Difficile de savoir pourquoi on s’attachait à cette ville. Elle grouillait littéralement d’individus, qui y vivaient entassés dans un état d’insalubrité général. Si le silence n’avait pas été imposé par décret entre minuit et six heures, personne n’aurait pu y dormir. Durant ces heures de sommeil imposé, on s’entassait dans les appartements miteux, dans les arrière-cours et les caves pour les moins chanceux et chanceuses ; et l’on ne faisait aucun bruit. Il faut dire que, de l’avis général, les décrets devaient impérativement être respectés. C’était d’ailleurs la seule chose qui l’était. A Sémillante, il n’y avait pas grand-chose qui méritait le respect, selon ses habitant·es.
Espérance le déplorait beaucoup, car elle pensait que si les habitant·es étaient plus honnêtes, moins joueurs et respectueux, la vie en société serait bien plus appréciable. C’est là qu’elle se trompait, car dans d’autres contrées où les vertus sont érigées au rang de sacerdoce, les résident·es étaient tout aussi pourris jusqu’à la moelle, voire d’avantage. Il n’y a qu’à voir le Citavan. Espérance n’avait jamais mis le pied ailleurs, elle était née sur le port, et depuis ne l’avait pas quitté. Sa mère était sûrement une prostituée qui s’était débarrassée d’elle rapidement à l’hospice des Cœurs Serrés. A vrai dire, personne ne sut jamais lui dire qui l’y avait déposé. Espérance était grande, elle était de forte constitution, solide. Elle avait fait sa place, comme on dit, sur un petit carré de pavés près de l’arche du Cheval renversé, à deux pas du port. Pas trop près afin de ne pas être incommodée par l’odeur du marché aux poissons, mais non loin pour que la clientèle puisse tout de même ne pas la manquer.
La mode étant aux coiffures toujours plus élaborées, Espérance s’était taillée une bonne réputation dans le domaine, en tout cas parmi les petites bourses du centre-ville. Elle n’avait guère à attendre, assise sur son tabouret, pour que les client·es arrivent et lui demandent de leur tresser les cheveux, de les orner de divers colifichets qu’iels pensaient être du plus bel effet. Souvent, quelques amies désœuvrées venaient lui tenir compagnie. Le véritable talent d’Espérance, ce n’était pas tant la coiffure, que son indéfrisable bonne humeur, qui semblait à l’épreuve de tout. Il faut dire qu’on lui avait appris, aux Cœurs Serrés, à endurer toutes les horreurs possibles, tout en étant reconnaissante à l’Autorité Suprême qui lui avait permis de venir au monde.
Ce matin-là, Espérance était donc assise sur son tabouret, et observait un oiseau qui semblait attendre quelque chose, perché sur une enseigne. Il était rare d’en voir à Sémillante, car les chiens y étant très nombreux, ils ne s’aventuraient guère dans les ruelles de la ville, de peur d’y laisser des plumes. Espérance n’ayant aucune éducation, comme la très grande majorité des habitant·es, n’y connaissait rien en oiseaux, ni d’ailleurs sur aucun autre animal. Elle pensait que seuls existaient ceux auxquels elle avait été confronté, c’est-à-dire les rongeurs, les insectes et bien entendu les chevaux et les chiens. Des oiseaux, elle en avait rarement vu, et celui-ci était particulièrement insolite. Il avait une sorte de toupet sur le crâne, jaune, et son plumage blanc était parsemé d’un vert assez vif. L’oiseau, semblant sentir son regard insistant, se tourna vers elle et lui dit d’un ton menaçant : « Méfie-toi des étrangers ! ».
Espérance ignorait que les perroquets puissent parler et fut saisie d’effroi. Etant elle-même était de couleur noire, elle aurait pu prendre ce message pour une attaque personnelle, mais ce ne fut pas le cas, car elle ignorait également que certain·es pouvaient la considérer comme une étrangère, alors qu’elle était née ici. Le perroquet continuait de la fixer d’un air menaçant. Il fit un caquetage étrange, déploya les ailes, et prit son envol. Au même moment, la porte de l’auberge adjacente s’ouvrit, et il en sortit un jeune homme aussi noir que l’ébène, qui traversa d’un pas vif la ruelle, passant devant Espérance sans mot dire. Celle-ci, toujours sous le coup de l’émotion, en déduisit que l’oiseau parlant était un messager de l’Autorité Suprême la mettant en garde précisément contre cet homme-là. C’est sur cette regrettable erreur due à l’ignorance que commence notre histoire.
***
Mansès marchait d’un pas vif, car son patron détestait les retards. Evidemment, c’est le cas de bien des employeurs. Toutefois, le sien avait une façon très particulière de traiter les retardataires : il les faisait pendre par les cheveux à la devanture du magasin pendant plusieurs heures, affublés de tenues fantaisistes, pour la grande joie des passant·es qui se régalaient du spectacle. Or, Mansès, à contre-pied de la mode, avait le crâne rasé ; il n’avait donc pas intérêt à être retardé par quoi que ce soit. Ce fut donc avec précisément sept minutes d’avance, ainsi qu’il le vérifia à l’horloge qui ornait la façade de la grande poste, qu’il arriva devant l’échoppe de Monsieur Mukrif. Cette dernière n’avait rien de bien attrayant en temps ordinaire. Elle était semblable à toutes les autres, avec sa façade de briques rouges sombres, sa petite devanture vitrée qui laissait mal entrer la lumière et sa porte étroite qui ne permettait guère aux plus ventrus d’y pénétrer.
Ce matin-là, ce que Mansès découvrit le laissa sans voix. Quelqu’un·e avait peint sur l’ensemble de la façade, porte et vitrine comprises, une énorme cible rouge, comme celles que l’on voit sur les fêtes foraines. Non seulement c’était impressionnant, mais c’était également parfaitement exécuté : aucune coulure de peinture, les cercles concentriques étaient d’un diamètre irréprochable. Alors que notre jeune employé se demandait qu’elle allait bien pouvoir être la réaction de son irascible patron, ses deux collègues arrivèrent derrière lui et s’exclamèrent bruyamment, tout aussi terrifiés. Hans et Betsy parvenaient à peine à détacher les yeux du tag pour regarder Mansès d’un air interrogateur. Ce dernier ne savait pas quoi dire. Iels attendirent l’heure fatidique à laquelle le ponctuel Murfik allait ouvrir la porte de sa boutique, au-dessus de laquelle il résidait, et découvrir cette abomination. Iels hésitaient entre partir en courant, persuadés que sa colère serait terrible et qu’elle retomberait forcément sur eux ; et demeurer pour voir cet ignoble individu subir cette humiliation, devant les autres commerçant·es du quartier qui ne manqueraient pas de se réjouir du spectacle. Puisque la curiosité malsaine l’emporte très souvent sur la raison, iels demeurèrent ainsi durant de longues minutes, bientôt rejoints par des passant·es et des voisin·es qui stoppèrent leurs activités dans cette même attente.
C’est-à-peine si les spectateurs et spectatrices échangeaient quelques mots. Le temps était comme suspendu, tout un chacun·e sachant qu’il y aurait peu à attendre au vu de l’obsession irrationnelle de Murfik pour la ponctualité. Or, dix heures sonnèrent à l’horloge de la grande poste et rien ne se produisit. La porte demeurait close. Aucun bruit ne semblait indiquer que le propriétaire allait soudain émerger et découvrir tout d’abord, interdit, l’assemblée devant son magasin avant de constater l’étendue des dégâts sur sa façade. Le nombre de personnes ne cessait de grandir dans la rue, car rien n’est plus captivant pour la foule que de penser qu’un événement est sur le point de se produire, et qu’il faut à tout prix, ne pas le manquer. Bientôt, ce furent également de parfaits étrangers au quartier qui s’agglutinèrent en masse. Les plus hardis montèrent sur les lampadaires ou autres perchoirs improvisés, dans l’espoir de ne rien manquer d’une représentation dont iels ignoraient tout. Evidemment, cela attira sans tarder, des représentants de la Maréchaussée, qui se frayèrent un chemin au premier rang. L’un deux s’enquit d’une voix forte :
- « Que se passe-t-il ici ? »
Mansès se sentit obligé de répondre, ayant été le premier sur les lieux :
- « Nous l’ignorons. Nous avons découvert cette… peinture et Mr Murfik n’ouvre pas sa boutique.
- Vous êtes ?
- Mansès, un de ses employés. »
La foule retenait son souffle. La représentation avait commencé. L’uniforme bleu nuit de la maréchaussée, leurs épaulettes à pompons, leurs bottes bien cirées qui luisaient, tels des costumes de scène, pimentaient le décor. L’un d’eux s’approcha de la porte, et prenant soin de ne pas toucher une partie recouverte de peinture rouge, asséna trois grands coups sur le bois vermoulu et asséna : « Maréchaussée, ouvrez ! » d’un ton péremptoire. Comme rien ne se produisait, après quelques conciliabules techniques quant à la façon la plus simple d’opérer, il fut décidé que l’on briserait la vitrine pour pénétrer dans les lieux.
Utilisant comme bélier un banc qui était posé contre l’échoppe voisine, les représentants des forces de l’ordre brisèrent la vitrine et entrèrent. Ils découvrirent alors le corps inanimé du propriétaire, qui pendait à une tringle de cabine d’essayage. La foule, restée dehors, attendait impatiemment d’en savoir davantage. Mansès, qui avait suivi la Maréchaussée, s’estimant en droit, plus que quiconque, d’être averti ; ressorti rapidement, car le spectacle d’un pendu n’est pas très réjouissant, d’autant plus quand on a pas pris de petit déjeuner et ceci même quand on détestait le cadavre en question. Les spectateurs et spectatrices levèrent vers lui des yeux interrogateurs et parmi eux, certain·es s’enhardirent. On entendit fuser : « Alors ? » « Que se passe-t-il ? »
Mansès, avec un calme qui l’étonna, ramassa le banc qui avait été jeté parmi les bris de verre, en prenant garde de ne pas se couper. Il monta sur le banc et prit la parole, d’une voix ferme et forte : « Messieurs Dames, j’ai le regret de vous informer qu’il n’y a rien à voir. Mr Murfik a visiblement trop bu et ne s’est pas réveillé ce matin. Vous pouvez circuler. Je vous souhaite une bonne journée. »
Hans et Betsy le contemplaient d’un air effaré. Certes, Mr Murfik avait un petit penchant pour la boisson, mais ne pas se réveiller était tout bonnement hors de question le concernant. Iels comprirent qu’il devait s’être passé quelque chose de très grave.
Les passant·es commencèrent à se disperser, en pestant, déçus qu’une matinée qui s’annonçait si palpitante revienne à son morne quotidien. Seul·es les résident·es et les voisin·es commerçant·es flairaient l’histoire louche et demeuraient sur place, prenant pour témoin cette immense cible rouge qui ornait la façade. Il était impossible que ce fut l’œuvre de Murfik, qui était pourvu d’une claudication qui l’aurait empêché de la réaliser, peu importe la quantité d’alcool ingurgité. « La boisson donne des ailes, mais tout de même ! » s’exclama Mme Bonpré, qui tenait une mercerie à quelques pas de là. Les affaires ne souffrant pas de trop s’attarder et pensant qu’elle pourrait peut-être tirer parti de cette foule afin de refourguer de la camelote avant qu’elle ne se disperse totalement, elle repartit vers son échoppe d’un pas vif. Les autres propriétaires l’imitèrent, car il était de notoriété publique que Mme Bonprè était une commerçante avisée.
Bientôt il ne demeura que les 3 employés et la Maréchaussée, qui, regroupés dans la boutique, échangeaient sur la façon de procéder. Betsy ne parvenait pas à détacher les yeux de feu son patron, lequel avait la bouche ouverte et la langue qui pendait sur le côté. Elle se fit la remarque qu’il ressemblait tout à fait à ces têtes de porcs morts qu’elle empilait sur l’étal du boucher où elle avait travaillé précédemment. Sauf que, bien évidemment, lui ne serait pas cuisiné et mangé.
S’ensuivit un long échange entre les employés et les forces de l’ordre, durant lequel on leur posa une multitude de questions sur leurs habitudes et celles de leur patron ; tandis que le cadavre, décroché, avait été posé sur le comptoir et recouvert d’un drap qui trainait là, sur lequel était imprimé une publicité pour de la moutarde. Mansès ne comprit pas tout de suite que cela signifiait qu’il avait perdu son emploi, ce fut uniquement lorsqu’on le chargea d’aller quérir un chien messager dans la rue pour prévenir la morgue municipale de venir collecter le cadavre, qu’il se demanda ce qu’il allait bien pouvoir faire désormais. La Maréchaussée semblait pencher pour un suicide et ne mènerait sûrement pas d’enquête. Il était de notoriété publique que ces derniers penchaient toujours pour les solutions de facilité.
Iels ignoraient si Mr Murfik avait de la famille et/ou des héritier·es. Ainsi que le voulait la tradition à Sémillante, la mort ne devant rien entraver, iels décidèrent, après avoir réajusté le rideau de la cabine d’essayage, d’ouvrir tout de même la boutique. Cela les occuperait, en attendant de voir ce qui allait bien pouvoir se passer. En l’occurrence, après que les employés de la morgue furent venus débarrasser la vieille carcasse de l’odieux Murfik que personne ne regretterait, une livraison de nouvelles fripes arriva. Le livreur semblait pressé et une fois les ballots d’habits déchargés, repartit aussi vite qu’il était arrivé, sans même faire signer l’habituel bon de livraison aux employés.
Betsy, Hans et Mansès entreprirent de les déballer, les trier et les mettre en rayons. C’était, une fois n’est pas coutume, de la fripe de belle qualité. Il y avait des chemises brodées, des chapeaux colorés et des chaussures à bouts ferrés. Hans émis l’hypothèse qu’il s’agissait peut-être d’une erreur de livraison, tant cela différait de la marchandise habituelle. Cela les mit de bonne humeur, comme un présage de bonne augure. Iels s’activèrent toute la journée à renouveler les rayons, à assortir des tenues pour les faire porter aux mannequins de cire. Etrangement, aucun·e client·e ne passa le seuil ce jour-là, sans doute intimidés par l’étrange peinture sur la façade.
Mansès décida, se souvenant d’un énorme pot de peinture rouge qui traînait dans l’arrière-cour, d’aller voir si ce dernier n’était pas celui qui avait servi à cette étrange création. Le pot était toujours là, hermétiquement fermé. Avec le bon sens qui le caractérisait, Mansès décida de l’utiliser pour repeindre intégralement la façade en rouge. Cette tâche l’occupa jusqu’à fort tard dans la soirée.
***
Frida avait chaud. Son client était exaspérant. Il ne cessait de se plaindre. Si elle avait pu deviner que ce géant allait gémir toutes les dix secondes sous ses aiguilles, elle n’aurait jamais accepté de le tatouer. Heureusement, il avait choisi un petit motif, qui serait bientôt terminé. Elle se consola en pensant qu’il regretterait sûrement son choix, car se faire tatouer le symbole de Sémillante n’était pas franchement une bonne idée, surtout quand on s’apprête comme lui à s’embarquer pour de lointaines contrées. Son père lui avait raconté ce qui arrivait aux marins sur lesquels on découvrait l’emblème de la ville s’il leur arrivait de se faire emprisonner ; et ce n’était pas des plus sympathiques.
Sémillante était opulente, sous la crasse de ses ruelles. On y trafiquait énormément, bien entendu, comme toute ville portuaire. Seulement, contrairement à d’autres, on avait le sentiment que personne n’y gagnait vraiment. Pas de grandes avenues, pas de maisons bourgeoises en pierre, pas d’opéra, de grand parc où se pavaner en tenue à fanfreluches ou que sais-je encore. Cela décontenançait les visiteurs et visiteuses de passage et ne leur donnait guère l’envie de s’attarder – du moins pour celles et ceux qui avaient l'opportunité de repartir ailleurs.
Frida était arrivée ici vers l’âge de cinq ans, dans le baluchon de son père, qui avait mis un terme à sa vie de marin pour l’éduquer sur la terre ferme. Sa mère était portée disparue, lors d’un naufrage que son père refusait d’évoquer. Elle n’en gardait aucun souvenir. Les talents de dessinateur de son père, qui réalisait auparavant les cartes marines à bord de prestigieux navires, furent mis à profit pour orner les corps, à grand renfort d’encres colorées. Son père était devenu célèbre pour ses créations monumentales qui ornaient jamais moins qu’un dos entier, voir l’intégralité des individus qui passaient sous ses aiguilles. A sa mort, Frida, à qui il avait tout appris, avait naturellement repris son salon de tatouages. Elle avait un style différent, avec une prédilection pour les têtes de mort, les singes et les fleurs.
Frida avait également une autre activité, qu’elle exerçait en dilettante, car cette dernière lui coûtait beaucoup psychologiquement. Elle lisait l’avenir dans les lignes de la main. A Sémillante, rares étaient les avenirs qui fussent prometteurs et Frida n’avait guère le cœur d’annoncer à ses client·es leurs prochains malheurs. Elle restait donc évasive, sans pour autant leur mentir. A celui qu’elle voyait périr dans les flammes, elle disait qu’il aurait une fin chaleureuse et rapide. A celle qu’elle voyait mourir en couches, elle disait qu’elle aurait le pouvoir de donner vie à l’espérance. Chacun·e était libre d’interpréter ce qu’il ou elle voulait. Cependant, Frida était hantée de longs moments par les visions des malheurs qu’elle ressentait intensément, c’est pourquoi elle ne pratiquait pas souvent.
Enfin, elle avait fini cette encre entourée de lierre qui ornait maintenant l’avant-bras de son client. Elle lui prodigua les conseils habituels concernant la cicatrisation et entreprit de nettoyer son espace de travail. Elle prenait garde à toutes les maladies qui trainaient en ville, régulièrement victime d’épidémies aussi diverses qu’étranges. Elle limitait par conséquent également ses rapports aux autres. Lorsqu’elle fermait boutique, c’était pour se rendre à la bibliothèque, consulter ou emprunter des ouvrages traitant de son sujet préféré, à savoir son travail.
L’art du tatouage était peu répandu à Sémillante. Deux autres artistes opéraient sur le port mais Frida ne les fréquentait pas. Chacun avait son style, et les client·es choisissaient en fonction de leurs goûts. Par contre, elle avait pu voir, sur les corps de certain·es de ses client·es, des œuvres réalisées par d’autres artistes, dans des contrées inconnues. Cela lui avait donné envie de découvrir l’histoire des tatouages et d’en apprendre davantage. Récemment, elle avait lu, dans un ouvrage ancien rédigé par une voyageuse, qu’il était possible de donner à certaines encres des propriétés qui, injectées sous la peau, pouvaient altérer le comportement des individus. Elle avait trouvé cela totalement fantaisiste, mais intéressant. Le reste du temps, elle voyait quelques amis d'enfance, qui avaient grandi dans les échoppes voisines et avec qui elle avait gardé contact.
Alors qu’elle fermait le salon et prenait la route de sa petite maison, elle aperçut un perroquet qui voletait au-dessus d’elle. C’était un animal qu’elle aimait beaucoup tatouer, et cela lui parut être un heureux présage. En arrivant devant chez elle, elle releva son courrier et trouva une enveloppe ornée du tampon d’un cabinet de notaire. Immédiatement, l’angoisse de se retrouver, sous n’importe quel prétexte, saisie par la justice de ses biens, lui saisit le cœur. Elle ouvrit la porte, se débarrassa de son manteau à la hâte et décacheta l’enveloppe brutalement, l’arrachant presque. Cette dernière l’informait qu’elle était l’unique héritière des biens d’un certain Mr Murfik, qui venait de décéder. Frida n’avait jamais entendu parler de ce type, et ce demanda dans quelle galère cette histoire allait bien pouvoir l’entraîner.
Je suis passée par là parce que j'aime beaucoup la fantasy et les histoires qui se passent dans une ville en particulier.
Ton écriture est fluide, claire et assez joyeuse, ça aide beaucoup à la lecture.
On voit un début de lien qui se tisse entre les personnages...
Je me demande d'où M. Murfik connaît Frida...
Tu décris bien l'ambiance générale de la ville, cette pauvreté et cette crasse qui y règne, sans pour autant dégouter le lecteur. Comme tu le dis dans le début du chapitre, Sémillante est attachante. On sent qu'il s'y passe beaucoup de choses !
J'ai hâte de connaître la suite !