- Keya, ta garde !
Le coup atteignit la jeune fille en plein ventre. Encore raté. Keya avait beau s’entraîner plusieurs soirs par semaine, elle était toujours incapable de tenir sa garde. Cela revenait à conduire une voiture sans volant. Elle poussa un juron et releva la tête vers son adversaire, les yeux luisants de colère. Keya avait parfois l’impression d’être venue au monde avec cette seule émotion.
Elle se couchait en colère, elle se levait en colère, elle carburait à la colère. Particulièrement après des séances comme ce soir où elle n’avait pas fait le moindre progrès. Keya quitta le cours plus frustrée que fatiguée. L’eau brûlante de la douche détendit ses muscles mais ne rencontra pas le même succès avec ses nerfs. Elle observa le reflet trouble que lui renvoyait le miroir embué : la racine noire de ses cheveux se répandait comme de l’encre, il allait falloir y remédier... Noirs et épais, héritage de ses origines indiennes, les cheveux de Keya faisaient la fierté de son père. Elle s’était donc fait un plaisir de couper ce lien et de le recouvrir de rose. Poursuivant sur cette lancée, Keya s’était également fait tatouer le dos et percer les oreilles. Une jolie panthère trônait désormais entre ses omoplates, félin puissant et indépendant auquel elle aimerait ressembler. Elle avait d’ailleurs été déconcertée par la facilité avec laquelle elle avait pu obtenir ce dessin, les tatoueurs semblaient s'être peu souciés du fait qu’elle était mineure. À son grand soulagement, elle n’avait pas eu besoin de falsifier une autorisation parentale.
Keya était désormais déscolarisée. Elle avait choisi de fuguer le jour de la rentrée, une opportunité en or pour fausser compagnie à son père sans que celui-ci ne se doute de rien. Depuis, cela faisait six mois qu’elle était sans domicile fixe. Les premiers mois, elle s’était débrouillée avec une belle somme d’argent qu’elle avait gardé cachée sous une latte du plancher de sa chambre dont elle seule connaissait l’existence. Malheureusement, même les auberges de jeunesse obscures et pas très regardantes avaient un prix. Ses économies fondirent comme neige au soleil. Keya essaya de survivre en volant dans des supermarchés et en squattant des immeubles abandonnés. Seulement, avec les avis de recherches lancés par la police, cette méthode devint vite stérile.
En effet, Paris n’était pas le meilleur endroit pour se cacher lorsque l’on avait un physique aussi juvénile que le sien. Là encore, la génétique se faisait son ennemie. Sa peau mate lui donnait une mine pimpante même lorsqu’elle n’avait pas dormi depuis des jours et, malgré des formes plutôt avantageuses, sa petite taille ne donnait pas l’impression qu’elle avait plus de quatorze ans, sans parler de ses joues bien remplies qui lui donnaient des complexes. Au moins, avec ses cheveux décolorés et ses vêtements éprouvés par sa situation précaire, elle réussissait à berner certains adultes qui n’osaient pas l’approcher, de peur qu’elle ne leur dérobe leur portefeuille ou leur smartphone. Ces derniers incarnaient à eux seuls deux clichés à la fois : le clivage entre les générations et celui déchirant les catégories sociales. Un fossé qui entretenait le ressentiment et la méfiance de notre fugueuse envers les adultes et la poussait à leur lancer un regard noir plus éloquent qu’une menace de mort.
Keya était en réalité incapable de faire de mal à une mouche. Elle se savait intimidante et rêvait de pouvoir broyer de ses poings une ou deux personnes mais elle était trop sensible pour ça. Elle avait peur d’avoir mal et la réciproque était aussi vraie : elle poussait l’empathie au point de ne pouvoir supporter écraser une araignée. C’est pourquoi, lorsqu’elle trouva ce club de kick-boxing, elle n’hésita pas une seule seconde : elle sacrifia le peu d’argent qui lui restait pour s’y inscrire. Elle voulait s’endurcir. Elle avait aussi besoin d’évacuer tout ce mal être, toute cette souffrance. Ce dojo était devenu son nouveau chez elle, son refuge.
“Refuge”, c’était le cas de le dire, pensa Keya en souriant tristement. Son coach, Salim, l’avait confrontée un soir, alors qu’elle restait tard après l’entraînement, ne sachant où dormir cette nuit-là. Tous les élèves étaient partis, l’abandonnant à un sac de frappe aussi indifférent à ses jabs que s’il s’agissait de ceux d’un chat donnant des coups de patte.
- Key, viens voir deux minutes.
Salim se tenait assis sur son banc habituel, les mains croisées sur ses genoux, il évitait soigneusement son regard en fixant le sol. Keya s’était tendue à son intonation, s’attendant à se faire encore sermonner sur son manque d’appui ou sur sa posture maladroite. La réalité la cloua sur place.
- Écoute, tu sais bien que j’aime pas perdre mon temps alors je vais être direct : tu fais quoi tous les soirs ?
Keya sentit un froid l’envahir malgré la sueur de l’effort qui perlait sur sa peau.
- Je vais pas te faire la morale, je veux juste savoir la vérité, je suis ton coach, c’est mon rôle de veiller sur toi.
Salim marqua une pause, redoutant les mots qui étaient sur le point de jaillir de sa bouche comme un crochet sur la mâchoire de son élève.
- L’autorisation parentale, tu l’as remplie et signée toi-même pas vrai ? Je trouvais ça louche aussi, une inscription deux mois après la rentrée… Le problème, c’est même pas ça. Tu maigris à vue d'œil, tes habits sont dans un état lamentable. Tu es à la rue c’est ça ? Tu…
Salime releva la tête pour la regarder droit dans les yeux.
- Tu as fugué ?
C’en était trop, la jeune fille prenait sur elle depuis si longtemps que les accusations du coach la prirent au dépourvu : elle explosa en larmes. Terrorisée, elle lui demanda, sur un ton qui sonnait comme un reproche :
- Tu vas appeler la police ?
Salim ne répondit pas. Il l’observa de ses yeux noirs comme la nuit avec un sérieux si inhabituel que Keya se préparait au pire.
- Bien sûr que non. lâcha-t-il enfin.
Sous le choc de sa réponse, les larmes de Keya se tarirent sur ses joues.
- On se connait un peu maintenant, Key. Je sais que t’es quelqu’un d’honnête.
Keya était restée muette, ne sachant quoi répondre, à la fois honteuse et débordante de reconnaissance.
- T’es pas obligée de me raconter si t’as pas envie. Je veux t’aider, c’est tout.
N’y tenant plus, Keya finit par avouer ce qui pesait depuis des semaines sur sa poitrine.
- Mon père… Il… Je… Je ne peux pas retourner chez lui ! Il me tuerait !
Voyant les épaules de la jeune fille trembler, le coach comprit qu’il ne devait pas creuser davantage. Pas encore.
- Voilà ce que je te propose. Tu m’aides un peu avec le club et en échange, tu peux crécher ici le temps de trouver une solution. T’en penses quoi ?
Keya n’en crut pas ses oreilles.
- Je ne peux pas accepter, c’est trop !
- Écoute, je ne suis pas du genre à faire des grands discours. Si je te propose mon aide c’est parce que je ne supporte pas de savoir qu’une gamine comme toi traîne dehors en accomplissant je ne sais quelles bassesses pour survivre. C’est pas dans mes principes de fermer les yeux sur ces choses-là, encore moins quand ça concerne l’une de mes élèves. Fais-le pour moi. D’accord ?
D’origine sénégalaise, Salim était grand, avec sa peau sombre, ses épaules larges et son corps bâti par des années de boxe, il pouvait avoir l’air intimidant. Pourtant, Keya n’avait jamais rencontré d’homme aussi bienveillant. Ne pouvant inquiéter davantage cette personne qu’elle respectait tant, elle avait fini par accepter son offre en hochant timidement la tête.
Depuis ce jour, elle vivait dans le dojo où étaient donnés les cours de kick-boxing. Quatre mois s’étaient écoulés, nous étions fin février. L’année scolaire était déjà bien entamée. Keya songea avec tristesse qu’elle n’aurait jamais son bac. Elle ressassait encore et encore quand la voix de Salim la tira de cette spirale de regrets. Il voulait savoir si elle était bientôt prête, Keya avait un rendez-vous important ce soir. Salim était devenu une figure paternelle pour elle. Un père qui ne la rabaissait pas, qui parlait peu mais qui l’écoutait et qui ne se défoulait pas sur elle mais lui apprenait à se défouler elle. Elle qui avait porté sur ses épaules un poids qui n’était pas le sien. C’était justement pour cette raison qu’elle devait vite reprendre son indépendance. Grâce à l’aide de Salim, elle avait réussi à trouver un petit boulot qui ne trahissait pas sa situation actuelle. Il l’avait recommandée auprès d’une amie pour qu’elle garde ses enfants car elle était infirmière dans un hôpital et travaillait donc souvent la nuit, ce qui compliquait davantage sa vie de mère célibataire. Décidément, il était temps que Keya arrête d’abuser de la générosité de son coach. Elle avait intérêt à assurer ce soir. Elle ne voulait plus être un fardeau pour personne.
Keya observa sa chambre, plus petite que celle où elle vivait avant et pourtant bien plus respirable. C’était un ancien vestiaire improvisé en dortoir par Salim. Les casiers lui permettaient d’y ranger ses affaires et il avait remplacé les bancs par un matelas d’appoint. La salle disposait également de commodités, ce qui permettait à Keya de bénéficier d’un certain confort. Après cette douche bien chaude, Keya enfila une tenue donnant l’illusion qu’elle était plus mûre que son âge : un chemisier élégant avec une jupe taille haute noire, des collants à pois et de petites bottines à talon. Elle avait pu acheter ces vêtements grâce à l’argent de poche que Salim lui donnait pour ses “heures supplémentaires”.
“Trop généreux se dit-elle, Je ne le mérite pas. Je ne mérite rien”.
Keya caressa Sissel avant de partir. C’était le nom du petit chat noir qu’elle avait recueilli il y a quelques semaines. Elle l’avait nommé ainsi en hommage à Ghost Trick, l’un de ses jeux vidéo favoris. Keya n’avait pu se résoudre à laisser cet animal seul et à la rue comme elle l’avait été il y a encore quelques semaines et Salim n’avait pas émis d'objection à partir du moment où elle promettait de s’en occuper.
- Ce sera la mascotte de notre dojo !
Keya sourit à ce souvenir. Alors qu’elle vérifiait son maquillage dans le miroir, Sissel ronronna et se frotta dans les jambes de sa maîtresse.
- Attention Siss, tu vas mettre des poils sur mes collants tout propres !
Elle lui fit une dernière papouille et se pressa de quitter les lieux, non sans un dernier regard vers le miroir. Être en retard était sa spécialité et il n’était pas question de l’être ce soir !
Il était 19h lorsque Keya se dirigea d’un pas vif vers le 18ème arrondissement de Paris. “Tout va se jouer ce soir”, se répétait-t-elle, alimentant son stress comme du café moulu dans une machine. Pour ne rien arranger, son métro se mouva tel un escargot, de façon saccadée, jouant avec les nerfs des passagers. L’humeur de Keya s’assombrit comme le ciel de cette nuit d’hiver et bientôt, il se mit à pleuvoir. Elle rumina sur sa malchance en sortant des transports en commun. La jeune fille marcha un certain temps et, n'ayant pas de parapluie, décida de couper par une ruelle dans l’espoir de s’abriter. Alors qu’elle avançait dans le passage étroit, quelque chose attira son regard. Une ombre se détachait du mur de béton sale. La faible lueur des lampadaires ne lui permit cependant pas d’en identifier la source. Prudente, Keya ralentit le pas lorsqu’elle fut déstabilisée par une odeur qui recouvrit tout ce qu’elle avait pu sentir de désagréable jusqu’ici. Elle reconnut le doux parfum du miel qui l’attira comme une mouche.
Alors qu’elle s’en rapprochait, elle distingua une silhouette qui lui tournait le dos. Cette personne était entièrement vêtue de noir, un étrange sac en toile pendait le long de sa colonne vertébrale. Keya voulut la contourner mais l’inconnu lui bloquait le passage.
- Pardon. dit poliment la jeune fille.
L’inconnu ne bougea pas. Pressée, Keya essaya de forcer le passage. C’est alors qu’il pivota vers elle, avec une rapidité qui la mit tout de suite en alerte. Keya fut saisie d’effroi. Une imposante carrure remplissait une longue cape dont le capuchon couvrait la moitié du visage, ne laissant deviner qu’une bouche. Celle-ci s’ouvrit et Keya découvrit avec horreur qu’elle était dépourvue de dents. Un immense bras sortit de la cape, se dépliant telle une patte d’araignée qui se jeta sur sa proie. Le corps de Keya se mit en marche avant même qu’elle n’ait le temps de réfléchir, elle recula d’un pas souple, exécutant une esquive parfaite. La jeune fille n’eut pas le temps de se féliciter pour ce réflexe, elle fit ce que n’importe quelle personne sensée aurait fait à sa place : elle s’enfuit.
Mettant à profit ces derniers mois passés à entraîner son cardio, elle piqua le plus beau sprint qu’elle n’ait jamais poussé. Ses talons qu’elle n’avait pas l’habitude de porter et qu’elle avait achetés exprès pour se vieillir rendirent la tâche plus ardue. Keya se maudit pour ce choix. Elle parvint tout de même à s’éloigner suffisamment pour qu’au dernier coup d'œil, plus personne ne semblait être derrière elle. Malheureusement, la jeune fille n’avait aucun sens de l’orientation et finit par atterrir dans une impasse. Apeurée, elle se retourna brusquement, son cœur battait si fort qu’il rivalisait avec sa respiration. Celle-ci se bloqua d’un coup. Son poursuivant était là. Il s’avançait vers elle avec la lenteur assurée d’un prédateur. Elle s’aperçut qu’il était grand, démesurément grand, bien trop grand. Elle voyait maintenant distinctement la moitié de son visage. Sa peau était blafarde, presque translucide. L’absence de dents tordait sa bouche en un rictus sinistre.
Keya distinguait maintenant la nature du sac que la main décharnée de son oppresseur agrippait. Il s’agissait d’un baluchon. Il lui faisait penser à la hotte du Père Noël ou plutôt, du Père Fouettard. Une hotte assez grande pour y faire tenir plusieurs enfants ou, une jeune fille... L’inconnu continua à se rapprocher d’elle, de sa démarche funèbre et inquiétante. Keya avait l’impression de faire face à la Faucheuse, à la Mort en personne. Elle sentit la sueur de sa course refroidir, couler entre ses seins et le long de son dos. Elle se demanda si son heure était arrivée. Allait-elle mourir aujourd’hui ? La panique se resserra autour de sa gorge. Elle voulut hurler mais n’y arrivait pas, comme paralysée dans un cauchemar. Alors qu’elle avait l’impression de ne plus respirer, les paroles de Salim lui revinrent en mémoire.
- La boxe ne vous sert pas seulement à attaquer, elle vous sert aussi à vous défendre. Si un jour vous vous retrouvez dans une situation où vous êtes en danger, ne vous servez pas de vos bras, c’est pas votre point fort, vous ne faites pas de la boxe anglaise. Votre atout c’est vos jambes. Un kick bien placé et vous pouvez déstabiliser n’importe quel adversaire.
La jambe droite de Keya s’activa par automatisme. Elle la leva, la plia et utilisa sa hanche pour la lancer de toute sa force contre son adversaire. Pris au dépourvu, son ravisseur n’eut pas le temps d’esquiver et encaissa le coup de plein fouet. Keya eut la sensation d’avoir touché des os à travers la cape tandis qu’une vive douleur brûlait son tibia. Elle ne vérifia pas si son attaque avait été efficace, profitant de l’effet de surprise, elle le contourna pour reprendre sa course effrénée. Au bout de ce qui lui parut une éternité, elle s’aperçut qu’étrangement, elle ne croisait ni habitants ni touristes. Ses muscles la brûlaient, deux points de côté comprimaient ses poumons. Keya finit par s’arrêter, à bout de souffle. La rue était déserte. Jamais elle n’avait vu la capitale aussi vide un jeudi soir. Elle chercha en tremblant autour d’elle une trace du Père Fouettard mais il ressemblait désormais à un mauvais souvenir… Alors que le soulagement commençait à l’envahir, un violent choc s’abattit à l’arrière de sa nuque. La vue de Keya se troubla sous l’effet de la douleur. La dernière chose qu’elle aperçut fut un tissu sombre qui s'abattait sur elle, recouvrant les dernières lueurs de Paris.
J'aime beaucoup cette entrée en matière. On s'attache quasi immédiatement aux personnages de Keya et de Salim et l'attaque en fin de chapitres, est haletante, le style super efficace.....envie de lire la suite ! Merci !
Merci beaucoup pour ce commentaire enthousiaste, il m'a fait très plaisir ♥
J'espère que la suite te plaira tout autant, l'histoire change pas mal de ton à partir du chapitre 2 !
A bientôt,
Em
A mon tour de venir découvrir ton texte. J'aime beaucoup ce style d'écriture, c'est vif, direct, parfois incisif, ce qui est très adapté pour une histoire qui s'ouvre dans l'univers de la boxe et avec une telle dimension sociale. Ça m'a tout de suite évoqué le genre de texte qu'on peut lire dans la collection grands ados (avec les romans de Jean Philippe Blondel par exemple).
J'ai trouvé qu'un ou deux passages perdaient un peu cette énergie vive qui anime le reste du chapitre, comme le paragraphe qui s'ouvre sur : "Âgée de seize ans et alors qu’elle aurait dû être en Première (...)". Est-ce que les éléments ici ne peuvent être déduits lors du dialogue avec le coach ?
En dehors de ça, j'ai lu d'une traite. Keya est une héroïne comme je les aime, forte et complexe. Je me pose beaucoup de question sur ce rapport au père et sur ce qu'elle a pu subir pour en arriver là où elle est. La fin du chapitre donne envie d'aller découvrir la suite.
Les petits détails :
- "elle poussait l’empathie au point de ne pouvoir supporter écraser une araignée" -> d'écraser ?
- "Pour ne rien arranger, son métro se mouva tel un escargot" -> conjugaison à vérifier ("se mut" ??)
Merci pour ce partage et bonne écriture !
Merci beaucoup pour cet adorable commentaire <3
Je ne connais pas cette collection, il faudra que j'aille y jeter un œil !
Je note ta remarque à propos du passage qui perd en énergie, je vais essayer de voir si je ne peux pas améliorer cette partie. :)
Ravie que Keya te plaise, c'est un personnage qui m'est très personnel et dans lequel j'ai mis beaucoup de moi.
Merci encore pour ta lecture et bonne écriture à toi aussi,
Em
Ce premier chapitre n'a clairement pas le temps de niaiser et, comme j'avoue m'être jetée dans la lecture sans lire d'abord le résumé, je n'avais pas vu venir l'aspect fantastique. Qu'à cela ne tienne, j'adore les surprises ahaha
Tu poses bien le contexte, sans toutefois tout nous dire : comme par exemple ce qui fait que Keya soit en fugue (bon, on a quelques indices quand même) et on se demande bien qui se cache sous cette cape et ce qu'il peut bien vouloir à ton héroïne qui semble avoir basculé dans une version alternative de la réalité. Bref c'est assez intriguant :)
Merci pour ce commentaire encourageant, être surprise c'est ce que je préfère quand je lis haha.
J'espère que la suite te plaira !
Bienvenue sur Plume d'Argent. Le résumé de ton histoire m'avait intrigué donc je suis venu lire ce premier chapitre. J'ai beaucoup apprécié.
J'ai une petite remarque sur la forme. Il y a un moment du chapitre avec un très gros paragraphe, ce qui rend la lecture un peu lourde sur PC. Je trouve qu'aérer avec 2,3 retours à la ligne serait agréable pour le lecteur.
Sur le fond, je voulais juste te dire qu'au tout début du chapitre, tu passes pas mal de temps à expliquer le caractère de ton personnage, qu'elle est en colère, raconter ton histoire... Je me demandais si ce passage d'exposition était si nécessaire. Ce qui suit, avec son coach etc permet de comprendre des choses sur sa personnalité. Par exemple, sur le fait qu'elle est en colère, tu peux le montrer dans sa manière d'être, ses pensées, sans forcément l'écrire noir sur blanc. Et ça peut aussi être chouette de laisser un peu d'ombre sur son passé, bon c'est déjà le cas puisqu'on ne sait que très peu sur son père mais on a quand même déjà beaucoup d'infos alors qu'on pourrait les découvrir au fur et à mesure du chapitre, voir de l'histoire.
Voilà sur les petits points de détail. Dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié ce premier chapitre. Tu n'y perds pas de temps puisqu'on a rapidement ce mystérieux poursuivant qui menace Keya. On devine un peu de fantastique là-dessous mais c'est suffisamment dosé pour qu'on doute encore à ce stade de l'histoire (sans avoir lu le résumé xD).
J'aime bien le personnage principal. La déscolarisation, la fugue, la colère, c'est des thèmes que j'aime bien (je travaille avec des ados déscos donc xD) et que j'espère voir développés dans cette histoire. Le personnage de Salim est vraiment hyper attachant. Je me demandais si c'était un hommage à la quête d'Ewilan ? Parce que je retrouve un peu de l'ambiance des livres de Pierre Bottero dans le début de ton histoire.
Mes remarques :
"les cheveux de Keya faisaient la fierté de son père. Elle s’était donc fait un plaisir de couper ce lien et de le recouvrir de rose." hmm intéressant, moyen subtil de parler de sa relation conflictuelle avec lui
"d’homme aussi bienveillant que lui." couper le que lui ? je trouve qu'il n'apporte rien
"et qui ne se défoulait pas sur elle mais lui apprenait à se défouler elle." jolie tournure !
"elle distingua la silhouette de quelqu’un qui lui tournait le dos." -> une silhouette qui lui tournait le dos ? (pour simplifier un peu la tournure)
"Keya se maudit pour ce choix qu’elle regrettait amèrement." couper à choix ? si elle se maudit c'est forcément qu'elle le regrette, je trouve que ça répète un peu la même idée
"Puis ce fut le noir complet." couper cette dernière phrase ? elle est surutilisée je trouve, et terminer sur les dernières leurs de Paris, ça fait une jolie chute^^
Un plaisir d'avoir découvert ton histoire,
A bientôt j'espère !
Je te remercie pour ce commentaire qui m'a remplie de joie !
Salim est effectivement un petit clin d'œil à la saga d'Ewilan, c'est mon personnage préféré avec Ellana ♥ Je suis heureuse que tu aies reconnu la référence ! Ta comparaison à Bottero me réchauffe le cœur. Je ne m'en suis pas inspirée consciemment cependant, c'est mon rêve de pouvoir écrire aussi bien que lui un jour ♥
Merci beaucoup également pour tes suggestions pertinentes, je viens d'en appliquer plusieurs !
Encore merci pour cette relecture bienveillante et ces retours constructifs,
A bientôt :)
Le parallèle avec Bottero ne m'a pas immédiatement sauté aux yeux, c'est avec le prénom de Salim que j'ai fait le lien. Et puis je me suis dit que ça avait une ambiance qui me rappelle Ewilan. Ce qui est un compliment, je garde de très bons souvenirs de cette saga (=
Top si mon retour a pu t'aider à faire quelques ajustements,
Au plaisir !
-Vitale
Merci beaucoup pour ton commentaire encourageant ♥
Je vais essayer de poster le chapitre 2 cette semaine (il est en cours de correction). Sinon, mon objectif est de mettre en ligne 1 chapitre par semaine. :)
Ravie d'avoir une première lectrice des aventures de Keya en tout cas !
Belle journée à toi