Le 3 novembre 2015 fut le jour de ma disparition.
Le 3 novembre 2015 fut le jour de ma disparition. Le jour où je me suis littéralement évaporée dans la nature.
Les seules traces que l’on a retrouvées de ma vie sur cette Terre furent mon téléphone portable jeté sur le bord d’une route éloignée de la civilisation et un porte-clé en forme de spirale. Mon téléphone portable fut scruté sous toutes ses formes. Les membres de la police scientifique passèrent des jours et des nuits a essayé de trouver la moindre trace, le moindre indice. Mais rien ne vient. Cela les laissa perplexes, comme si avant d’être fracassé sur cette route, le téléphone avait été minutieusement vidé de toutes ces données et nettoyé. Dans ce cas-là, ma disparition n’avait plus rien d’accidentel. La théorie du glissement sur la chaussée, de l'animal traversant la route et de moi cherchant de l'aide ne tenait plus debout. Cela avait réduit les chances de me retrouver vivante minces. Après six mois de recherche, cela les avait réduits au néant.
Ma famille ne perdit jamais espoir, ils continuèrent à poser des affiches, à contacter les médias et à relancer la police. Personne n’osait leur dire. Personne n’osait prononcer les mots fatidiques. Ceux qui veulent dire qu’il n’y a plus d’espoir, qu’ils ne sauront jamais ce qu’il m’était arrivé. Ceux qu’ils veulent dire que leur enfant unique s’est sûrement faite agressé puis tuer. Ou encore pire, que je suis retenue quelque part par des gens loin d’être bien intentionnés, des gens qui ne me laisseront jamais m’échapper.
Ces mots furent prononcés au bout de deux ans, deux longues années de recherches effrénées. Les médias commençaient à se désintéresser de mon histoire, la police était venue à bout de toutes leurs théories et ma famille avait épuisé ces dernières forces. Tout le monde m’oublia peu à peu, au même rythme que l’espoir s’éteignait. Personne ne s’est jamais intéressé à ce porte-clé. Pour les policiers, ce n'était rien, qu'une babiole. Ce porte-clé que j’avais dû échapper lors de ma fuite. S’ils y avaient regardé d’un peu plus près, ils auraient pu plonger leurs regards dans cette spirale et ils y auraient peut-être vu la même chose que moi la première fois que j’avais posé mes yeux sur ce motif. Ce motif était celui de la théorie. Celle qui avait entraîné ma disparition et malheureusement bien d’autres conséquences. Cette théorie que j’avais discrètement posée à côté de mon téléphone en espérant que quelqu’un y prêterait attention. Malheureusement, mes espoirs n'étaient que mirages.
Le mirage, vous savez, celui entre la vie et la mort.
Début très prometteur ! Je me réjouis de lire la suite. Le chapitre est très intriguant. Ta plume est fluide et agréable à lire.
Bien à toi,
Trisanna.