Ne le laissez pas prendre le contrôle ; ce nuage, cet amas visqueux de plaintes, de violence, de sollicitations et de coupables, cette mélasse répugnante d’asservissement. Retenez votre souffle jusqu’au bord de l’explosion et remontez à la surface à la dernière seconde ; mais un jour le niveau aura trop monté, et vous vous retrouverez obligé de la laisser entrer en vous. Oh, c’est peut-être grisant au début. Sentir la connexion avec les autres, appartenir à un tout — que vous croyez. Ce n’est pas un tout, c’est un. Une seule entité, uniforme, lourde et apathique. Ce ne sont que des enveloppes bientôt digérées que vous apercevez là-bas.
Il vous reste du temps, mais combien ? Décidez d’émerger.
Mais après tout, c’est votre choix.
Et après tout, c’est grâce à cette mélasse que nous autres avons notre place et jouissons de vous regarder faiblir.