Pluie d'été

La chaleur ondulait sur les pavés brûlants,

Des oiseaux se cachaient sous la cyme d’un arbre,

Le ruisseau s’écoulait comme de fins serpents,

Rampant se réfugier sous un muret de marbre.

 

Toute vie attendait, hêtres et écureuils,

Que dans le ciel trop bleu un nuage grandisse,

Et que la bise noire agite les tilleuls,

Pour implorer la Pluie à remplir son office…

 

Elle se fit attendre, et c’est pour ça, peut-être,

Qu’une goutte frappa comme pour s’annoncer ;

Je me précipitai, ouvris grand la fenêtre,

Et arrêtai le temps pour l’entendre tomber.

 

Le plat murmurement des gouttes écrasées,

Me rappela soudain la fraîcheur du jardin,

Ce doux moment passé sous les feuilles mouillées,

Le tonnerre grondant dans l’horizon lointain.

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