Je sors de la salle d’entraînement en sueur et mécontente.
Comme d’habitude, je suis la dernière à partir, bien après l’heure normale de fin de session. J’ai pris cette habitude de rester plus longtemps pour me donner à fond quand personne me regarde comme une bête de foire. Ok, je me débrouille mieux que la plupart des novices, mais c’est surtout que j’ai commencé plus tôt, à dix ans. C’est même pas une question de don inné ou autre, j’ai juste travaillé plus. Faut pas chercher plus loin.
Aujourd’hui, je m’entraîne moins que prévu. Le binder qui maintient et aplatit ma poitrine a pas tenu. Je dois le repositionner correctement. Ça empire depuis quelques années. Plus le temps passe et plus mes seins deviennent imposants et m’emmerdent. C’est pas pratique, dans certaines situations de dissimulation, ça me dessert comme pas possible, c'est douloureux et le binder, solution miracle au début, fonctionne de moins en moins bien. Jusqu’à maintenant, j’ai eu de la chance et le souci s’est pas présenté en mission, mais j’imagine mal demander une pause pour me rhabiller pendant un assassinat ou un vol.
Je me dirige vers les douches quand ma montre bipe. Couleur rouge. Il faut rejoindre le point de rendez-vous de toute urgence. J’hésite une seconde, avant de renoncer à prendre le temps de remettre mon binder. Je préfère rester exemplaire et, dans le pire des cas, je le repositionnerai pendant le briefing. La nudité me dérange pas, c’est les autres le problème.
Je cours pour arriver dans les premiers. Quatre Tachis et deux Nodachis nous attendent. Pour avoir le droit à un encadrement si nombreux et à la présence de deux maîtres Lame de Sang, cela ne peut signifier qu’une seule chose. Le jour de l’examen final est venu. Tous le comprennent et commencent déjà à paniquer. Moi je ne bronche pas, je m’installe sur une chaise et j’enlève mon haut sans la moindre hésitation pour repositionner mon binder. Pour des raisons de liberté de mouvement, il a été adapté, mais du coup, il se défait plus facilement.
Aucun des supérieurs face à moi ne réagit, au contraire de certains novices qui ne se gênent pas pour me reluquer. Lurex fait parti du lot. Même s’il est plus discret et plus naturel dans sa manière de se rapprocher, il parait plus intéressé par ma poitrine que par la mission à venir. Là, comme à chaque fois que ça arrive, j’ai envie d’étrangler tous ces incapables qui se déconcentrent pour rien et qui font une fixette sur des trucs aussi ridicules et inutiles. Du coin de l’œil, je vois les évaluateurs vérifier qui a le regard un peu trop baladeur. Je vais servir à notre examen final malgré moi.
Je termine de me préparer pendant qu’on nous explique la situation. Une branche écolo a fait n’importe quoi — c’est pas nouveau — et n’a pas respecté les restrictions sur les naissances. Ils ont réussi à se cacher un certain temps, mais leur repaire a été découvert. Plusieurs familles avec trois ou quatre rejetons, quelque chose d’inimaginable. Même les Palladiums, pourtant encouragés à enfanter un maximum à cause de leur capacité à repousser les brumes, n’ont que deux bébés par couple, trois pour quelques rares exceptions.
Il nous faut donc nous rendre dans leur campement et nous occuper du… ménage. Les Nodachis n’ont pas besoin de détailler plus, tous les novices ont compris ce que cela signifie. Moi, je tique mais essaie de le cacher. Gérer la régulation des naissances, même de manière sanglante, c’est quelque chose qui aide Néo-Knossos et soutient le gouvernement. Ça devrait être à la police de réaliser une descente, pas à la mafia. Franchement, parfois, j’ai du mal à saisir l'importance des missions. Souvent que des trucs classiques et attendus, mais là…
— Ari, reste ici. Tu as des instructions supplémentaires.
L’un des Tachis, Nick, m’interpelle, je me dirige donc vers lui. Tous les novices formés aux lames sont pris à part tandis que les autres vont se préparer. Il sort une tablette qu’il me montre.
— Comme d’habitude, tu devras vérifier que tout se passe bien et rattraper les éventuelles erreurs. Tu vois le garçon sur la photo ?
Je hoche la tête. C’est un de mes compagnons, de cinq ans ans mon aîné. J’ai jamais trop parlé avec, mais au moins il fait partie de ceux qui n’ont jamais tenté de me mater.
— Tu t’y prends comme tu veux, mais il ne doit pas revenir vivant ici. Et surtout, que cela soit discret, que personne ne puisse te relier à sa mort.
J’écarquille les yeux, peinant à réaliser ce qu’on me demande. Jusqu’à maintenant, je n’ai eu que des ordres de protection. Bien sûr, comme tous les novices, j’ai parfois tué, c’est inévitable quand un de ces idiots se met dans une situation délicate. Mais là, je comprends pas. Je retiens de justesse la question qui me brûle les lèvres. C’est pas le moment de flancher ou de me faire remarquer. Je m’entraîne depuis trop longtemps pour hésiter.
« Toujours obéir aux ordres. Ne jamais poser de questions. Les Lames de Sang passent devant les individus. » Les mantras qu’on nous enseigne depuis le début de notre formation, dans le sang et la douleur s’il le faut. Je ne peux pas y déroger maintenant. Je prends sur moi pour hocher de nouveau la tête et je tourne les talons sans prononcer un seul mot.
C’est aujourd’hui que je dois montrer ce que je vaux.
~0~
Le début de la mission s’est passé avec la facilité habituelle. Nous nous sommes tous rendus sur place rapidement. J’ai même réussi à prendre de vitesse certains autres novices en utilisant moins de câbles ascenseurs. Tout le monde est persuadé que je triche, mais je m’en fiche. Aujourd’hui, les dababs sont beaucoup trop belles, denses et joueuses pour me laisser déconcentrer. Elles me portent vers la reconnaissance que j’attends depuis des années, tout se passera bien avec de telles volutes à mes côtés.
Les écolos squattent un hangar, qui ressemble aux lieux de stockage de nourriture que je visitais plus jeune avec Laurine. En m’installant en hauteur, sur le toit, je jette un petit coup d’œil à l’intérieur. Le local a dû être désaffecté, puis réaménagé de manière rudimentaire par ses nouveaux occupants. Ils veulent vivre plus proches de la nature pour expier auprès de dieux inconnus de soi-disantes fautes, mais ça les empêche pas d’avoir tout le confort moderne avec des écrans, de généreuses provisions et tout l’ameublement nécessaire à une vie de pacha. Je tique devant leurs stocks. Pour le nombre qu’ils sont, ils en ont beaucoup trop. Ils ont dû les voler quelque part. Je pense aux nuits blanches qu’un Intendant, peut-être Laurine, a dû passer pour compenser ces vols et éviter une pénurie. Rien que pour ça, ils méritent de crever.
Un bip retentit lorsque tous les novices sont en place. Moi je dois garder ma position et n’intervenir à l’intérieur que si ça dégénère. La plupart des novices vont descendre à l’aide de harnais et canarder en priorité les enfants, tandis que quelques-uns, les plus doués en tir, demeureront à l’extérieur en sniper pour éviter toute fuite. On ne doit pas tuer tout le monde, juste faire un exemple, mais il ne faudrait pas que la leçon se termine trop rapidement.
Lurex, le plus ancien et celui qui a la meilleure vue, donne le signal. Les câbles se tendent, les attaquants sautent sans une hésitation dans le vide et commencent à mitrailler avant même d’être stabilisés. Les cris retentissent en bas, j’y prête pas attention. Ils l’ont bien mérité. Je me déplace tout de même sur le toit, vérifiant par toutes les ouvertures sur mon chemin que tout se passe bien. Les écolos n’ont pas de quoi répliquer, la plupart ne pensent même pas à se cacher ou à fuir. C’est une mission facile pour un examen final. Trop peut-être. Étrange.
Effectuant ma ronde comme à mon habitude, mon sabre contre ma cuisse et mes vêtements flottant au gré des brumes, je me rapproche innocemment de mon objectif. Je jette un coup d’œil vers là où ma cible est entrée dans le hangar. Suspendu dans le vide, il vise et tire consciemment sur les enfants, froid et cruellement réfléchi. Un très bon élément. Distant mais respectueux avec moi. Apprécié de tous, quelqu’un de bien. Il paraît que parfois, il réconforte les plus jeunes lorsque le noviciat est trop dur pour eux.
Sans la moindre hésitation, je sors de son fourreau mon arme. Je n’ai pas sacrifié ma vie passée, enduré cet entraînement pendant tant d’années pour abandonner là. Je veux comprendre pourquoi une Lame de Sang a attaqué un Yokai et, surtout, comment elle a réussi cet exploit, normalement réservé aux Palladiums. Si je valide l’examen, j’en saurai plus. J’ai besoin d’en savoir plus.
Je plante mon sabre dans le câble qui retient le harnais. Un bref cri retentit, vite interrompu lorsque ma victime s’écrase sur le sol plus bas. Pas de regret, rien. Juste des ordres à exécuter. Il devait y avoir une bonne raison à ça, je n’ai pas à remettre en cause les décisions de mes supérieurs. Je m’apprête à reprendre ma ronde pour vérifier que tout se passe bien quand je sens les dababs s’agiter autour de moi. Les murmures se font plus pressants, presque inquiets.
Sans même réfléchir, j’attrape plus fermement mon sabre et me retourne dans le même mouvement. Le claquement de deux lames métalliques résonne au milieu des coups de feu. Les yeux écarlates d’une autre novice, Dahlia, me fixent avec haine. Des larmes menacent de déborder.
— Ça ne t’arrive jamais de remettre un ordre en question ?! crie-t-elle, folle de rage. Tu crois quoi ?! Qu’on est autre chose que des pions pour eux ?! Et dire que j’ai cru… j’ai cru que…
Elle ne réussit même pas à terminer. Aveuglée par la colère, elle enchaîne les coups puissants, sans me laisser le temps de me resaisir ou d’ajuster mes appuis. Sans l’appel des murmures, je serai déjà morte. Prise de court, je ne parviens pas à m'imposer. Pourtant, je sais que je suis plus douée qu’elle. À l’entraînement, je la bats toujours. Mais sur le toit, à esquiver les câbles tendus, les ouvertures, avec la peur, les volutes qui hurlent dans mes oreilles et l’envie, insidieuse, de sauter dans le vide qui se renforce de plus en plus… C’est juste trop pour moi.
La panique me saisit et j’enchaîne les erreurs idiotes. Une première blessure appairait sur mon bras, puis sur ma cuisse, manquant de peu l’artère fémorale. Si ça continue, je vais être tuée bêtement, par une condisciple, juste pour avoir exécuté un ordre. Plus je réalise que le combat se déroule mal pour moi et plus la peur me paralyse. Les dababs se densifient de plus en plus autour de nous, ressemblent presque à des misturs. Dahlia paraît inquiète du phénomène mais elle ne se déconcentre pas.
Alors que j’essaie de prendre sur moi, je trébuche sur un câble. Mon adversaire ne laisse pas passer l’occasion et elle se jette sur moi, sa lame dressée devant elle, trop véloce pour que je puisse l’esquiver.
Je veux pas mourir là.
Si seulement…
Si seulement quelqu’un pouvait la retenir juste un peu…
Bordel…
Si seulement…
JE VEUX PAS MOURIR LÀ BORDEL !
Une chaleur me saisit à la gorge et m’empêche de respirer. Je vois rouge, mais aucune douleur ne transperce mon torse. L’autre novice est juste figée dans son élan. Elle se débat contre un ennemi invisible, terrorisée. Moi non plus je comprends rien, mais je laisse pas filer ma chance. Mes doigts se crispent sur la poignée de mon arme et, sans la moindre hésitation, je plante ma lame entre deux côtes. Du sang goutte au bord de ses lèvres et mon adversaire hoquette, surprise. Elle semble même pas souffrir.
— Je… Je ne voulais pas… te tuer… suivre l’ordre…
Ses paroles me dérangent sans que je puisse me l’expliquer. Je… Je voulais juste pas mourir. Les… Les ordres, c’est sacré. La panique revient à la charge.
J’ai eu raison de faire ça. J’AI EU RAISON.
Pressée d’en finir, je dégage légèrement la lame pour la faire glisser le long de l’os, jusqu’au cœur. Ses yeux se voilent et Dahlia s’écroule, sans un bruit.
Un bon chapitre très mouvementé et dense. Des petites notes au fil de la lecture :
→ Ahahahaha le manque de pudeur d'Ariane. Elle se change devant les gens, au calme. Est-ce qu'elle ne ressent pas du tout de désir elle-même ? Est-ce qu'elle souhaite distraire les autres ou est-ce que, comme beaucoup de normes, juste l'opinion des autres l'indiffère ?
→ Étonnée que ce soit ici les écolos qui fassent plein d'enfants, alors que dans notre monde j'ai l'impression que les écolos sont plutôt anti-natalistes.
→ AH MAIS D'ACCORD. Donc déjà la mission de base est ultra-intense : tuer des bébés. Et par-dessus Ari a la mission supplémentaire de trahir et assassiner un collègue. Hyper intéressant de voir jusqu'où tu l'emmènes. Ce sont des enjeux complètement différents de la première partie.
→ "Je pense aux nuits blanches qu’un Intendant, peut-être Laurine, a dû passer pour compenser ces vols et éviter une pénurie. Rien que pour ça, ils méritent de crever." Marrant qu'elle soit toujours aussi pro-système malgré le fait qu'elle fasse désormais partie de la mafia.
→ "Une première blessure appairait sur mon bras" apparaît
→ Je crois que tu as encore un peu de place pour faire monter la tension et le suspense, juste sur un paragraphe ou deux, entre le moment où elle reçoit la mission et le moment où elle tue son camarade.
→ Trop bien cette superposition brouillard suicidaire + Dahlia qui la voit et se venge.
→ Chouette aussi cette chute, et ces majuscules J'AI EU RAISON, que j'ai senties comme une tentative de s'auto-convaincre, de ne pas laisser la culpabilité la submerger.
Pour son manque de pudeur, c'est juste qu'elle va à l'efficacité, qu'elle a pas de temps à perdre, et que les autres peuvent bien se tenir trente secondes x) C'est aussi le genre a pas du tout voir le problème des douches communes.
Pour les écolos, ils sont très "anti normes sociétales" par pas mal d'aspects, et vu qu'il y a une régulation de la population très stricte, par opposition, boum, pleins de bébés. Ces écolos là sont pas tout à fait comme les nôtres ^^'
Pour le côté pro-système, je dirai que c'est surtout très spécifique de la gestion de la nourriture, vu qu'elle y a été très sensibilisée. Mais sinon, tuer des gens, détourner de l'électricité ou autre, aucun souci.
Je note pour faire monter la tension plus, je verrai comment faire ^^
Et oui, la fin, c'est totalement une façon de calmer la panique et de s'auto-convaincre ^^
Et sinon, ils ne se définissent pas uniquement comme en opposition au gouvernement, d'après les informations officielles, c'est un groupe de fanatique qui considèrent que les Yokais et les brumes sont une punitions divines pour punir l'homme qui aurait fait trop de mal à la planète, et qu'il faut apprendre à vivre en harmonie avec la nature pour que cette punition disparaisse d'elle-même. J'en parle dans la partie 1, mais ça pourrait effectivement être pertinent d'en remettre une couche ^^
Tout est bien poussé dans ce chapitre ! La poitrine d'Ariane, la mission qui devient un examen final, une camarade indiscrète qui la pousse à sortir son Yokai. Rien ne va plus !
Notre tueuse pourfend selon les ordres et ne se pose pas de questions. On la sent même endoctrinée naturellement contre ces communistes d'écolos ! Comment peuvent-ils prospérer comme des parasites tout en crachant sur le travail des Intendants ? On sent la haine qui justifie la mission punitive des novices :p
Du coup, puisque tu insistes sur les murmures et les brumes en plein combat et qu'elle perd sons sang-froid, me voilà déçu dans ma théorie. La petite n'est pas un Yokai, elle contrôle juste son Yokai immatériel à partir de ces différentes strates de brumes qui lui parlent, la guident, la protègent, la rendent folle mais qui ne sont pas foutues de lui dire comment bien enfiler son binder ! Rah.
C'est bon, je suis calmé.
J'ai bien aimé ce chapitre dans le sens où cette "mafia" ose intervenir dans l'intérêt de la ville où les autres corporatistes semblent bien cacher leur jeu. Et enfin, ô grand enfin, Ari reprend le fil de son questionnement d'il y a 7 ans. Merci !
Je trouve que dès le début de cette partie 2 tu devrais insister sur cette pensée qui n'a pas dû la quitter. Cela donnerait plus de profondeur à Ari qui aurait de la motivation à suivre son entrainement autrement que comme la poupée sans personnalité décrite précédemment. Elle joue leur jeu, ok, mais n'oublie pas sa quête iniatique : des réponses sur elle et l'intrigue qui l'anime :)
Courage Glenn, ta fiancée s'en sort bien. Je lui passerai le bonjour !
Pour l'endoctrinement contre les écolos qui prennent trop de ressources, là pour le coup, c'est pas tant l'oeuvre des Lames de Sang que de son éducation avec Laurine ^^" Après avoir vu Laurine suer sans et eau pour répartir correctement les nourriture et gérer les stocks, voir des gens qui en ont rien à faire de ses efforts, ça pique un peu ^^'
Et pour le côté est-ce que c'est un Yokai, est-ce qu'elle contrôle les Yokai, mystère, tu te doutes bien que je vais pas répondre à ça ^^ Par contre, pour revenir sur le binder, de base, un binder ça tient pas des masses, mais alors en plus quand on bouge beaucoup, c'est normal que ça tienne pas hein ^^'
Et yup, je vais insister sur ça en reprenant les chapitres, notamment sur le fait qu'elle mise beaucoup sur le fait de monter dans la hiérarchie pour en apprendre plus sur les Yokais ^^
Merci beaucoup pour ta lecture et tes retours =D
Un petit peu confus ces combats d’autant qu’on ne sait rien de qui elle affronte ni pourquoi. J’essaie d’assembler les pièces, mais je ne suis pas sûre de bien comprendre. En quoi la mort de son amie Dalhia est-elle liée à ses seins ? Pourquoi introduire le chapitre de cette façon ? Vraiment, j’ai eu du mal à suivre le déroulé du chapitre et à tout assembler.
Mes notes :
« Ok, je me débrouille mieux que la plupart des novices, mais c’est surtout que j’ai commencé plus tôt, à dix ans. »
> Tu l’as déjà dit au chapitre précédent
« La nudité me dérange pas, c’est les autres le problème. »
> Comment ça ?
« Je cours pour arriver dans les premiers. »
> en premier ?
« j’ai envie d’étrangler tous ces incapables qui se déconcentrent pour rien et qui font une fixette sur des trucs aussi ridicules et inutiles. »
> Que lui arrive-t-il ? Elle n’arrive pas à s’habiller ? C’est pas un peu ridicule, elle a genre 16 ans ou quelque chose comme ça ?
« Il nous faut donc nous rendre dans leur campement et nous occuper du… ménage. »
> Qu’est-ce qu’ils y gagnent ? C’est des mafieux, pas l’armée. Ils bossent pour le gouvernement ?
« Ça devrait être à la police de réaliser une descente, pas à la mafia. »
> En effet, il manque une explication. Qu’est-ce qu’ils ont à y gagner ? Ce n’est pas clair.
« L’un des Tachis, Nick,”
> Il n’y a pas de description. Où sont-ils ? À quoi ressemblent-ils ? Qui est ce Nick ? On est dans une salle blanche ?
« mais au moins il fait partie de ceux qui n’ont jamais tenté de me mater. »
> En même temps, si elle ne comprend pas la pudeur la plus élémentaire… Elle mate pas les bites des garçons qui se dessapent au milieu de la pièce ? Comment les mafieux gèrent les novices qui font ça et n’écoutent rien ? Imagine les autres font ça. Ils ont bien le droit non ? Pourquoi Lumex se fout pas à poil lui aussi pendant qu’ils donnent les instructions ? C’est pas logique ce truc, ça nous sort totalement de l’urgence. Au moins on retrouve Ariane à l’ouest. Mais quelqu’un de devrait-il pas la sortir dans le couloir et l’aider avec son soutien-gorge ? Personne ne lui a jamais montré ?
« sur la photo”
> Mais quelle photo ??
“Mais là, je comprends pas. »
> Encore ?
« C’est pas le moment de flancher ou de me faire remarquer. »
> Donc elle ne va pas lui montrer ses seins tu veux dire ?
« Toujours obéir aux ordres.”
> Si tant est qu’elle les comprenne…
« je tourne les talons sans prononcer un seul mot. »
> Elle devrait en poser si elle n’a rien compris non ? Comment va-t-elle faire ?
« Rien que pour ça, ils méritent de crever. »
> Là on ressent bien la haine qu’elle a à leur égard.
« j’y prête pas attention. Ils l’ont bien mérité. »
> C’est pas un peu too much ? On ne suit pas le cheminement de sa pensée. Qu’est-ce qu’ils viennent de faire les écolos ?
« Sans la moindre hésitation, je sors de son fourreau mon arme. Je n’ai pas sacrifié ma vie passée, enduré cet entraînement pendant tant d’années pour abandonner là. Je veux comprendre pourquoi une Lame de Sang a attaqué un Yokai et, surtout, comment elle a réussi cet exploit »
> Là, c’est difficile à suivre. Quel est le cheminement de sa pensée ? Elle devait veiller sur les arrières de ses collègues. Que lui arrive-t-il ? Elle n’a pas compris les ordres ?
« Dahlia”
> Qui est-ce ? Tu ne l’as jamais introduit ni décrit ? »
Le combat ensuite est confus. J’ai eu du mal à suivre les mouvements, les pensées, les émotions, où elles étaient. Il me manque de plus en plus de descriptions. Tu as passé plus de temps à décrire ses seins et son soutien gorge qu'à décrire les gens, la pièce, les relations entre eux, les émotions et la mission en elle-même, ça fait un gros décalage selon moi qui déséquilibre la construction du chapitre. Un chapitre, c'est un micro livre, il y a toujours Intro > Élément perturbateur > Résolution puis autre soucis qui amène à tourner la page. Donc là : elle ne sait pas s'habiller > Elle a une mission > Elle tue une collègue qui l'attaque.
> Que lui arrive-t-il ? Elle n’arrive pas à s’habiller ? C’est pas un peu ridicule, elle a genre 16 ans ou quelque chose comme ça ?
J’ai l’impression qu’il y a ici une incompréhension sur cette scène. Est-ce que tu sais ce que c’est un binder ? Ce n’est pas juste un soutif de sport ou un habit facile à mettre, au contraire, c’est un habit dont la fonction est d’aplatir la poitrine, à la fois pour un maintien, mais aussi pour donner l’illusion d’un torse plat. C’est un vêtement qui est dur à mettre et qui, souvent, tient mal plus de quelques heures quand on bouge beaucoup, ce qui est le cas d’Ari. Du coup, c’est normal de devoir prendre le temps de le remettre en place de temps en temps, c’est le contraire qui serait étrange.
« Ça devrait être à la police de réaliser une descente, pas à la mafia. »
> En effet, il manque une explication. Qu’est-ce qu’ils ont à y gagner ? Ce n’est pas clair.
>> C’est justement pour souligner qu’il y a une incohérence ici, qui sera résolue plus tard.
Je note pour les descriptions, c’est un problème récurent.
« mais au moins il fait partie de ceux qui n’ont jamais tenté de me mater. »
> En même temps, si elle ne comprend pas la pudeur la plus élémentaire… Elle mate pas les bites des garçons qui se dessapent au milieu de la pièce ? Comment les mafieux gèrent les novices qui font ça et n’écoutent rien ? Imagine les autres font ça. Ils ont bien le droit non ?
>> Alors non, elle le fait pas de mater les autres, elle en a un peu rien à faire même si les autres le faisaient. Et vu qu’il faut remettre son binder, ba autant gagner du temps pour partir en mission plus vite vu qu’il faudra le remettre dans tous les cas. Pour Ari, c’est du niveau de refaire un lacet. Faut le faire, sinon ça peut poser problème pour tard. Pour les supérieurs, ils partent du principe qu’ils s’en foutent, elle se prépare juste à partir (pas comme si elle se faisait une beauté non plus), et que si juste une paire de seins arrivent à déconcentrer des novices, c’est que ces novices sont très cons.
« Toujours obéir aux ordres.”
> Si tant est qu’elle les comprenne…
« je tourne les talons sans prononcer un seul mot. »
> Elle devrait en poser si elle n’a rien compris non ? Comment va-t-elle faire ?
>> Ce qu’elle comprend pas, c’est pourquoi elle doit faire ça. Mais les ordres, elle les comprends, elle est pas idiote, vraiment x)
Je reprendrais pour l’écriture du combat à la fin, histoire d’éclaircir vu que ce n’est pas assez clair.
Merci pour les retours !
Mes impressions au fil de la lecture :
"Plus le temps passe et plus mes seins deviennent imposants, m’emmerdant incroyablement." > Ce ton très cinglant me plait beaucoup.
"Les cris retentissent en bas, j’y prête pas attention. Ils l’ont bien mérité." > Je la trouve très cruelle, un peu en décalage par rapport à ce qu'elle était depuis le début de l'histoire. Ok, ils ont volé un peu de nourriture, méritaient-ils, dans son esprit, pour autant de mourir? Hm, je ne sais pas.
"
Je plante mon sabre dans le câble qui retient le harnais. Un bref cri retentit, vite interrompu lorsque ma victime s’écrase sur le sol plus bas. Pas de regret, rien." > Un assassinat en deux lignes. Bref, rapide, efficace. Pas besoin de plus. bravo
"Sans l’appel des murmures, je serai déjà morte. " > Quand je dis que ce sont de grandes soeurs pour elle ! Théorie du moment au cours de ma lecture : Ariane va avoir la capacité de contrôler les brumes et de se battre avec elles. Et là, ca va envoyer du pâté...
Au plaisir de lire la suite
Pour le côté "bien fait" que ces gens se fassent massacrer, pour moi Ari y ait justement particulièrement sensible vu qu'elle a vécu avec des Intendants et elle sait à quel point c'est méga tendu point de vue nourriture, et quel point les vols de nourritures et les excès, ça peut foutre des quartiers entiers dans la merde et provoquer des famines. Faudrait peut-être que j'insiste plus sur le fait que ça fait partie des pires crimes possibles.
Et pour les brumes, clairement, elles ont aidé Ariane ^^ Après, est-ce vraiment positif ? Mystère :p
En gros merci pour tes retours, ça me fait super plaisir de te voir si enthousiaste =D
J'ai beaucoup aimé la tournure des événements, avec ce combat qui tourne mal et la pensée d'Ariane qui ne veut pas mourir. Il se passe des choses étranges avec la brume, décidément... Hâte d'en savoir plus !
Je n'ai qu'un seul regret dans cette deuxième partie pour le moment, c'est l'ellipse un peu trop rapide. C'est surtout la phrase "Je n’ai pas sacrifié ma vie passée, enduré cet entraînement pendant tant d’années pour abandonner maintenant" qui m'a fait ressentir comme un manque : Ariane évoque un entraînement long et difficile, mais on n'en a eu qu'un bref aperçu. Il pourrait être bon de rajouter une scène ou deux où on la voit galérer, ou que Lurex évoque quelques souvenirs par exemple.
Ah et j'oublie constamment le prénom d'Ariane (j'avoue, je vais vérifier dans ton résumé à chaque fois), vu que le récit est à la première personne et que les autres ne l'appellent jamais par son prénom, ce n'est pas évident de se rappeler (surtout quand on lit de manière épisodique comme moi !... oups !)
Mais sinon j'aime toujours autant :)
Pour le regret de ne pas voir l'entraînement, j'avoue que ce n'était pas forcément la partie qui me plaisait le plus à raconter, surtout qu'il y a ensuite une deuxième période d'entraînement et que cela me paraissait plus intéressant de me concentrer sur la deuxième partie. Mais avoir Lurex qui évoque des souvenirs, ça peut effectivement être une très bonne idée pour combler un peu le trou sans forcément y passer trop de temps =D
Pour oublier le prénom d'Ari, je peux pas t'en vouloir, je fais pareil quand je lis ='D Donc bon, je dirai, faut pas t'inquiéter pour ça ^^ C'est limite son nom à Ari qui est le moins important à retenir, vu que tu sais toujours quand on parle d'elle ^^
Et contente que ça te plaise <3