1 Décembre : En cette mordante première journée de mon mois préféré, j’attends. Plusieurs choses, dont une en particulier : la prophétie de Tristan. Sans celle-ci, j’étais plus ou moins au point mort. Certes, j’aurais pu profiter de ce temps libre pour avancer sur le fonctionnement de la Quête, qui n’avançait pas vite, ou bien quelques statistiques. Après tout, il devait sans doute y avoir une ou deux catastrophes cachées dans un repli du futur, qu’un de mes calculs curieux aurait pu dénicher. Eh bien non, lecteurs. Être un génie ne veut pas dire qu’on prend du plaisir à se tuer à la tâche. Quoiqu’à présent, vous devez l’avoir remarqué. J’ai donc passé ma matinée à me concentrer sur une activité aussi intéressante qu’inutile : ressasser les évènements de la veille.
J’aurais dû être contente. J’avais trouvé mon premier Héros, le premier participant de ma Quête. J’avais aussi cloué le bec à mon professeur. Seulement, pourquoi lui avais-je révélé tout mon passé ? Il n’avait pas besoin de savoir ! Stupide cerveau, trop malin pour manquer une occasion de déstabiliser mon adversaire, et trop bête pour se rendre compte à temps que cet aveu me mettait dans une position délicate ! Je ne pense pas qu’il se donnera la peine de vérifier ce que j’ai dit. Froitaut est retors, mais pas à ce point. Et puis, ce n’est pas comme si j’avais menti !
Bref. J’attends donc un message de Tristan. L’autre chose qui m’inquiète, en plus du prochain mouvement de Froitaut (s’il parlait aux journalistes ? S’il décidait de ruiner ma Quête ?), c’est Charlotte. Mon mensonge grandit de jour en jour, et la crédibilité de ma couverture de devineresse se réduit comme peau de chagrin. Tout du moins, en ce qui concerne Charlotte. Elle me fait confiance, mais elle est loin d’être bête. « Plus c’est gros, plus ça passe » marche peut-être avec la masse, mais Charlotte, c’est une autre histoire. Si elle découvre la vérité, elle est bien capable de me mener à ma ruine et de me planter là ! Que faire ? La laisser dans le noir est dangereux. Cela dit, je n’imagine pas sa réaction si elle apprend que je l’ai menée en bateau pendant tout ce temps…
Une vibration sourde me sortit de ma rêverie. Je me précipitais pour récupérer mon téléphone et laissais échapper un petit cri de joie. Enfin, Tristan m’avait répondu ! Mais. Une seconde. Qu’est-ce que c’est que ce charabia ?
« Les fléaux l’inspirée annoncera,
Jusqu’aux barreaux de l’étoile solitaire ;
Fière cohorte des héros polaires
Pour secourir la lumière naîtra. »
Je lui avais pourtant dit pas de poésie ! Urgh, incorrigible. Néanmoins, je me penchais sur le texte d’un peu plus près. J’étais forcée de reconnaître l’adresse de Tristan : moins de mots voulait dire moins de failles. Cette prophétie était complètement sibylline, également. Personne n’allait rien y comprendre et serait donc forcé d’accepter mon interprétation. Pour être honnête, moi-même je ne saisissais pas grand-chose. Pas pratique quand on doit convaincre le monde entier que ce sont les paroles du Destin qui sortent de votre bouche…
« Allô, Tristan ? J’ai bien reçu ton message.
-Ah ! » s’exclama-t-il. « Alors ? Qu’en penses-tu ? »
Calée dans ma chaise de bureau, je réfléchis un instant. Je le sentais trépigner. Il était plus impatient que je ne le pensais.
« C’est un peu court… mais pas trop mal, je suppose.
-C’est une prophétie, pas une balade, » répliqua-t-il avec plus de sécheresse que je ne m’y attendais.
C’est qu’il était sensible à la critique, notre barde ! Je décidais donc de pousser un peu :
« Allons, ne le prends pas comme ça. J’aime bien, vraiment ! Seulement, si je me souviens bien, je t’avais demandé de la prose. C’est une manie, les rimes, chez toi ! » dis-je en me retenant de rire.
-Je crois que je rêve. Je t’offre ma plume. Je passe des heures à chercher le mot qui convient, la syllabe qui roule dans la bouche comme il faut… Et toi, tu te plains ! » Voilà qu’il s’étranglait de rage. « Voyante à la manque, escroc en jupons !Ça m’apprendra à t’aider !
-OK, OK, pardon ! Je plaisantais. C’est une très belle prophétie, et je te suis très reconnaissante.
-Tu ferais mieux, oui, » renifla-t-il dans le combiné.
« J’ai juste du mal à comprendre : pourquoi une étoile et des barreaux ? Le reste est plutôt clair, quand on y pense. Mais cette partie, je sèche complètement.
-Excellente question ! Vois-tu, la symbolique de « l’étoile solitaire » est simple. Lumière unique dans les ténèbres, c’est le dernier espoir. Et cet espoir est hors de portée, d’où les barreaux. »
Je fronçais les sourcils. Quoi, c’est tout ? Tristan dut sentir ma perplexité -à moins que mon silence prolongé ne m’ait trahie. Il dit d’un ton doucereux :
« Tu préfèrerais que je te dise que les barreaux sont une métaphore pour la prison où tu atterriras pour avoir menti au monde entier ?
-Bon sang, pas la peine d’y aller aussi fort ! Je me suis déjà excusée… Et n’oublie pas qu’il ne tient qu’à toi pour que la Quête finale se transforme en voyage philanthropique. »
Grossière exagération s’il en est, mais peu importe. Le souvenir de son rôle dans mes plans semblait avoir apaisé sa fierté blessée.
« Il faudra qu’on discute des étapes de la Quête, tant que j’y pense, » glissais-je. « Je te redirai bientôt. Avant tout chose, je dois appeler Charlotte.
-Pourquoi faire ?
-Pour lui donner ta prophétie, patate ! Je reste un personnage public. Allez, à plus. »
Je raccrochais avant qu’il ait l’occasion de dire quoi que ce soit. Je doute que ç’ait été quelque chose de plaisant, de toute façon.
Je me posais un instant à ma fenêtre, que j’entrouvris. J’inspirai une bouffée d’air glacé. Ah, l’hiver, quel bonheur ! Le givre qui dessine des volutes sur mes vitres, les oiseaux qui gazouillent en se glissant dans les interstices des maisons, les journalistes au pied de mon mur qui supplient qu’on les laisse entrer pour que je réponde à leurs questions… Le train-train quotidien, quoi. Mm ? Vous dites ? Ah oui, les journalistes. Il n’y a pas grand-chose à dire à leur sujet, je vous assure. Le manque d’informations fraîches les rendaient désespérés. L’un d’eux a même tenté d’escalader jusqu’à ma fenêtre, mais ma mère a sorti le jet d’eau et l’a arrosé depuis le jardin. Le type a glissé -ou plutôt devrais-je dire tombé- au sol. Depuis, mon père a rajouté des clous et des bouts de verre sur les rebords de ma fenêtre, pour décourager les curieux. Charmant, vraiment. Bref, fini de procrastiner. Temps d’appeler Charlotte !
Elle ne fut pas longue à décrocher. Je ne lui laissais pas l’occasion de parler :
« Marchand, tu vas être contente : j’ai du travail pour toi.
-Tu as eu de nouvelles visions ? » s’exclama-t-elle.
-Mieux ! j’ai eu une inspiration. Une voix m’a parlé, comme de très loin, et des images ont envahi mon esprit… » Je m’arrêtais là avant de m’embarquer dans un nouveau mensonge inextricable. « Enfin, je sais ce qu’il nous reste à faire ! »
Ça, c’était vrai. J’entendis des bruits de fond, comme des bruissements de papier, et Charlotte s’écria avec excitation :
« Tu es sûre, archi-sûre ? Parce que si c’est le cas-
-Je t’assure que c’est bon. À vrai dire, j’ai même une prophétie complète… sous forme de quatrain. »
Je répétai à voix haute le texte de Tristan. Mon agent lâcha un long sifflement admiratif.
« Il y a un dieu quelque part qui t’a fait une fleur, Karlsen. Parc’ que, entre nous, les mots et toi, ç’a jamais été le grand amour !
-Je te le fais pas dire, » répondis-je en songeant à Tristan. « Maintenant que tu es au courant, j’ai besoin que tu te comportes en manager.
-Tu pensais procéder comment ? »
Je souris derrière mon téléphone. Toutes les pièces du puzzle se mettaient en place pour l’ouverture magistrale de ma Quête.
« Je veux que tu organises une interview. Et pas n’importe quoi ! La plus grande chaîne de télévision possible. On doit battre tous les records !
-Comme si c’était pas déjà le cas, » rit Charlotte. « Allez, Karlsen, tu peux te reposer. Charlotte Marchand s’occupe du reste ! »
Je ne me faisais pas de souci. Charlotte avait toujours été très professionnelle, pas de raison pour que ce soit différent avec cette importante mission. En parlant de mission, il va falloir que je commence sérieusement à réfléchir aux étapes de la Quête…
2 Décembre : Charlotte a jugé que trier les différentes invitations pour mon interview lui prendrait un jour ou deux, en ajoutant à cela une autre journée de négociations pour nos salaires, les conditions de l’interview et autres détails qu’elle a jugé bon de m’épargner (merci à elle). Je suis donc libre aujourd’hui mais j’avoue n’avoir pas grand-chose à faire. Sortir est exclu, d’abord à cause des journalistes qui rôdent toujours et surtout à cause de la menace de ma mère. Je pourrais aller embêter mon frère, c’est un passe-temps qui s’est révélé très amusant, toutefois il reste ma source d’inspiration pour ma Grande Prophétie... je ne suis pas ingrate.
Suis-je bête ! La solution est évidente. Je vais perfectionner ma formule ! La difficulté majeure, pour l’instant, est le manque d’informations. Je passe des heures à rechercher tous les éléments, les contextes des situations, le nom et la personnalité des gens... Je suppose que ce serait plus simple si j’utilisais mon ordinateur. Hélas, je ne peux pas. Ne voyez pas là un manque de volonté de ma part, ou un quelconque sentiment de supériorité de l’encre et du papier face aux nouvelles technologies. Je suis simplement, excessivement, nulle en informatique. Je suis donc incapable de laisser ma formule entre les mains magnétiques d’un logiciel. Mais ce n’est pas ça qui va m’arrêter ! Je vais consacrer mon temps libre à améliorer ma formule, ça ne peut pas faire de mal.
Je regrette ce que j’ai dit. C’est horrible, c’est affreux, je souffre. Ma main est pleine de courbatures et j’ai des muscles dans le bras, dont j’ignorais l’existence, qui me font mal. Qu’est-ce qui m’a pris de vouloir complexifier ma formule ? Tout ça parce que j’ai eu une poussée de flemme. Traquer les informations de chaque détail qui pourrait mal tourner est en effet très ennuyeux mais, entre nous, est-ce que ma démarche du moment est plus simple ? Non ! Elle ne l’est pas ! Pas la peine de chercher une autre réponse, c’est celle-ci. Je suis une imbécile qui se ruine à se compliquer la vie. Mon génie a pourri comme un poisson laissé en plein soleil ! Ma carrière est fichue, je ne vais plus rien accomplir de-
Attendez, je reviens.
Alors, il se peut que j’aie légèrement exagéré dans les lignes précédentes... Car j’ai trouvé la solution à mon problème. Hum. C’est un peu embarrassant. Gardez ça pour vous, lecteurs, je vous serai reconnaissante.
Bref ! je vous explique vite fait la modification que j’ai effectuée. Au lieu de passer plusieurs heures à faire une étude approfondie de la personnalité des acteurs de la situation et autres détails, je les condense en trois éléments principaux. En gros, avant de passer au calcul principal, j’additionne entre parenthèses trois groupes séparés : les acteurs, le contexte et les éléments extérieurs. Le dernier est le plus vaste car il englobe presque tout ; ça va de la météo au type d’ampoule utilisé dans la pièce. Vous êtes perdus ? C’est normal. Vous savez, tout le bazar avec les x et les y auquel vous ne comprenez rien ? Bah voilà, on est en plein dedans. Donc ne vous en faites pas. De toute façon, même si vous compreniez ce que je viens d’expliquer et étiez capables de le reproduire, vous n’avez pas le reste de ma formule. Désolée, lecteurs, je vous apprécie, mais ma bonté a ses limites. Mais le plus important est là : j’ai réussi à perfectionner mon miracle de statistiques ! N’est-ce pas incroyable ? Je vais être bien plus rapide qu’avant. C’est une bonne chose, car je sens que je vais avoir besoin d’avoir toutes les chances de mon côté pour cette quête...
3 Décembre : Malgré les évènements d’hier, je suis à présent d’aplomb. Je me sens plus... calme. Je pense que je vais me préparer en douceur pour l’interview, relire la prophétie, peaufiner la façon dont je vais l’annoncer. Je me sens apaisée. Tout va bien se passer.
Ma chambre est sens dessus dessous. J’ai balancé ma couette et mes oreillers aux quatre coins de la pièce. Charlotte m’ait dit que j’allais passer au journal de vingt heures. Lundi prochain. Lundi, c’est dans deux jours ! Je n’en reviens pas ! Aurais-je sous-estimé l’impact de ma Grande Prophétie sur l’esprit des gens ? Maintenant que j’y pense, l’idée qu’une gamine puisse lire l’avenir et y voir des choses horribles et merveilleuses ne doit pas réjouir tout le monde. En terrifier certains, même. Aaah, ça dépasse mes espérances ! Je trépigne de joie, mes doigts dansent sur le clavier et si je pouvais, lecteurs, je vous entraînerais dans une danse !
Le seul petit, mini problème maintenant... c’est que l’interview a lieu demain soir, à vingt heures. Or, il est déjà onze heures. Si peu de temps pour peaufiner mon plan ! Je vais appeler Tristan, il aura sans doute quelques idées sur comment aborder le sujet devant les caméras. Je veux, que dis-je, il faut que ma déclaration les laisse bouche bée, qu’ils en redemandent, soient d’abord incrédules puis stupéfaits ! Je le sens, je le sais, mes chers lecteurs, ça va être un moment délicieux ! Je vous laisse, je dois contacter le barde.
J’écris ces mots dans la rue, zigzaguant avec grâce entre les badauds. Tristan m’a donné rendez-vous dans un parc, à mi-chemin entre sa maison et la mienne. J’aurais préféré un endroit plus discret, mais mon déguisement devrait suffire pour rendre notre rencontre complètement incognito. Lunettes de soleil de ma mère sur le nez, pantalon rouge en velours côtelé et chemise blanche. Ajoutez à cela un manteau en moumoute marron, et vous aurez une idée de ma tenue du jour. M’enfin, mes vêtements ne sont pas importants. J’ai d’autres soucis. Par exemple, la façon dont j’allais présenter la prophétie. Et si j’entrais en transe sur le plateau, sous le feu des projecteurs ? Non, trop risqué. Je ne suis pas une assez bonne actrice. Que se passerait-il si j’explosais de rire au milieu de ma soi-disant crise divinatoire ? Le risque était trop grand. Non, il valait mieux que je reste sage, digne et sûre de moi. Ça ferait l’affaire.
C’est un tout petit parc. Il y a un banc, trois, quatre arbres nus et gris, des hais sans feuille… et Tristan. Il fixe le ciel. Je me demande ce qu’il y voit. Pour ma part, je n’aperçois que des nuages gris, lourds et pesants, sans aucun intérêt. Allez, je vais aller lui parler. Il se rendit compte de ma présence alors que je me dirigeais vers lui. Je lui fis un petit signe de la main, qu’il me rendit. Ce n’est qu’une fois à sa hauteur que je compris que quelque chose n’allait pas. Il ne paraissait pas si différent de d’habitude, pourtant. Je ne sais pas ce qui m’a mis la puce à l’oreille : la façon dont il me regardait dans les yeux et scrutait mon visage, comme s’il voulait lire dans mon esprit, peut-être. Ou son sourire qui n’avait pas la naïveté ordinaire…
« Ça va, Tristan ? » demandais-je en levant un sourcil inquisiteur. « Tu n’as pas l’air dans ton assiette…
-Je vais bien, » répondit-il d’un air absent.
Il secoua la tête et sembla revenir à la réalité. Je lui souris, un peu surprise. Ce n’était pas son genre, de dissimuler ses sentiments comme ça… Bah, à la réflexion, il se sentait peut-être vraiment mal. Nous avons discuté de choses et d’autres, et pas trop de la Quête, en vérité. Il m’a parlé du dernier roman qu’il avait lu et des analyses qu’il en avait faite. Je n’ai pas compris la moitié de ce qu’il racontait, mais il avait l’air content. Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous retrouver une prochaine fois, et de vraiment travailler cette fois ! Mais avant de nous séparer, il m’a posé une question assez étrange :
« Ingrid… Si tu devais recommencer à zéro, est-ce que tu choisirais de refaire comme tu as fait ? »
Je n’ai même pas eu besoin de réfléchir.
« Évidemment !
-Tu es certaine ? » a-t-il insisté en me regardant droit dans les yeux. « Ça t’a causé des problèmes, pourtant. Et des problèmes pour les autres, quand on y pense.
-Ouais, c’est pas faux, » dis-je avec un petit reniflement de rire. « Mais bon, tout va bien maintenant ! Comme quoi, c’était pas la peine de s’inquiéter. »
Tristan a hoché la tête avec un demi-sourire, et a lancé :
« C’est bien ce que je pensais. »
Il s’apprêtait à faire demi-tour quand je me suis rappelée du plus important : l’interview ! Ça m’était complètement sorti de l’esprit. Je l’ai attrapé par le bras avant qu’il ne s’en aille.
« Eh, je vais donner une interview lundi soir. Avec ta prophétie ! Tu regarderas, hm ?
-Promis, » m’a-t-il répondu.
Comme quoi, tout a l’air d’aller ! Je ne suis toujours pas certaine de ce qui lui a pris, mais comme je vous disais, lecteurs, ce n’était sans doute rien. Il paraît que c’est une mauvaise habitude, de s’inquiéter des réactions des autres en se disant que c’est de sa propre faute ! Tristan avait sans doute ses propres raisons… M’enfin ! Il est tard, à présent. Je vais faire quelques préparations pour l’interview avant d’aller me coucher. Et ne vous inquiétez pas : je vous raconterai tout !
L’attitude de Tristan est souvent contradictoire mais j’imagine que cela aura de l’importance pour la suite :)
Je me demandais si le « attendez je reviens » au milieu des questions quasi existentielles d’Ingrid était bien judicieux : c’est une rupture un peu violente du 4e mur qui ne serait faisable qu’à l’oral non ? Si elle une idée, elle va juste abandonner son journal. Peut-être ne laisser que la phrase en suspend rendrait déjà l’effet d’idée fulgurante ?
Mais comme toujours, un plaisir de lecture !
Merci pour ton commentaire :) je note ta remarque pour la rupture du 4ème mur !
À bientôt !
Le petit coup de mou de Tristan placé juste en fin de chapitre, c'est un peu louche. J'ai dû mal à y voir un signe anodin mais du mal à dire ce qui a pu le mettre dans cet état, mystère....
Le texte de la prophétie est bien, j'aime bien les réflexions humoristiques qu'Ingrid fait à son sujet au téléphone, c'est très sympa ^^
Ingrid a donc bien dit la vérité à Froitaut... Attention à ne pas trop laisser d'interstices entre les pièces de son armure, sinon ça pourrait vite mal tourner.
Mes remarques :
"En cette mordante première journée de mon mois préféré, j’attends." ça peut faire un paragraphe amusant qu'elle explique pourquoi c'est son mois préféré, surtout que j'imagine qu'elle a ses raisons à elle ^^ (après tu l'as peut-être déjà fait je ne sais plus)
"Mais. Une seconde." j'aurais plutôt vu des points de suspension après le "mais" pour montrer la coupure
"Charlotte m’ait dit que j’allais" -> m'a
Un plaisir,
A très bientôt !
À bientôt !
Un chapitre fluide, comme d'habitude. La relation Tristan Ingrid se développe, mais j'ai encore du mal à prédire dans quelle direction elle pourrait aller
À bientôt :)