Ce sang n’est pas le mien. Pourtant, il coule dans mes yeux, tissant un voile écarlate qui trouble cette vue qui ne demande qu'à renaître. Mon corps chancelle, réduit au silence par une douleur muette. Elle s'accompagne d'une horrible sensation que je ne m'explique pas. Ma seule certitude est cette nuit qui m’enveloppe dans son linceul et qui refuse à mes pas la moindre clarté.
Je marche pourtant, instinctivement, sur une route que les arbres assiègent de leurs ombres, où les ronces dressent leurs murmures hostiles. Là-bas, une forme se découpe. Un panneau. Une plume y brille, gravée d’un argent trop pur, trop aveuglant pour n'être qu'une simple source de lumière. Elle resplendit dans cette obscurité comme une énigme tortueuse. Trop éclatante pour être innocente, pas assez effrayante pour m'empêcher d'avancer...
 
                        
Très beau texte.
Il a une intensité presque cinématographique, on sent le contraste entre le rouge du sang, la noirceur de la nuit et l’argenté de la plume.
Le rythme est fluide, haletant, immersif.
Je joue beaucoup sur le visuel à travers ma poésie. J'espère que la suite te plaire. C'est la première fois que je m'essaie à la micro-nouvelle :)
Et oui, la plume brille... :-)
Merci de ton soutien !
La plume n'est qu'un présage !
Bel hommage à notre plumeauté avec l'espoir en ligne de mire. Marchons, avançons, la plume marchera encore à nos côtés !
A bientôt !
Je crois que l'histoire va baigner dans l'horreur ! Je voulais dénoter par rapport aux autres hommages je crois...
Marchons !