Partie III - Chapitre 5

Par Vylma

L’équipe avait convenu de se retrouver le lendemain midi au café afin de faire le point et établir un plan pour la suite. Marthe était arrivée à treize heures et quart, après un cours de piano avancé pour adolescents. Elle était encore perturbée de la veille et déjà éprouvée par sa journée. D’un pas vif, elle alla s’installer au bar en gardant une bonne distance avec le groupe d’ouvriers qui y était déjà. André, qui guettait leur arrivée à tous, lui adressa un sourire quelque peu crispé quand elle s’assit.

Les deux autres la rejoignirent peu de temps après. André leur servit sa spécialité, qu’ils dégustèrent quasiment en silence en attendant que le rush du déjeuner se calme afin qu’André puisse venir discuter avec eux sans s’interrompre toutes les trente secondes. 

La radio diffusait doucement ses chansons françaises à la mode à Paris, les tables discutaient allégrement, les ouvriers se donnaient des coups de coudes en riant. C’était en total contraste avec ce que ressentait Marthe. Elle n’avait pas envie de discuter, ni de rire. Elle voyait encore les traces de sang de la veille quand elle fermait les yeux, ainsi que la tête d’enfant qui flottait dans son bocal. Malgré tout, elle était déterminée à savoir ce qu’il s’était réellement passé. Elle était allée voir Victor à l’hôpital quelques jours plus tôt, et cela lui avait fendu le coeur de le voir inanimé, avec sa froide perfusion en verre à côté du lit. L’infirmière lui avait dit qu’il avait de nombreux os cassés. Elle s’était jurée de mettre au clair cette affaire pour lui, pour quand il allait se réveiller. Car oui, il allait forcément se réveiller, elle en était certaine. 

A la dérobée, elle observa ses deux comparses assis à sa droite. D’abord, François. Il était pensif, un peu agité, mais ne semblait pas inquiet. Elle le revoit, la veille, voulant prendre avidement en photo les scènes macabres dont ils avaient été témoins. Elle pensa qu’il devait aimer ça. Quoi qu’ils trouvent, il essaiera de le tourner à son avantage afin de faire décoller sa carrière de photographe, ou de journaliste elle ne savait plus très bien. Ensuite, Robert. Lui avait l’air plus inquiet. Il regardait sans cesse autour de lui avec ses petits yeux gris inquisiteurs. Mais il y avait quelque chose de féroce dans son regard.

— Paraît que cette nuit, il y a eu effraction dans la maison des De Vermeil ! lâcha soudain un ouvrier.

André, les yeux paniqués, se figea en servant une tasse de café. Il avait à peine dormi cette nuit-là, hanté par ce qu’il avait vu dans ladite maison. Il avait eu toutes les peines du monde à faire bonne figure depuis l’ouverture du café et avait maintenant une peur terrible d’être démasqué et, qu’en savait-il, emmené en prison.

— Mon ami policier m’a dit ce matin que la porte de derrière avait été forcée. Ils ont été appelés par un voisin en plein milieu de la nuit, qui avait vu des lumières dans la maison, mais il n’y avait plus personne quand ils sont arrivés. Ils pensent que ce devait être une bande de gamins qui voulaient se faire peur.

André continua de travailler en tremblant légèrement, jusqu’à quatorze heures où le café se vida presque entièrement et où il put rester derrière le bar plus facilement.

Se penchant les uns vers les autres, ils se racontèrent mutuellement ce qu’ils avaient vu la veille, en étant le plus exhaustifs possible.

— Tu as le briquet avec toi ? demanda Robert lorsque Marthe et Robert eurent fini leur récit.

— Le voici, dit-elle en le sortant de son sac. Il y a des initiales dessus.

— A.L. ? murmura François. Alphonse Lefèvre, le cordonnier ?

— Ou Auguste Lambert, le voleur qui a été arrêté le mois dernier ? dit Robert. 

— Ca n’a pas de sens, les interrompit Marthe, il est toujours en prison et le cordonnier n’a aucun lien apparent avec les De Vermeil. Je pense qu’il vaut mieux creuser du côté des choses étranges que nous avons vu. C’est… Je ne sais pas… De la sorcellerie ?

— Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de pratique de sorcellerie dans le coin, réfléchit André. Peut-être appartenaient-ils à une secte, et il y a eu un désaccord, une dispute ? D’habitude je ne crois pas au surnaturel mais avec ce que j’ai vu hier… C’est impossible qu’ils se soient juste entretués. Peut-être d’autres membres de la secte ont invoqués quelque chose de démoniaque qui les a tués.

— Mais André, tu perds la tête ? demanda François. J’aimerais croire à ton histoire, mais les invocations démoniaques n’existent pas.

— Qui sait ? dit Robert. Dans tous les cas, nous devrions en apprendre plus sur cette famille et sur ceux qu’ils côtoyaient.

Ils acquiescèrent et se mirent d’accord pour demander des informations aux vieilles dames qui venaient si souvent au café ; André affirma qu’elles savaient tout ce qui est possible de savoir sur la ville et ses habitants. Être trop nombreux à les interroger ne serait pas productif, aussi s’étaient-ils accordés pour que seuls André et François aillent leur parler. Les deux autres resteraient en retrait en faisant mine de lire le journal tout en s’efforçant d’écouter la conversation.

Ils attendèrent donc. François, impatient, griffonnait quelques notes sur son calepin et tapotait régulièrement sa besace où était soigneusement rangé son appareil photo portable, comme pour s’assurer qu’il était toujours là. André s’activait dans la salle pour tout débarrasser et nettoyer les tables, tout en essayant de ne rien faire tomber ; il tremblait encore un peu. Robert essayait de lire le journal, mais n’arrivait pas à se concentrer et se mit soudain à scruter avec attention et un soupçon de panique la rue par la baie vitrée, car il pensait avoir vu un nain de jardin se cacher derrière un réverbère. Marthe, qui était allée s’asseoir à côté de la table habituelle des vieilles dames, sirotait le quatrième café de sa journée en lissant mécaniquement les plis de sa robe entre deux gorgées.

— Vers quelle heure arrivent-elles généralement ? chuchotta le photographe à André à un moment où il passait à côté de lui.

— Vers quinze heures. J’espère qu’elles viendront aujourd’hui, ajouta-t-il d’un air anxieux.

La cloche de l’église sonna trois fois, et Madame Blanche arriva en premier. Elle salua dignement André et alla s’asseoir à la table qu’elles prenaient toujours, dans un coin du café. Madame Petitjean et Madame Dubois poussèrent la porte peu de temps après, bras dessus bras dessous.

— Bonjour mon petit ! lança la première en souriant à l’adresse d’André.

— Comment vas-tu aujourd’hui ? continua la seconde.

Une fois bien installées et servies en thé, André revint à leur table avec un sourire avenant.

— Mesdames, vous qui en savez si long sur notre belle ville, auriez-vous un petit peu de temps à accorder à mon ami François ?

— Avec plaisir, à propos de quoi jeune homme ? demanda Madame Blanche à François.

— Sur la famille De Vermeil.

Sur ces mots, le visage de Madame Blanche se ferma quelque peu.

— J’écrit un papier sur eux, mais je ne voudrais pas parler que du drame, argumenta-t-il avec un sourire charmeur. Je souhaite faire un historique de la famille aussi loin que possible et déterminer s’il y aurait eu des signes annonciateurs.

— Du moment que vous ne titrez pas votre article “La faucheuse a sonné au 14 rue Jaillot” comme La voix de la Plaine, répondit sèchement Madame Blanche. Ou tout autre titre dramatique et tapageur. Ce n’est pas digne d’un journalisme sérieux.

— Je resterai sobre, promit-il sans le penser une seconde.

— Vous serez publié où mon petit ? demanda Madame Petitjean.

— Je travaille souvent avec La dépêche de l’Ouest, répondit-il en arrangeant un peu la vérité. J’ai bon espoir qu’il m’achètent mon article si j’ai des informations exclusives, ajouta-t-il avec un clin d’oeil.

— Asseyez-vous donc mon petit, dit Madame Dubois. Que voulez-vous savoir ?

— Merci Madame. Pour commencer depuis quand connaissez-vous la famille des De Vermeil ?

— Ils ont toujours été là, commença Madame Dubois. C’était une vieille famille bourgeoise. Leurs ancêtres avaient fait fortune après la révolution en tant que banquiers, profession qu’ils ont ensuite exercé de pères en fils jusqu’à récemment. Ce sont eux qui avait financé la construction des usines ici, et d’une partie des entreprises de la ville.

— Et que faisait Monsieur De Vermeil ?

— Feu Monsieur De Vermeil n’a pas fait honneur à ses ancêtres et est devenu professeur en langues anciennes. 

— Quoi comme langues ?

— A l’Université ici principalement du grec, mais il était aussi spécialiste des langues celtiques continentales. Il a même écrit plusieurs livres sur le sujet.

— Et à une époque, il donnait des conférences à Paris sur le celte, ajouta Madame Petitjean. Je me suis toujours demandée qui pouvait bien aller à un événement aussi ennuyeux.

— Par contre, reprit Madame Dubois, leurs enfants étaient des fripouilles ; sauf le petit Victor, il est vif et poli celui-ci. Il paraît qu’il s’est fait battre tellement fort qu’il est dans le coma, le pauvre. Je prie pour qu’il se réveille. Je disais, les autres enfants étaient des fripouilles. Le plus grand a abandonné ses études de droit et ne travaillait à l’usine que parce que son père lui interdisait de rester à la maison sans rien faire. Le suivant rodait dans notre quartier avec un air bizarre, la fille ne sortait quasiment jamais et avait toujours un air mauvais, et le troisième fils était toujours en train de frapper les plus petit que lui à son collège.

— L’incendie de la grange du vieux Jean l’hiver dernier, c’était le plus grand non ?

— Il paraît ; et le vieux Jean en est persuadé. Il dit l’avoir vu partir en courant juste avant que le feu ne ravage sa grange. Mais il est le seul à l’avoir vu et il est à moitié aveugle.

— Mais il y a quand même de gros soupçons sur lui, ajouta Madame Petitjean. D’autres témoins l’ont vu rôder sur les lieux quelques jours avant. Et une amie de ma fille, qui l’avait eu en classe, m’a dit qu’il avait déjà mis le feu à une poubelle quand il était à l’école.

— Intéressant, marmonna François en notant tout ce qu’il pouvait le plus vite possible. J’ai une autre question. D’après une source sûre, la famille De Vermeil pratiquait la sorcellerie. Cela vous étonne-t-il ? Le faisaient-ils déjà avant leur voyage ?

Les trois vieilles dames réfléchirent un instant, jusqu’à ce que Madame Blanche sorte de son silence :

— Au vu de cette famille, dit-elle prudemment, ce ne serait en effet pas étonnant. Mais ils étaient si secrets et renfermés que nous n’en savons rien. Par contre, je sais qui pourrait vous renseigner. Leur ancienne domestique, qui les a servis pendant des années avant qu’ils ne partent pour l’Amérique Latine, est la mieux placée pour savoir ce genre de choses. Elle travaille maintenant dans des restaurants, elle habite dans le quartier nord. C’est une amie à ma nièce. Je vais vous passez son adresse.

Après avoir récupéré le précieux bout de papier portant l’adresse de Mademoiselle Fleur, et remercié chaleureusement les trois vieilles dames, François retourna au comptoir. Marthe le suivit peu après, mais elle devait retourner à son école dispenser le cours de seize heures trente pour les enfants. Elle prit congé en promettant de revenir le soir pour faire le point avec eux. André ne pouvait quant à lui abandonner le café, donc Robert et François partirent chercher un taxi pour le quartier nord.

Après une course avec un chauffeur acariâtre, il arrivèrent à destination et patientaient à la porte d’un appartement modeste.

— Mademoiselle Fleur ? demanda François avec un sourire lorsqu’une femme vint leur ouvrir timidement.

Elle avait une chevelure rousse relevée en chignon, qui avait encore de l’éclat malgré son âge qui commençait à transparaître sur son visage. De fines rides entouraient son faible sourire poli et le coin de ses yeux verts. Elle était plutôt grande et ses gestes étaient doux.

— Bonjour, continua le photographe. Navrés de vous déranger. Nous aimerions que vous nous parliez d’un de vos anciens employeurs. Auriez-vous un moment à nous consacrer ?

Elle les dévisagea un instant, hésita, puis les invita à entrer. Son logement était humble mais soigné et décoré avec goût.

— J’allais me faire du café, leur dit-elle, en voulez-vous ?

— Avec plaisir, répondit François.

— De même, dit Robert.

Préparant avec des gestes précis et adroits sa cafetière italienne, elle leur jetait de rapides coups d’oeil furtifs.

— Asseyez-vous donc, finit-elle par leur dire en désignant une simple table en bois carrée entourée de quatre chaises. Vous voulez que je vous parle des De Vermeil, c’est ça ? Vous êtes journalistes ? ajouta-t-elle avec un air résigné.

— Je suis François Dosineau, journaliste indépendant, et voici mon ami Robert Maillet. Nous nous posons en effet beaucoup de questions sur cette famille, et vous serions très reconnaissants si vous pouviez nous éclairer.

— Vous n’êtes pas le premier à m’avoir retrouvé. Je vais vous dire comme aux autres, je veux bien répondre à vos questions à condition que vous ne citiez pas mon nom dans votre article.

— Comme vous souhaitez, répondit François d’un air qu’il voulait rassurant.

Un doux parfum de café enveloppait maintenant le salon, et Mademoiselle Fleur servit trois tasses d’un geste sûr avant de s’asseoir avec les deux hommes.

— Très bien, dit-elle. Que voulez-vous savoir ? S’ils étaient fous ? S’ils avaient déjà frappé Victor ? S’ils étaient dangereux ? Fous, ils ne l’étaient pas. Ils étaient intelligents et érudits. Je ne sais pas s’ils avaient déjà frappé le plus petit parce que je ne l’ai à peine connu. Il avait moins d’un an quand ils sont partis au Pérou. Et dangereux, vous voyez bien que oui.

— Commençons par le début si vous voulez bien, annonça François. En quelle année vous êtes vous mis à leur service ?

— J’avais vingt-deux ans, c’était donc en 1903. Ils venaient d’avoir leur premier fils et cherchaient quelqu’un pour remplacer l’ancienne domestique de la famille de Monsieur De Vermeil, qui avait servi cette famille toute sa vie. Ils l’avaient licencié parce qu’ils la trouvaient trop âgée pour s’occuper d’un nourrisson et tenir la maison suffisamment propre.

— Vous avaient-ils bien accueilli ?

— J’avais besoin d’un toit et ils m’offraient du travail, c’est tout ce que je demandais. J’avais une chambre assez grande sous les combles et ils me versaient un salaire généreux tous les mois.

— Comment étaient-ils au quotidien ?

— Ils étaient… Ils voulaient que tout soit en ordre, répondit-elle en fuyant le regard de ses interlocuteurs.

— Ont-ils déjà frappé leurs enfants devant vous ?

— Ils… Ils étaient très stricts.

— Vous n’avez pas l’air de les apprécier. Qu’est-ce qui vous a fait rester aussi longtemps chez eux ?

— Ils payaient mieux que les autres familles. Et il y avait toujours un bébé dont il fallait s’occuper. Si ce n’était pas moi qui lui donnait de l’amour, personne ne l’aurait fait, ajouta-t-elle avec un air sombre. Ensuite, ils sont partis au Pérou, en 1919. Ils m’avaient prévenu qu’ils partaient plusieurs années, ils ne savaient pas combien. Ils m’avaient assurés qu’ils me réembaucheraient à leur retour ; je les ai donc attendu en enchaînant les petits boulots. Je voulais revoir les enfants. Mais ils m’avaient remplacé.

François et Robert voyaient qu’elle commençait à parler plus librement, plus fort. La timidité qui l’habitait au début de la discussion semblait partir petit à petit.

— Les enfants ont mal tourné, n’est-ce pas ?

— Rien d’étonnant, répondit-elle en fronçant les sourcils. Ils étaient vraiment méchants avec eux. Une fois, ils ont enfermé Hector dans un placard pendant deux jours juste parce qu’il avait piqué un morceau de gâteau dans la cuisine. Et ils montaient leurs enfants les uns contre les autres, en encourageant leur jalousie. Parfois, ils demandaient aux aînés d’appliquer les punitions. C’était vraiment des… des…

— Des monstres, termina François d’un air compatissant. Il y a quelque chose à ce sujet. Une source sûre de l’enquête nous a confié que des objets étranges avaient été trouvés chez les De Vermeil. Des choses comme des animaux morts, des crânes de chats et d’oiseaux, et d’autres abominations. On parle même d’une tête humaine dans du formol. Tout laisse penser que cette famille pratiquait la sorcellerie. Avez-vous déjà été témoin de quelque chose dans ce goût-là avant leur départ en Amérique Latine ?

Mademoiselle Fleur sembla troublée, et hésiter.

— Je ne mettrai sans doute pas tout dans mon article si ça peut vous rassurer. Si cela… est trop choquant. Je dois vous avouer quelque chose. Je ne fais pas ces recherches uniquement pour mon travail, mentit-il. Avec Robert, nous nous sentons très concernés envers Victor, qui est, vous devez le savoir, actuellement à l’hôpital. Il n’a plus de famille. Pas tout de suite, mais un jour, il voudra connaître la vérité sur sa famille. Nous voulons savoir ce qu’il s’est passé pour lui.

— Attendez un instant.

Elle disparut quelques minutes, durant lesquelles les deux hommes entendirent des bruits de cartons que l’on déplace dans la pièce d’à côté. Tenant une pile de carnets noirs entre les mains, elle revint s’asseoir à la table du salon.

— J’ai toujours tenu un journal, depuis que je suis enfant, expliqua-t-elle. J’y note tout. Je me souviens que j’ai commencé à remarquer des choses étranges en 1909, lorsque Monsieur commença à faire des conférences à Paris. Il ramenait des choses étranges. Je pense qu’il avait commencé à voir des personnes peu recommandables. Attendez… dit-elle en feuilletant les pages. Voilà un exemple. Vendredi 5 février 1909. En faisant la poussière dans le bureau de Monsieur, je me suis rendue compte qu’un tiroir, habituellement fermé à clef, était entrouvert. J’ai voulu le clore sans regarder à l’intérieur, mais la fermeture était bloquée par un objet, sans doute tombé derrière. Je l’ai donc ouvert pour le débloquer, et ai vu une foule d’objets étranges. Des galets avec des runes gravées dessus, un collier de crânes d’oiseaux avec des boutons collés à la place des yeux, et un os qui semblait venir d’un homme, entre d’autres babioles dont je n’ai aucune idée. J’ai repoussé le tiroir et ai essayé de penser à autre chose. J’en ai d’autres. Des fois, j’entendais des bruits étranges en pleine nuit, quand j’étais censée dormir. Des chants, des grognements, comme des bruits de bêtes. En… 1915, Hector avait juste dix ans, il commença à ramener des animaux morts à la maison et à les entreposer dans la cave pour faire des expériences dessus. Ses parents trouvaient ça normal. Je vous prête mes carnets  si vous voulez, conclut-elle en regardant François droit dans les yeux.

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Keina
Posté le 23/01/2020
Tiens, j'ai dit "Leroy" dans le chapitre précédent parce qu'il me semble que tu en parlais, mais ce sont les "De Vermeil", bien sûr ! En tout cas, j'espère que cette enquête va permettre d'en apprendre un peu plus. Je me demande quel est le grand secret de cette famille bizarre...
Vylma
Posté le 23/01/2020
En effet ! Bonne lecture :D
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