N°1
Tout le monde était au courant mais personne n'en parlait. Tout le monde s'indignait mais personne n'agissait. Et pendant ce temps là, elle se brisait. On la détruisait à petits feux, on la rabaissait jusqu'à ce qu'elle ne soit plus rien. Elle avait tenu bon. Pendant 4 mois. Mais c'en était fini. Là, perchée au dessus du vide, le vent fouettant son visage, elle se sentait enfin libre, libre d'être elle-même. Et pourtant, la douleur persistait. La douleur et la peur. " Peut-on voler ?" se demanda-t-elle. Elle avait une irrésistible envie de s'élancer, ne plus penser à rien. Ça devait être génial non ? Alors pourquoi n'y allait-elle pas ? Pourquoi la peur l'assaillait tout à coup ? Ne méritait-elle pas d'en finir une bonne fois pour toutes, d'avoir enfin droit u repos ? Si. Elle le méritait. Alors elle fit un pas, puis un autre. Dans le vide. Elle ferma les yeux et elle se sentit chuter. Elle entendit un hurlement loin au dessus d'elle. Et elle sourit. C'était la fin. Elle était la numéro 1. Et elle était victime de harcèlement.
N°1, je te récompense pour ton courage pendant ces années. Je te libéré du fardeau de la vie.
N°2
La peur régnait dans les rues, on ne s'attardait pas après l'école, on allait pas en soirée tard le soir. Apparemment, ils choisissant leurs victimes au hasard, sans schéma défini. Étaient-ils un groupe ? Où seulement une personne ? Qui savait ? Et malgré la menace, lui avait décidé d'aller chez un ami. Pourquoi ? Parce qu'il se sentait invincible. Personne ne l'attaquerait... Quelle serait l'utilité ? Alors il avait passé la journée chez son meilleur ami et ce n'était que maintenant qu'il rentrait. Il se faisait tard mais n'avait pas peur. Il ne craignait rien. Pourtant il aurait dû... L'homme surgit de nulle part, son couteau bien serré dans son poing. Le geste fût rapide. L'homme attaqua et bientôt, un nouveau cadavre vint s'ajouter à la liste de ses victimes. C'était le numéro 2. Il s'est fait assassiner.
Pour ton orgueil, N°2, je te punis. Tu t'es cru invincible et tu as voulu me défier. Je t'enlève la vie pour te donner une leçon.
N°3
Le gang était réputé pour être impitoyable. Ses membres devenaient de simples marionettes avec lesquelles on s'amusait. Des marionettes dangereuses. Ils obéissaient à un code strict. Quiconque ne le respectait pas se trouvait en mauvaise posture. Personne ne savait vraiment ce qu'ils faisaient, mais ça leur rapportait beaucoup d'argent. C'était illégal. Quand il est entré dans le gang, il se sentait chez lui, il trouvait ça amusant. Mais il sentait peu à peu lui échapper le contrôle de sa conscience. Il se rendit compte qu'on se servait de lui. Il avait essayé de les dénoncer mais on l'avait attrapé avant. Il a été battu à mort par ses supérieurs. Il était le numéro 3. Il faisait partie d'une mafia.
Pour avoir tenté de faire le bien et de te sortir du mal, je te fais cadeau d'un nouveau départ, N°3.
N°4
Là brume envahissait la ville depuis des jours et des jours. Les citoyens avaient appris à vivre avec mais ça n'en restait pas moins gênant. Les phares des voitures ne pouvaient percer ce brouillard et on ne voyait que quelques vagues silhouettes. Pourtant la vie continuait. Chacun faisait de son mieux, personne n'arrêtait son activité. Ce matin là, les brumes étaient plus denses que jamais. Elle prenait le chemin de l'école en rouspetant. Comme d'habitude. Elle n'aimait pas l'école et songeait sérieusement à sécher les cours. Elle y pensait tous les jours et elle l'avait déjà fait plusieurs fois... Enfait, elle ne respectait pas souvent les règles. Ce n'était pas par méchanceté, mais elle n'aimait pas l'idée que sa vie soit contrôlée et rythmée par des règles et des cours. Elle voulait la liberté. Elle voulait faire ce qu'elle voulait. Aujourd'hui, elle voulait rêver. Et justement, elle était en train de le faire. Elle descendit du trottoir en rêvant et traversa le passage piéton en rêvant. Elle n'aurait pas dû. Elle n'entendait rien, ne vit rien. Jusqu'au dernier moment. Le brouillard s'écarta pour laisser place à son assassin. Un énorme véhicule. Un camion qui braqyait ses phares sur elle, tels deux yeux lumineux. Elle hurla silencieusement et resta clouée sur place. À quelques secondes près elle aurait pu l'éviter. Mais elle n'avait pas saisit sa chance. Elle, c'était la numéro 4. Et elle s'est faite renverser par un poids-lourd.
Pour ton tes fautes continues et ton non-respect des règles établies, je te châtie, N°4. Tu perdras la vie.
N°5
Elle aimait la violence. Depuis toute petite elle l'aimait. Elle prenait du plaisir à voir son entourage souffrir. Si bien qu'elle avait été abandonnée par sa mère. Ça n'avait fait qu'accroître la colère et la soif de violence qui grondait en elle. Depuis, elle semait la terreur dans le quartier de son foyer d'accueil et faisait la loi. On la redoutait, on la respectait. On se l' arrachait. Plusieurs gangs lui avaient proposé une place mais elle avait refusé. Ce qu'elle préférait ? Voir pleurer ses victimes, les voir la supplier. Oui. C'était la meilleure des récompenses. Aujourd'hui, elle ne se sentit pas d'attaquer un faible. Ni un fort. Elle voulait se venger de sa mère qui l'avait délibérément abandonnée. Le quartier n'était pas si loin, on pouvait y aller à pied. Alors elle marcha. Elle marcha jusqu'à arriver devant une maisonnette à l'aspect accueillant. Elle ne frappa pas à la porte et entra directement. Une odeur ragoûtant flottait dans l'air. Elle s'avança dans le couloir. Elle co naissait bien cette maison... Elle arriva devant la cuisine. Une femme s'activait au fourneau. Elle s'approcha à pas lents de sa cible et approcha son visage de celui de sa mère :
- Bonjour maman... Ça fait longtemps...
Là femme se retourna et gémit d'inquiétude. Sa fille était revenue :
- M-mais... Q-que fais-tu ici ? Ce n'est pas chez toi !
- Vraiment ? dit-elle, sarcastique.
Elle fit un bond en direction de sa mère et attrapa au passage son révolver qui était rangé dans sa sacoche. Sa mère recula et sorti de la pièce. Elle monta les escaliers et parvint sur la terrasse de l'étage. Son agresseuse s'approchait, menaçante. Elle se jetta sur sa mère et celle-ci se débattait de toutes ses forces. Soudain, la mère ne sentit plus le poids de sa fille sur ses épaules. Elle entendit un cri et se retourna tandis que son enfant tombait et finissait par se noyer dans la piscine. Cette enfant était la numéro 5. Elle est morte noyée.
N°5 ! Pour t'en être prise aux plus faibles et pour avoir tenter de tuer celle qui t'a mise au monde, je te condamne ! Je te condamne à la mort !
Le fait que l'on connaît les circonstances de leurs morts me dérange un peu, j'aurais plus voulu qu'on les découvrent au fil des chapitres, mais après c'est mon point de vue.
(Et je n'ai sans doute pas l'expérience pour juger je dois avoir la moitié de l'âge des utilisateurs)
Bref, continue, moi j'attends la suite avec impatience !
Effectivement, j'ai hésité avant de mettre la cause de leurs morts mais le mystère n'est pas résolu pour autant ! Tu le découvriras au fil des chapitres !
En tout cas, ton commentaire me fait très plaisir ! Merci ^^
Pour les fautes de frappe, je relis mais j'en oublie quelques unes donc ne t'inquiète pas, ça sera réglé comme je relis plusieurs fois...
C'est marrant cette notion de mériter la mort, comme l'on mérite la vie; c'est bien un souci d'humain ça, à croire que l'on peut devenir un ange de la mort ou même un dieu. Je me demande si les animaux se posent ce genre de question. Est ce qu'ils se demandent s'ils méritent quelque chose finalement ?
Les dialogues de N°5 ne sont pas en accord avec les autres paragraphes, qui eux sont descriptifs. N°5 et s mère n'est pas besoin de parler, un regard, un geste et une arme suffisent.
Je vais être tout a fait honnête avec toi, je ne sais pas encore ce que veulent dire ces numéros!
J'espère que la suite de mon livre te plaira !
À toi de leur donner sens, tu verras bien ce que cela veut dire pour toi.
Je découvre mon histoire en même temps que vous finalement !
Je trouve l'idée du système par numéro vraiment très intéressante pour un prologue ! On découvre un potentiel personnage (la mort ?), à travers le travail qu'elle effectue et les petits morceaux de vie qu'elle vole. Grâce au prologue lea lecteurice sait tout de suite où tu vas, quel genre d'ambiance tu veux donner et ça offre une excellente lisibilité à ton projet d'écriture.
Pour ne rien gâcher - et malgré quelques erreurs d'inattention d'ici, de là - c'est très bien écrit, avec du rythme et de la simplicité.
La seule chose que je n'ai pas comprise c'est ça :
"Pour ton imprudence je te châtie, N°4. Tu perdras la vie. ". J'ai trouvé le "jugement" un peu dur à côté des autres annotations. Je me suis dit que c'était peut-être aussi pour montrer un côté sombre et un peu injuste de la mort, mais comme elle semble plutôt miséricordieuse et "juste" pour toutes les autres morts, du coup ça m'a un peu perturbée parce que ça faisait presque tâche dans la caractérisation du personnage. Si tu veux vraiment montrer le coté "injuste" et arbitraire, ce serait peut-être intéressant d'en faire un deuxième dans ce style, pour bien permettre de comprendre (mais ça ne reste qu'une sensation personnelle, évidemment !)
Et comme j'ai été bien accrochée, je continue tranquillement ma lecture !
OK j'avoue que le châtiment de la mort pour de l'imprudence est un peu élevé... Beaucoup trop élevé enfait. Je vais rectifier ça ! Merci pour le commentaire !
Merci pour me commentaire !
Les fautes de frappes sont dues au correcteur automatique du téléphone ! En ce moment, l'ordinateur est inutilisable...
À la recherche d'histoire aux thèmes assez sombres, je suis tombée sur la tienne et quelle surprise !
Je n'ai pour l'instant lu que cette première partie mais c'est prometteur. J'ai beaucoup aimé cet enchaînement de petites histoires morbides et tes petites citations à la fin marque la conclusion de la meilleure des manières. La lecture est fluide et rien à redire pour l'orthographe. Il y a une certaine maturité dans ton style d'écriture et c'est surprenant pour ton jeune âge !
J'aime beaucoup ce que je vois pour le moment donc je ne manquerai pas de jeter un œil sur la suite !
Bonne continuation à toi !