Les lumières autour de moi vacillaient comme des fleurs au vent, leur éclat dansant en écho à la musique qui faisait rage. Des guirlandes scintillantes et des lustres étincelants projetaient des motifs complexes sur les murs, transformant la salle en un royaume enchanté de lumière et d'ombre. J'étais assise à ma table, mes amies m'ayant quittée pour se perdre dans l'ivresse de la danse avec leurs copains. Les rires et les cris de joie fusaient de toutes parts, tandis que les couples tournaient et virevoltaient sur la piste de danse, perdus dans leur propre bulle de bonheur.
Moi, je n'avais pas de copain. D'ailleurs, je n'en avais jamais eu, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être était-ce par choix, ou peut-être parce que je n'avais jamais trouvé quelqu'un avec qui je me sentais vraiment connectée. J'aimais mon petit cocon, mon espace tranquille dans le tumulte de la vie. Ici, à l'abri de l'agitation, je pouvais observer le monde qui m'entourait, en silence.
La musique faisait vibrer mes tympans, chaque note résonnant dans mon être, comme un battement de cœur partagé par toute la salle. Les robes de bal tournaient comme des tournesols cherchant le soleil, créant un mélange de couleurs et de paillettes. Les tissus chatoyants des robes s'entremêlaient, formant un spectacle hypnotisant de soie et de satin, de perles et de dentelles.
Les parfums de fleurs fraîches et de parfums capiteux flottaient dans l'air, ajoutant à l'ambiance féerique de la soirée. Le sol de la salle de bal, poli jusqu'à briller, reflétait les mouvements gracieux des danseurs, doublant la beauté du spectacle. Le cliquetis des coupes de champagne et le murmure des conversations créaient une symphonie en arrière-plan, un doux murmure qui enveloppait la salle.
Mon regard se perdit dans la foule, observant les visages heureux, les sourires éclatants et les yeux pétillants de joie. Malgré l'effervescence environnante, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une pointe de solitude, comme si j'étais une spectatrice invisible dans ce théâtre de vie. Mais en même temps, il y avait une certaine paix dans cette observation silencieuse, une tranquillité que je chérissais.
- Tu ne danses pas?
Mon meilleur ami, Cole, venait de s'asseoir sur la chaise adjacente à la mienne. Il portait un costume noir et blanc impeccablement taillé, le faisant ressembler à un gentleman sorti d'un conte de fées.
- Tu ressembles à un pingouin, lui fis-je remarquer, un sourire taquin aux lèvres.
- Tu ressembles à une sirène, me répliqua-t-il, ses yeux pétillant de malice.
Je baissai les yeux vers ma robe, une magnifique création bleu clair qui s'harmonisait à la perfection avec mes yeux et mettait en valeur mes cheveux blonds. Je ne l'avais pas choisie; ma sœur m'avait presque forcée à la porter avant de me pousser vers la fête de fin d'année. Une fête à laquelle je n'avais pas envie de participer. Pourquoi? Eh bien, rester assise sur une chaise pendant que ses amies s'amusaient avec leurs petits copains n'était pas vraiment mon idée de l'amusement. Cole, comme toujours, semblait lire dans mes pensées. Il se leva, une étincelle de détermination dans les yeux, et me tendit la main.
- May Anderson, me feriez-vous l'honneur de cette danse?
Un fou rire incontrôlable s'empara de moi, et nous éclatâmes de rire de bon cœur.
- Avec plaisir, Cole Harper, répondis-je en prenant sa main.
Il me fit tournoyer sur la piste, au rythme de la musique ambiante, et je me sentis soudain légère, libérée de mes soucis. Voilà pourquoi il était mon havre de paix dans ce tourbillon qu'était le lycée. Peu importe la situation, il arrivait toujours à me faire oublier mes problèmes.
- Merci d'être mon meilleur ami, Harper.
- Toujours à ton service, Anderson, répondit-il avec un clin d'œil.
Mon cœur manqua un bond dans ma poitrine. C'était toujours ainsi quand il m'appelait par mon nom de famille au lieu de mon prénom. C'était une chose naturelle entre nous, presque une tradition. La musique changea de registre, et un slow doux et apaisant commença à résonner dans les enceintes. Ses mains trouvèrent le creux de mes hanches, tandis que les miennes se posèrent doucement sur son cou, nos regards s'entremêlant.
- J'ai une proposition un peu folle, Anderson, me murmura-t-il à l'oreille, sa voix douce et sérieuse à la fois.
- Je t'écoute, chuchotai-je en retour, curieuse.
- Dans sept ans, à nos 25 ans, si aucun de nous n'est dans une relation, voudrais-tu devenir ma femme?
Quel idiot, pensai-je en riant intérieurement. Mais j'étais idiote moi aussi, car le bonheur de cette nuit, ainsi que cette blague loufoque que je n'avais pas prise au sérieux, auraient un impact sur ma vie future. Mais comment aurais-je pu le savoir?
- Avec plaisir, rigolai-je.
ta plume est très agréable à lire et j'ai hâte de voir le développement des personnages qui sont attachants directement ! C'est très entrainant et fluide ^^
Continue !!
Mais ça serait trop beau pour que ça m’arrive 🫠
En tous cas je sens que je vais adorer ton histoire ☺️