Marchant au front de cette ampoule qui clignote,
Récitant bassement quelques mots de ma plume.
Tu ne te doutes pas de tout ce qui s'allume ;
Je me moque d'un rien, d'un hoquet de loupiote.
Tu ne sais plus me dire « Adrien, je suis là » -
C'est que tu n'y es plus et pourtant je t'y vois.
Je n'entends plus ta voix. Tu n'entends plus mes mots.
Ton silence est cruel et tout en est l'écho.
Voilà le feu du deuil qui enfin me consume.
Sa chaleur dans la nuit apaise un peu mes larmes.
Mes vers sont un peu froids. Sont-ils déjà posthumes ?
Vague filet de voix d'où s'échappe l'alarme !
Demain il fera beau. Tout ici s'éteindra.
Tout s'éteindra bientôt. Cette ampoule c'est moi.
c'est effectivement un triste moment à passer.
Nous avons perdu la maman de ma femme recemment. J'ai pensé ecrire qq chose et je n'y suis pas parvenu.
Bruns
Le thème du deuil revient à plusieurs reprises dans les sonnets que tu as réunis ici. J'ai récemment perdu des proches dans le passage de 2023 à 2024, et retomber par hasard sur tes vers me redonne le goût de la paix. Toujours un plaisir de te lire.