Prologue

Notes de l’auteur : C'est avec une grande joie que je vous annonce que l'écriture de mon livre reprend...dans une nouvelle version. J'ai choisi recommencer depuis le début et rajouté pas mal d'éléments, vu que l'ancienne version ne regroupe qu'un dixième du texte final. Le scénario reste grosso modo le même, j'ai rajouté quelques choses en plus par rapport à Londres dans la première version, comme le champ de force etc...J'ai aussi fait en sorte que l'on sache dès le début à qui appartient la voix en italique. Si vous avez lu la première version et que vous voulez vous attelez à celle là, vous êtes les bienvenus. Si vous n'avez jamais commencé la première, ne la lisez pas. Lisez celle là ^^
Les retours sont appréciés et m'aideraient beaucoup à m'améliorer sur certains points.
J'espère que mon livre vous plaira.
Bonne lecture !

J’ouvris les yeux, pour contempler le noir complet. Sans surprise, mais un peu déçue, je fermai la porte derrière moi. Je commençai à marcher dans l’obscurité, à la recherche d’une sortie. Potentielle. Je métrisai mon souffle. Apparemment, le noir est oppressant, pensai-je en marchant de plus en plus rapidement, dans une direction que je semblais connaître. Apparemment, on peut se perdre facilement dans le noir. Ma main invisible tâta un mur, qui au toucher était métallique et humide. Tandis que ma main glissait calmement sur la paroi froide, je continuais ma marche de moins en moins hésitante. Apparemment, il est dangereux. Il grouille des prédateurs les plus féroces. Je m’arrêtai pour calmer une fois de plus ma respiration. Mon cœur battait très vite, je sentais ma main trembler. Après quelques secondes, je me résolus à continuer, marchant toujours plus vite, et avec comme seul guide le contact de ma main sur cette paroi froide. Ma vue était éblouie par des rayons d’obscurité. Peut-être la brume la plus épaisse du monde, peut-être l’attraction effrayante la plus réussie, peut-être un piège dissimulant un trésor, un repos, un trépas, un cercle ou une prison provoquant des hallucinations à vous tordre le cerveau, un lieu où règne l’oppression et la désolation, voilà plusieurs éléments qui pourraient décrire un même mot : Obscurité. Moi, je n’étais d’accord avec aucune de ces idées. Ma main cessa de glisser le long de la paroi. Elle fouilla dans cette brume froide, sans trouver de nouveau un contact. Je m’arrêtai de nouveau, réfléchissant longuement. Apparemment, le noir grouille de danger. Puisque nos yeux ne peuvent rien y voir, alors les pires créatures, hantant nos cauchemars les plus terribles, apparaitraient enfin en vision pour nous achever et nous faire pousser notre dernier soupir. Apparemment, dans le noir, on se noie dans notre propre peur. Ça c’est vrai. Mais pas le reste.

Je regardais maintenant droit devant moi, immobile, avec un rythme cardiaque parfait, une respiration maîtrisée et une aura de chaleur autour de moi. Je vis danser des formes devant mes yeux, sombres, menaçantes. Puis elle se rapprochaient, formaient des images de démons inimaginables, aux sourires éclatants de malveillance, au regard funeste apportant la mort elle-même, aux traits ignobles qui inspiraient la peur, la terreur, le désespoir. Je les laissai s’approcher de mon visage. Après tout, c’est probablement ce qu’ils veulent, non ? Mais avant de faire quoi que ce soit, ils disparaissaient, et d’autres formes lointaines les remplaçaient. En fait, tout cela était un mécanisme. Le noir n’était pas dangereux, il nous donnait juste accès à une autre facette dissimulée de notre imagination. Tout ça n’était que des reflets. Si on laisse l’obscurité s’emparer de nous, notre cerveau répétera une boucle de formes horribles les unes et les autres, tâchant de nous forcer à rebrousser chemin. Mais pourquoi ? Pourquoi notre cerveau voudrait-il nous barrer la route ?

Cette dernière pensée ne convainc de poursuivre ma route (esprit de contradiction). Mon bras laissa tomber le dernier pan du mur métallique. Je me guidais maintenant grâce à mes yeux. Au lieu de fuir les formes qui se matérialisaient au loin, je faisais tout pour les localiser et les suivre. Je ne savais pas si elles étaient réelles, si elles pouvaient vraiment me faire du mal. Alors dans le doute, je restais prudente en appliquant les barrières face à l’obscur : Ne pas montrer notre peur, chasser toute mauvaise pensée de notre esprit. Ces formes sont imaginées par mon cerveau, mais elles sont parfaitement vivantes, et se nourrissent de ma peur. Pour m’attaquer ensuite. La forme démoniaque la plus proche de moi grossissait au fur et à mesure qu’elle avançait vers moi. Je pouvais maintenant distinguer sa tête en triangle, son teint olivâtre, jusqu’à sentir sa peau pourrie, ses yeux noirs profonds recelant la haine pure, ses dents pointes, faites pour déchiqueter. Ses membres flottant dans le noir. Son sourire progressif lorsqu’il avançait vers moi. Il voulait me faire peur. Et me tuer après. Il n’était plus qu’à un mètre de moi. Je continuais ma marche, plantant mon regard dans le sien. 50 centimètres. Je me fichais des conséquences. 30. 20. Il se figea devant moi, sortant les yeux de ses orbites, à quelques millimètres de mon visage. Je sentais son odeur. Je le sentais lui. Je sentais sa volonté de me terroriser. Aucun de nous ne réagissait.

- Mec, tu sais que ce n’est pas parce que tu sais sortir les yeux de tes orbites que tu as quelque chose de spécial ? lançai-je

La créature hurla, me montrant l’intérieur de sa bouche : Plusieurs rangées de dents acérées prêtes à vous lanciner la peau, puis les os, puis ce qui reste. J’étais toujours aussi blasée. Son haleine provoquait un vent qui ébouriffait mes cheveux blonds ondulés. Après un temps d’hésitation, ses yeux re-rentrèrent dans ses orbites. Je lui souriais, amusée. Je l’examinais, lui resait focalisé sur mes yeux noirs.

- Tant que ta pupille n’est pas en forme de losange, tu ne risques pas de me faire très peur, continuai-je avec un sourire croissant. J’étais rassurée.

La créature pencha la tête sur le côté, puis se disloqua en une vapeur verte, éclairant assez la pièce pour me permettre de voir ma porte de sortie un peu plus loin sur ma droite. Mon sourire s’épaissit à sa vue. Un peu plus loin, la fumée se reforma en l’obscurité s’accentua. Un parfait inconnu était en face de moi. Je voyais son dos. Il avait l’air parfaitement normal. Un jean, des chaussures cirées, une veste en cuir et un crâne chauve. Jusque-là, rien. Puis il se retourna subitement vers moi, fonça à la vitesse de la lumière et me domina de sa taille imposante, à quelques mètres de moi. Sa tête se tourna à un angla de 180° et je pus voir ses yeux, à l’iris orange, et à la pupille en forme de losange, bougeant dans tous les sens.

- Je fais peur maintenant ? dit la créature d’une voix rauque, qui ne pouvait appartenir à un homme. 

- Oui, très, répondis-je toujours aussi blasée.

Je repris ma marche, dépassa la créature qui, satisfaite, ne s’intéressa plus à moi. La porte donnait sur une nouvelle salle, toujours dans le noir, mais avec une lampe torche. J’avais la certitude que c’était cette créature qui me l’avait laissée. J’allumai la lampe torche et j’y vis tout de suite un peu plus clair. L’obscurité partie, mon tracas et mon anxiété revinrent. Je manquais de temps. Je devais absolument l’empêcher de déclencher le pire. Et s’il avait déjà…Rien qu’avec cette pensée, un frisson de peur me parcourut. Non, je sortirais d’ici à temps et je l’en empêcherai.

Tout le monde se trompe, les créatures qui grouilles partout dans Londres ne veulent pas notre malheur, notre mort, dominer le monde ou quelque chose comme ça.

En fait, remarquai-je en jetant de dernier coup d’œil au couloir d’où je venais, dans lequel la créature s’entrainait à reproduire des apparitions horrifiantes, ces créatures ne nous veulent pas le moindre mal.

Elles veulent juste jouer.

À des jeux dangereux.

Je me détachai de l’image de la créature, fermai doucement la porte, et balayai la pièce avec le faisceau de la lampe torche pour distinguer quelque chose. Voire mieux : Une issue. À jouer avec une créature lunaire, j’avais oublié que mon temps était compté. Les murs étaient semblables aux parois du couloir que je venais de traverser. En levant la tête, je vis que sur le plafond étaient accrochés des dizaines de tuyaux. En écoutant attentivement, je devinai que c’était de la vapeur et des gazes qui étaient transportés dans ces tuyaux. Je n’étais pas assez grande pour les atteindre, mais de toute manière, cela ne m’aiderait pas à trouver une sortie…Le fait d’être enfermée depuis si longtemps commençait à me faire mal au cœur. Mais il fallait que je sorte d’ici et vite. Je n’ose même pas imaginer ce qui se passe dehors en ce moment. Je m’avançai vers le mur à gauche, déposai ma lampe torche sur le sol et frappai de toute mes forces sur un minuscule interstice, pas loin d’un des quatre angles. Rien. Je commençai à paniquer. Arriverai-je à sortir d’ici ? Ou resterai-je coincée, alors que c’est le moment où ils ont le plus besoin de moi ? Je frappai une deuxième fois au même endroit avec cette fois le plat de la main. Une minuscule brèche s’ouvrit, avec une clé à l’intérieur. Comment avais-je deviné qu’il y aurait une clé ici ? Bah, c’est long à expliquer…

Maintenant que j’avais la clé, je devais être sauvée. Sauf. Quand je regardai à nouveau autour de moi, examinant pour la je-ne-sais-combientième-fois la pièce carrée et exiguë. Je vis alors le plus gros problème de cette pièce : Il n’y a pas d’issue. J’étais enfermée. La pièce tournait autour de moi et je commençai à perdre l’équilibre. Il me reste si peu de temps avant…Il va réussir…Non. Stop. Ma tête commençait elle aussi à tourner. Il y a forcément une issue possible. Je devais réfléchir. Mais ma tête tournait et j’avais de plus en plus de mal à garder le contrôle. Soudain, j’eus une idée. Les tuyaux ! Ils doivent mener quelque part ! Pas le temps de m’attarder sur les détails. Je me relevai, mes membres tremblants et ignorant mes maux de tête. Je sortis de ma poche mon unique chance de m’en sortir : Un détonateur. Je le fixai sur le point de convergence des tuyaux. Le plus vite possible, je m’éloignai du mur, et in-extremis, je fus hors d’atteinte d’une explosion assourdissante qui ébranla toute la galerie souterraine. Très vite, je retournai vers le foyer de l’explosion pour voir les dégâts, le cœur battant dans ma poitrine. J’eus une explosion de joie lorsque je vis que le mur s’était effondré et qu’une faible lumière indiquait une sortie. Un espoir. Je passai le mur en ruine et me retrouvai devant un escalier, qui en haut donnait sur ma porte de sortie. Je montai les escaliers extrêmement vite pour cause d’adrénaline, et heureuse d’avoir après être pendant trois jours coincée dans cette galerie, trouvé une issue. Je poussai violement la porte. L’air. La ville. Les arbres. Je pris une grande bouffée de cet air si pur. Puis écarquilla les yeux avant de découvrir la cruelle réalité. L’heure indiquée sur un panneau digital était 11h59. Et il faisait nuit.

Non…

Une terreur profonde, mêlée à de la déception s’empara de moi. Je refoulai mes larmes, tâchant de ne pas penser à ce qui a pu arriver à mon frère et aux autres.

Je courus, mes cheveux blonds flottant dans l’air. Le Big Ben n’était pas loin. Là-bas, l’horloge s’était arrêtée, et un chiffre incandescent apparut. Une foule accourut au même endroit. Il régnait la panique, l’oppression et la peur. Ils étaient tous perdus. Moi je savais ce qui se passait. Depuis que j’étais toute petite, on avait essayé de retarder cela. Mais apparemment, on avait échoué. Remarque, ce n’est pas une gamine de treize ans comme moi et quelques autres qui vont changer le monde. Une larme coula le long de ma joue. Je poussai la foule et partit loin d’ici, n’ayant pas envie d’assister à la vision d’horreur qui allait suivre.

J’ignorai les inscriptions dans le ciel. J’ignorai la lune, et son nouveau regard haineux. J’ignorait la nuit, qui resterait là pour toujours. J’ignorais les créatures lunaires se rassemblant sur la grande place de l’ombre, oppressantes et cette fois avides de tuer. J’ignorai cette voix dans ma tête qui résonnerait dans tout Londres bientôt. Je me retournai une dernière fois, avant de disparaitre pour toujours.

L’ère de la nuit éternelle commence

J’avais échoué.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Elena
Posté le 03/07/2021
Bonjour, je viens de découvrir cette histoire et j'apprécie vraiment ta plume ! À la fin de ce prologue, tu as réussi à créer cet effet de suspens qui donne envie de lire la suite !
Bonne continuation !
Voltage
Posté le 09/07/2021
Contente que tu aies découvert cette histoire.
Ça me fait plaisir que tu aies aimé la façon dont j'ai terminé le chapitre. Si tu as des remarques à faire, n'hésite pas à les commenter, j'accepte tout, et, ça m'aide beaucoup !
TheEternal
Posté le 23/04/2021
Bonjour !
Je viens de commencer le lecture de ce récit. Pour l'instant, je ne peux pas donner mon avis sur le scénario car je n'en ai pas lu assez mais ce début me semble prometteur et rien que le premier chapitre annonce déjà la couleur de ce qui va suivre (j'imagine).
J'avais surtout des remarques à faire quant à la syntaxe (je passe vite fait sur l'orthographe car il n'y a qu'une faute ou deux (==> " J'ignorait " à la place de "j'ignorais" par exemple)). Donc, le chapitre en soi est très bien écrit mais il y a une chose ou deux qui me tracassent… je m'explique :
- La ponctuation : les phrases ne sont pas toujours bien structurées (je ne sais pas s'il s'agit d'un choix de l'auteur). À titre d'exemple, je pourrais citer le passage "L'air. La ville. Les arbres.", là ou il serait plus simple voire plus conventionnel de mettre des virgule. Il y a quelques autre endroits de ce genre, que je vous laisserai le soin de trouver. Bien entendu il peut tout à fait s'agir d'un choix des auteurs, comme je l'ai déjà dit.
- La coordination des temps : parfois, il arrive de passer du présent de l'indicatif aux temps du récit, à savoir imparfait/passé simple.
- Il faut faire attention aux conventions d'écriture (c'est plutôt important) : c'est à dire
-> faire un espace entre les points de suspension et le mot qui suis (ne pas mettre de majuscule à celui-ci par ailleurs SAUF s'il démarre réellement une nouvelle phrase (dans les dialogues le plus couramment).
-> de même pour les deux-points, à savoir pas de majuscule pour ce qui les suit.
C'est à peu près tout ce que j'ai vu qu'il me semblait falloir changer.

P.S : j'ai continué sur le chapitre suivant et j'ai vu une petite erreur de logique : après que deux ans ont passé, l'héroïne passe de treize… à quatorze ans (si je ne me trompe pas en ce qui concerne les personnage). À moins que les années aient été arrondies, il est impossible de ne prendre qu'un an (j'en suis presque sûr).
De plus, je conseille une petite relecture pour tenter de trouver des fautes que je n'aurais pas décelées.
Bonne chance pour la suite et j'espère découvrir quelques surprises !
Voltage
Posté le 23/04/2021
Merci pour ce retour clair et détaillé.
J'avoue que j'ai tendance à favoriser la structure du scénario et des évènements plutôt que les points orthographe/grammaire/syntaxe. Je vais appliquer tes conseils et changer ce qui ne va pas. Le texte repassera par ma correctrice et elle finalisera un peu la correction. Tu as raison pour la concordance des temps, j'avais déjà eu ce genre de retour, mais je ne savais pas que la ponctuation gênerait autant...
Concernant le quiproquo sur l'âge, je tiens à te préciser qu'Helena et la narratrice du prologue (je vais éviter de mentionner son nom à ce stade) ne sont pas les mêmes personnes. Je ne sais d'ailleurs pas si j'ai fait le nécessaire pour différencier les deux, je me suis seulement attardée sur quelques détails physiques comme les cheveux ou la couleur des yeux.
J'espère malgré ça que ce début t'a plu.
Merci encore pour tes conseils !
TheEternal
Posté le 23/04/2021
Merci beaucoup de prendre en compte mes remarques ! Au niveau de la syntaxe, je suis simplement un peu trop à cheval dessus et je suis certain que les détails que j'ai vus ne dérangeront pas du tout les autres lecteurs. Pour l'âge, je m'étais donc bien trompé et je te remercie de m'éclairer là-dessus. Il est vrai que j'avais du mal à discerner la différence entre les deux narrateurs des premiers chapitres, même si tu avais bien précisé que le "~*~" changeait d'un point de vue pour un autre.
Et dernière petite remarque que j'ai oubliée dans mon précédent pavé : essaie de faire un effort sur la description de l'environnement. C'est très bien que tu te sois attardée sur la description physique de tes protagonistes mais tente de permettre au lecteur d'avoir plus de détails quant à la scène sur laquelle tu mets des mots (les romans ne sont pas du tout mon domaine car j'écris plus de la poésie mais je suis quand même un lecteur assidu). Je te conseille aussi de faire parallèlement de même pour les personnages. Plutôt qu'ils se présentent eux-mêmes (je crois que tu l'as pas fait), il faudrait que tu les caractérises directement, de manière à ce que, plus tard dans le récit, on ne se perde pas entre tous ceux qui se trouvent dans une même scène. Par exemple, tu peux mettre chaque personnage lorsqu'on le rencontre dans une situation (même banale) qui va démontrer quel genre de décision il prendrait. Et ainsi, tu pourras par la suite monter ses pensées et intégrer des informations sans que cela ne dérange le lecteur et que ça donne un réel rythme à ton histoire.
Voilà c'est tout ce que j'avais à rajouter, à toi de voir si tu t'en sers.
Voltage
Posté le 23/04/2021
Je suis plutôt contente que tu me parles de ça, parce que j'avais besoin d'un avis dessus. Si j'ai indiqué la fonction des "~*~", c'est qu'ils vont revenir souvent. On ne va pas seulement voir l'histoire du point de vue d'Helena, et "d'autres" vont narrer certaines parties où Helena sera absente. Je vais en profiter pour les caractériser directement.
Autre chose, j'aimerais savoir si lorsque Helena présente la situation elle n'est pas trop "objective". En me lisant Misty a dit que dans le premier paragraphe du chapitre 1, on a tendance à prendre certains propos d'Helena comme : "Je le dis, donc c'est comme ça et pas autrement !". Je ne sais pas si j'en fais trop d'exprimer son point de vue de manière très présente dans le livre.
Encore merci !
TheEternal
Posté le 23/04/2021
Pour répondre à ta question en ce qui concerne le premier paragraphe du chapitre 1, je n'ai pas réellement l'impression qu'Helena soit objective. En tout cas, ça ne me marque pas vraiment et surtout ça ne me semble pas très important dès le début du livre, car une vérité est déjà fixée et c'est par la suite l'histoire qui la confirmera où la défera.
Pour revenir sur les "~*~" indiquant un changement de narrateur, tu peux jouer beaucoup sur la façon de s'exprimer : si le narrateur est Helena, quatorze ans, à moins qu'elle soit un génie où qu'elle ait été élevée dans une famille très "distinguée" - si j'ose dire-, elle use forcément d'un vocabulaire et de certaines expressions d'adolescents. À l'inverse, si le narrateur est Gérard, 89 ans (j'invente), il parlera peut-être dans un registre plus soutenu. Et par la suite, tu pourras exposer les idées de tout le monde comme tu le désires (intégrant de ce fait leur histoire et montrant comme ça leurs origines derrière ce qui leur fait peur, ce qu'ils aiment).
Surtout n'oublie pas, puisque les protagonistes sont aussi les conteurs, ils peuvent mettre en avant leur caractère (c'est avant tout leur point de vue) et peut-être que certains de tes personnages sont du genre "j'ai toujours raison". Et c'est justement ça qui fait la force des livres où le narrateur n'est pas omniscient, c'est qu'on peut plus s'identifier à chaque personnage. Plutôt que de les voir derrière une caméra, on les voit derrière leur masque. Donc avant tout, n'hésite pas à mettre leur pensée, même lorsque qu'elle parait écrasante !
Quoi qu'il en soit, c'est mon point de vue et à toi de voir s'il semble intéressant.
Merci à toi de prendre en compte mes remarques !
Vous lisez