Prologue

Notes de l’auteur : Bonjour à tout·es et merci d'accorder un peu de votre temps à mon histoire ♥

Cette version n'est pas la version finale. Même si Roadkill n'en est plus à son premier jet (déjà trois réécritures et une bêta-lecture), il me semble toujours trèèèès loin d'être prêt. Alors n'hésitez pas à pointer du doigt ses défauts si nécessaire ! ♥

Bonne lecture !

– T'es prête ?

    – Prête.

    – Certaine ?

    – Non...

    Golly serra les poings. Elle non plus n'était pas sereine. Mais il était trop tard pour faire marche arrière.

    Elle jeta un coup d'œil à sa cellule : une pièce carrée, capitonnée, sans lit, sans meuble, dont on faisait le tour en deux pas, voire trois si on avait des petites jambes. Un des murs supportait à peine le poids d'une petite fenêtre, donnant sur une autre prison, identique. De l'autre côté, Hera lui offrit le sourire le plus fatigué du monde. Ses longs cheveux bruns étaient trempés de sueur et lui collaient la nuque et le dos. Son teint brun était taché de cernes et des séances de tortures non-fructueuses.

    – DOS AU MUR ! hurla la porte.

    Golly déglutit.

    « Non. Pas cette fois. Cette fois, je n'obéirais pas. »

    Elle défia la caméra au plafond du regard.

    – 78B23A6 ! DOS AU MUR ! répéta la porte.

    L'homme derrière frappa avec sa matraque contre le métal, comme si cela allait l'effrayer. Elle sursauta, certes, mais ne flancha pas.

    – Viens me le dire en face...

    Un frisson parcourut son échine alors que la porte s'ouvrit dans un grincement. Se dessina dans l'encadrement un de ces hommes en blouse blanche qu'elle connaissait bien. Ces silhouettes à la voix grondante, agressive, dominante. Ces enfoirés dont elle n'avait jamais vu le visage, mais dont elle savait associer une voix au bon corps.

    Sa matraque électrique lui donnait les pleins pouvoirs sur elle. Le contrôle de son corps, la force de la briser. Ils avaient longtemps réussi. Aujourd'hui, elle ne se laisserait pas faire.

    Golly voulut jeter un regard à Hera, s'assurer que tout allait bien de son côté, mais elle ne pouvait pas se permettre de lâcher l’homme des yeux. La moindre distraction, et elles étaient mortes. Toutes les deux. Et si Golly avait maintes fois prié pour qu'ils la tuent, elle aurait donné sa vie pour qu’Hera revoie l'extérieur. Elle devait alors espérer que son amie aussi tiendrait tête à l'assaillant, et que le plan se déroulerait sans accroc.

    Matraque – elle allait l'appeler ainsi – fit un pas en avant. Habituellement, Golly aurait reculé. Il fut surpris de ce changement de comportement, mais il pouvait voir qu'elle avait peur. Alors, il ne s'en soucia pas outre mesure.

    Il appuya sur le bouton qui fit circuler l'électricité dans son arme et s'approcha avec puissance. Golly attendit le dernier moment pour essayer de fuir.

    Il l'attrapa par la taille, comme on soulève un insecte et lui assena un premier coup dans le ventre. La douleur l'incendia de la tête aux orteils. Tellement qu'elle ne put hurler. La paralysie s'estompa assez rapidement pour qu'elle puisse entendre Hera hurler son nom.

    Golly sentit son corps s’engourdir et l’homme la jeta au sol. Il ne prenait même pas la peine de la soulever. Elle était si faible entre ses bras, pas vrai ? Il pouvait la briser comme une brindille.

    Elle essuya la bave qui coulait sur ses lèvres scarifiées. Puis, avec toute la force qu’il lui restait, elle assena un grand coup de pied dans le genou de son assaillant. Ce fut suffisant. Le gros CLAC ! en fut la preuve.

    Il jura, promit de la tuer dans un langage des plus colorés, alors qu'elle prenait ses jambes à son cou.

    Dans l'autre cellule, Hera se débattait. Son surveillant la tenait sous son énorme bras de titan, comme on tient un sac de pomme de terre. À la vue de ses lèvres recouvertes de sang, ainsi que ses dents, Golly comprit qu'elle avait réussi à le mordre, jusqu'à travers le tissu de sa blouse. Mais elle avait beau donner ses plus beaux coups de pieds, il ne bronchait pas.

    Golly sauta alors sur le dos de l'homme, pour qu’il lâche son amie. Elle essaya de l'étouffer avec ses avant-bras. Mais il était une vraie armoire à glace, et elle, elle était toute petite avec des bras de spaghettis.

    Pour se débarrasser de la sauterelle sur son dos, il n'eut pourtant pas d'autre choix que de lâcher celle dans ses bras. Hera tomba comme un ballon de baudruche rempli d'eau. Elle toussa sa douleur.

    – COURS ! hurla Golly.

    Ce qu'elle s'empressa de faire. Hera se faufila entre les battants de la porte. Golly espéra qu'elle trouverait la sortie.

    Gauche. Gauche. Droite. Tout droit. Gauche. La porte rouge. Droite. Elles l'avaient répété tellement de fois...

    Un soulagement l’enveloppa, ce qui lui fit baisser sa garde. Le monstre de graisse qu'était ce drôle d'humain asymétrique l'attrapa par le t-shirt et la fit basculer par-dessus sa tête.

    Le sol rencontrant son dos lui coupa la respiration. Alors qu'elle avalait une première goulée d'air, ses poumons brûlèrent. Elle se roula sur le côté au tout dernier moment, alors que l'homme tentait de l'attraper. Minuscule comme une crevette, elle serpenta entre ses jambes et par on ne sait quel miracle, parvint à s'échapper.

    Une fois dans le couloir, l'alarme retentit. La sirène fit vibrer les murs de béton à en faire tomber la poussière. Golly vit le corps d’Hera disparaitre au loin. Un sourire se dessina sur son visage : elle avait bien pris à gauche. L'une d'entre elles s'en sortirait peut-être finalement.

    Des hordes de soldats sortirent de chaque porte. Tout ce petit monde pour deux si petites demoiselles ? C'était beaucoup, non ? Apparemment, ils n'avaient pas autant confiance en leur système de confinement qu'ils osaient le dire.

    Golly ne pourrait pas tous les avoir à elle toute seule. C'était impossible. Elle allait retourner croupir dans sa cellule pour les prochaines années. Mais si elle pouvait les retenir assez longtemps pour aider Hera !

    Il suffisait qu'elle en choppe un et qu'elle le défonce. Elle devait donner tout ce qu'elle avait, peu importait leurs armes. Ils pouvaient la blesser mais avaient interdiction de la tuer. C'était un avantage.

    Elle se jeta donc sur le premier qui se présenta à elle. Il avait un poignard dans la main, et non une matraque. Elle avait bien plus l'habitude de se faire éduquer à coup de jus.

    Golly ne se défendit pas trop mal, bien qu'elle fatiguât. Elle reçut quelques coupures, mais les collègues de son assaillant le laissèrent faire, car après tout, elle était toute seule. Ils n'étaient là qu'en cas de débordement. Mais Golly savait que si elle parvenait à « déborder » une horde de soldats, la terre entière, ne pourrait l'arrêter. Elle devait la jouer maligne.

    Un coup, deux coups, une coupure, six coupures. Elle lui assena un coup de pied dans le sternum pour le faire reculer. Elle analysa sa posture : il allait se jeter sur elle. Elle ne pourrait pas l'esquiver avec ses copains dans son dos, ils la jetteraient dans le ring comme des supporters à soif de sang. Elle devrait encaisser le coup, mais un poignard dans le bide, ce n’était pas génial.

    Elle observa le poignard avant qu'il ne l'attaque. Son regard glissa alors discrètement sur son poignet à elle. Ça pouvait fonctionner. Ce serait au poil de cul, mais ça pouvait fonctionner.

    L'homme courut dans sa direction. Malgré le cheminement plutôt clair de sa pensée, elle ne réagit pas assez rapidement. Elle tenta de jeter son bras en avant. Raté. Une première coupure. Elle ne pourrait tenter qu'une deuxième fois, sinon, il comprendrait où elle voulait en venir.

    Le schéma se reproduisit. Il se jeta sur elle, elle fit de même avec son bras. La lame passa entre le bracelet en métal qui enserrait son poignet, et son poignet. Instinctivement, tous deux levèrent la tête et échangèrent un regard. Golly sourit en coin. Il sut qu'il venait de merder.

    Golly tourna violemment son poignet, forçant la lame alors posée à l'horizontal contre sa peau et se lever à la verticale. Le métal transperça son épiderme, mais resta trop large pour se frayer un chemin sans abimer le bracelet. Celui-ci se brisa. À l'intérieur, les petits circuits électriques s'éteignirent dans un son presque inexistant, avant même que le bijou ne touche le sol.

    – Oh oh, rit-elle. On va bien s'amuser.

    Golly n'eut pas besoin de le dire deux fois. De suite, les hommes commencèrent à reculer. Ah, on faisait moins les malins finalement !

    Ce fut plus difficile qu'à l'époque. Cela faisait quoi ? Quinze ans qu'elle était confinée ici ? Elle manquait d'entrainement. Elle risquait de faire pas mal de dégâts. Cela la remplit de joie.

    Ses pupilles devinrent rouge sang, et des flammes s'élevèrent en leur fond. Ah, ils pouvaient fuir, mais il ne fallut que quelques secondes pour que des giclées de feu ne les submergent, comme sorties de nulle part.

    Elles ne sortaient pas de nulle part. Elles n'étaient que la rage de Golly, et la satisfaction de la laisser s'échapper. Enfin.

    Elle aurait pu faire plus. Elle aurait pu les forcer à s'entretuer, les rendre malade, ou bien pire encore. Mais elle se restreignit. Elle refusait qu’on l’enferme à nouveau.

    Se dirigeant vers la sortie d’un pas pressé, une silhouette sortit de nulle part.

    Golly, dans un sursaut, manqua de faire cramer Hera.

    – T'es tarée ou quoi ? Je t'ai prise pour l'un d'entre eux ! Qu'est-ce que tu fous encore là ?

    Hera se mit à trembler comme une feuille :

    – Je... Je ne voulais pas te laisser toute seule...

    – Cours !

    – Tu...

    Golly voulut lui attraper le bras pour la forcer à avancer, mais Hera esquiva cette soudaine étreinte. Golly fronça les sourcils. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Elles n'avaient jamais pu se toucher avant aujourd'hui, séparer par un épais mur, mais elles avaient forgé une sacrée amitié.

    – Qu'est-ce qui t'arrive ?

    – Tu es... Tu es une démone...

    Ce mot sortit des lèvres d’Hera comme la pire des armes.

    – Qu’est-ce que tu racontes ? demanda Golly qui ne comprenait pas pourquoi son amie tremblait de la sorte et la regardait comme si elle était un monstre. C’est moi. C’est Golly. Ta Golly.

    – Je… Je ne sais pas qui tu es…

    L’alarme ne cessa de chanter. Golly dut prendre sur elle pour ne pas sombrer.

    – Écoute, on parlera de ça dehors, mais là…

    Les flammes avalaient tout sur leur passage. La chaleur se faisait insoutenable, irrespirable, et le décor s’effondrait dangereusement.

    – Faut se barrer ! Cours, putain !

    Hera ne se fit pas prier. Extirpée d’un rêve ignoble, elle se ressaisit et courut comme une dératée dans des couloirs qu’elle ne connaissait que trop mal.

    La poignée de la porte de sortie était si loin. Si… inexistante. Elle comprit qu’elle était en plein milieu d’une réalité piquante quand elle se brûla en y posant ses deux mains, à pleine paumes.

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Arcane(s)
Posté le 06/01/2024
Aaah je suis si heureuxe d'enfin lire ce bouquin !!! Si content·e de retrouver ta plume avec ton humour et tes persos si cools !!
Beaucoup d'actions pour nous plonger directement dedans, j'espère quand même qu'on aura le temps de se poser pour mieux découvrir les personnages.
J'ai juste tilté sur certaines phrases qui étaient un peu trop "évidentes" ? Du genre "Habituellement, Golly aurait reculé. Il fut surpris de ce changement de comportement, mais il pouvait voir qu'elle avait peur. Alors, il ne s'en soucia pas outre mesure."... En fait voilà il y a plein de petites phrases ultra descriptives qui changent totalement le ton global du texte qui est sérieux et un peu grinçant, c'est dommage !
M. de Mont-Tombe
Posté le 28/04/2022
Salut ! Contente de te retrouver ici. :) Je voulais voir ce que tu écrivais, après ta réponse à mon tweet sur les raisons qui poussent les auteurs à écrire du fantastique ou de la fantasy, et je dois dire que je suis encore plus étonnée de la réponse que tu m'as donnée à cette question quand je vois la violence et le caractère assez sombre de ta fiction. xD En tout cas, c'est très bien écrit et c'est efficace. Je suis cependant d'accord avec le commentaire précédent: je ne suis pas certaine que ton texte soit un "prologue". Bon courage pour la suite!
SometimesIwrite
Posté le 29/04/2022
Hello ! Merci d'être venue faire un tour !
Alors, par contre j'ai pas dit que j'écrivais du fluffy bisounours, hein, parce que ce serait mentir et que j'ai quand même des trucs à dire ! x)

Awwww merci beaucoup ça me touche !
Et oui, j'ai cru comprendre avec ce projet et d'autres en BL, qu'il faut que j'arrête les prologues, y'a rien qui va x)
maelinn
Posté le 19/08/2021
Coucou !
Je t'ai découverte par tes vidéos youtube et j'étais curieuse de pouvoir enfin te lire. Tu souhaites avoir des retours alors je vais essayer de te dire ce que je pense de ce premier chapitre.

Déjà concernant le débat de savoir s'il s'agit d'un prologue ou non, la réponse est non. Un prologue est distinct du reste du récit. Il a pour but d'attiser la curiosité du lecteur, généralement en lui donnant des informations qui ne sont pas connues du héros au début de l'histoire. Il existe une coupure temporelle avec le récit principal, et parfois aussi une différence dans la narration (changement de narrateur, de focalisation etc). Typiquement, on a un aperçu d'un élément du passé qui explique l'élément déclencheur du début du récit (exemple : dans le prologue, un groupe de personnes cache un livre au contenu dangereux qui ne doit pas tomber entre de mauvaises mains. Puis au début du roman, il se passe des catastrophes étranges dont on découvrira qu'elles sont provoquées par l'utilisation de ce livre par un personnage aux mauvaises intentions). Ca peut à l'inverse est un élément de la fin de l'histoire, comme un teaser pour le lecteur, afin de lui donner envie de comprendre comment on en arrive là (j'ai l'exemple de twilight en tête, où Bella est mortellement blessée, montrant la scène juste avant le climax final).

Pour en revenir à ton texte, j'aime le fait de débuter sur un dialogue, in media res. C'est immersif et ça embarque tout de suite dans l'histoire. La description de la pièce est plutot bonne. Je suis moins fan de la description d'Hera (le teint taché de cernes ? pour moi les taches évoquent plus de 2 cernes alors que ce n'est pas possible. Par ailleurs, mettre au même niveau les cernes et les traces de tortures, je trouve ça un peu maladroit).
Je n'ai pas adhéré au fait que tu "personnalises" la porte. Je comprends que c'est un effet de style, mais pour moi ça reste bizarre.
Golly montre un caractère de combattante. On comprend bien l'état du personnage. C'est cool.
"Un frisson parcourut son échine alors que la porte s'ouvrit" : problème de concordance des temps ici (s'ouvrait).
"La moindre distraction, et elles étaient mortes." Là, je n'ai sans doute pas toutes les clés pour comprendre la situation, mais ça ne me semble pas logique. Si elles sont là depuis longtemps, retenues contre leur gré et torturées, pourquoi voudrait-on les tuer au premier sursaut de rebellion ? Surtout que tu dis qu'ils ont toujours évité d'en arriver là.
"Matraque – elle allait l'appeler ainsi –" Ici, on ne sait pas trop à qui tu t'adresses. Tu apostrophes le lecteur pour lui signifier comment tu vas nommer un des personnages dans la suite. Pas sure que ce soit une bonne chose. Tu pourrais presque t'en passer. On comprendrait que Golly donne un nom à son agresseur par l'élément qui le définit le plus à ses yeux.
"Il fut surpris de ce changement de comportement, mais il pouvait voir qu'elle avait peur. Alors, il ne s'en soucia pas outre mesure." Alors là, j'ai un problème. La focalisation semble changer. Jusqu'ici, je pensais qu'on était en focalisation interne avec Golly. Or ici, tu dévoiles des sentiments du geolier. Du coup on passe en focalisation omnisciente et c'est déstabilisant, surtout parce que ça semble être un cas isolé dans tout le chapitre. A toi de voir si c'est une erreur.
"s'approcha avec puissance" je ne sais pas trop comment visualiser ça.
"La paralysie s'estompa assez rapidement pour qu'elle puisse entendre Hera" la paralysie n'empêche pas d'entendre...
"Golly sentit son corps s’engourdir et l’homme la jeta au sol. Il ne prenait même pas la peine de la soulever." je ne comprends pas la logique de l'action. Elle sent son corps s'engourdir alors qu'elle dit juste avant que la paralysie d'estompe. Du coup, pour moi, au lieu d'apparaitre, l'engourdissement devrait disparaitre. Puis tu dis qu'il ne prends pas la peine de la soulever alors qu'il vient de la jeter au sol. Il y a comme un non sens.
Ensuite, Golly a un soudain regain d'énergie, frappe son assaillant et s'enfuie. Je trouve que c'est un peu rapide. Comme on est dans sa tête, tu as l'opportunité de nous montrer d'où vient cette force. Elle peut avoir feint son état de faiblesse par exemple, ou avoir attendu que l'homme relâche son attention. Il manque quelque chose je trouve. Parce que si elle met ses dernière forces dans son coup de pied, comment trouve t-elle encore l'énergie de s'enfuir, et de le faire avec assez de vivacité pour qu'il ne l’attrape pas ?
"comme on tient un sac de pomme de terre." outre le fait que l'image n'est pas forcément très belle, n'est-elle pas anachronique par rapport à l'univers que tu as construit ? Mangent-ils des patates et les achètent-ils par sacs de 20kg comme l'image qu'on s'en fait ici, dans notre univers ?
"Golly comprit qu'elle avait réussi à le mordre, jusqu'à travers le tissu de sa blouse" : mordre ne veut pas dire déchirer. De l'image que je m'en fais, les méchants ont des combinaisons solides qui ne s'abiment pas facilement. Si j'avais vu mon amie les lèvres en sang, j'aurais supposé que c'était son sang plutot que celui de son adversaire.
Attention à ton habitude de commencer tes phrases par "mais". C'est une conjonction de coordination qui ne nécessite pas un point avant. (j'aime aussi faire ça, un peu trop, donc je te comprends, mais attention à utiliser cet effet de style avec parcimonie).
Attention aussi à l'accumulation de métaphores. Il y en a beaucoup d'un coup, peut être un peu trop : armoire a glace, spaghetti, sauterelle, ballon de baudruche, et tout ça en 3 phrases.
"Ce qu'elle s'empressa de faire." Je comprends qu'il s'agit Hera, mais comme Golly est la dernière à parler, ça fait un peu bancal. Tu pourrais carrément retirer cette phrase et enchainer avec la suite.
"Un soulagement l’enveloppa, ce qui lui fit baisser sa garde." vu que tu viens d'exprimer les craintes de Golly sur le fait que son amie trouve la sortie, je ne trouve pas loqique son sentiment de soulagement (je comprends bien sur, son amie a réussi à sortir de sa cellule, c'est une 1ere victoire, tout ça, mais ça n'est pas logique dans l'enchainement de ta narration).
"Le monstre de graisse qu'était ce drôle d'humain asymétrique" alors là, je suis surprise. Je 'avais pas compris qu'ils n'étaient pas totalement humains où qu'ils avaient un physique atypique. Je trouve que leur description intervient un peu tard. On devrait avoir ces informations au moment où Golly le voit tout au début à mon avis.
"Golly ne pourrait pas tous les avoir à elle toute seule" répétition de "tout"
"Mais si elle pouvait les retenir assez longtemps pour aider Hera !" c'est une proposition subordonnée à laquelle il manque une proposition principale...
"Ils n'étaient là qu'en cas de débordement" pourquoi déployer tant de force s'ils ne doivent pas intervenir ? Et pourquoi cet homme intervient avec un couteau s'ils ne doivent pas la tuer ? Je comprends que c'est pour le bien de ton intrigue, mais je ne comprends pas la logique du point de vue de l'histoire. Une force armée n'a généralement pas recours à une arme blanche pour maitriser quelqu'un. Il utilisera une arme à distance ou quelque chose qui peut immobiliser sans risque de blesser plus que nécessaire. Si j'étais toi, je ferais en sorte qu'elle contourne l'attaque par une matraque par exemple, et lui subtilise son poignard qu'il avait dans son équipement de défense.
"Ce serait au poil de cul" je ne suis pas fan des expressions très familières comme celles-là en dehors des dialogues. Cependant, si tu veux la conserver, assure-toi que le champ lexical de ton personnage soit cohérent dans l'ensemble de ses pensées. Golly devra toujours réfléchir avec un langage aussi coloré sinon ce ne sera pas cohérent.
"entre le bracelet en métal qui enserrait son poignet, et son poignet." répétition. Par ailleurs, j'ai un doute sur le fait qu'une simple lame de poignard puisse briser un bracelet de métal. Pas d'une seule pression en tous cas. Malgré tout, j'aime l'idée. Et d'une manière générale, je trouve toute l'action très cinématographique. On imagine très bien la scène.
"Ah, ils pouvaient fuir" j'aurais mis ils tentèrent de fuir. Plus fluide avec la suite.
"Se dirigeant vers la sortie d’un pas pressé, une silhouette sortit de nulle part." problème dans la construction de la phrase. => tandis qu'elle se dirigeait vers la sortie...
"séparer par un épais mur" séparées
"demanda Golly qui ne comprenait pas pourquoi son amie tremblait de la sorte et la regardait comme si elle était un monstre." au contraire, je pense qu'elle comprend très bien. A mon sens, elle devrait plutot avoir peur que ce nouvel élément qu'elle avait caché à son amie ne change sa perspective.

Au niveau de la forme, il y a à mon sens beaucoup trop de sauts de lignes qui scindent l'action. Mais c'est peut être dû à la plateforme de ce site, je ne sais pas.

Voila, j'ai essayé de détailler ce que je ressentais au fil de ma lecture. J'espère que ces quelques lignes te seront utiles. J'ai sans doute été un peu tatillonne, mais j'ai pris plaisir à découvrir ce début d'histoire !
SometimesIwrite
Posté le 19/08/2021
Merci d'être passée et de regarder certaines de mes vidéos, ça me touche beaucoup !
Tous les commentaires sont utiles, et là, le tien est vraiment long et construit, il ne peut qu'aider ! Merci ♥♥
Hamilcar
Posté le 17/07/2021
Hey ! Je suis ravi de pouvoir te lire !

Bon début, on est dans l'action tout de suite, avec juste ce qu'il faut de mise en contexte pour comprendre les enjeux. La scène d'action en elle-même est assez immersive, on visualise bien ce qui se passe. J'ai bien vu qu'on parlait d'ange et de démon dans le résumé, mais la "révélation" est cool et bien gérée.

J'aurais des remarques à faire sur la forme, mais globalement, tu as un style efficace et fluide qui se lit bien. Je m'interroge juste sur la dénomination "prologue", vu que le chapitre 1 semble en être la suite directe. Je pourrais te donner mes autres remarques en privé si tu préfères.

C'est vraiment super que tu aies osé publier, j'espère que ce sera une belle expérience ! À très vite sur le chapitre 1 ^^
SometimesIwrite
Posté le 17/07/2021
Hey ! Ça me fait plaisir de te voir ici :3

Je suis ouverte à toutes les remarques, mes DM de tous mes RS te sont ouverts. C'est justement pour cela que je suis ici, pour améliorer au maximum mes romans.

À très vite, j'espère ne pas trop te décevoir sur la suite :3
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