Tout le sang dans mes veines
Pour un instant de bonheur
Tous les matins à venir
Pour ne pas cueillir les fleurs
Pour ne plus jamais trouver le sommeil
Pour que jamais ne s’apaise la fièvre
Que je me brule sur les flammes, que mes cendres s'éparpillent
Sur l'Alizée et le chant des grives
Que je me pique sur la rose, pour en humer le parfum
Pour un instant dans l’écume,
Pour l’éclair, le tonnerre
Pour l’embrun
Pour pleurer encore et pour rire enfin
Pour chaque note de musique et chaque carillon divin
Pour le givre hivernal, pour le frisson qui m’étreint
Pour la nuit qui vient
Pour ne m’endormir qu’après avoir gouté le vin.
Mon conseil, donc, pourquoi pas une carrière comme parolier ? Mais c'est peut-être déjà le cas ?
A bientôt !
Je ne sais jamais trop quoi dire pour qualifier la poésie, mais puisque les Histoires d'Or m'ont amené'e par ici découvrir avec plaisir ta plume...
Je ne saurais dire lesquels de tes textes sont plutôt des poèmes, et lesquels sont plutôt des chansons, mais en tous cas il y a un très beau rythme entre tes mots ! J'aime bien les refrains des textes précédents (peut-être sont-ce des chansons, du coup ?) et ici l'anaphore en "pour"...
Je pense d'ailleurs que c'est ce troisième texte (poème ?) mon préféré : je l'ai relu, n'ayant pas trop compris à la première lecture à chaud, mais plus je repasse sur les vers, plus je me dis que j'aime beaucoup les images et l'ambiance qui s'en dégage !
Merci beaucoup pour ta lecture!
Très très chouette, juste une petite frustration sur la chute : "Pour la nuit qui vient
Pour ne m’endormir qu’après avoir gouté le vin." Je trouvais que la nuit qui vient faisait une super chute.
J'adore la formulation "tout pour", qui porte ce joli poème. J'ai particulièrement apprécié ce passage :
"Tout le sang dans mes veines Pour un instant de bonheur Tous les matins à venir Pour ne pas cueillir les fleurs" très beau !
J'ai été très content de découvrir ta plume,
Au plaisir !
Tout cela est fort. On sent un fond de désespérance, cette quête que mène le "je" même s'il doit en mourir et se disperser.
Je repasserai te lire <3
J'aime tout particulièrement ce passage :
"Pour que jamais ne s’apaise la fièvre
Que je me brule sur les flammes, que mes cendres s'éparpillent
Sur l'Alizée et le chant des grives"
Et en même temps, je trouve un petit côté sombre avec cette mention des cendres. Mais quelque part, ce serait pour ne pas vraiment mourir, mais ressentir tout le temps les choses de la nature. Joli contraste.