« Oyez ! Elfes d’Olfondor, le Roi Elfique et sa Dame organisent les jeux olfondoric arc ! Ceux qui désirent s’inscrire sont les bienvenus !!! Les récompenses seront la flèche d’Eriardon, et un arc royal ! Ils auront lieu dans un mois, au sud de Palandar, près de l’Alonduil. Pour ceux qui désirent y participer, veuillez me suivre. Inscription jusqu’à demain à l’aube et toute la nuit ! »
Fou de joie, galopant en serpentant le long des pavés de la route,Vannur se précipita vers la demeure familiale. Plutôt petit pour son âge mais avec une solide carrure, Vannur était apprécié des enfants du village pour son humour et son imagination débordante. Mais derrière sa carrure imposante se dissimulait une âme timide et sensible qu’il avait bien du mal à cacher. Seule son admiration pour son grand frère, Erriardur, si doué pour le tir à l’arc, lui faisait oublier sa timidité.
Erriardur n’était pas aussi apprécié que son frère car sa violence et son orgueil lui faisaient ombrage. Cela n’avait pas étouffé l’admiration de Vannur qui, malgré le caractère de son frère, souvent violent avec lui, gardait intact son amour fraternel. Il aperçut enfin son aîné, marchant dans les rues de la ville, toujours son arc à la main.
« Erriardur, Erriardur ! Les jeux seront dans un mois et les inscriptions ont commencé ! cria-t-il, hors d’haleine.
- Les jeux olfondoric arc ? Depuis le temps que je m’y entraîne, voici l’occasion de montrer enfin de quoi je suis capable : je suis le futur champion d'Olfondor et du monde entier. Bientôt tout le monde saura qu’Erriardur, avant simple peintre de vulgaires poutres, va devenir le maître des armées de la terre ! s’écria Erriardur pendant que ses yeux s’allumaient d’une étrange lueur.
Il caressait amoureusement son arc, traçant de ses doigts les lignes gravées dans le bois.
- Et là, calme toi ! Qu’as-tu donc pour dire des choses pareilles ? S’inquiéta Vannur en reculant.
-Je n’ai rien, voyons, ne t’en fais pas petit frère, je te ferai second lieutenant … répliqua Erriardur en partant dans un éclat de rire effrayant. Puis ses yeux devinrent froids comme la glace et il demanda sèchement : où sont les inscriptions ? Allez,réponds donc, pressa-t-il.
- Je ne sais pas : le messager a demandé de le suivre, mais demande au père Arriud, il saura sûrement.
- J’y cours.
Alors que son frère se dirigeait vers la demeure du père Arriud, Vannur alla au devant de lui pour annoncer la bonne nouvelle à sa mère.
- Mère ! Erriardur s’en va pour s’inscrire aux jeux, aux jeux olfondoric arc ! Les récompenses seront la flèche d’Eriardon et un arc royal !
- Hmm…
La mère des deux Elfes ne parut pas aussi excitée que son cadet à l’annonce de cette nouvelle, et prit au contraire un air maussade. Intrigué, Vannur n’ouvrit plus guère la bouche et l'aida à disposer le couvert sur la nappe verte qu’elle venait de poser sur la table de la salle à manger.
Une heure plus tard, Erriardur revint triomphant :
- J’ai été qualifié ! La victoire est assurée, petit frère.
- Tu as l’air si sûr de toi, mais comment peux-tu l‘être autant ? Il y aura des Elfes venant des quatre coins du pays, sans doute y en aura-t-il de plus fort que toi, non ? J’ai entendu dire que le Lieutenant Achéhis, tu sais, celle qui a sauvé la capitale, il y a trois ans, serait là. Elle est tellement forte, es-tu sûr de pouvoir la battre ? demanda innocemment Vannur.
- Petit imbécile, siffla son frère en le prenant par le col ; douterais-tu de mon talent ? Je dis que je gagnerai, compris ? Et je gagnerai, même si pour cela je dois m’allier au mal, tu entends ? Et ne prononce plus ce nom devant moi ! Achéhis n’est qu’un pauvre lieutenant qui a eu suffisamment de chance pour ne pas encore mourir.
Et lâchant Vannur qui tomba au sol essoufflé il s'adressa à la maîtresse de maison :
- Au fait, mère, je pars ce soir.
Et il se servit sans un regard pour sa mère qui avait passé la matinée à préparer le repas ; ni pour son petit frère qui s’était réfugié dans ses jupes. Erriardur était ce qu’on pourrait appeler un bel Elfe si ce n’était ses yeux plissés et mauvais qui n’inspiraient que méfiance et son rictus cruel qui s’affichait souvent sur le bord de ses lèvres.
- Ce soir ?! Qui terminera les poutres et les peintures que tu devais livrer demain ? Je ne suis pas d’accord, tu partiras demain, après avoir tout fini. D’ailleurs, tu décides de ceci sans que je te donne mon accord et je suis contre ta volonté de traverser la moitié du pays pour remporter un concours. Quand au Lieutenant Achéhis, Vannur a le droit d’en parler, c’est le meilleur soldat du Roi Aramion et puis, que tu l’aimes ou non, c’est une héroïne nationale, et je suis fière qu’elle fasse autant d’effets sur ton frère ! Et tu sais pertinemment que tu as interdiction de parler à Vannur comme tu viens de le faire, est-ce clair ?
- Mère, je vous signalerai que dans trois jours j’aurais 87 ans, donc ma majorité et il est grand temps que je prenne ma vie en main. Je parle à mon frère comme je veux . J’avais oublié de vous le dire, mais, tant qu’on y est, après le concours, je m’engagerai dans l’Armée Elfique. Si tous les Elfes pensent qu’Achéhis est le meilleur soldat, je vais leur montrer qu’ils ont tort : le meilleur c’est moi. Bonsoir et adieu, répliqua Erriardur, froidement.
Et alors qu’il préparait sa monture, un homme en noir, qui avait tout entendu, lança son destrier au galop et arriva dans une citadelle où un homme, si laid qu’il ne ressemblait pas à ses semblables lui accorda audience.
- Bonsoir, Grand Chef. L’Elfe est fin prêt à servir notre cause…
- Servir notre cause ?! Que me chantes-tu là ? Ton Elfe est certes orgueilleux, bagarreur, insolent et rajoute-lui si cela te chante tous les vices du monde mais ça ne signifie pas qu’il veut servir notre cause. Or cela est essentiel qu’il le veuille !
- J’ose insister, Chef, néanmoins car voici ce que j’ai entendu ;
et il chuchota la conversation.
Le Chef sourit sarcastiquement et déclara seulement :
« Parfait, mon maître sera content, dispose et espionne-le ! »
Le premier chapitre est sympathique, on entre dans l'histoire avec une évènement précis (l'annonce du concours) et tout ce que cela entraîne. Le petit frère, Vannur, m'a l'air tout mignon et gentil. Je le voyais d'une dizaine d'année, mais quand son grand frère à annoncé qu'il aurait bientôt sa majorité... À 87 ANS, j'ai tout remis en question. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ça sur l'âge :')
La fin avec l'espion qui fait son rapport est bien amenée, car ça ne détonne pas : je me suis moi-même posée la question pendant la lecture ! "Et si Erriardur était celui que l'on recherche dans la préface ?!" Je ne suis pas déçue, hehe.
Juste une petite remarque :
"Allez,réponds donc, pressa-t-il."
=> L'absence d'espace entre la virgule et "réponds" m'a perturbée, mais c'est vraiment rien du tout.
Je vais de ce pas lire la suite, à bientôt !
je me penche aujourd'hui, telle une fée, sur le berceau de ton roman😁
et je commence par ce dialogue :
1) - "Les jeux olfondoric arc ? Depuis le temps que je m’y entraîne, voici l’occasion de montrer enfin de quoi je suis capable : je suis le futur champion de tout le monde elfique et du monde entier. Bientôt tout le monde saura qu’Erriardur, avant simple peintre de vulgaires poutres, va devenir le maître des armées du monde ! s’écria Erriardur pendant que ses yeux s’allumaient d’une étrange lueur.
En répétant le mot "monde" j'ai l'impression que ton personnage est un enfant ou qu'il est un peu idiot, désolée pour le terme mais je n'en trouve pas d'autres pour exprimer ce qu'il m'inspire, à moins que ce soit vraiment le sentiment que tu veuilles faire ressentir aux lecteurs. P
our ma part je tournerais la phrase ainsi :
--Les jeux olfondoric arc ? Depuis le temps que je m’y entraîne, voici l’occasion de montrer enfin de quoi je suis capable. Je suis le futur champion du monde, je battrais tous les elfes, ainsi que tous les autres peuples qui oseront m'affronter. Ma réputation ne sera plus à faire, avant simple peintre de vulgaires poutres, bientôt le maître absolu de toutes les armées.
2) Et lâchant Vannur qui tomba au sol essoufflé : Au fait, mère, je pars ce soir.
cette phrase est bizarre, je la comprends, pourtant il me semble qu'il manque quelque chose !
3) Et il se servit sans un regard pour sa mère qui avait passé la matinée à préparer le repas ; ni pour son petit frère qui s’était réfugié dans ses jupes. Erriardur était ce qu’on pourrait appeler un bel Elfe si ce n’était ses yeux plissés et mauvais qui n’inspiraient que méfiance et son rictus cruel qui s’affichait souvent sur le bord de ses lèvres.
Il me fait pensait à "Gaston" dans la Belle et la Bête" un physique agréable, une cervelle de moineau, sans oublier cruel, méchant, orgueilleux et imbus de lui même, et ben ça promet !
4) Et alors qu’il préparait sa monture, un homme en noir, qui avait tout entendu, s’enfuit sur son destrier et arriva dans une citadelle où un homme, si laid qu’il ne ressemblait pas à ses semblables lui accorda audience.
Pourquoi le verbe s'enfuir ? je dirais plutôt : monta, ou, prit la direction de la citadelle dans laquelle l'attendait un homme...
j'aime bien l'idée de ton chapitre, mais à mon sens le texte devrait être reprit, il faudrait que tu y mettes plus de profondeur, plus de détails. l'intrigue est très bien, mais pas assez élaboré, les personnages ont du potentiel, mais leur interaction reste brute.
Si tu le retravailles, je repasserai le lire, maintenant à toi de voir.
A bientôt
A bientôt
Belle chute de chapitre, qui permet de faire le lien avec ce qui précède ! Je renouvelle mon intérêt pour ce personnage, qui va faire face à un sacré dilemme.
J'avoue avoir été embêté par la mise en page. Tu coupes souvent des phrases en plein milieu, ce qui hache la lecture et le rythme. Ca peut être un bon effet de style mais plusieurs d'affilée rend la lecture ardue.
Je note aussi que les dialogues sont parfois redondants. Les personnages se disent toujours "frère" "mère". Je peux comprendre que ça soit propre à l'univers mais je pense qu'en couper quelques uns fluidifierait l'ensemble.
Petite remarque :
"quoi je suis capable, moi Erriardur, futur champion de tout le monde elfique et du monde entier." couper le passage après capable ? Je le trouve redondant par rapport à la phrase suivante
Un plaisir de découvrir ton histoire !
A bientôt (=