Lourdé dans tout le nard de nos apothicaires,
J'ai rêvé quelquefois que le monde fût vide,
À portée de ma bouche, en flacons translucides ;
Fiole d'autre salive, ou morve d'inventaire :
Voilà des contenus.
Aquariums et fumoirs, narguilés et cigares
Cubains, grains d'Arabie ; le Café se découvre.
Dans le marc couleur jaie où je plonge un regard,
C'est comme un océan dont l'abîme s'entrouvre
Où un corps pose nu.
Lourdé de thés anciens et d'humectants acides
J'ai rêvé quelquefois que le monde fût vide
À portée de mon cœur, sur mes lèvres amères -
L'atroce goût du manque et du désir de chair.
je suis toujours impressionné quand je lis tes textes. Moi qui suis un peu en panne en ce moment, je vois que tu arrives à faire feu de tout bois. Un simple café et un poéme nait !
Bravo !