Prologue

Notes de l’auteur : EDIT du Prologue le 02/07

Bonjour à tous!

Ce texte est ma première publication sur Plume d'Argent.
J'espère que mon histoire vous plaira. N'hésitez pas à laissez des commentaires, surtout pour me faire part de ce qui vous déplaît, ou de choses illogiques! Ca me sera utile pour m'améliorer :)
(Je prends aussi les bons commentaires, bien sûr! :D)

Bonne lecture,

Marie.

2 mois plus tôt

Les coups violents frappés à la porte rompirent le calme qui régnait sur la maison ce soir-là. Marc O’rren se figea. Il venait de mettre sa fille au lit et s’apprêtait à rejoindre au salon sa femme, qui bricolait un jouet pour Mylen. Qui pouvait donc venir les déranger à cette heure-ci ? Il projeta son esprit mais se heurta à un mur. La personne qui se trouvait à la porte était protégée des intrusions mentales.

Marc descendit les escaliers prudemment. On frappa de nouveau, toujours aussi sèchement. Il accéléra et s’arrêta devant la porte.

« Que se passe-t-il ? fit la voix inquiète d’Edile derrière lui.

− Je vais voir ce qu’on nous veut. »

Il ouvrit le battant et fut surpris de voir une dizaine d’habitants du village voisin. Certains tenaient des torches. Ils étaient guidés par le maire, que Marc connaissait très bien.

« Jeran ? Qu’y a-t-il ?

− Ne fais pas l’innocent, O’rren, fit l’autre d’une voix lourde. Tu es allé trop loin, cette fois. »

Marc fronça les sourcils.

« Je ne comprends pas.

− Mon fils est mort, O’rren ! Mort ! Mon petit bébé ! »

Le regard meurtrier, une femme avait levé le doigt vers lui. Elle se tenait juste derrière Jeran. Un homme aux yeux gonflés par les larmes lui tenait l’autre main. Il semblait à Marc qu’il les avait déjà vus au village, mais il ignorait leurs noms.

« Et ma fille, ajouta un autre homme d’un ton dur. Elle venait d’avoir cinq ans !

− C’en est trop, O’rren. Nous avons toléré votre présence trop longtemps. Toi et ta famille de sorciers, vous allez devoir payer.

− Mais enfin, de quoi parlez-vous ? Je ne suis pas au courant de ces morts d’enfants ! Jeran, tout cela est ridicule.

− On sait que tu leur as lancé une malédiction, charmé, gronda la mère endeuillée. Dix enfants malades en une semaine, c’était déjà beaucoup. Mais deux morts dans la même nuit ? »

Marc les dévisagea. Pouvait-on réellement être ignorant à ce point ? Il secoua la tête.

« Je n’ai pas le pouvoir de rendre malades des enfants. Vos accusations sont infondées. Ils ont dû attraper un mauvais virus.

− Tes mots ne nous ensorcelleront plus, O’rren, rétorqua Jeran. J’ai réussi à obtenir de l’aria. Ton pouvoir n’aura aucun effet sur nous. Et sans ça, tu es sans défense. »

C’était donc la raison pour laquelle il n’entendait pas leurs pensées ! Marc s’avança d’un pas qu’il voulait menaçant.

« Ça suffit, Jeran. Laissez-nous tranquille, je viens de coucher Mylen ! Nous en discuterons demain, reposés. »

Il se rendit compte aussitôt de sa bêtise. La foule s’enflamma.

« Monstre ! hurla la femme.

− Tu vas payer pour tes crimes, charmé, et ce soir ! » déclara Jeran.

Il fit un pas en avant et saisit le bras de Marc. Celui-ci ne put retenir son coup de poing, qui fit tituber Jeran. Libéré, Marc fit deux pas en arrière et claqua la porte. Aussitôt, ses assaillants tambourinèrent contre le battant.

« Sorcier !

− Meurtrier !

− Ouvre, O’rren ! Tu vas payer ! »

Marc se recula, le cœur battant. L’apparition d’Edile le fit tressaillir. Il la regarda, abasourdi.

« Ils sont devenus fous », murmura-t-il.

Un coup plus violent que les autres les fit sursauter.

« On ne peut pas rester là, murmura Edile. Je vais chercher Mylen, prends tes affaires les plus importantes.

− Tu veux fuir ? »

Sa femme le regarda, l’air sombre.

« Tu ne peux pas lutter contre eux, Marc. Nous n’avons pas le choix. »

L’homme se tourna de nouveau vers la porte, tandis que sa femme disparaissait dans les escaliers. Une odeur étrange lui parvint et, au bout de plusieurs secondes, de la fumée apparut.

Il mit quelques instants à comprendre qu’ils venaient de mettre le feu à la porte.

Marc n’en crut pas ses yeux. Ces gens étaient ses voisins, ses amis. Comment pouvaient-ils se retourner ainsi contre lui ? Aveuglés par leur paranoïa stupide, jusqu’où seraient-ils capables d’aller ? L’homme fit un pas en arrière, puis volte-face. Edile avait raison. Ils n’avaient d’autre choix que de fuir, pour l’instant.

Mais il ne laisserait pas les choses se passer ainsi. Quiconque menaçait sa famille serait puni au centuple.

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Gaëlle N Harper
Posté le 13/06/2023
Style solide ! Je me suis concentrée sur ce qui me dérangerait vu que tu l'avais demandé, mais pour l'instant je n'ai vraiment rien trouvé de gênant.
Je te propose juste une petite répétition à éviter ici :
"ne craignaient pas les soldats" => ne les craignaient pas
MarieSch
Posté le 14/06/2023
Salut Gaëlle! Merci pour ton commentaire et ta remarque :)
maanu
Posté le 10/06/2023
Salut !
J’ai découvert ton histoire avec beaucoup de plaisir :) Elle est vraiment très bien écrite et donc facile à lire
Au tout début on imagine un personnage adulte et la mention de son âge amène un élément de surprise (mais pas gênant, puisqu’il arrive quand très rapidement), d’autant qu’on imagine plutôt un adulte chasser
Et Djinn a l’air d’être un très chouette personnage, avec du caractère et très combative malgré son jeune âge !
J’aime bien aussi le fait que l’histoire commence quasiment tout de suite avec l’élément perturbateur des soldats débarquant dans le village. C’est suffisamment bien fait pour qu’on ne se sente pas perdus (puisqu’on voit les choses à travers le regard de Djinn qui essaie elle-même de comprendre la situation), tout en nous faisant rentrer directement dans ton univers :)
Et le chaos soudain, à la toute fin, nous prend aussi par surprise et amène quelque chose de très fort, qui donne envie d’aller lire la suite ;)
A bientôt !
MarieSch
Posté le 10/06/2023
Hello! Merci pour ton commentaire :)

Je l'aime bien aussi donc ta remarque me fait plaisir ! Elle a du courage que certains adultes n'ont pas forcément...
J'espère que la suite t'intéressera autant !

Bon week-end :)
Edouard PArle
Posté le 11/05/2023
Coucou Marie !
Ce prologue est très efficace, on plonge directement dans une ambiance très tendue. L'idée du pdv d'une petite fille c'est très bien, on ne peut pas saisir toujours tous les enjeux mais on comprend assez facilement qu'il y a danger. La fin de chapitre est décrite confusément comme c'est une enfance mais on devine la violence qui doit se déchaîner. A chaque fois que la petite mentionne ses parents / des personnes qu'elle connaît, j'avais de la peine pour elle en imaginant tout ce qui pourrait leur arriver de tragique.
Bref, une très bonne entrée en matière, je suis curieux de découvrir le premier chapitre.
Petite remarque :
"Etonnement, ils voyageaient avec des charrettes vides." -> étonnamment ?
Bien à toi (=
MarieSch
Posté le 18/05/2023
Salut Edouard! Merci pour ton commentaire :)
Effectivement, la situation devient vite chaotique pour la petite, qui se précipite entre les pattes des chevaux sans réfléchir... Et on comprendra plus tard les conséquences de cette rencontre.
A bientôt!
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