La nuit était déjà bien avancée quand l’homme ouvrit la porte de la cuisine du rez-de-chaussée. Il ne fut pas surpris d’y trouver un feu réconfortant dans l’âtre, ni les pâtisseries couvertes d’un carré de tissus sur la table. Un autre homme, confortablement installé devant le feu, semblait dormir mais Axel devina aisément que ce n’était qu’un leurre.
— Tu as préféré attendre mon retour, telle la mère qui attend son enfant rentrer du marché, plutôt que d’aller te coucher. Tu es désespérant, Oscar.
L’homme, les cheveux poivre sel, ses longues jambes étendues devant lui, s’étira et s’extirpa de la chaise à bascule sur laquelle il se trouvait. Il passa sa main dans sa barbe grisonnante, puis alla servir à boire à Axel et lui-même.
— Je trouvais le temps long ce soir. La gamine ne s’est pas réveillée, on m’a interdit d’aller jeter un oeil dans sa chambre, et j’ai entendu parler de cette histoire d’attaque durant la cérémonie des orbes. J’attendais simplement que quelqu’un d’averti autre que ce luron d’Azelan me raconte tout en détail. Rien de plus.
Axel prit le verre que l’homme lui tendait et vint s’asseoir sur la chaise délaissée par ce dernier. Il fixa le feu de ses yeux sombres, sachant qu’Oscar n’attendait qu’un ordre pour quitter la pièce ou prendre place à ses côtés.
— Il s’est passé des choses bien étranges, mon ami. J’ai beaucoup d’idée en tête je te l’avoue, la plupart fortement plausibles et d’autres parfaitement abstraites. Je ne parviens pas encore à faire le tri. Mais il est vrai que la reine Nessaline est morte. Elle s’est vendue toute seule en tentant de tuer les poupées de Rhéa et Gaïa, ce qu’elle a d’ailleurs lamentablement échoué. Il a fallu que j’intervienne. Ce n’était pas faute d’avoir tenté de prévenir le roi que c’était elle qui donnait les positions de nos troupes en avance à l’ennemi.
Il fit une pause, le temps de tremper ses lèvres dans le liquide ambré. Ses yeux observaient le feu qui oscillait dans la cheminée, sans le voir vraiment. Il semblait perdu dans un méandre que seules ses pensées savaient coordonner. Réalisant que son silence durait, il prit une gorgée et reprit.
— Je me suis occupé de son corps après qu’elle ait été veillée cette nuit. Il fallait que je sache si elle n’avait pas été possédée, ou maudite. J’ai du ensuite m’entretenir avec le roi. Mais lorsque je suis revenue dans la chambre pour l’envoyer en Enfer, rien. Deux heures avant le coucher du soleil, son corps avait disparu de la salle dans laquelle je l’avais enfermée. Plus rien. Pas un cheveux, un morceau de tissu, une trace de sang, rien.
Le prénommé Oscar fronça les sourcils, caressant ses lèvres avec son verre à moitié vide. Ses yeux renvoyaient le reflet des flammes dansantes du feu allumé, le même qui rougeoyait également dans le regard d’Axel. Celui-ci semblait observer les braises se consumer avec attention, tout en ayant son esprit éparpillé aux quatre vents. Il se posait mille et une questions, et aucune n’avait de réponses claires. Quelque chose lui avait échappé. Oscar sentait que son camarade semblait perturbé par les derniers faits, mais lui-même ne savait pas quoi en penser. Qui avait bien pu prendre le corps, dans une salle scellée par le Seigneur Hadès ? Il s’avança près de l’âtre, pris le tisonnier pour remuer les quelques braises et y mettre une dernière bûche. Il fini son vin, s’appuyant contre le montant de l’imposante cheminée. Axel avait les yeux dans le vague et Oscar reconnaissait ce regard. Celui de ceux qui n’ont de cesse de chercher à penser à un quelconque mystère, pour ne pas affronter leur propre personne. Il ouvrit une première fois la bouche, mais ne trouva pas les mots. Axel leva alors les yeux vers lui, une mèche de ses cheveux noirs tombant sur sa joue.
— Parle, dit-il. A ce que je sache, je ne t’ai jamais empêché de me donner ton avis ou tes conseils.
— Il ne s’agit pas là de conseils ou d’avis, si tu veux tout savoir, fit Oscar en se redressant. Mais plutôt de ton obstination. Je suis d’accord avec toi, le corps n’aurait jamais pu disparaitre. J’imagine qu’elle était bel et bien morte, et tu ne connais personne capable de défaire un de tes tours. Néanmoins, prends garde, Axel. Tu risques de t’enfoncer dans cette enquête au point de ne plus voir les choses essentielles à tes yeux.
Le jeune homme posa un peu trop brutalement son verre sur le buffet près de lui, serrant le poing. Il ne voulait pas s’agacer après son ami, mais il ne comprenait pas sa réaction.
— Il n’y a rien de plus essentiel Oscar, que la sécurité de ce monde, tu le sais très bien. Aujourd’hui, je ne vois pas ce qui devrait davantage attirer mon attention que cette affaire.
— Ah, tiens donc. Et l’arrivée de la poupée de Gaïa, comme tu dis si bien ? Elle va se former toute seule peut-être ?
Axel se mordit la lèvre. Bien sur que non, il ne l’avait pas oublié - comment aurait il pu ? - mais il espérait avoir plus de temps pour éclaircir le mystère de Nessaline. Il se tourna vers le vieil homme, qui le regardait avec une légère lueur d’inquiétude. Il soupira.
— Ne t’en fait pas, je n’ai pas oublié ce que j’ai à faire ici ces prochains mois. La gamine dont tu parlais tout à l’heure, c’était elle n’est-ce pas ?
Il opina du chef, allant se resservir un verre. Il sentait la haine qu’éprouvait son voisin, qui semblait enfler depuis qu’il se rappelait la présence de la réincarnation sous son toit. Axel se releva, un peu plus sèchement que ce qu’il aurait souhaité, et se dirigea vers la porte qu’avaient emprunté Flora, Caleb et Azelan quelques heures auparavant.
— Si tu veux voir la gamine, elle doit sûrement encore dormir Axel, l’interpella Oscar. Tu devrais attendre demain pour lui annoncer la couleur.
Axel s’arrêta, appuya son bras puis sa tête contre l’encadrement de la porte. Il soupira. Oscar vint poser sa main sur son épaule.
— Une chose à la fois. Même toi, tu as besoin de repos. Ne reproduis pas les mêmes erreurs que par le passé, et à ce que j’ai compris, cette petite ne sait même pas ce qu’elle fait ici. Je ne vais pas te dire quoi faire Axel, juste te rappeler que les enjeux sont bien plus importants que la haine que Gaïa et Hadès se vouaient. Ecoute Orion.
Sentant la migraine poindre et taper contre ses tempes, Axel se détacha et poursuivi son chemin, laissant le vieil homme seul.
— Bonne nuit, Oscar.
Le bruit que fit la porte du haut en se fermant confirma au vieil homme qu’il n’avait pas réussi à faire entendre raison à son camarade. Il haussa les épaules, et voyant le siège libre devant le feu, s’y installa confortablement en sirotant sa boisson du bout des lèvres. Après tout, en quoi un simple jardinier avait son mot à dire auprès d’une personnalité telle que le Seigneur des Enfers ?
En montant les marches qui le conduisaient à son appartement, Axel fut tenter de faire un détour par la chambre qui avait été réservée pour Gaïa. En passant par le couloir du premier étage éclairé par quelques discrètes chandelles, il ressentit une puissance en sommeil, et des souvenirs désagréables se rappelèrent à sa mémoire. Il serra les dents, prêt à s’engouffrer dans la pièce lorsqu’il se ressaisit soudain en se remémorant les mots d’Orion le matin même. Avait-il perdu son humanité ? Devait-il aller réveiller une gamine qui n’était pas encore totalement possédée par Gaïa ?
Il recula, et fit demi-tour. Le corps de Nessaline, le lit vide, Rhéa et Gaïa dans la salle du palais, sa rencontre avec Gaïa dans la bibliothèque. Bien trop d’éléments tournaient et tournaient dans sa tête. Il reprit l’escalier et grimpa quatre à quatre les marches jusqu’à ses appartements à l’étage supérieur. Il s’engouffra dans le couloir, sa cape claquant derrière lui.
Le jour n’était pas encore levé lorsque Flora ouvrit les yeux. Elle dut se forcer à se rappeler les derniers évènements pour comprendre ce qu’elle faisait dans ce lit. Elle se redressa en se frottant le visage, encore groggy du long sommeil qui l’avait attrapé la veille. Elle n’avait pas l’air d’avoir fait une simple sieste, comprit-elle. Mais quelle heure était-il ? Depuis qu’elle avait quitté Paris, elle n’avait aucun repère temporel. Elle vit, posé près d’elle sur la table de chevet, un petit plateau composé d’une assiette creuse contenant un petit pain, une soupe avec un morceau de viande, ainsi qu’une carafe d’eau et un verre. En prenant l’assiette froide, elle supposa qu’on était venu lui déposer le plat à l’heure du diner, mais qu’elle devait dormir profondément pour ne pas s’en être rendu compte. A présent parfaitement réveillée, elle se leva et remarqua que l’on avait déposé son sac à dos sur une chaise. Le laissant là pour le moment, elle alla regarder par l’une des deux grandes fenêtres. Le parc était plongé dans l’obscurité, mais elle pouvait apercevoir derrière la ligne sombre que formait la forêt au loin les premières lueurs de l’aube. Flora ne put détourner les yeux de ce spectacle que lui offrait la nature.
Peu à peu, les rayons du soleil parvinrent aux premiers arbres du parc, toujours plongés dans la brume matinale. Des questions traversèrent alors son esprit. Et si sa mère connaissait Aléaura ? Qui était son père ? Pourquoi sa mère possédait-elle un collier qui semblait provenir de ce monde ?. Et puis, allait-elle être capable de devenir ce que tout le monde attendait d’elle ? Flora espérait encore qu’il y ait erreur sur la personne. Mais le souvenir du coeur qui battait en canon du sien la fit tressaillir, et elle cessa d’imaginer quoique ce soit d’autre.
Le soleil passait presque la ligne d’horizon, et Flora ne pu s’empêcher de sourire. Après tout, elle avait la chance de voir ce paysage dans un autre monde, sur un autre sol. De voir un soleil qui, comme le sien autour de la Terre, tournait autour de cet étrange monde. Qu’il existait encore cette alchimie antique, cette danse astrale et ce rituel mémorial qui voulait que la Terre eut besoin du soleil en permanence la rassura quelque peu. Son regard se posa sur le sac qu’elle avait emmené, et qu’elle trainait dans sa vie depuis de nombreuses années. Le contenu de la pochette bleue revint à sa mémoire, et elle fut tenté de le récupérer. Comme si elle avait besoin d’une bouée pour ne pas couler, d’un objet réel dans ce rêve dont elle ne se réveillerait probablement jamais.
Soudain, elle sentit un poids sur ses épaules. Quelque chose d’impossible à expliquer, comme un seau d’eau invisible que l’on aurait renversé sur elle. En se retournant, elle constata que la chambre était vide. Son coeur battait à tout rompre, ses mains devinrent moites et elle déglutit difficilement. C’était comme si quelqu’un s’était trouvé derrière elle. Elle sentait une présence.
— Il y a quelqu’un ? demanda-t-elle sur ses gardes.
Personne ne répondit. Elle fronça les sourcils ; ses mains devenaient brûlantes. Surprise, elle les regarda et n’y vit rien de différent. Elle alla enfiler le pantalon qu’elle avait délaissé la veille au pied de son lit et sortit discrètement de sa chambre. Le sol glacé la revigora, et elle se mit à longer les murs sur sa gauche. Elle regarda par les fenêtres sur sa droite en allongeant le cou, pour voir si quelqu’un se trouvait à l’extérieur. Flora allait rejoindre le palier pour descendre au niveau inférieur, quand elle ressentit encore plus fort le poids sur ses épaules. Elle s’arrêta net, le souffle coupé et sursauta en voyant une silhouette descendre vers elle. Instinctivement, elle recula contre le mur et ses mains émirent une lueur rouge. Plus vite qu’elle ne l’aurait cru possible, une flamme apparue sur sa main droite. Une flamme ! Une vraie flamme, rouge et jaune ! Elle hurla, secouant sa main en tentant vainement de l’éteindre, bien qu’elle ne ressentait aucune douleur. Elle sentit d’un coup qu’on lui prenait le bras brutalement, et la flamme s’éteignit aussi vite qu’elle était apparue. Flora leva les yeux vers la silhouette qui était descendue et qui se tenait maintenant devant elle. C’était Hadès.
— Qu’est-ce qui te prend de faire une scène pareille dans les couloirs aussi tôt ? murmura-t-il sèchement entre ses dents serrées.
Il n’avait pas lâché son bras, et celui-ci lui faisait mal. Flora n’eut pas l’intention de se laisser faire. Elle fronça les sourcils, tira de toutes ses forces, et l’homme lui lâcha le coude. Du bruit commençait à provenir du fond du couloir du premier étage.
— Je, je n’ai pas fait exprès, commença-t-elle en bafouillant. J’ai simplement cru… J’ai juste… Je suis sortie voir ce que c’était, je suis tombée sur vous et ma main s’est allumée sans que j’aie voulu quoique ce soit !
Flora se sentit devenir rouge de confusion et de frustration. Elle ne savait pas comment expliquer ce qui s’était passé, mais pire encore, elle pensait comprendre enfin ce qu’elle avait ressenti sur ses épaules. A présent que l’homme se trouvait près d’elle, elle réalisa que c’était lui qu’elle avait dû deviner dans sa chambre, lui-même devant vivre à l’étage supérieur. Elle l’avait sentit se réveiller, et son corps avait certainement eu peur, au point d’être tenté de la prévenir. Le tapage s’intensifiant, les deux se retournèrent et virent arriver en courant Azelan, l’épée tirée. Il avait simplement passé un pantalon et avait la marque de l’oreiller sur la joue. Il les regarda un à un, sans comprendre.
— Mais qu’est ce qui s’est passé ? J’ai entendu hurler, je suis passé devant la chambre de Flora qui était ouverte. Tout va bien ?
Flora détourna le regard, rouge de honte. Hadès prit la parole en premier.
— C’est bon Azelan, rien de grave. Gaïa a paniqué de bon matin, et a jugé bon de réveiller la maisonnée.
— Oui, j’ai paniqué, et j’en suis désolée ! fit-elle mi-agacée, mi en colère. Mais je n’ai pas voulu réveiller tout le monde !
Elle s’était mise face au Seigneur Hadès, qui, malgré ses deux têtes de plus qu’elle, ne l’impressionnait plus à présent. Il la toisa de haut, puis détourna la tête.
— Ne t’aventure plus dans les couloirs la nuit Gaïa, si tu as peur de ta propre ombre. J’ai autre chose à faire.
Et il finit sa descente. Flora fulminait et Azelan se grattait la tête.
— Viens je te raccompagne à ta chambre. Explique-moi ce qui s’est passé.
Elle fit demi tour et suivi Azelan dans le couloir. Elle lui expliqua ce qu’elle avait entraperçu dans sa chambre, qu’elle avait voulu savoir de quoi il s’agissait et que lorsque Hadès avait surgit devant elle, que sa main s’était allumée et s’était retrouvée embrasée par une flamme. Elle la regarda attentivement, sous toutes ses coutures, même entre les doigts, s’attendant peut être à y trouver des bruleurs à gaz.
— Je n’ai pas voulu vous déranger, je t’assure, soupira-t-elle. Je me suis réveillée il n’y a pas si longtemps, et je, je ne sais pas … J’ai ressenti cette force, et il fallait que j’aille voir…
Azelan sourit tranquillement, posant sa main l’épaule de sa voisine encore perturbée. Ils étaient arrivés devant sa chambre. Il prit la parole.
— Tu as du sentir Axel se réveiller, et sortir de ses appartements. C’est un peu comme son aura que tu as perçu. Mais comme tu ne savais pas encore ce que c’était, tu as pris peur, et ton corps a pris le dessus en te protégeant avec une flamme. Tu n’as pas eu mal, et c’est normal, Gaïa pouvait contrôler les éléments.
Le soleil s’était levé à présent, et la face est de la demeure commençait à s’éclaircir. Flora inspira profondément, toujours honteuse de s’être fait reprendre comme une gamine, mais curieuse de ce qu’elle avait réussi à créer avec sa main. Une autre porte s’ouvrit dans le couloir, derrière eux. Merry sortie de sa chambre.
— Je vous ai entendu parlé, tout va bien tous les deux ?
Azelan opina en souriant.
— Oui, juste une petite mésaventure de bon matin. Rien de grave. Je retourne dans ma chambre rapidement, on se retrouve en bas dans une heure Flora ?
Il tourna les talons et s’en alla vers le fond du couloir. Merry proposa à Flora de lui montrer comment fonctionnait le bain. Elles entrèrent dans la chambre et se dirigèrent vers la salle au fond de la pièce. En regardant par la fenêtre, Flora vit au loin une silhouette s’enfoncer dans la brume entre les arbres.
— C’est le Seigneur Axel. Il va au Sanctuaire tous les matins quand il est ici.
En se tournant vers elle, Flora vit que les joues de Merry avaient rosies. Elle trouvait parfaitement invraisemblable qu’un type aussi antipathique que celui-ci puisse déclencher ce genre de réaction à une jeune femme aussi adorable que Merry, mais ne dit rien.
Je suis moins convaincu par cette première partie avec Hadès, ou Axel. J'ai un peu l'impression que la révélation de l'animosité entre Gaïa et Hadès vient un peu trop vite. (D'ailleurs je suis gêné d'appeler Hadès, Axel. Mais si ton but était de désacraliser son image, c'est réussi ! 👍)
Le fait de se mettre dans sa peau, lors que tu as quasiment presque alterné entre Gabrielle et Flora casse aussi un peu le rythme, d'autant plus que tu enchaînes sur Flora. Mais je pense que pour ça, il faudra voir sur les prochains chapitres.
Bon, en fait, non pas vraiment. Hadès devait être "désacralisé" comme tu dis, sans pour autant être l'ange de service (on en est très loin). Je tenais à le présenter ainsi aux yeux du lecteur, qui comme toi la dernière fois, commençait à comprendre que c'est pas QUE un profond co***rd !
Mais du coup, cela retarde l'arrivée de Gabrielle. Le jeu que j'avais commencé en les alternant doit continuer, même s'il évoluera par la suite. Donc je vais glisser un autre chapitre entre celui-ci et le précédent.
Pour l'instant, on ne sait toujours pas pourquoi les deux se détestent, mais les annonces de ce chapitre arrivent trop tôt, je suis d'accord !
Je prends note du chapitre qui va s'intercaler 😉 Courge pour la suite ! Moi aussi je suis en PLS pour savoir quand donner l'information. Un gros courge !