Prologue – La bataille d’Edidris
9 mars 3212 après JC.
Les tirs de plasma fusaient de toutes parts en ricochant sur les exoarmures des malheureux Gingers. Partout l’air était saturé de poussière et de fumée, irrespirable. Des centaines de corps jonchaient les plaines lunaires au milieu des débris de matériel abandonnés par les survivants dans leur débandade. Ils étaient tombés dans une embuscade. La bataille d’Edidris, qui promettait d’être la clé de leur victoire, avait viré au cauchemar.
« Retraite ! » hurla le général Maz.
Tout près de lui, une salve de mortier explosa contre un D32. L’immense robot de combat fut pulvérisé avec ses deux pilotes. Des éclats de métal volèrent dans toutes les directions, ajoutant à la panique. Un morceau du fuselage de la taille d’une porte vint rebondir contre les restes d’une pièce d’artillerie dans un bruit de tonnerre. Dévié de sa trajectoire initiale, il poursuivit sa course et tua deux combattants un peu plus loin.
« Repliez-vous ! Il faut atteindre les corvettes ! »
L’Ultima Solaris était leur dernière chance de survie. Seul l’immense destroyer réussirait à franchir les lignes de la flotte ennemie pour les ramener au bercail. Les vaisseaux pouvant le rallier n’étaient plus très loin, six-cents mètres tout au plus, mais en terrain découvert. Et pendant que les soldats irotiens se repliaient, les polarians continuaient à faire feu, impitoyables.
Malgré ses crampes et son épuisement, Maz se mit à courir. La batterie de son armure était presque vide, bientôt les propulseurs céderaient ce qui l'immobiliserait sur place dans sa coquille de trois-cents kilos. Pour économiser de l’énergie, il désactiva l’interface de combat qui clignotait devant ses yeux. De toute façon, il n'en avait plus besoin. Sa seule priorité était de réussir à sauver sa peau.
Soudain, un tir le frappa au milieu du dos. Son armure encaissa le choc mais la puissance de l’impact le projeta violemment à terre. Maz s’écrasa dans la poussière. Il essaya de se relever mais le poids de son équipement le clouait au sol. Au-dessus de sa tête, un chasseur ennemi passa en rase-motte et ouvrit le feu à l’aide de ses lance-torpilles. Les projectiles fusèrent en direction des corvettes et l’une d’elles explosa.
« Boucliers ! »
Dans un réflexe simultané, les Gingers activèrent la protection de leurs exoarmures. Mais le général n’eut pas le temps de réagir. Le souffle de la détonation le souleva comme un fétu de paille et il roula plusieurs fois sur lui-même avant de percuter un rocher dans un crac retentissant. Une douleur sourde lui déchira les côtes, la vitre de son casque se fendit et l’afflux d’oxygène de son exosquelette s’arrêta.
« Merde, merde, merde ! » jura-t-il.
Pris de panique, il inspira une dernière goulée d’air et retint sa respiration pendant que son armure réparait les dégâts. Sa hanche le faisait atrocement souffrir et lorsqu’il y posa la main, il la retira tachée de sang. Son cœur battait la chamade, cognant douloureusement dans sa poitrine. Des tâches lumineuses et des points noirs apparurent dans son champ de vision. Sur l’écran de contrôle de son appareil, ses constantes vitales s’affolèrent.
« Général ! »
Un soldat fit demi-tour pour le rejoindre mais un tir de plasma le cueillit au niveau du front. L’homme s’écroula comme une masse, tué sur le coup. Heureusement, une deuxième silhouette s’approcha de Maz et l’aida à activer sa bonbonne de secours. L’oxygène circula de nouveau dans son exoarmure et il respira avec soulagement.
« Ça va aller, mon général ? »
Il voulut répondre mais aucun son ne parvint à franchir ses lèvres. Un tir s’écrasa sur le bouclier de son ange-gardien qui riposta à l’aveugle. L’homme vida son chargeur vers les rangs polarians avant de jeter son arme pour concentrer toute la puissance de son exosquelette dans ses propulseurs.
« Attention, prévint-il, ça risque de secouer un peu. »
Il prit appui sur le rocher et tenta de remettre le général debout. Maz hurla tandis qu’une nouvelle onde de souffrance irradiait dans son flanc. Il avait chaud, terriblement chaud. Son champ de vision commençait à s’obscurcir et une vague de nausées le submergea. Il sentit que quelqu’un ouvrait le plastron de son armure, on lui plaqua un masque à oxygène sur le visage. Tout n’était plus que chaos, le vacarme de la bataille lui donnait l’impression que son crâne allait exploser. Puis quelqu’un le souleva brusquement du sol et le paysage se mit à défiler sous ses yeux.
On le traîna pendant un temps interminable, ponctué d’explosions et des cris des mourants, des blessés que l’on abandonnait sur place. Enfin il reconnut l’obscurité et la fraîcheur familière d’un vaisseau. Les bruits de la bataille s’atténuèrent. Il fut conduit dans une petite pièce qu’il identifia comme l’infirmerie de bord et on l’allongea sans ménagement sur un lit. De grandes sangles noires se déployèrent aux extrémités et lui enserrèrent la taille et les jambes pour l’empêcher de flotter dans la pesanteur réduite. Aussitôt, les draps et la couverture se tachèrent d’une abondante quantité de sang. Il ne distinguait plus que des contours flous et les lumières de la pièce l’aveuglaient. Il devina que quelqu’un s’affairait sur sa hanche, sans doute pour lui poser une prothèse d’urgence qui stopperait l’hémorragie et aiderait la cicatrisation des tissus. Quelques instants plus tard, un homme déboula dans l'infirmerie en courant.
« Général ! s'exclama-t-il. Une centaine d’hommes sont parvenus à monter à bord. Mais les polarians approchent, nous ne pouvons plus attendre les autres.
L'homme qui avait sauvé Maz s'avança alors et ôta le casque de son armure. Il dominait de la tête et des épaules tous les autres Gingers présents dans la pièce. Avant même qu'il ne prenne la parole, Maz avait reconnu son ange gardien. Il s'agissait de Feris Park, amiral de la flotte irotienne.
- Le général est blessé, soldat. Il n'est pas en état de vous répondre. Jusqu'à son rétablissement, je prends le commandement des opérations. À quelle distance estimez-vous l’Ultima Solaris ?
- Pas plus de quatre ou cinq heures de vol, amiral. Si on met les gaz à fond et en priant pour ne pas tomber sur un bataillon de chasseurs ennemis.
- Êtes-vous parvenus à localiser le Gardien ? Nous aurions bien besoin d’un appui supplémentaire pour couvrir notre repli.
- Non, amiral. Aucune nouvelle du destroyer de l’amiral Tyu. Je crains qu’il ne soit tombé aux mains de nos ennemis ou qu’il n’ait dû battre en retraite.
- Très bien, alors on décolle. Retour au bercail, et tant pis pour ceux qui sont restés en bas. »
La porte de la pièce claqua et celle du sas fit de même, laissant Feris Park seul à côté de Maz. Un instant plus tard, le grondement des moteurs retentit et la corvette s'éleva dans les airs. Une dernière série d’explosions marqua le décollage, mais aucune ne l’endommagea sérieusement. Les propulseurs s’activèrent dans un chuintement et le vaisseau s’élança en direction de l’immense destroyer irotien qui stationnait en orbite. Sur le lit médical, le général blessé était à présent secoué par des délires fiévreux.
« Tiens bon, Maz ! grogna Feris en saisissant la main de son supérieur. Par pitié, ne me lâche pas maintenant ! »
Juste une petite question par curiosité : est-ce qu’il y a des sortes d’empires derrière ces affrontements ou est-ce que on est dans un système dirigeant proche de notre monde et d’une république ? Je suis désolée si ma question n’est pas très clair !
En tout cas je trouve que on peut ressentir la pression de la situation et le caractère urgent !
Bienvenue dans mes chroniques, pose ton baluchon et installe-toi confortablement au coin du feu :)
Déjà, je te remercie pour ton commentaire et tes compliments sur ma plume. Si j'ai su éveiller ta curiosité malgré ta réticence pour le genre SF, c'est une très bonne chose et j'espère que la suite de cette histoire te plaira.
Tu verras en avançant dans le récit que celui-ci n'est pas purement militaire : la guerre évoquée dans ce prologue est davantage un background pour le reste de l'histoire et la trame principale. On navigue donc entre le genre du space-opéra SF et du thriller, ce qui te conviendra peut-être mieux.
Concernant ta question sur le système politique des belligérants : il s'agit d'un côté de l'Empire de Solarias (dont fait partie la planète Irotia qui donne son nom à mon histoire) dont le fonctionnement est celui d'un empire fédéral, et de l'autre nous avons Polaria et ses alliés, une planète autonome dirigée par un Conseil des Primautés (en gros, une petite assemblée de gens puissants qui décident de tout).
Si tu souhaites en apprendre davantage, je serais ravi d'en discuter, mais de toute façon ces détails seront abordés et expliqués assez largement dans la suite de l'histoire, car une bonne partie de l'intrigue qui se joue dans mon univers a une base politique.
Bonne lecture,
Ori'
Déjà bravo, car pas grand chose à dire niveau qualité de l'écriture. Tu fais des descriptions très imagées (on s'y croirait) avec pas mal de détails et un lexique varié.
Le prologue est bien construit. Le petit bémol est peut-être qu'il y a beaucoup d'infos d'un seul coup. On est plongé au milieu du combat et il y a de nombreux personnages. Après bon, c'est comme ça et c'est une façon de faire, donc je ne critique pas (disons plutôt que je remarque ^_^)
2 petites critiques par contre (pour amélioration) :
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- Le tiret du dialogue est le tiret cadratin, pas le tiret du 6 (cf. clavier azerty). Je te le fais remarquer car la plupart des gens qui publient des histoires sur PA font cette erreur.
- « La batterie de son armure était presque vide, bientôt les propulseurs céderaient en l’immobilisant sur place dans sa coquille de trois-cents kilos. »
Dans cette phrase, je remplacerais « l'immobilisant » par « ce qui l'immobiliserait sur place ». Pour moi, tu veux exprimer une conséquence. C'est parce-que les propulseurs cèdent qu'il est immobilisé. Le participe présent n'exprime pas cela dans ta phrase. On comprend même l'inverse en fait.
Voilà, voilà, merci pour ce joli prologue !
Merci de ton passage par ici et de ce retour très positif, je suis content que ce prologue ait réussi à te séduire :)
Concernant le fait qu'il se passe beaucoup de choses dès le début, c'est totalement volontaire et assumé. Cette entrée in medias res est là pour capter l'attention du lecteur et rendre le prologue vivant et immersif. Concernant les personnages, il n'y en a que deux qui aient une réelle importance ici pour le moment : Feris Park et le général Maz. Leur relation sera approfondie dès les premiers chapitres du récit.
Concernant le tiret cadratin, je suis au courant mais je fais face à l'obstination de mon ordinateur à ce sujet. Je travaille principalement sur traitement de texte, j'écris à la fois sur Linux et Windows, donc parfois sur Word et parfois sur suite LibreOffice ou autre. La conséquence de ça, c'est qu'à chaque fois que j'ouvre mon fichier dans un logiciel différent, il adapte la mise en page et reformate la mise en forme du texte. Parmi ces modifications, les tirets cadratins sont remplacés par des "tirets du 6", il me rajoute des majuscules à toutes les incises alors qu'il n'en faut pas (ça, c'est particulièrement chiant... ><), il crée parfois des listes automatiques quand il n'en faut pas, etc...
Mon fichier faisant plus de 800 pages et puisque je change régulièrement de logiciel, j'ai abandonné l'idée de tout remettre en forme à la main à chaque fois avant de poster ici, ça me prendrait un temps considérable. Pour l'heure, je me contente d'écrire et de partager pour profiter de vos retours, et je ferai une unique repasse sur tous ces détails de mise en forme lorsque le manuscrit sera achevé :)
Je note ta suggestion concernant la batterie de l'armure, c'est une très bonne remarque ! Merci !
Au plaisir,
Ori'
Ça vaudrait peut-être le coup d'harmoniser ton environnement de travail (si tu en as la possibilité) : être toujours sur du libreoffice par exemple (comme c'est compatible WIN en client lourd, ce qui n'est pas vrai pour Word) ? Oh et pour le jour où tu harmoniseras, si tu ne connais pas, CTRL+H (find and replace) est ton meilleur ami dans word+libreoffice (après tu es linuxien donc la probabilité que tu saches tout ça est très élevé mais on ne sait jamais).
Après ce n'est qu'un détail typographique, rien qui ne nuit à ton histoire. Je le dis surtout parce-que je vois beaucoup utiliser le mauvais tiret et je ne pense pas que tous aient une si bonne raison que toi de le faire. Ce qui peut être problématique si tu commences à avoir besoin des autres tirets, ça peut créer de la confusion dans la ponctuation.
Mais bref !! Bon courage pour finir ton manuscrit et merci une nouvelle fois pour les quelques détails sur l'histoire ajoutées dans ta réponse :)
J'ai cloqué par curiosité après avoir trouvé ton histoire sur la page d'accueil et j'avoue que c'était un chapitre très agréable à lire. D'habitude j'ai du mal avec les écrits à la troisième personne mais là j'ai trouvé que tu avais un très jolie plume et un style très fluide. C'était très facile de s'imaginer la scène !
Je lirai sûrement la suite !
À+
Merci pour ce retour positif, je suis content que le prologue des Chroniques ait su te séduire. C'est gentil à toi de passer par ici et de laisser un commentaire :)
Au plaisir,
Ori'
Je te mets des propositions sur la forme dans mes remarques, qui me viennent un peu à chaud. Certains ne correspondent pas forcément aux idées que tu veux passer, je te laisse faire le tri (=
Sinon, très bon prologue, on entre directement dans le dur grâce à la description immersive des blessures du général. Le personnage de Feris a une belle introduction et on se doute qu'il va avoir un impact sur la suite des évènements (=
Il y a peut-être moy d'ajouter un truc au niveau des décors je trouve. Genre, on arrive dans un nouvel univers donc autant montrer un truc un peu grandiose ? Limite au tout début, avant de rentrer dans l'action, histoire de rendre la bataille encore plus immersive.
Pas très connaisseur mais j'ai trouvé les descriptions de matériel, excosquelettes etc très convaincantes. J'imaginais bien l'action, c'est assez clair.
En tout cas, ce prologue donne envie de découvrir la suite !
Mes petites remarques :
"Partout l’air était saturé de poussière et de fumée, irrespirable." -> L'air saturé de poussière et de fumée était irrespirable ?
"La bataille d’Edidris, qui promettait d’être la clé de leur victoire, avait viré au cauchemar." -> qui aurait dû être la clé de leur victoire ?
"Il sentit que quelqu’un ouvrait le plastron de son armure, on lui plaqua" -> lui plaquait ? (si c'est la même personne)
"La porte de la pièce claqua et celle du sas fit de même," -> les portes de la pièce et du sas claquèrent ?
"Tiens bon, Maz ! grogna Feris en saisissant la main de son supérieur." il le tutoie ?
Un plaisir,
A bientôt !
Pas de soucis, toutes les remarques sont bonnes à prendre et je ferai le tri comme tu dis pour garder ce qui m'est le plus utile :)
Le prologue a été entièrement réécrit, je trouve cette version beaucoup plus immersive que la précédente. Peut-être que je pourrais en effet ajouter un moment plus descriptif, mais j'avais une vraie volonté de faire rentrer directement le lecteur en plein milieu de la bataille ici. Ce sera sans doute plus pertinent dans un autre chapitre. Tu verras d'ailleurs que c'est un des gros points faibles des chroniques par rapport à Jaken et au Sildaros, il y a moins de descriptions de l'univers et je les trouve moins travaillées, ça manque beaucoup d'ambiance. Mais tu me diras ce que tu en penses le moment venu !
Autre détail, si le ton du récit est très militaire et orienté résolument Space Opéra au début, tu verras qu'il ne s'agit en réalité que d'une des facettes de ce roman qui se veut davantage thriller que récit de guerre pur.
À bientôt et merci de ton retour :)
Ori'
Okok, après je ne chercherai pas forcément à comparer avec Jaken ou le Sildaros (=
D'acc, après le nom du genre c'est un détail, je suivrai avec plaisir l'histoire que tu veux raconter, où qu'elle nous emmène (=
A bientôt (=
J'ai quelques remarques qui, je pense, pourraient t'aider à améliorer la cohérence de ton récit.
1. J'aurais aimé plus de détails sur le décor : j'aime bien voir où se passe les scènes que je lis et là j'ai eu du mal à visualiser l'endroit. Quels paysages ? L'atmosphère est-elle toxique ? absente ? Comment est le ciel ? ...
2. Je pense aussi qu'il faudrait préciser ce qui concerne l'armure, afin que ses blessures soient plus cohérentes avec le port d'une armure ultra-sophistiquée avec un générateur, de l'oxygène etc .
Merci pour ce bon moment de lecture.
Bienvenue sur Irotia, pose tes valises et fais comme chez toi !
Un grand merci pour ton commentaire, je suis content que le point de vue à la première personne fonctionne, c'était l'objet de ma réécriture récente du prologue et je n'étais pas du tout certain d'avoir visé juste.
Il reste encore des choses à améliorer bien sûr et tu as raison concernant le décor et l'exoarmure (Sifoell m'a d'ailleurs fait la même remarque juste avant toi). Je vais voir pour retoucher un peu tout ça à tête reposée pendant mes congés d'été :)
J'espère que la suite te plaira.
À bientot,
Ori
Je lis assez peu de space opera, donc je n'ai pas forcément les codes. En tout cas, la description des combats au début du prologue montre bien que c'est la merdouille pour Maz et ses hommes.
J'ai bien vu que tu avais déjà corrigé ton prologue, mais je me permets, si tu le veux bien, ces petites questions et suggestions :
J'ai juste une question par rapport à l'exo-armure de Maz. En fait, je visualisais cela comme une combinaison de cosmonaute plus ou moins blindée (un peu à la IronMan mais peut-être en plus massif), et quand Maz est blessé à la hanche, le fait qu'il y porte la main et se rende compte qu'elle est pleine de sang, cela m'a un peu interloquée, je pense donc que ce n'est pas vraiment cette forme que cela se présente, et si oui, tu pourrais préciser que Maz sent sa hanche poissée de sang ? Après, il est bien évidemment possible que je n'ai pas compris :)
Un peu plus loin, "Une centaine d’hommes sont parvenus à monter à bord. " Je dirai plus "Une centaine d'hommes est parvenue à monter à bord", non ? (c'est du chipotage)
"Retour au bercail, et tant pis pour ceux qui sont restés en bas." Cette phrase résume bien à quel point ils ont subi une défaite et à quel point ils doivent fuir rapidement pour éviter d'autres pertes humaines, tout en sacrifiant ceux qui restent en bas...
Maintenant que j'ai lu tout ton prologue, il est vraiment très efficace, donne pas mal d'informations (sans que cela soit trop) sur la situation, bien qu'on ne situe pas encore forcément les différents peuples, les raisons de la guerre, ce qui sera expliqué plus tard. On sent aussi la solidarité entre Feris Park et Maz, c'est chouette !
Je lisais ce prologue dans le cadre du bingo de lecture de PA, je repasserai lire la suite dans les jours qui viennent :)
Passe un bon week-end !
Il est chouette ce Bingo, on découvre plein de nouvelles histoires très sympa à suivre 😊
Content de te voir débarquer ici en tout cas, et merci de ton commentaire !
Les Chroniques sont en réécriture actuellement, donc je suis preneur de toutes les remarques qui peuvent m'aider à améliorer le texte. Je suis déjà repassé une fois sur ce prologue mais je ne m'interdis pas de refaire des corrections si nécessaire :)
Pour répondre à ta question concernant l'exoarmure, je la visualise aussi de cette manière. Mais puisqu'elle est presque à court de batterie et sérieusement endommagée, je me dis que Maz a pu être blessé en-dessous et qu'une pièce de l'armure peut être manquante. À voir, je modifierai peut-être ce passage, c'est un très bon point que tu soulèves 🙂
Pour ce qui est du conflit, on en apprendra plus mais seulement plus tard dans l'histoire, ce récit a une dimension space opera en toile de fond mais la guerre n'est pas le propos principal. Par contre, les conséquences de cette défaite sont lourdes sur mes personnages.
Si d'aventure tu repasses par ici plus tard, tu verras que j'ai modifié aussi les deux premiers chapitres, mais n'hésite pas à laisser tes remarques et suggestions :)
À bientôt
Ori
J'ai vu l'avant-propos, du coup je vais me permettre d'être embêtante, en espérant ne pas l'être trop ^^
Le premier truc, "blaster", c'est une arme créée dans Stars Wars. Pour être honnête, je ne lis quasiment pas de Space Opera, donc je ne sais pas à quel point c'est répandu depuis, depuis j'avoue que ça m'a un peu fait tiquer de retrouver ce terme là, surtout qu'il fait très anglais. C'est un peu comme destroyer, sauf que bon, là ça existe vraiment même si c'est un bateau à la base.
"Deux mille faisaient partie de cette unité avant que le terrible piège ne se referme sur eux. L’ennemi était trois à quatre fois plus nombreux et leur avait tendu une embuscade. Ils étaient pris en tenaille." Je trouve l'enchaînement de ces trois phrases un peu poussif. C'est pas dramatique, mais ça rend la lecture hachée sans forcément apporter quelque chose.
Le fait que le blessé ne parle jamais de sa douleur, ça m'a un peu fait piquer. Ca manque un poil de sensorialité, de panique, de peur, de douleur, de bruit qui éclate les oreilles... bref, ça fait surtout très factuel, je pense que tu pourrais plus prendre aux trippes.
Sinon, le prologue est bien. J'ai été pointilleuse, mais ça se laisse lire sans souci, on comprend très bien que la situation est catastrophique et les descriptions sont bien, le décord est bien posé.
Alors comme indiqué dans l'avant-propos, tu peux te permettre d'être pointilleuse sans hésiter ! Justement, plus les critiques sont constructives et les avis détaillés mieux c'est, ça me permet de savoir ce qu'il faut corriger et quels passages trancher ou réécrire.
Effectivement, je n'avais jamais remarqué que le terme "blaster" était réservé à la franchise de Star Wars. C'est une super bonne info car du coup, il faut que je le remplace pour respecter la propriété intellectuelle :)
Je pensais que ça faisait partie de cette foule de termes qui sont tombés dans le domaine du langage courant et que tout le monde utilise.
Tu n'es pas la première à faire remarquer que le passage est très descriptif mais n'entre pas assez dans le ressenti. Je suis totalement d'accord avec ça, si je conserve ce prologue il faudra que je mette davantage en avant la douleur de Maz, la peur, etc...
Merci pour tes retours et j'espère que la lecture te plaira !
Tu verras, les deux/trois premiers chapitres peuvent paraître confus et un peu durs à suivre, mais par la suite le récit se décante et ça vire davantage au thriller.
A bientôt :)
Ori'
Petit message pour te signaler que le prologue a été mis à jour, j'ai fait une première réécriture hier matin pour essayer de le rendre plus vivant.
Encore merci pour tes conseils ! :)
Ça fait un moment que ton histoire est sur ma pile. J'aime bien la SF donc je me lance 🙂.
Ce prologue nous met en pleine bataille, dans le chaos de l'embuscade, c'est un bon moyen de commencer.
En revanche, si je peux me permettre, j'ai trouvé que l'émotion de l'amiral pourrait être encore plus accentuée. Là il y a une sorte de distance avec le lecteur, on ne ressent pas la douleur physique de la perte de son bras ni celle de la défaite et du choix sans doute déchirant d'abandonner ses hommes derrière. Ça pourrait être encore plus poignant à mon avis. Par exemple là : "et son avant-bras gauche n’était plus qu’un souvenir" > Son avant-bras est arraché et ça ne lui fait rien ?? Ça m'a surprise. Pareil, lors du dialogue, il me paraît bien en forme tout à coup pour un mec qu'on vient d'appuyer genre 5 minutes plus tôt.
Je suis curieuse et je vais lire la suite,
PS : Cherches-tu des commentaires en particulier ? Du genre fond/forme/ressenti général ?
Je te rejoins à 200%, le prologue de ces Chroniques est un éternel recommencement pour moi, et je n'arrive pas à boucler une version satisfaisante.
En termes d'ambiance déjà, c'est sans doute un ressenti personnel mais j'ai peur d'aller trop loin sur la bataille, les blessures, le côté sombre de ce prologue et de "repousser" une partie de mes potentiels lecteurs. Alors qu'au final, le ton martial de cette introduction est assez différent du reste du livre.
Concernant les émotions des personnages aussi. Et je pense que c'est en lien avec le premier point. Je crois que j'ai le défaut de mettre de la distance pour édulcorer, et du coup on n'arrive pas à se projeter dans l'incipit comme dans le reste de mes récits. Il va clairement y avoir encore du travail sur ce prologue lors de mes prochaines corrections, car je ne suis toujours pas convaincu avec la version actuelle.
Pour ce qui est des commentaires, je prends tout ce que tu peux mentionner ! Les critiques sont toujours précieuses, même lorsqu'elles sont négatives, à condition d'être constructive ! J'aime quand les gens me disent franchement les choses, ça me permet de corriger le tir par la suite et d'améliorer l'histoire.
Et puisque je n'ai encore eu aucun vrai bêta-lecteur sur cette histoire (hormis mon meilleur ami il y a deux ou trois ans), tes commentaires seront d'autant plus précieux pour moi.
Bonne lecture !
Ori'
Moi je pense que tu peux l'allonger afin d'être plus en immersion avec le perso. Là j'ai l'impression d'être plongée dans la bataille sans y être vraiment quoi. Le général devrait être dérouté au début puis il tente de reprendre le contrôle et au moment où il perd sa main, il croit que tout est perdu, pour lui et ses troupes. Un truc du genre. Pas besoin d'entrer dans le gore et le sang, juste plus d'émotions serait suffisant. Ça clarifierait et permettrait de focus l'attention du lecteur aussi. La scène où il abandonne ses hommes est importante si le gars est un pourri par la suite ou s'il est rongé par cette action à mon avis.
Petit message pour te signaler que le prologue a été mis à jour, j'ai fait une première réécriture ce matin pour essayer de le rendre plus vivant et j'aimerais avoir ton retour dessus si possible, pour voir si ça te paraît mieux.
Merci d'avance :)
Perso, je trouve le chapitre franchement mieux coté émotion. J’aurais quand même quelques points à soulever qui fait qu’il n’est pas encore parfait, notamment ton utilisation en même temps du show et du tell. Dans certains paragraphes, tu montres bien la situation : Il y a des cadavres, des débris, des hommes qui courent etc. Et ensuite, tu ajoutes un truc du genre : « c’était le chaos » Je pense qu’on a compris et donc que cette phrase est de la surrexplication. Le lecteur n’aime pas ça en général (là je te dis une technique plus objective qu’on m’a déjà dite et que j’ai lu aussi comme conseils d’écriture), car on n’est pas dans une dissert où tu dois conclure à la fin « là vous voyez, par rapport aux points soulevés avant, c’est le chaos ». Ça donne un peu cette impression-là donc à mon sens, si tu choisis la technique du show pour augmenter l’immersion, je te conseille d’y aller à fond et de te débarrasser carrément du tell. Je dis ça, mais c’est un truc que je suis en train de corriger dans Le Darrain, donc je fais la même erreur. Je connais la théorie on va dire, mais pour la pratique, c’est juste du travail. En plus, on voit mieux les erreurs chez les autres que chez soi (hélas ! 😊).
Mais sinon, c’est mieux, il y a plus d’émotions, la situation est plus claire (enfin plus chaotique hihi), même si ces deux points peuvent encore être renforcés selon moi pour être au poil. Mais tu marches dans la bonne voie 😊
J’espère que mes commentaires t’aideront, encore une fois, n’oublie pas que je donne des conseils comme ci comme ça, mais ce n’est que mon avis et tu n’es absolument pas obligé de suivre ça.
D’ailleurs n’hésite pas à te venger chez le Darrain hein 😊 Je suis aussi à la recherche d'avis divers et d'un petit groupe de travail pour l'améliorer
Mes notes :
« Ils étaient tombés dans une embuscade. »
> Pour moi, ça, c’est beaucoup trop tell. Au lieu que tu nous dises qu’ils sont tombés dans une embuscade, on aimerait le sentir, le vivre avec eux, sentir leur surprise et leur effroi.
« La bataille d’Edidris, qui promettait d’être la clé de leur victoire, avait viré au cauchemar. »
“Tout n’était plus que chaos »
> Pareil ici : pourquoi ça a viré au cauchemars, on aimerait les détails, voir et vivre ce cauchemar, être en train de suer aux côtés de tes personnages. Ne nous dis pas que c’est un cauchemar, montre-nous et nous on en déduira que c’est un cauchemar en fonction de tes descriptions.
« ajoutant à la panique’
“Pris de panique”
> Ça j’enlèverais car c’est de la surexplication. Quand tu montres bien, tu n’as pas besoin d’expliquer ce que tu as montré. Par exemple, si tu montres qu’un perso est étonné avec le truc des sourcis : « il haussa les sourcils », pas besoin de surexpliquer en disant : « Il haussa les sourcils, surpris ». Le « surpris » serait en trop, comme « ajoutant à la panique » ici. Je dis ça, mais je fais la même erreur dans mes textes, c’est long à voir et à corriger.
« Maz se remit à courir”
> Il ne courait pas avant
« De toute façon, il ne ripostait même plus. »
> Là tu peux mettre : « Il n’en avait plus besoin » par exemple.
« incapable de se relever”
> Trop tell, tu pourrais par exemple nous le montrer en train d’essayer
« Dans un réflexe désespéré”
> C’est-à-dire ?
“un tir de plasma”
> Tout ça (les armes, les armures, les exosquelettes…) peut être plus original. Les tirs de plasma, c’est vu dans tous les jeux vidéos.
« - À quelle distance estimez-vous l’Ultima Solaris, commandant ? »
> La tu pourrais ajouter une incise pour montrer son émotion. L’instant d’avant, il était sur le point de dégobiller quand même et là, il m’a l’air trop tranquille.
« dit une voix”
> Là, c’est Ferris non ? Je te conseille de l’introduire cash ici.
« commença à s’élever”
> s’éleva
Et oui, dernier point, je pense que tu peux déjà introduire Ferris, son nom, son physique à ce stade. Mais à toi de voir, je n’ai pas encore une vision d’ensemble de la bête en tête. Sur le coup, ça me paraitrait une option.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de relire ce prologue pour me faire un retour. Je vais bien évidemment reprendre la lecture du Darrain, j'avais simplement fait une pause la semaine dernière car j'avais un emploi du temps trop chargé.
J'ai déjà apporté quelques corrections grâce à tes retours, notamment pour enlever un peu de tell. Concernant Feris, j'ai peur qu'insérer sa description dès le prologue casse un peu le rythme du chapitre, surtout dans les dernières lignes. Je vais faire un essai, mais je ne suis pas complètement convaincu par l'idée.
« - À quelle distance estimez-vous l’Ultima Solaris, commandant ? »
> La tu pourrais ajouter une incise pour montrer son émotion. L’instant d’avant, il était sur le point de dégobiller quand même et là, il m’a l’air trop tranquille.
--> Ce n'est pas Maz qui parle ici, c'est Feris. Il répond à la ligne de dialogue précédente, dans laquelle un soldat l'interpelle clairement par son nom ("Amiral Park", dit une voix).
Maz ne fait qu'entendre ce dialogue, il n'y participe pas. Il n'est pas en état de parler de toute manière.
>>Du coup, je pense que l'incise est d'autant plus nécessaire, je n'avais pas compris que c'était Ferris qui parlait. Si c'est lui qui parle, je pense qu'au moins une micro-phrase d'introduction de Ferris est requise, sinon on ne sait vraiment pas qui c'est, du genre "l'amiral Ferris, un grand gaillard dont la longue figure couverte de boue était penchée sur lui" (je dis nimp hein) -> un truc tout simple du genre suffirait à mon avis quand je parle de description (je ne m'engagerais pas dans un truc type Balzac non plus hihi)
Ta première phrase donne le ton. Nous sommes dans un space opera pur et dur, de la science-fiction comme on en trouvait dans les années 70. Tu as le mérite de ne pas tromper sur la marchandise. :-)
Les blasters, les gingers (aucun rapport avec l'anglais : "Gingembre" ?), les exoarmures et les projectiles rebondissants acceptés, tu nous livres un champ de bataille, une boucherie, sans pour autant sombrer dans l'horreur et le carnage de tripes. C'est très bien, ça évite de faire fuir le lecteur tout en définissant les limites de ta violence. Un très bon point.
Je poursuis :-)
PS : si tu ne veux pas acheter une couverture, tu peux aussi en produire sous licence CC sur DALL-E ou Dreamstudio. La mienne a été produite par IA et, après un petit tour sous Gimp, je trouve le résultat plutôt convaincant.
Merci pour ton commentaire, c'est chouette de te retrouver de ce côté aussi !
Effectivement le prologue définit clairement le genre de ce roman, encore qu'il ne se limite pas seulement à un space-opéra classique. Tu auras sans doute l'occasion de le constater assez rapidement, on se rapproche aussi d'un roman-suspense.
Concernant les Gingers, l'inspiration vient totalement du terme anglais. Aucun rapport entre eux et le gingembre mais je trouvais juste que ça faisait un nom assez chouette. D'ailleurs tous les corps d'armée de Solarias ont des noms anglais dans ce genre.
Pour ce qui est de la violence, étant moi-même hémophobe, peu adepte de violence et ayant tendance à tourner de l'oeil quand il y a des scènes trash/gores, je l'écris toujours de manière à ne pas trop choquer mes lecteurs si je peux.
Merci pour le tips de la couverture, j'irai jeter un oeil !
Bonne lecture ;)
Merci pour ton commentaire, j'espère que l'histoire te plaira !
Bonne lecture !
Ori'