Pour la nuit qui vient

Tout le sang dans mes veines

Pour un instant de bonheur

Tous les matins à venir

Pour ne pas cueillir les fleurs

Pour ne plus jamais trouver le sommeil

Pour que jamais ne s’apaise la fièvre

Que je me brule sur les flammes, que mes cendres s'éparpillent

Sur l'Alizée et le chant des grives

Que je me pique sur la rose, pour en humer le parfum

Pour un instant dans l’écume,

Pour l’éclair, le tonnerre

Pour l’embrun

Pour pleurer encore et pour rire enfin

Pour chaque note de musique et chaque carillon divin

Pour le givre hivernal, pour le frisson qui m’étreint

Pour la nuit qui vient

Pour ne m’endormir qu’après avoir gouté le vin.

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XavBlier
Posté le 12/11/2024
On tourbillonne dans ce texte, par la ronde des souhaits et des "pour". Y a un effet d'avidité à ressentir intensément les choses.
J'aime tout particulièrement ce passage :
"Pour que jamais ne s’apaise la fièvre
Que je me brule sur les flammes, que mes cendres s'éparpillent
Sur l'Alizée et le chant des grives"
Et en même temps, je trouve un petit côté sombre avec cette mention des cendres. Mais quelque part, ce serait pour ne pas vraiment mourir, mais ressentir tout le temps les choses de la nature. Joli contraste.
Mentheàleau
Posté le 17/11/2024
Ravie que cela te plaises, au départ cela faisait partie d'un conte que je n'ai pas terminé.
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