Prologue

Notes de l’auteur : Il s'agit d'un prologue très court, prenez le comme une mise en bouche ! J'attends d'être sûre de mes syntaxes avant de publier le chapitre un ! Laissez vous guider par l'air marin de Siavar et continuez de rêver...

Entre les galets qui séparent la terre du sable, poussent des bruyères typiques au bord de mer. Il fait un froid glacial, le vent est tranchant et les nuages semblent empêcher le soleil de se lever. On peut y entendre le bruit fracassant des vagues sur les rives de l’île. Il est n’est pas encore sept heure du matin, et les bateaux de pêche reviennent déjà de leur tournée en mer, sonnant leurs cloches, guidés par le grand et auguste phare qui trône sur les falaises de calcaire de Siavar, l’île oubliée de tous, excepté de ses habitants.

 

 On dit que les alentours de l’île sont extrêmement périlleux, quiconque voudrait quitter l’île n’en sortirait pas indemne. Pour moi y naître revient à y mourir. Depuis aussi longtemps qu’il y a de la vie sur ce petit bout de terre isolé, personne ne l’a jamais quitté. Non pas par choix, beaucoup s’y sont risqués mais aucun n’a trouvé le moyen de partir, les anciens s’accorderaient donc à dire que l’île est dotée d’une malédiction, empêchant toute vie de voir un jour ce que cache l’ailleurs. 

 

La vie n’y est pas pour autant désagréable. Les habitants y ont construit une véritable société, ils vivent de la pêche, et de la culture des sols très fertiles dans les collines.  Les activités principales se déroulent sur le port, installé au sud ouest de Siavar, il s’apparente à un centre ville : habitations, magasins, quincailleries, marché, on y trouve également la grande conserverie qui aide hommes, femmes et enfants à se nourrir lorsque vient l’hiver er que la mer n’est pas aussi clémente que le reste de l’année. Certains, malgré le caractère marin des Siaves, préfèrent le calme des collines. Ils contribuent grâce au travail de la terre au besoin des autres, cultivant fruits et légumes tout au fils des saisons, mais aussi en étant des bricoleurs hors paires et de divins créateurs, ils offraient même par moment quelques instants de bonheur grâce aux bouquets de fleurs sauvages. 

 

Je peins lorsque les paysages sont couverts d’un épais brouillard les rendant mystiques. Je peins, les falaises, les herbes hautes qui bordent les rochers, les champs de jonquilles qui s’étendent de tous leurs êtres sur des kilomètres et la lumière tamisée des forêts dorées qui reprennent vie après l’hiver. Je peins les eaux claires des lacs et torrents des collines, les vagues jaillissantes des bords de côtes. J’aimerais tellement te les montrer. Je t'écris au bord du petit lac perdu dans les collines que j’ai mentionné tant de fois dans mes écrits, celui où plane un calme olympien inégalable sur les autres parties de ce caillou où je me suis échoué il y a de ça plus d’un demi siècle. 

 

Ma chère Mildred, j'espère que cette énième lettre arrivera entre tes mains un jour. Les bateaux ne pouvant s’éloigner de cette île je n’ai pas beaucoup d'espoirs… Tu n’es pas sans te douter que le temps fait des ravages et que je me fait très vieux maintenant. Je n’ai jamais cessé de t’écrire. Je sens que cette île cache beaucoup trop de secrets pour qu’elle reste oubliée, et pour que tu m’oublies, moi, avec. Je t’imagine encore du haut de mon vieil âge, remariée et heureuse dans mes rêves, élevant des enfants avec d’aussi beaux traits que les tiens, si c’est le cas, ils doivent êtres si grands maintenant… 

 

Te décrire chaque jour cette île qui veille sur moi, comme on veillerait sur un énième secret à garder, me donne l’impression de retrouver un lien fort avec notre terre natale, et avec toi. Il me faut te dire que je pense à la dernière lettre que je t'écrirai, cela ne m’étonnerait guère s’il s’agissait de celle-ci. Les corbeaux volent au-dessus de la falaise, ils me font des signes pour me guider. Mon heure est venue. Soit rassurée, je ne ressens aucune tristesse puisque mes pensées vont vers le souvenir de ton beau visage. C’est un bien bel endroit pour quitter ce monde bien qu’il soit si loin de toi, je me sens en paix et j'espère te retrouver bientôt au-dessus des nuages. 

 

Je t’embrasse une dernière fois, 

Magnus.


 

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Ella Palace
Posté le 16/03/2022
Bonjour,

Ce prologue est une belle description, poétique. On ressent une ambiance assez douce et sereine, ce qui contraste avec une éventuelle malédiction. Des secrets, un vieil homme qui se sent mourir et n’a jamais cessé de penser et d’écrire à son ancien amour, voilà des ingrédients qui intriguent.
J’ai retenu quelques soucis de ponctuation avec des phrases parfois trop longues que je couperais pour enlever de la lourdeur mais aussi pour accentuer certains passages.

Quelques remarques :

-« Il est n’est pas encore sept heure du matin », il n’est pas.
-« On dit que les alentours de l’île sont extrêmement périlleux, quiconque voudrait quitter l’île n’en sortirait pas indemne », répétition de « île », quiconque voudrait la quitter.
-« Depuis aussi longtemps qu’il y a de la vie sur ce petit bout de terre isolé, personne ne l’a jamais quitté », redondance de « quitter ».
-« femmes et enfants à se nourrir lorsque vient l’hiver er que la mer n’est pas aussi clémente que le reste de l’année », et (pas « er »).
-« Soit rassurée », sois.

Au plaisir ! 😊
Eva lama
Posté le 28/03/2022
Bonjour !

Merci beaucoup pour ton commentaire ! Je suis heureuse que celui-ci t'ai touchée !
Merci aussi pour tes remarques ces quelques erreurs sont en effet bien retenues ! Je vais modifier tout ça !

Belle journée :)
M. de Mont-Tombe
Posté le 11/04/2021
Quel beau prologue ! L'atmosphère me plaît beaucoup et on a envie de découvrir la suite. J'ai repéré cependant quelques fautes de frappe et d'orthographe, mais c'est vraiment bénin. Je suis du même avis que Benriya: On ne sait pas trop si la lettre commence dès le début ou si elle commence à la première occurrence du "je". Dans les romans, généralement, les lettres sont écrites en italique, sauf s'il s'agit d'un roman épistolaire. La mise en italique nous aiderait peut être à mieux comprendre où commence la lettre. En tout cas, j'ai très envie de continuer de te lire, c'est le genre d'histoire que l'on voit assez peu et qui me plaît !
Eva lama
Posté le 19/04/2021
Oooh merci énormément pour ton commentaire ! Je vais retravailler un peu la forme alors ! Même si j’aime bien la confusion que ça vous donne ! Je dois revoir mes fautes en effet, j’ai hâte de publié mes autres chapitres, j’essais de les travailler au mieux, et j’éspère que tu aimeras ce que tu liras :)

Merci encore ! Austine
Benriya
Posté le 22/12/2020
Coucou,

C'est un très beau prologue que tu nous offres là. J'ai mis un peu de temps à comprendre qu'il s'agissait d'une lettre, avant le vrai passage au "je". La description de l'île est très prenante et soignée, je n'ai eu absolument aucun mal à me la représenter tant la description était riche.

La seconde partie de la lettre est pleine de mystère et de nostalgie quand on se rend compte qu'un vieil homme, Magnus, est en train de l'écrire à une personne aimée ; on a à la fois la présence récurrente de cette île que l'on ne peut quitter, le mystère qui plane autour de ces habitants coincés et acceptant leur sort face à "l'ailleurs", qui existe, à travers la mention de Mildred.

J'ai quelques remarques :

J'aurais sûrement coupé le prologue en deux, entre la description de l'île et le passage plus personnel et centré sur Magnus et Mildred (à partir de "Je peint les paysages brumeux" )

"On dit que les alentours de l’île sont extrêmement périlleux, quiconque voudrait quitter l’île n’en sortirait pas indemne, pour moi y naître revient à y mourir." J'aurais peut-être scindé la phrase en deux, pour donner plus de poids à "pour moi y naître revient à y mourir" (qui est sûrement l'un des moments les plus marquants de la première partie, notamment dû au fait que les derniers instants de Magnus arrivent) :
On dit que les alentours de l’île sont extrêmement périlleux, quiconque voudrait quitter l’île n’en sortirait pas indemne. Pour moi y naître revient à y mourir. (ou deux points ?)


Pareil, sur cette partie peut-être revoir la ponctuation :
Ma chère Mildred j'espère que cette énième lettre arrivera entre tes mains un jour, les bateaux ne pouvant pas aller très loin de cette île je n’ai pas beaucoup d'espoirs, je me fait très vieux maintenant, mais je ne cesse de vouloir essayer de t’écrire, je sent que cette île cache beaucoup trop de secrets pour qu’elle reste oubliée, et pour que tu m’oublie moi avec.
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Ma chère Mildred, j'espère que cette énième lettre arrivera entre tes mains un jour. Les bateaux ne pouvant pas aller très loin de cette île je n’ai pas beaucoup d'espoirs ... je me fait très vieux maintenant, mais je ne cesse de vouloir essayer de t’écrire. Je sent que cette île cache beaucoup trop de secrets pour qu’elle reste oubliée, et pour que tu m’oublie, moi, avec.


"Je t’imagine encore du haut de mon vieil âge remariée et heureuse dans mes rêves, élevant des enfants avec d’aussi beaux traits que les tiens, si c’est le cas, ils doivent êtres si grands maintenant." Ce passage est plein de douceur et de nostalgie, j'aurais peut-être rajouté des points de suspension pour accentuer ces deux sentiments
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Je t’imagine encore du haut de mon vieil âge remariée et heureuse dans mes rêves, élevant des enfants avec d’aussi beaux traits que les tiens, si c’est le cas, ils doivent êtres si grands maintenant...


J'ai repéré quelques fautes de grammaire/ortho que je te liste à la suite :
les bateaux de pêche (sans s)
déjà de leurs tournée en mer (leurs tournées ou leur tournée)
l’auguste phare rouge et blanc qui tronne (trône)
Je peint (peins)
tu m’oublie(s) moi avec
je sent(sens) que cette île cache

Voilà :)

En tout cas si je n'ai qu'une seule chose à dire, c'est que j'ai déjà hâte de pouvoir lire la suite. Bravo pour ce beau prologue !
Eva lama
Posté le 22/12/2020
Hello!
Je suis extrêmement touchée par ton commentaire, c'est un projet qui me tient beaucoup à coeur et le fait que quelqu'un aime mon travail (du moins une infîme partie pour le moment) me fait énormément plaisir !

Je prends en compte toutes tes remarques ! Je vais avancer un peu dans ma rédaction avant de tout corriger mais je pense que beaucoup de point que tu as souligné sont super pertinent et ne feront qu'améliorer mon prologue !

Merci encore et à bientôt ! :)
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