— C'est agaçant. Je n'arrive toujours pas à m'en souvenir !
Flora traversa au rouge, portant à l’épaule un sac de toile et un carton à dessin de sa main gantée. La jeune femme qui la suivait était emmitouflée dans une épaisse doudoune noire, la tête baissée vers ses mains qui s’agitaient avec frénésie sur un téléphone portable dernier cri. Il était à présent quinze heures trente, et elles sortaient de l’Institut d’Art et d’Archéologie. Son amie Judith la rattrapa, et finit par baisser l’écharpe qui l’empêchait de parler correctement, rangeant son mobile dans sa poche.
— Tu sais, ce n'est qu'un rêve, fit Judith. Tu y penses trop, c’est débile. On rêve toutes les nuits, demain, tu seras passée à autre chose.
La jeune femme hocha la tête, fronçant les sourcils. Elles remontaient la rue Michelet en direction du métro. Tout en sachant qu'il était étrange qu'elle apporte autant d'importance à un rêve, Flora s’obstinait néanmoins à vouloir rattraper les bribes qui lui échappaient. Elle soupira, laissant un nuage de buée derrière elle.
— Au lieu de ruminer, reprit Judith, ça te dit que l'on commence tout de suite la copie ? Je préfère aller directement dans le musée, et pas taper "Psyché ranimée par le baiser de l'amour" sur internet …
Patientant que le flot de scooter et de voitures se tarisse avant de traverser à nouveau, Flora sourit. Elle se souvint de la fois où, pour développer un devoir, il avait fallu présenter une œuvre datant de la Renaissance. N'ayant pas eu le temps de se déplacer, elle n'avait pas été comme prévu au musée demandé pour en copier une, mais avait cherché sur internet une peinture adéquat. Elle en avait trouvé certes, mais s'était fait passer un savon lorsque son professeur avait remarqué que le tableau copié faisait partie d'une collection temporaire, datant d'il y a deux ans, et qui n'était plus au musée depuis. Malheureusement, cette histoire lui avait forgé une réputation. Après ce cours, elle s'était jurée de faire toutes les visites nécessaires, et de laisser à leur place les ordinateurs de la bibliothèque.
— Ça me va, répondit Flora en se passant la main dans les cheveux. Et puis je n'ai pas envie de rentrer chez moi tout de suite. Je ne travaille pas aujourd’hui.
Mettant son rêve de côté pour l'instant, Flora et son amie se mirent en marche. Elles passèrent devant un groupe d’adolescents, ravis de la fin des cours et du début du week-end, qui cachait sans le savoir une silhouette presque anodine. Il s’agissait d’un homme, vêtu d’une veste sombre, qui souriait distraitement à la vue de la bande un peu trop expressive. Il étira subrepticement ses membres perclus par les heures qu’il avait passé à attendre debout près de l’Institut. Il se décolla néanmoins du mur auquel il s’était adossé, et arrangea son écharpe. Voyant les deux jeunes femmes descendre les marches du métro, il ajusta ses lunettes de soleil sur son nez droit, couvert de tâches de rousseur, et descendit à leur suite, silencieux.
Elles arrivèrent aux Pyramides du Louvre à 16h30 et, craignant l’affluence, elles se séparent rapidement dans le hall principal. Judith se dirigea vers l’aile Richelieu, tandis que Flora se faufilait vers l’aile Denon. La jeune femme avait une oeuvre en tête, une qu'elle admirait particulièrement. Il s'agissait de celle que Judith avait mentionné en sortant de l'école, "Psyché ranimée par le baiser de l’amour ». Quand elle avait entendu le sujet demandé par le professeur, à savoir, l’emprunte de la mythologie au XVIII ème siècle, elle s'était empressée de murmurer à son amie ce qu'elle avait déjà à l’esprit.
A son arrivée, Flora vit avec soulagement que le monde semblait se disperser vers les autres salles, bien que quelques touristes s'attardèrent lorsqu'elle sortit son matériel. Au fil des années, l’étudiante s'était habituée à ces gens qui s'empressaient de regarder un dessin naître. Cependant, elle n'en comprenait pas l’intérêt, surtout qu’elle n’avait jamais été experte en la matière. Elle s'assit par terre, près d'une des hautes fenêtres, et observa intensément le profil de la sculpture, créée par Canova. La grâce du corps d'Eros, soulevant délicatement le corps de sa bien aimée, punie pour sa curiosité qui l'avait poussé à regarder le visage du fils de Vénus alors qu'elle n'en avait pas le droit. Cette quête pour trouver son amour, la consécration finale, leur gloire. Elle en oublia presque son dessin et l'heure qui tournait. Les touristes finirent par se lasser, et après une dernière photo, s'en allèrent.
Ce furent le vide et le silence qui réveillèrent Flora. Peu de gens passaient dans cette salle apparemment, mais cela l'arrangeait bien. S’étonnant de s’être presque assoupie, elle secoua la tête et voulu commencer son dessin. Ouvrant son carnet et cherchant dans sa trousse un fusain et une gomme mie de pain, elle frissonna en sentant sur elle un regard peser. Elle leva les yeux, et réalisa qu’une silhouette la dévisageait. Appuyé nonchalamment à un mur, près d'une des grandes portes de l’autre côté de la salle, le jeune homme ne tourna néanmoins pas le regard quand il vit que Flora l'avait remarqué. Au contraire, il se redressa et se dirigea vers la jeune femme. Celle-ci blêmit. Elle regarda autour d'elle, cherchant à se rassurer quand elle s’aperçut, abasourdie, que la salle était totalement vide. Elle déglutit.
Qui était-ce ? Un pervers ? Un fou ? Pourtant, il ne paraissait pas déséquilibré, mais avec tout ce qu’on voyait de nos jours, elle ne pouvait s’empêcher d’être méfiante. L'homme portait une courte veste noire et tenait à la main une épaisse écharpe en laine blanche. Son jean foncé jurait sous un pull gris clair de bonne facture, tandis que ses chaussures valaient à elles seules surement un mois du salaire de la jeune femme. Flora ne put s’empêcher de reconnaitre qu'il était beau avec son visage fin couvert de tâches de rousseur, et ses cheveux châtains qui ondulaient légèrement. Plus vite qu'elle ne l'aurait cru possible, le jeune homme s'assit près d’elle et rangea dans sa veste la paire de lunettes de soleil qu’il avait à la main, lui souriant au passage. Flora, mal à l’aise, ne sut comment se comporter et n'osa pas prendre la parole. Il détourna le regard, et le posa sur la sculpture.
— C’est une oeuvre magnifique, dit il d’une voix chaude. Canova, c'est ça ?
Ne retrouvant plus l'usage de la parole, Flora se contenta de hocher la tête. Il reprit en souriant.
— Très beau. Un ami artiste aimerait sûrement.
Flora avait déjà entendu parler de ce genre de prédateurs. Il allait lui demander de poser nue, pensa-t-elle en panique. Le jeune homme finit par tourner la tête, oubliant la sculpture et lui offrit un sourire à faire fondre la glace. Il se passa la main sur la nuque quand il réalisa que la jeune femme s’agrippait à son carnet de dessin, très embarrassée.
— Mais je dois te faire peur ! reconnut-il en éclatant d’un rire communicatif. Ne t'inquiète pas, c'est juste que j'aime beaucoup regarder les gens dessiner. Je m'appelle Eric.
Il lui tendit la main, qu’elle ne put serrer. Elle avait pâlit. Flora aurait juré avoir vu un éclat doré dans les yeux du jeune homme qui se tenait près d'elle. Et soudain, ce fut un véritable flash-back. Flora sursauta, des images défilant dans sa tête. Un lac bleu, immense, un temple grec sur un promontoire dominant l'étendue d'eau. Une silhouette entre les colonnes. Une femme. Ses yeux. Elle secoua la tête et posa ses mains sur son visage, lâchant ses outils. Bon sang ! Son rêve. Éric, à côté d'elle, lui prit l'épaule.
— Tout va bien ?
Flora sursauta encore et se détacha vivement du jeune homme, qui la regardait calmement, la main tendue vers elle. La jeune femme regarda autour d'elle. Personne. S'empressant de ramasser ses affaires sous les yeux légèrement surpris de son voisin, elle se décida enfin à lui parler.
— Oui. Oui ça va ! Excusez moi, vous m'avez surprise. Mais je dois y aller. Au revoir.
Elle jeta son sac sur ses épaules, les bras chargés de son manteau et de ses affaires, et se précipita vers les grandes portes ouvertes, son carton à dessin laissant échapper quelques feuilles. Éric la regarda partir, silencieux. Avec désinvolture, il fit un geste de la main, comme pour chasser une mouche. Peu à peu, un murmure s'établit dans la salle, et les visiteurs reprirent leur visite en apparaissant les uns après les autres, comme si de rien n’était. Aucun ne prêtait attention au jeune homme assit près de la sculpture de Canova. Les yeux toujours fixés sur la porte par laquelle Flora venait de s'enfuir, il se mit à sourire, d'un air satisfait.
— Ravi d'avoir fait ta connaissance, Flora.
A plusieurs centaines de kilomètres de Paris, une autre jeune femme percevait avec angoisse les prémices d’un chamboulement.
Il faisait froid dans la salle où se trouvait Gabrielle. Elle venait de finir son cours de chant, mais n'avait aucune envie de rentrer chez elle. Son professeur l’avait encouragée à envisager la musique plus sérieusement, mais cela ne l’intéressait pas. Après tout, il n’y avait rien de plus dans sa pratique qu’un moyen de se rappeler ses parents. Elle ne donnait pas de cours aujourd'hui et cela l'arrangeait, ayant déjà eu du mal à rester concentrée durant sa propre leçon.
Elle s'assit sur le siège du piano, posa son doigt sur le do serrure, puis caressa les autres touches du bout de ses doigts pâles. Gabrielle avait toujours aimé la musique. Cela ne la sauverait pas du futur sombre qui se profilait, mais avait néanmoins réussi à l’apaiser les jours amers. Elle repensa aux sourires des enfants à qui elle faisait l’éveil musical les mercredis après-midi, à ceux qu’elle prenait en tutorat pour le solfège le samedi. Son envie de leur apprendre à jouer, à écouter, à se découvrir par la musique, avait été un véritable bonheur ces dernières années.
Refermant délicatement le couvercle, elle regarda par la fenêtre le ciel s'assombrir, obscurcit par de gros nuages presque noirs. Ils avaient annoncé de la pluie pour la nuit. Elle soupira en songeant qu'elle passait sans doute ses derniers moments au conservatoire. Elle n’entendit pas la porte s’ouvrir derrière elle.
— Tu sembles bien triste dis donc. Ce n’est pas très accueillant !
Gabrielle sursauta, et se retourna. Son visage s'illumina pour la première fois depuis bien longtemps lorsqu'elle reconnut à l'entrée de la porte Hermès, un sourire au lèvre. Elle se leva en vitesse, renversant presque le siège, et courut vers lui, se jetant dans les bras ouverts, prêts à accueillir la jeune femme. Hermès lui embrassa les cheveux, la serrant fort contre lui, savourant ces retrouvailles. Gabrielle laissa couler sa joie sur le manteau frais, enfin blottit dans des bras familiers. Ils restèrent longtemps ainsi, les yeux fermés, se remplissant de l'odeur qui leur avait tant manquée, se pressant fort contre leurs cœurs qui se réchauffaient peu à peu. Les larmes finirent par sécher, et Gabrielle sentit en elle un bonheur intense, remplaçant presque la douleur qui la rongeait.
Ils se séparèrent, s’observant avec attention. Hermès était resté le même. Pourtant, Gabrielle savait qu'il était vieux, mais gardait l’apparence d'un homme plus jeune afin d’user d’un corps sain et en pleine forme. La jeune femme quant à elle, avait bien changée selon Hermès. Elle avait perdu cet air insouciant qui l’avait si longtemps caractérisé, et ses cheveux blonds et bouclés avaient poussés. Intérieurement, Hermès se dit qu'elle lui rappelait de plus en plus Rhéa, à juste titre d'ailleurs. Toute excitée, Gabrielle prit la parole.
— Je ne m'attendais pas à te voir ce soir ! Ciel, ce que ça fait longtemps !
Elle trépignait telle une enfant, mais Hermès, lui, n'arrivait pas à trouver ses mots. Il pressa les épaules de Gabrielle de ses mains froides, et finit par prendre la parole.
— Oui, dit-il en souriant légèrement. Un an tout juste. (Il s’arrêta, cherchant ses mots) Gabrielle, je …
Finalement, il se tut. Les yeux de Gabrielle s'assombrirent. Ce fut elle qui brisa le silence.
— Tu es venu me chercher, c'est ça ?
Il ne sut quoi répondre. Laissant tomber ses bras le long de son corps, il se contenta d’approuver doucement la tête. Gabrielle sourit tristement en baissant les yeux.
— Bien, dit-elle dans un souffle. Je te suis. Je ne sais pas où on va, mais je te suis.
Sa réaction fendit le cœur d'Hermès. Comment pouvait-il confier cette innocente à la mort ? Il tendit la main et caressa sa joue fraiche. La jeune femme posa sa main sur la sienne.
— Tout va bien, fit-elle doucement. Il le faut.
Non. Tout n'allait pas bien, il le savait. Il allait la perdre, lui qui avait fini par l’élever comme sa propre fille. Que devait-il faire pour la garder à ses côtés ? S’efforçant de faire honneur à la résilience qui semblait faire tenir Gabrielle, il eut une idée qui lui rendit un peu le sourire.
— On a le temps, Gabi. Nous partirons demain matin. Mais en attendant, reprit-il d’un air plus enjoué, nous avons beaucoup de choses à nous raconter ! Tu aimes toujours autant les pâtes ? Je suis sûr qu’on trouvera de quoi se régaler dans le coin !
Le sourire de la jeune femme s’élargit, et ses yeux pétillèrent. Elle savait que Hermès voulait à tout prix lui faire plaisir. Et elle allait s'en donner à cœur joie. Gabrielle alla récupérer ses affaires, cachés dans le tiroir d’un vieux bureau en bois massif. L’homme regarda sa protégée enfiler son manteau, en sortir ses longs cheveux, et attraper son sac. Il lui semblait que cela ne faisait que peu de temps qu’il l’avait vu, gamine, dans cette salle aux néons agressifs, auprès de ces inconnus qui avaient pris soin d’elle avant qu’on ne lui demande de venir la protéger. La peur dans son regard, puis le soulagement et la joie de reconnaitre quelqu’un qui l’aiderait à sortir de ce monde qu’elle ne comprenait pas.
Comme cette fois-là, il sentit une poigne de fer serrer ses entrailles. A nouveau, il était celui qui allait la ménager un temps, avant de la servir sur un plateau d’argent au plan inéluctable du Destin. Son regard se perdit vers la fenêtre à guillotine qui luisait sous les lumières extérieures. Hermès soupira, et son visage si avenant habituellement se couvrit d’une ombre. Ses traits se crispèrent au souvenir des évènements qui ne s’étaient pas encore produits, et quelques rides soucieuses brisèrent le grain lisse de sa peau.
Gabrielle le rejoint, lui demandant son avis sur un sujet qu’elle avait abordé quelques secondes plus tôt. N’ayant absolument rien suivi, Hermès se contenta d’approuver en souriant et de lui tendre le bras, refoulant ses pensées. La prenant par les épaules, ils quittèrent la pièce, et finirent par sortir du conservatoire, laissant croire à la vieille concierge qu'ils formaient un beau couple.
Trop heureuse de retrouver Hermès, Gabrielle ne jeta même pas un dernier regard à son école de musique, qu'elle ne reverrait peut-être jamais.
Aussi, je ne comprends pas pourquoi tu mélanges les deux points de vue dans ce chapitre alors qu'ils ont toujours été séparés. Pourquoi ?
Mais en tous cas c'est vraiment triste comme histoire, mais triste je trouve dans le bon sens. Raconter l'histoire de deux jeunes filles "sacrifiées" pour le Destin c'est jamais facile et je te tire ma révérence pour cela. Je n'imagine pas parfois la tristesse que toi-même tu dois ressentir pour tes personnages. Je suis de tout coeur avec les filles !
J’espère que l’histoire te plaît et t’intéresse suffisamment.
Concernant les deux héroïnes, je séparais les points de vus puis les réunis car elles commencent à être liées dans leur histoire. La matrice fonctionnera avec elles deux, et pendant un temps, avec qu’elles ne se scindent, elles fonctionneront conjointement.
Mes chapitres sont devenus courts parce qu’on m’a dit qu’ils étaient trop longs haha 😅 du coup, je ne sais plus trop comment les présenter !
Tu as raison, le début est long à démarrer et en fait, l’action démarre dans le chapitre suivant xD mais il va me falloir envisager de booster le début... a réfléchir..
À vrai dire, les filles m’inspirent car elles représentent deux concepts de la société que je vais présenter dans l’histoire. Et si je dois parler de mon plan sans spoiler, je peux dire que je veux critiquer un mécanisme de société qui reprends “ceux qui décident” et “ceux qui subissent en opérant les volontés des autres sans le réaliser”. Tu as parlé de dictateurs dans un de tes commentaires et tu as bien raison ! Aussi sur les chat, mais ça, c’est une autre histoire xD
Merci pour ton soutien, je penserai à ça quand j’écrirais les malheurs de mes pauvres personnages ! J’espère que cela t’intéressera au point de continuer.
A bientôt !
C'est toujours aussi intéressant, merci d'avoir partagé votre histoire.
Hermès, dans la mythologie, est le dieu messager. Dans mon récit, il peut se balader à sa guise avec plus de facilité que les autres. Je pensais l'exprimer plus loin dans l'histoire, mais je vais réfléchir à inclure cette notion plus tôt.
C'est à Gaïa et Rhéa d'informer leurs élues respectives. Elles n'ont plus leurs capacités mais sont toujours actives dans la politique des mondes. En prenant elles-mêmes ce rôle de transmetteur, elles se garantissent une valeur et une importance dans l'évolution de l'histoire. Hors de questions pour elles de paraitre faibles : elles tirent les ficelles, sans subir la situation.
Je spoil légèrement du coup, désolée !
Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question ultra pertinente. Si ce n'est pas le cas, on peut toujours en discuter !
Je présume que c'est Hermès qu'on voit tout du long du chapitre ? Je suis très curieuse de savoir ce que tu réserves à tes personnages ! je trouve que tu parviens à plutôt bin distiller le suspens dans ce chapitre et à teaser la suite de ton histoire.
Remarques :
Qui était-ce ? Un pervers ? Un fou ? --> cette pensée me paraît probable et cohérente, mais qu'elle soit la première et la seule me perturbe. Cette personne pourrait aussi venir la draguer ou être curieux, avoir envie de parler de la statue. je trouve étrange que ton héroïne pense uniquement au pessimisme et au pire.
Elle avait pâlit. --> elle est déjà blême
Flora sursauta --> elle sursauta
répétition de "surpris" dans ce passage
son carton à dessin laissant échapper quelques feuilles --> c'est très visuel, ça fait presque film d'animation ou manga, mais ça ne me paraît pas très réaliste de le préciser comme ça à l'écrit
Peu à peu, un murmure s'établit dans la salle, et les visiteurs reprirent leur visite en apparaissant les uns après les autres, comme si de rien n’était --> donc tout le moment où les deux personnages parlaient, il n'y avait personne ? et comme par hasard quand ils ont fini, les gens se ramènent ? je trouve que c'est trop commode pour être réaliste
Gabrielle le rejoint --> rejoignit
Plein de bisous !
L'histoire des visiteurs qui apparaissent et lié au fait que Flora s'est "assoupi" légèrement avant de commencer à dessiner, et que le mec "fait un geste désinvolte", forçant les visiteurs à réapparaitre les uns après les autres comme si de rien n'était... Il y a eu un peu de magie dans ce passage, distillé à petite dose ! ;)
Et la transition entre Flora et Gabrielle ne m'a pas gêné. Je l'ai trouvé très bien. Elle ne casse pas la lecture comme je l'avais cru.
Merci pour ta lecture et ton commentaire ! En effet mon écriture a évolué, il faudra que je fasse attention à ce que cela ne s'en ressente pas trop.
A bientôt !
Par contre la transition entre les deux filles n'est pas fluide. Cela me gêne pas qu'elles soient toutes les deux dans un même chapitre mais peu être qu'Hermes pourrait faire la transition? Je ne sais pas. Ou alors une phrase qui dit que cela se passe un peu plus tard à Toulouse... Tu n'aurais ainsi pas besoin de mettre une ligne entre les deux. Je pense que soit tu le coupes en deux chapitres soit tu les met en un seul mais sans coupure. Avec une liaison entre les deux. Ce n'est que mon avis :).