Tout le sang dans mes veines
Pour un instant de bonheur
Tous les matins à venir
Pour ne pas cueillir les fleurs
Pour ne plus jamais trouver le sommeil
Pour que jamais ne s’apaise la fièvre
Que je me brule sur les flammes, que mes cendres s'éparpillent
Sur l'Alizée et le chant des grives
Que je me pique sur la rose, pour en humer le parfum
Pour un instant dans l’écume,
Pour l’éclair, le tonnerre
Pour l’embrun
Pour pleurer encore et pour rire enfin
Pour chaque note de musique et chaque carillon divin
Pour le givre hivernal, pour le frisson qui m’étreint
Pour la nuit qui vient
Pour ne m’endormir qu’après avoir gouté le vin.
J'aime tout particulièrement ce passage :
"Pour que jamais ne s’apaise la fièvre
Que je me brule sur les flammes, que mes cendres s'éparpillent
Sur l'Alizée et le chant des grives"
Et en même temps, je trouve un petit côté sombre avec cette mention des cendres. Mais quelque part, ce serait pour ne pas vraiment mourir, mais ressentir tout le temps les choses de la nature. Joli contraste.