore (je suis en passe de devenir fan) : Dune (bon, c’est pas facile d’être comparé avec Dune hein). Alors pour le contexte, j’avais pas eu trop de moments pour lire pépère ces derniers temps et je me focalisais sur les textes de PA. J’étais pourtant arrêté à la fin d’un chapitre plein de promesse dans Dune : celui juste avant que Paul chevauche un ver des sables. La sauce a eu le temps de monter parce qu’à chaque fois, je repoussais mon temps de lecture. Et plus je repoussais, plus j’avais envie de lire ce chapitre ! Et plus j’imaginais comment il allait monter ce ver des sables. Et finalement, je me suis collée le cul sur le canap et woua quel bonheur que de découvrir cette chevauchée ! Imagine maintenant mes émotions avec Ariane : quand le gamin lui dit, viens au square, je t’emmène au niveau 0, à partir de là, je m’imaginais le prochain chapitre ou du moins un chapitre proche, celui d’après si ce n’étais pas le prochain. Je me réjouis, je me dis que je vais me débloquer un peu de temps pour lire, je m’imagine le niveau 0, les larmes de sang. Plus je repousse, plus la sauce monte dans ma tête. Quels gens va-t-elle rencontrer ? Et là pam, pas de description. Pas de personne nouvelle. Pas une nouvelle intrigue qui se lance. Pire : elle retourne chez Glenn. Je veux pas voir Glenn moi ! Voilà, tu l’as compris : je suis déçue. Je m’attendais à beaucoup plus. Tu dois te dire mais qu’est-ce qu’elle est chiante cte Péridotite haha ! 😊
Du coup, bilan de ce commentaire : manque de lore ! On veut savoir ce qui se passe là en bas. Et pas des lasers pour les yeux et des trucs présents dans toute SF. Non, de l’imagination que diable : un truc unique et spécifique à ton monde. Comment ces buildings sont-ils soutenus ? Y-a-t-il des piliers massifs ? Il n’y a aucune lumière ? Ça doit être supra humide ? Il y a des marais acides ? Ont-ils des barques pour circuler sur ces marais ? Des steam boat ? Des ponts suspendus ? Des ponts suspendus en bois ? Y-a-t-il des bêtes dans ces marais ? Vivent-ils dans des palais débraillés avec pleins de technologies nouvelles, ce qui ferait contraste entre le décor moisi et les ordis etc ? Vivent-ils dans des cabanes de bric et de broc ? Y-a-t-il des lanternes rouges ? Pourquoi un sabre s’ils connaissent les armes à feu ? Ont-ils des repousses brumes ? Jouent-ils avec la brume ? Maitrisent-ils la brume ? Qui vit là ? Comment sont-ils habillés ? On veut la voir rencontrer quelqu’un de nouveau ! On veut aussi des émotions, de la peur, de la découverte, de l’aventure. C’est un monde imaginaire, on veut rêver. Péridotite ne veut pas lire Attaque des Titans bis ! Si elle a un monstre en elle, dis-le vite fait qu’on passe aux choses sérieuses. Je veux une héroïne originale et bien campée, avec ses forces et ses faiblesses, pas une gonzesse douée qui se la pète et qui est en fait bully par les autres. C’est un cliché.
Bon allez, j’arrête de râler.
Mes notes de lecture :
“que des lambeaux de tissus s’accrochent à mes jambes. »
> Alors dis-moi si je me trompes, mais pour moi la brume est partout pas juste au niveau de ses jambes. Ça prête à confusion cette description. Je l’imagine souvent comme quelque chose qui empêche toute visibilité.
Ça me rappelle un voyage en Inde. Il y a deux-trois ans, j’étais allée à un mariage et je suis tombée en plein au moment où les paysans brûlent leurs champs pour les fertiliser. Ils font ça tous les ans, ce qui génère une pollution stagnante sur New Delhi. Ça plus la fumée des voitures, des usines et celle des feux d’artifice (il y a pléthore de mariages pendant la saison des mariages et donc un feu d’artifice après l’autre), l’air était irrespirable. Pour te donner une idée : si j’étirais le bras, je ne voyais plus ma main. Même les feux d’artifice disparaissaient dans la brume. Si on ne les entendait pas poper, qui aurait cru qu’il y avait eu un feu d’artifice ! Je m’imagine la brume ainsi, mais peut-être un brin plus magique, avec des volutes. Des descriptions plus précises seraient chouettes, avec de l’ambiance, qu’on la ressente vraiment. Cette brume est à mon avis le cœur de ton histoire. Donc mets-la bien en avant. On veut respirer brume, manger brume, ne vivre que par la brume.
« Ça… c’est la version officielle pour les habitants de Néo-Knossos »
> Ce « ça » ne se rapporte à rien donc j’ai l’impression qu’il manque un paragraphe avant. Quelle est la version officielle ? Que des lambeaux de tissus s’accrochent à ses jambes ? Tu ne donnes pas assez de cartes pour comprendre.
« Les drones »
> Quels drones ? Une explication est nécessaire ou on ne comprend pas.
« Tout ça »
> Encore un tout ça, mais je ne sais toujours pas ce qu’il désigne. Tout le niveau 0 ? Mais tu ne l’as pas du tout décrit !
« Je vis ici depuis sept ans, depuis qu’Érika m’a récupérée. »
> Tu sais quoi, je pense qu’un chapitre « trajet » avec sa découverte du bas quartier, des nouveaux persos, ses émotions face à sa nouvelle vie et une évolution plus lente d’ariane serait mieux. Pourquoi passe-t-on d’une fille pleurnicheuse à l’Ouest à une fille-homme à l’épée ? On dirait 2 persos différents !
« je ne ressens »
Et
“j’apprécie pas trop » (phrase qui suit)
> Je resterais consistante. À partir d’ici, je choisirais de mettre la double négation « ne-pas ». En tout cas, il faut choisir, tu ne peux pas mélanger les deux à mon avis, car ça ne voudrait plus rien dire.
« et qui essaie de se la péter malgré qu’il en mène pas large »
> « Même s’il n’en mène pas large » ?
« Ça me fout toujours en rogne »
« ça me donne juste envie de lui exploser les rotules »
> Quelle violence ! Tu es sûre qu’on suit toujours Ariane ?
« pour la première mission »
> « Pour ta première mission » ?
« Les filles sont généralement plus peureuses »
> Histoire de pas avoir le traditionnel héro misogyne, tu peux retourner le truc et lui faire dire ça par elle. Je sais pas si t’as lu la BD Les cahiers d’Esther ? La fille est toujours en train de pester contre les garçons bêtes et violents. Je me retrouve beaucoup là-dedans, car j’étais comme ça quand j’étais ado.
« Je serre les poings en m'obligeant à rien répondre. »
> Ça a l’air d’être une blague de la part du gars non ? Que lui arrive-t-il ? On dirait qu’elle a un balais dans le cul.
« Il se rend pas compte à quel point il flirte avec les limites, mais du mauvais côté. »
> Franchement ça va, elle exagère total 😊
« j’ai juste envie de lui faire bouffer ses testicules. »
> Mais quelle violence ! Qu’est-ce qui lui arrive ? Elle s’est transformée en mec ? 😊
« avec ces bijoux »
> Là j’ai cru qu’il parlait de ses couilles
« C’est probablement pour ça qu’il a été pris malgré l’échec de sa mission de recrutement, quand il m’avait envoyée chez les Asuka faire diversion pour lui. »
> Cette histoire là, la lettre tout ça, je dois t’avouer que je n’ai rien compris
« Il se vante tout le temps de ses bébés et se montre toujours condescendant avec moi »
> Trop de tell, on veut du show, on veut lire le dialogue ou on est détaché. On dirait ces longs panneaux dans les jeux vidéos, ces trucs que tout le monde saute
« j’ai un potentiel extraordinaire. J’ai la flemme de lui expliquer. »
> Clair, il vaut mieux pas. T’as le chic de créer des filles antipathiques. La première Ariane n’avait aucune émotion et ne comprenais rien à la vie. Celle-ci semble over-réactive et se la pète sans comprendre plus à la vie non plus.
« Des écolos qui ont tenté de coloniser le niveau 0, il paraît. »
> Pourquoi « il paraît » ? Elle n’arrive pas à les reconnaître, elle qui est douée et tout ça ?
« Les écolos essaient régulièrement de descendre, sans qu’on comprenne vraiment pourquoi ils continuent à s’acharner vu le nombre d’échecs. »
> J’arrêterais la phrase après « pourquoi »
« L’équilibre de la ville s’effondrerait. »
> Comme tu as une ambiance inspirée du Japon, tu pourrais t’inspirer de la mafia japonaise, les Yakusas, à l’époque dans les années 70-90. Tous connaissaient leur existence qui était quasi officielle et les Yakusas étaient proches du pouvoir en place. Si proche que des membres du gouvernement étaient yakusa. Donc leurs activités étaient quasi pas cachées en fait. Je t’invite à lire le très bon livre Vice Tokyo, du journalisme d’investigation dans la mafia japonaise, donc une histoire vraie, qui vient d’ailleurs d’être adaptée en série. Vraiment passionnant comme truc. Ça t’inspirerait sans doute et ajouterait de la profondeur à ton monde.
« Après un petit bip, une porte dissimulée s’ouvre et on pénètre dedans avec Lurex. »
> Ma remarque précédente s’applique aussi à tes descriptions, un brin clichées qui gagneraient en profondeur en faisant des recherches sur la mafia japonaise. Je te conseille le jeu vidéo Stray pour des idées de design original
« très bien fournie »
> Cette incise devrait venir après salle, là elle arrive trop loin et on doit relire pour comprendre.
« Sans me retourner, je lui adresse un doigt d’honneur. »
> ?? Il lui est arrivé quoi à Ariane ? Ils l’ont échangée, c’est ça ?
« Bien sûr, c’est impossible de grimper assez vite sans les cables »
> Fais gaffe tout de même à ne pas pomper des trucs de Attaque des Titans, les câbles, les monstres dans le corps des gens, les monstres qui attaquent la ville… C’est pas un petit manga quoi, c’est un best-seller. Tout le monde connaît l’Attaque des Titans et on comparera toujours ton roman à l’original si tu ne t’en détaches pas assez. D’autant que c’est vraiment un manga génial ! »
Je te réponds à ta remarque précédente par rapport au monstre dans son corps :
« Pour l'inspiration Naruto, je n'ai absolument pas pensé à ça en écrivant. Après, je dis pas qu'il y aura pas des inspirations malgré moi en cours, mais alors, ce n'était pas conscient ^^ »
> Perso, je trouve ça beaucoup trop téléphoné. J’y ai pensé dès que j’ai lu le prologue. Je m’attendais à ce que tu en sois consciente et que tu joues avec ce trope. Donc fais attention à ne pas sauter à deux pieds joints dans ce trope en pensant que personne ne connaîtrait les œuvres dont tu t’inspires. Tu risques d’être toujours comparé à l’original.
Y a pas que Naruto et Garaa qui ont un monstre en eux, tu as aussi Ishigo dans Bleach, Eren dans l’Attaque des Titans et c’est aussi le cas dans Tokyo Goul. Ce sont tous des best-sellers, vendus à des millions d’exemplaire, des livres qui ont marqué leur génération. Tout le monde connait au moins un de ces mangas, si ce n’est tous ! Ils sont au moins aussi célèbres que Dragon Ball (ou Harry Potter si tu compares avec des romans). Si tu t’y risques, ne fais pas de la découverte d’Ariane « oh je suis trop spéciale et douée parce qu’en fait j’ai un monstre en moi » et ensuite la dépression de comment gérer ça ou je-sais-pas-quoi un twist final, car c’est supra téléphoné !
C’est aussi un trope très présent dans la fantasy non publiée. Je te conseille les écrits de Mist ici présent sur PA ou ça sur Whatpad : https://www.wattpad.com/story/45610476-chasseuse ou là sur Goodreads : https://www.goodreads.com/book/show/36180596-the-monster-in-my-head (ce ne sont que de rapides exemples, il y en a d’autres). Si tu fouilles, tu verras qu’il y a pleins d’histoires avec des filles et des monstres en elle. Fais attention à bien te différencier de ces œuvres-ci.
Je n’ai lu qu’un roman de fantasy avec un personnage avec un monstre dans sa tête, c’est le perso de Sainte-Étoile dans Les Seigneurs de Bohen https://justaword.fr/les-seigneurs-de-bohen-781ec52b739c Je me rappelle plus bien ce livre un peu mièvre que je n’avais pas aimé et pas fini il me semble. Et je crois que le monstre ne servait à rien en plus.
Après, si c’est bien fait, je dis pas, mais fais gaffe à pas réinventer la roue tout de même !
Bon, j’ai assez râlé et secoué le pommier pour aujourd’hui. Prépare-toi, je reviens bientôt pour la suite ! 😊
J'aime bien cette BD, ça te donnera peut-être des idées pour Arianne :-)
Je vais essayer de reprendre un peu tout autant que possible.
Pour l caractère d’Ariane, passive et à côté de ses pompes, je peux comprendre, mais pleurnicheuse ? Pareil pour le côté héroïne de shojo, elle est pas particulièrement naïve ou fragile. Elle est amnésique dans elle un monde qu’elle connaît pas, donc elle observe, après, et ya des trucs qu’elle connaît pas, mais c’est pas une cruche quoi x) Genre, elle vole, elle tabasse un autre élève et lui pète des côtes, elle fait le mur, fout du sel dans le café de certains profs et tout ça à 10 ans. Quand je vois les élèves de sixième (qui ont onze ans), je m’inquiéterai sincèrement s’ils avaient ce genre de comportements, et pas parce qu’ils sont cruches ^^” Elle pleure jamais, et ce sont les autres qui ont tendance à être surprotecteurs envers elle (ils ont reçu des ordres pour ça) et c’est pas elle qui cherche. Du coup, sincèrement, je ne comprends pas comment tu as pu avoir un tel ressenti.
“elle est violente et agressive comme un homme sans que ce soit justifié par la situation.”
Ba il y avait déjà des marques comme quoi quand on l’énervait, elle était plutôt agressif et violente, cf scène de tabassage. C’est pas nouveau en fait ^^” Et personnellement, c’est pas parce qu’elle a une épée et se laisse pas marcher sur ses pieds que c’est particulièrement un homme. Certes, c’est un comportement qu’on attribue surtout aux hommes dans la fiction classiquement (pour laisser aux femmes le rôle de love interest/maman des clichés de shojo), mais ça existe des femmes comme ça (comme il existe des hommes pleunichards) et c’est bien de les représenter aussi quoi ^^’
Pour les descriptions, je note, c’est effectivement quelque chose que j’ai très sous exploité dans l’écriture à la base, que j’ai déjà essayé d’en ajouter, mais je vais continuer dans cette voie et tenter d’en rajouter plus.
“« Les drones »
> Quels drones ? Une explication est nécessaire ou on ne comprend pas”
>> C’était expliqué dans le chapitre 3
« Les filles sont généralement plus peureuses »
> Histoire de pas avoir le traditionnel héro misogyne,
>> Ah mais Lurex est pas un héros, c’est juste un connard x) D’où l’énervement d’Ariane. C’est pas parce que c’est une “blague” que ça en reste pas moins sexiste et qu’il faut pas moins lui en retourner une.
« Des écolos qui ont tenté de coloniser le niveau 0, il paraît. »
> Pourquoi « il paraît » ? Elle n’arrive pas à les reconnaître, elle qui est douée et tout ça ?
>> Il reste que le cadavre, compliqué de reconnaître quoique ce soit ^^”
« Bien sûr, c’est impossible de grimper assez vite sans les cables »
> Fais gaffe tout de même à ne pas pomper des trucs de Attaque des Titans, les câbles,
>> Alors je comprends le parallèle, même si c’était inconscient, mais là c’est câble ascenseur reste sur place, c’est pas un équipement tridimensionnel, au cas où c’est pas clair.
Et pour l’histoire d’Ariane, tu as l’air très convaincu qu’Ariane a un monstre en elle, mais non hein ^^” Ya effectivement un truc avec les Yokais, on va pas se mentir, mais c’est pas ça. En fait, c’est quelque chose que j’ai remarqué en lisant tes commentaires sur la deuxième partie, tu sembles très sûre de ce que tu vas lire, et ensuite, tu as du mal à laisser glisser l’idée. C’est normal d’avoir des attentes, et d’être frustrée si le bouquin va dans une autre direction, mais j’ai l’impression que c’est particulièrement fort dans ton cas, ce qui, dans mon roman, créé énormément de frustration vu que je ne vais pas du tout là où tu aurais aimé ^^” Tu peux ne pas apprécier les décisions de l’auteur, mais ne lui en veut pas pour ses choix, c’est un peu ce qui ressort parfois et j’avoue que je ne sais pas trop comment le gérer ^^”
Dans tous les cas, merci pour tes retours.
Je te réponds ci-dessous :
"mais pleurnicheuse"
> Elle est cachée sous le lit, chouine dans les bras de Glenn, boude avec Laurine et traîne un an dans les pattes de Lumi à rien faire et à se plaindre. Je ne pourrais donc la qualifier de pleine de vie, pleine d'humour, vive, intelligente, mélancolique, rien de tout ça. Je ne peux que me faire une idée avec ce que je lis, des lignes sur du papier.
"des trucs qu’elle connaît pas"
> Y a-t-il un truc qu'elle connaisse ? Tu ne cesses de répéter qu'elle ne comprend rien.
"je ne comprends pas comment tu as pu avoir un tel ressenti"
> Parce qu'elle est passive (elle ne prend aucune décision) et lente intellectuellement. À un moment, j'ai hésité à relever les occurrences ou elle disait qu'elle ne comprenait rien, il y en a plusieurs... par chapitre 🙂 Je te conseille de faire ça pour comprendre ce que je veux dire
"mais ça existe des femmes comme ça"
> Hélas elles sont surreprésentés au point d'en devenir des clichés et donc on a moins tendance à s'y attacher en tant que lecteur. On connaît déjà cette marionnette en quelque sorte. Après si c'est bien fait et si ça a un fort impact sur l'histoire, pourquoi pas hein.
"Lurex est pas un héros"
> Lurex n'est-ce pas assez présent ni décrit. On ne sait pas qui c'est. Pour l'instant, il n'est pas assez vivant. Et leurs interactions ne sont pas claires.
"Il reste que le cadavre, compliqué de reconnaître quoique ce soit"
> Leurs tenues ? Leurs insignes ? S'ils ont des cheveux courts/longs ? Des tatouages ? Quelque chose ???
"tu as l’air très convaincu qu’Ariane a un monstre en elle"
> Ah j'ai cru que c'était ce que tu m'avais dit dans un de tes messages, autant pour moi si c'est pas le cas 🙂
"tu sembles très sûre de ce que tu vas lire"
> Désolé j'ai vraiment cru que c'était ce que tu me disais dans de tes messages l'histoire du monstre. Ça me paraissait super téléphoné quoi, mais si c'est pas le cas...
"mais j’ai l’impression que c’est particulièrement fort dans ton cas"
> J'aime beaucoup lire des romans (et en écrire) car j'aime les histoires. Les histoires sont belles. Je viens de finir le 2e tome de Dune aujourd'hui. Magnifique ! Je crois que c'est le meilleur livre de SF que j'ai lu. Et il ne va pas du tout dans la direction imaginée évidemment, c'est un chef-d'œuvre qui sait surprendre, jouer avec les attentes du lecteur. Et je n'ai pas été décue. Au contraire ! Quel livre ! C'est un livre très beau, une tragédie grecque en fait, pleine d'émotions.
Si j'ai été décu avec ton livre, c'est parce qu'il n'y a pas d'histoire. Les persos ne sont pas encore bien définis, on manque d'attachement, le décor est flou et les actions inexistantes. D'ailleurs c'est parce que les actions sont inexistantes que découle tout le reste. Tu n'offres pas à tes persos des opportunités d'agir et donc de montrer qui ils sont.
Désolé avec mes suggestions précédentes, je ne voulais pas te blesser ou te faire croire que je n'aime pas être surprise par une histoire. C'est au contraire ce que j'attends d'une bonne histoire. Mais pour avoir une bonne histoire, il faut déjà une histoire portée par des personnages haut en couleur. Ensuite seulement, je pourrai juger de l'histoire et si elle va dans une direction intéressante. Et ensuite je pourrais même te dire si elle est intéressante et elle me plaît ou bien intéressante et ne me plaît pas 🙂
J'espère ne pas avoir été trop dure. Je souhaitais aller jusqu'à la fin de la partie 2 et te faire un retour plus précis de beta-lecture. Est-ce que ça t'intéresse ou tu préfères que je m'arrête là ?
Mes commentaires au fil de ma lecture :
"Le pire c’est que parfois, il peut être sympa. Enfin, moins con que d’habitude quoi. Mais alors quand il veut jouer les adultes en me prenant pour une petite fille, j’ai juste envie de lui faire bouffer ses testicules." > Qu'est ce que j'ai ri. Ces répliques résument parfaitement le personnage. J'adore. Tout est dit.
"Cris et je m’occupe du reste !" > Crie (enfin je pense, c'est le verbe crier à l'impératif non?)
"Tous les novices ressentent une profonde désillusion le jour où ils apprennent la vérité sur les caractéristiques si connues des Lames de Sang, yeux écarlates et cheveux blancs. Une simple décoloration à renouveler régulièrement et des lentilles, rien de plus." > Mais non !!! La désillusion est pour le lecteur que je suis aussi ! La déception
"Sans me retourner, je me contente de lui adresser un doigt d’honneur."> J'adore cette Ariane qui se démonte pas, entre ses "cons" lâchés, ses pensées de tortures de testi*** et ce répondant. Je la kiff comme ça. Beaucoup plus que quand elle était enfant. Une ado rebelle. Super!
"Tous les novices meurent avant de rejoindre les Lames de Sang. Jamais Glenn ou ses parents ne doivent savoir que je suis en vie, sinon cela sera ma responsabilité de les tuer." > J'espère qu'une telle scène arrivera ! Ca promettrait d'être fort en émotion.
Au plaisir de lire la suite
Et est-ce qu'Ari devra assassiner sa famille adoptive, mystère ^^ Mais tu aimes souhaiter le malheur des persos dis donc, c'est pas trop gentil !
J'espère que la suite te plaira aussi =D
Me revoilà pour reprendre les aventures d'Ariane. Sacré changement avec ce premier chapitre. Je m'attendais au bond dans le temps, tout en regrettant de laisser Glenn et sa famille en arrière... Du coup, la petite visite nostalgique tombe à pic !
Etrange que cette histoire de cheveux décolorés et de lentilles rouges... Un moyen de se donner une réputation, d'ajouter un côté étrange à la mafia ? A moins qu'il n'y ait de vrais albinos parmi eux, et qu'il s'agisse d'une sorte d'héritage ou de moyen de camoufler les "vrais" parmi les "faux" ?
En tout cas ce premier chapitre pose d'ores et déjà les règles pour Ariane, et on retrouve son sale caractère avec plaisir !
J'avais peur que la visite nostalgique à la fin fasse un peu forcé, mais au final, vous êtes plusieurs à me dire que ça tombe bien, comme quoi par hasard on fait parfois les choses bien xD
Ah ba pour l'explication officielle des Lames de Sang, c'est clairement pour se donner un genre auprès de la population x) Après, est-ce qu'il y a autre chose...
Contente que ce premier chapitre te plaise ! =D