Partie 3 : Age de raison // Chapitre 1

Par Flammy

Je remonte distraitement mes lunettes sur mon nez. Cela fait deux ans que je ne parviens plus à lire sans. Lumi me charrie régulièrement sur le sujet. J’ai une vision incroyable la nuit, dans les hukas, mais si les lettres d’imprimerie sont trop petites, c’est fini.

 

Je jette un coup d’œil à ma montre. Lumi ne devrait pas tarder à rentrer. Depuis des années, depuis ma chute et mon premier Yokai combattu, je vis dans cet appartement, au douzième et dernier niveau de Néo-Knossos. J’aurais pu retourner dans un repaire souterrain. Les Lames de Sang auraient préféré, plus simple pour me contrôler. Je me demande parfois combien de Tachis ont été assignés à ma surveillance.

 

Bizarrement, je n’ai pas trop envie de réemménager dans les structures communes. Je remplis toujours mes devoirs, pas le choix de toute façon, mais les Nodachis me limitent au strict minimum. Je n’ai même plus le droit de rentrer en contact avec les Kaikens ou les autres Tantos, je suis isolé au maximum. Je reçois parfois des nouvelles via ma montre, comme au sujet de cette branche de la mafia qui prend de plus en plus de libertés, mais les Nodachis refusent que je m’implique dans les Lames de Sang. Je me montre trop imprévisible selon eux.

 

Ils ne m’accordent pas beaucoup de crédit. De mon côté, après cette mission où le but était de me tuer, je ne parviens pas à leur faire confiance. Je les méprise. Je sais qu’ils protègent la ville contre les Yokais et je les respecte pour cela, mais pas plus. Nous préservons juste les apparences.

 

Ils nous laissent en vie car nous sommes les seuls à pouvoir vaincre le prochain Yokai majeur. En espérant que celui-là soit corporel, pas comme le dernier. Pour nous… C’est ça ou nous sommes éliminés dans l’indifférence la plus totale. Nous n’avons pas hésité trop longtemps. Ce statu quo perdure depuis des années, entre liberté absolue et sentence de mort qui peut tomber n’importe quand. Nous avons appris à nous comporter comme si de rien n’était.

 

Je termine un chapitre de mon roman lorsque j’entends la serrure de la porte d’entrée jouer. Je n’y prête pas attention, une seule personne possède la clé, pour éviter que quelqu’un d’autre puisse me surprendre là. Lumi pénètre à l’intérieur avec un soupir soulagé. Je n’ai pas besoin de relever la tête pour le visualiser s’étirer, puis relâcher les tensions dans son dos tandis qu’il desserre sa cravate.

 

Pas longtemps après, il se laisse tomber dans le canapé et s’avachit contre moi. J’ai appris à vivre avec ses habitudes tactiles. Pas le choix de toute façon. Je referme mon livre, enlève mes lunettes et pose le tout sur la table basse. Je jette un coup d’œil vers Lumi. Il garde les yeux fermés et me considère comme un édredon géant. J’esquisse un sourire.

 

— Alors, bonne journée ?

 

Un grognement me répond. Pas incroyable donc, mais c’était prévisible.

 

— Tu râles parce que ta fiancée n’est toujours pas choisie officiellement ou parce qu’elle l’a été ?

 

Deux coups de poing. Option deux. J’attends. Cela ne sert à rien d’insister dans ce genre de situation. Lumi se décidera quand il se sera reposé un peu. Il est de toute façon incapable de ne pas me raconter sa vie dans les moindres détails. Il tousse plusieurs fois dans mon dos. Je n’aime pas ça. Ça fait plus d’une semaine qu’il se traîne son mal de gorge, il faudrait qu’il accepte d'aller consulter. Je me lève en faisant attention à ce qu’il ne tombe pas trop vite sur le canapé. Je lui sers ensuite une infusion avec du miel. J’ai parfois l’impression d’être son parent. En public, Lumi offre une image forte, celle d'un Palladium parfait. En privé, c’est juste un gamin qui ne sait pas s’occuper de lui-même.

 

Lumi se redresse et attrape la tasse fumante avec un vague marmonnement qui signifie merci. Il souffle dessus un moment, le regard perdu au loin et pose sa tête sur mon épaule dès que je me rassois à ses côtés. J’en profite pour vider ma propre tasse, chargée en herbes d’infusion. Cela fait des années que je ne suis plus capable de boire de l’eau pure sans avoir envie de vomir. Le goût du sang m’étouffe. Lorsque Lumi termine sa tisane, il prend enfin la parole, légèrement requinqué.

 

— Les tests biologiques ne laissaient pas de doute. Marianne est celle qui transmettra les gènes d’Yseult au mieux.

 

Chez les Palladiums, les mariages ne sont jamais basés sur les sentiments. Il s’agit juste d’un jeu de combinaison pour garder le sang des Palladiums, les purificateurs de la Corruption, le plus efficace possible. C’est normal, surtout dans le cadre d’une copie d’Yseult.

 

— Nous avons quand même dû passer la journée ensemble comme de parfaits amoureux pour donner le change. Je ne comprends pas pourquoi on nous impose ça. Avec mes frasques, tout le monde doit savoir que je préfère les hommes et que je les enchaîne vite. Mais il faut jouer la mascarade du conte de fées pour faire rêver les gens.

 

J’ébouriffe les cheveux de Lumi sans un mot. À part l’écouter râler, je ne peux pas faire grand-chose pour lui. L’image publique des Palladiums est extrêmement importante, plus que tout le reste. Le jour où les habitants se soulèveront et renverseront les Palladiums, cela posera beaucoup plus de problèmes qu’ils ne peuvent l’imaginer.

 

— Au moins, elle n’est pas méchante. Stricte et efficace, nous sommes tous les deux très clairs sur la nature de nos relations.

 

Lumi demeure silencieux, perdu dans ses pensées. Ses yeux finissent par tomber sur mes lunettes et il laisse échapper un rire léger.

 

— Mes brumes, tu as vraiment des habitudes de petit vieux ! Je t’ai appris à te servir d’un ordinateur pourtant. Tu ne veux pas plutôt regarder un film ? Faire comme les gens normaux.

 

Je me contente de lui envoyer une pichenette. Certes, j’ai compris les bases, mais je me sens toujours démuni face à l’informatique. Même si Lumi me force parfois à regarder un film avec lui, j’ai du mal à accrocher. Chacun ses goûts. Le pire a été celui sur les Lames de Sang. Lumi a été obligé de l’éteindre avant la fin, sinon l’ordinateur passait par la fenêtre à cause des multiples incohérences des combats de sabres qui me faisaient hurler. L’image des Lames de Sang dans les médias n’est pas devenue plus crédible avec le temps.

 

— Tiens d’ailleurs, en parlant de ça…

 

Je me redresse pour attraper une petite liste que j’ai notée avec attention sur un bout de papier.

 

— Il faudrait que tu m’achètes ça.

 

Je n’ai aucune existence légale. Je n’ai pas de compte en banque, aucun argent à moi. Si quelqu’un tente de me contrôler, je n’ai pas de carte d'identité. Je n’imagine pas le bordel si je terminais en prison. Du coup, je ne sors en général que la nuit, je ne rentre jamais dans une boutique. Je me contente de regarder en ligne ce dont j’ai besoin ou envie et je donne ensuite la liste à Lumi. Je n’ai même pas de compte pour acheter sur l’intranet. Lumi parcourt le papier des yeux.

 

— Encore des bouquins, tu sais que tu vas finir par avoir la plus grande bibliothèque de Néo-Knossos ? Plus personne ne se sert de ces antiquités, tu ne veux pas une liseuse et… C’est quoi ce truc, Musklor 4000 ?! Toi, tu es encore tombé sur une publicité, tu te fais avoir à chaque fois pourtant ! Fais un peu attention Ombre !

 

Je l’écoute râler d’une oreille en pensant à autre chose. Il aime bien ça donc bon, autant le laisser faire. Je sais qu’au final, d’ici un ou deux jours, un livreur viendra déposer le tout devant ma porte. Après avoir passé des années à essayer de me convaincre de lui demander des choses pour mon confort, il ne parvient pas à me refuser le moindre caprice. Même s'il n’a pas tort quant à mon incapacité à résister à une publicité, surtout pour les outils de musculation. Faut bien que je me maintienne en forme, non ?

 

— Tu sais que ma mère est persuadée que j’ai une garçonnière avec un amant que j’entretiens depuis des années ?! Pour le prix que tu me coûtes, je pourrais en avoir plusieurs et avec eux, au moins, je pourrais espérer obtenir leurs faveurs sexuelles ! Tu sers à quoi toi sérieusement ?

— À faire l’édredon, la tisane et combattre les Yokais.

— C’est pas faux.

 

Lumi glisse le papier dans l’une de ses poches et esquisse une grimace. Par réflexe il commence à masser son bras, là où j’avais planté mon sabre des années plus tôt. Suite à cela, il avait bien failli le perdre. Je n’y étais pas du tout allé dans la dentelle, je n’étais pas en état de faire attention. Officiellement, il a été attaqué par des Lames de Sang pendant une sortie, raison de son absence de la vie publique. Il a passé des mois en rééducation et, même maintenant, la cicatrice lui fait encore parfois mal, sans qu’on sache trop si c’est psychologique ou non.

 

— J’ai peut-être un peu trop forcé cet aprèm avec Marianne…

 

Il croise mon regard inquiet et, tout de suite, il m’adresse un sourire doux. Il ne m’a jamais reproché cette blessure. Du bout des doigts, il retrace le trajet de la cicatrice qui barre mon visage et une partie de mon torse.

 

— Nous serions morts ce jour-là si tu ne l’avais pas fait. Et toi aussi, tu en gardes des séquelles.

 

J’ai bien failli y passer. J’aurai dû y passer. Clairement, ce n’était pas une mission que nous devions réussir avec Lumi, juste une manière de nous tuer sans faire de vagues. Je suis resté longtemps à l’hôpital, d’abord pour mes blessures, puis ensuite par choix. Pour la transition.

 

Au final, on ne l’a même pas remplie cette mission suicide, un Nodachi a dû achever le Yokai mineur à ma place. Ils ont jugé que, au vu des circonstances, ça aurait été se tirer une balle dans le pied que de nous éliminer, qu’on avait les capacités pour réaliser des miracles face aux Yokais. C’était il y a sept ans. Depuis, j’ai réussi à vaincre d’autres Yokais mineurs. Avec le bon entraînement et une arme plus efficace, c’était une partie de plaisir. Ce qui vient après par contre, beaucoup moins.

 

En théorie, il ne reste plus que trois années avant l’apparition du Yokai majeur et le combat de ma vie. Je ne me fais pas d’illusions. Même avec quelques années de plus dans les pattes, je sais que je vais en chier et que le risque d’échouer est important, que les conséquences seront loin d’être anodines. L’histoire est émaillée de Lames de Sang qui n’ont pas réussi à vaincre leur Yokai, il suffit de regarder quand les archives de Néo-Knossos évoquent de la destruction d’une partie de la ville.

 

Lumi finit par se lever. Il a meilleure mine que quand il est arrivé. Il ne vient pas tous les jours, ses obligations le contraignent souvent à rester éloigné assez longtemps. Mais cela semble toujours lui faire du bien ces moments de pause où il peut abandonner son masque.

 

— J’ai ramené de nouvelles partitions. Pense à regarder et me dire laquelle tu préfères. Je commencerai à m’entraîner après manger.

 

Depuis la confrontation à notre premier Yokai, Lumi a gardé cette habitude de jouer du piano pour moi. Au début, il restait guindé et mal à l’aise. Je crois que maintenant, il y prend plaisir. Il s’étire longuement avant de me demander :

 

— Bon, un curry, ça te va ?

 

Je hoche la tête. Si on oublie la coriandre, je peux manger n’importe quoi. Mis à part l’alcool. Depuis l’incident, il fait extrêmement attention à ce que je bois. Il me refuse même les recettes à base d’alcool. On en a reparlé, me voir sauter sans réussir à me retenir l’a vraiment traumatisé.

 

Il commence à se diriger vers la cuisine pour préparer à manger. Je me nourris d’à peu près n’importe quoi quand il n’est pas là et il fait toujours l’effort de cuisiner un minimum histoire que « j’arrête avec mes cochonneries ». Sur le pas de la porte, il s’arrête. Il hésite avant de fixer la fenêtre, m’offrant le profil de son visage, mais pas son regard.

 

— Il y aura un enterrement de vie de garçon officiel, histoire de satisfaire l’opinion publique, mais cela me fatigue d’avance. Est-ce que… Est-ce que ça te dirait de faire un jour quelque chose, juste nous deux ?

 

Lumi sait que j’ai horreur de sortir « normalement » en ville. À la limite, les balades nocturnes à pieds, cela ne me dérange pas même si c’est terriblement lent, mais aller au restaurant, au cinéma, karaoké, faire les boutiques ou autres trucs du genre, j’ai du mal à voir l’intérêt. À une époque, j’aimais bien les salles de DDR[1], mais Lumi m’interdit d’y retourner depuis la fois où… ça s’est pas très bien passé. Malgré tout, je sens à quel point c’est important cette sortie pour lui, il ne poserait pas la question sinon.

 

— Bien sûr. Depuis le temps que je rêve de t’enterrer.

 

Lumi laisse échapper un petit rire et entre dans la cuisine. Il veut juste quelque chose de vrai dans son monde factice.

 

[1] DDR : Jeux d’arcade, “Dance Dance Revolution”, où le joueur doit appuyer en rythme sur des flèches avec ses pieds.

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Nanouchka
Posté le 09/05/2023
→ "Même si Lumi me force parfois à regarder un film avec lui, j’ai du mal à accrocher. Chacun ses goûts. Le pire a été celui sur les Lames de Sang." C'en est un autre que la série qu'ils avaient regardé ensemble sur le même sujet ? Peut-être pour évacuer toute possibilité de confusion, tu pourrais leur donner des titres ? En plus, ça pourrait faire un détail sympa.

→ "J’aurai dû y passer." J'aurais

→ Leur relation est si adoraaaaaaaable. Ça fait plaisir de les voir chacun faire des compromis pour l'autre, des douceurs. Ils arrivent même à s'entendre sur le contact physique. J'ai hésité sur cette phrase : "J’ai appris à vivre avec ses habitudes tactiles. Pas le choix de toute façon." Parce que ça m'a donné l'impression que même si Ombre disait non, Lumi l'obligerait, qu'il s'y plie par devoir et habitude. Est-ce qu'Ombre apprécie ces contacts ? Ou est-ce que ça ne le dérange pas, en mode neutralité, et il sait que ça fait du bien à Lumi, donc pourquoi pas ?

→ J'ai senti comme une redondance dans l'image de Lumi qui rentre du travail et se détend enfin en présence d'Ombre. Je sais que c'est un élément important de l'histoire et de leur dynamique, mais je me dis que peut-être cette image en particulier n'est pas nécessaire, comme on l'a déjà eue ? Que l'exemple de Marianne et la demande de sortie ensemble peuvent suffire à transmettre la même idée ?
Flammy
Posté le 17/06/2023
Oui, effectivement, ça fait redondant, c'est parce qu'au début la première scène de film n'existait pas. Je vais changer ce passage-là je pense, je préfère garder le premier.

Et pour Ombre qui râle sur les contacts physiques, c'est plus de la râlerie pour la forme, c'est vraiment neutre pour lui, ça plait à Lumi donc pourquoi pas. Et en vrai, ça finit par rentrer dans les habitudes qui manquent quand elles ne sont plus là. Par contre, clairement, n'importe qui d'autre essaie, cette personne a de la chance si elle s'en sort avec juste un bras pété x)

Avec le côté de Lumi rentre et se détend, pour moi yavait vraiment l'idée de petits rituels qui se répètent, de Lumi qui ne parvient à enlever son masque que dans ses situations. Mais si ça fait trop, faudrait peut-être que je change ça ^^'

Merci vraiment pour tes retours =D
ClementNobrad
Posté le 24/01/2023
Coucou Flammy

"Tu sers à quoi toi sérieusement ?

— À faire l’édredon, la tisane et combattre les Yokais.

— C’est pas faux."

Mdr, je crois que tout est dit dans cet échange.

" — Nous avons quand même dû passer la journée ensemble comme de parfaits amoureux pour donner le change. Je ne comprends pas pourquoi on nous impose ça. " > Pourtant il le sait bien, il donne la réponse un paragraphe plus haut et deux plus bas . Histoire de gènes, de sang et de représentation publique.

J'ai bien aimé ce chapitre. Je trouve que le saut dans le temps permet de consolider les liens entre Lumi et Ariane. Que dis-je... Ombre ! Lumi est de plus en plus attachant et, même si on a envie de se foutre un peu de lui lors de son enterrement de vie de jeune homme, on a quand même un peu de peine quant à la tristesse que lui provoque ce mariage imposé. Meme s'il detronera jamais Glenn, j'avoue qu'il monte de plus en plus dans mon estime.

Sur le fond, pas de nouvelles infos sur ce chapitre, a part la programmation du big Yokai pour un futur plus ou moins proche. Petite remarque/incohérence : En 7 ans d'ellipse, Ombre n'a pas eu d'infos supplémentaires sur toutes les questions qu'elle s'est posées avant son combat ? Comment se fait il que erika sache que le Yokai va apparaitre, tout ça. Connaissant le personnage, elle aurait mené au moins une discussion sérieuse avec qqn, ou du moins cherché à élucider ce mystère. Là, on a l'impression de la retrouver 7 ans après, au même stade, comme s'il ne s'était rien passé. Jsais pas si je suis clair :)

J'espère qu'on va assister à cet enterrement de vie de jeune homme, ça promet une barre de rire !

Au plaisir de lire la suite
Flammy
Posté le 24/01/2023
Coucou !

" — Nous avons quand même dû passer la journée ensemble comme de parfaits amoureux pour donner le change. Je ne comprends pas pourquoi on nous impose ça. " > Pourtant il le sait bien, il donne la réponse un paragraphe plus haut et deux plus bas . Histoire de gènes, de sang et de représentation publique.
>> C'est pas faux, c'était pour montrer l'agacement de devoir faire ça, mais c'est maladroit et il y a d'autres façon de montrer ça ^^

J'avoue que Lumi est mon chouchou, ça doit se sentir à l'écriture ='D Mais oui, j'aimais bien l'idée de passer d'un perso qui a tout pour être antipathique (même si yavait des raisons) à un perso en réalité appréciable ^^

Pour le manque d'infos nouvelles, c'est lié au fait que, depuis qu'Ombre a fouillé alors qu'il n'aurait pas dû, il est traité comme un paria, plus comme un prisonnier en sursis que comme une vraie Lame de Sang, d'où le fait qu'on lui dise rien. Après, c'est vrai qu'il aurait au moins dû poser des questions (au moins tenter de faire chier Nick, c'est une cible plus facile qu'Erika), je peux rajouter un passage pour raconter l'epic fail que ça a été :p Qu'il soit pas resté passif quoi même si ça a pas fonctionné.

Merci pour tes retours toujours aussi bienveillants ! =D
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