Prologue

Par Lys
Notes de l’auteur : L'amour au premier regard? Vous-êtes sur que ce chose la existe? Le mariage par amour tant que vous y êtes!

-Allez-vous bien ?

La pluie crépitait autour des deux hommes. Elle fut si lourde qu'à la distance ou ils se trouvaient, ils ne pouvaient qu'être deux. Ces rideaux humides redoublaient d'intensité sur toute la mégalopole divine. Depuis des mois le déluge vertical enfonçait les habitations dans le sol épuré et plombait chaque être d'une lancinante morosité. Des plaintes qui s'élevaient vers les cieux, vers le Conseil, convainquirent à la dissipation de la tempête. Après ça, les Anciens s'exercèrent à faire disparaître l'orage mais seules quelques éclaircies furent obtenues, et elles se firent avec hâte dévorer par le monstre cumulus. Ces échecs empoignaient les habitants par l'âme. Cela ne manquait jamais de les faire bouillir dans toute la citoyenneté poncive* qu'ils abritaient.

-Démiurge, allez vous bien... ?

L'interrogation resta encore sans réponse. Il observa l’être divin un dernier instant essayant de tuer les sentiments bénévoles qui lui survenaient. L'homme était svelte, la peau pâle. Il enfonçait ses pieds nus dans une flaque immense et surement glacée. Tudan retira ses souliers pour tremper ses pieds dans la même flaque et s'approcher. Lorsqu'il s'accroupit, il ne capta qu'un regard assez vaporeux. Tud se demanda s'il s’agissait d’un homme sous sa capillarité foisonnante.

Androgyne se tenait inerte. Il serrait dans ses mains une petite poupée de bois aux couleurs éteintes.

-Rosa...murmura le dieu avec une voix rouillée. Ma Rosa…

-Jarnidieu !*

L'ondée redoublait d'intensité et Tudan attrapa l'homme sous le bras ainsi qu'il l’aurait fait d’un colis. Après quelques pas, ils disparurent tout deux.

 

A cette époque, ces habitations artistiques s'étendaient, parfois aussi grandes que des baleines ou aussi petites que l'insecte le plus minuscule. De sorte que si l'on relevait la tête depuis un endroit sur la terre ferme, l’on apercevait à des centaines de mètres de là des merveilles humaines incroyables et diverses. Ces impressionnantes déportations se plantait deçà delà de chaques îles flottantes. Autant les dieux les plus prospères que les pouilleries les plus basses pouvaient s’en procurer. Mais seuls les plus puissants se permettait de montrer les trouvailles humaines les plus époustoufflantes.

Ils apparurent sous le porche d'une bâtisse sphérique et décorée. De magnifiques cirrus caressaient sa pierre et cachait la végétation environnante sous une pellicule enneigée. La vieille baraque siégeait au dessus du grondement de l'orage et elle seule se perchait aussi haut. Seulement quelques mètres plus bas, les nuages déchaînés s’étendait, royaume sombre et dur qui grignotait un des bouts des dessous de l’île.

Écrasé sous le poids de son clochard, Tudan s'avança vers l'entrée de la bâtisse. La porte était une vieillerie aux allures tout à fait mystiques, composée de deux battants en bois gravés de créatures informes. Au milieu du battant droit se trouvait un papier épais et jaunâtre cloué d'un poignard. Il arracha le parchemin de son pieu. Le considéra. Cornegidouille.

-Ma bonne âme me perdra...

Tud toucha le manche de l’arme avec prudence.

Sans plus attendre, son énergie se déplaça hors de son corps, comme si la lame en avait capté quelques gâteries. Il la jeta dans la neige puis se frictionna la main d'une façon embarassée.

Prestement, l’air crépita à la façon d’un feu de bois juste devant la poitrine de Tud. Dès lors, le corps lourd du clochard lévita dans les airs sur quelques centimètres. Tud souffla de soulagement mais cela ne dura pas puisque d'un seul coup, le clochard retomba sur son dos puis sur la terre glacée dans un bruit sourd.

D'aussi loin qu'il pouvait se souvenir, son pouvoir n’en avait toujours fait qu’à sa tête. D’après son soignant, ce fut une conséquence de son anonymat divin. Cet herboriste aurait aussi bien put parler de lui comme d’une erreur du système céleste, et c’est l’impression qui lui resta après la consultation. Il regarda sa bonne action relever un regard surprit depuis le sol, semblant émerger d’un songe pénétrant. Entre les filets argentés que composait sa chevelure, des demis lunes magnétiques vivaient au dessus d’un nez oblong et tout à fait fin. Tud s'étonna de ses yeux dans lesquels une foule entière semblait cohabiter difficilement.

Tud froissa le papier sous cet étrange attention. Il douta, pour la première fois, de sa décision d'hospitalité miséricordieuse.

-Rentrons, avant qu'il ne soit trop tard.

 

Poncif (ve)* : Synonyme ancien de « commun ».

Jarnidieu* : juron. Signifie « zut » mais littéralement « Je renie Dieu ».

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sifriane
Posté le 20/02/2020
bonjour Lys
ton résumé m'a plu alors me voilà.
Tour d'abord une expression m'a interloqué: "les sentiments bénévoles", je ne connaissais pas.
je trouve que tu utilises trop de mots ou d'expressions compliqués qui ne servent pas vraiment le récit, mais cela n'engage que moi qui suis novice dans l'écriture.
j'espère qu'on en saura bientôt plus sur Tudan, c'est un peu vague dans le prologue.
Je vais continuer ma lecture...
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