— C'est le temps qui s'est arrêté ou bien est-ce le froid qui a figé le temps ?
— Peu importe, le temps s'est arrêté d'une façon ou d'une autre.
— Non, non c'est différent.
— Et en quoi est-ce différent ?
— Le moyen n'est pas le même.
— Peu importe, le chemin que l'on emprunte si la destination est la même.
— Tu ne comprends donc rien. La beauté d’une œuvre d'art ne réside pas dans le final mais dans le processus de sa création.
— Tu compares le temps à une œuvre d’art ?
— Il n’y a pas de plus noble art que le temps qui défile au fil des saisons. Il détruit et reconstruit, ce qui meurt revit et ça pour l’éternité.
— Le temps est un voleur et un tricheur.
— Le temps est le reflet de l’âme, ce qu’elle désire et à quoi elle aspire.
— Si le temps s'est arrêté pour nous, il continue de s'écouler pour eux et à en juger par la façon dont ils courent le temps doit être réellement important.
— Courir ne change rien au fait que le temps s'écoule de la même façon pour eux. Gagné ou perdu, il s'écoule inlassablement vers sa fin.
— L'immortalité serait une victoire sur le temps en quelque sorte.
— Sache mon ami, qu'on ne gagne jamais contre le temps. L'immortalité c'est le temps qui s'arrête, nous laissons là, incapable d'avancer ni de reculer à jamais pris au piège dans cet espace sans temps. Celui qui est immortel n'existe plus.
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Chapitre 0 : Théâtre d'ombre
La foule, tapie dans l’ombre, encerclait la scène éclairée. Les retardataires prirent place à l’arrière et tous attendaient en silence que le spectacle commence. La scène, illuminée par d’impressionnantes lampes, se mit à vibrer sous les coups graves des tambours qui annonçaient le commencement de la pièce. Les rideaux tombèrent laissèrent place à un décor apocalyptique, une végétation délabrée et des corps qui reposaient à même le sol.
Derrière la scène, des portes coulissantes recouvertes d’un fin papier s’ouvrirent, changeant le rythme de la musique qui devint plus aiguë et plus rapide. Les voix de femmes s’élevèrent jusqu’à atteindre les hauts plafonds du théâtre et s’évanouirent dans le silence. Les tambours frappèrent encore trois coups un homme au visage recouvert d’un masque vierge apparu sur la scène suivie d’un tonnerre d’applaudissements.
- Monde de ténèbres et d’injustice ton règne cauchemardesque prend fin ! Tu seras balayé par la lumière de sa très sainte Ambassade et de son représentant sur terre son excellence l’Ambassadeur ! hurla l’homme qui se tenait seul sur scène et une lumière éblouissante surgit de derrière lui. Le nouveau monde que son excellence nous offre est juste et radieux. Ne Le refusez pas, ne soyez pas égoïstes, laissez la lumière pénétrer vos cœurs !
La lumière faiblit et le décor changea en un jardin d’Éden, recouvert de fleurs et de vie. Les corps se relevèrent et vinrent se blottir contre l’homme au masque étrange. Il leur toucha le front et leur visage s’illuminèrent.
- Oh très sainte Ambassade, dit l’un d’eux en s’agenouillant devant l’homme au masque, vous êtes les sauveurs de l’humanité, vous êtes ceux qui repoussèrent les ténèbres. L’humanité vous est infiniment redevable. Ne nous privez plus de votre lumière.
- Ne nous privez plus de votre lumière, ne nous privez plus de votre lumière, répétèrent en cœurs ceux qui l’entouraient.
L’homme au masque posa une main sur le front de son interlocuteur mais il fixa la foule.
- N’ayez crainte mes enfants jamais plus l’Ambassade ne vous abandonnera !
La foule se mit à hurler à son tour « ne nous privez pas de votre lumière, oh très sainte Ambassade ». Deux silhouettes entièrement vêtues de noir s’approchèrent de l’homme au masque et habillèrent ses poignets de chaines reliées à ses doigts et se mirent à réciter.
- Son excellence l’Ambassadeur tire sa sagesse de l’Absolu, la lumière éblouissante éclaira de nouveau la scène, le passé, des ombres furent projetés sur les murs du théâtre illustrant des guerres sanglantes, le présent, la lumière se dirigea de nouveau vers la scène, et l’avenir, les ombres changèrent en une mère portant son enfant, sont réunis en un seul chemin qu’il est le seul à pouvoir emprunter, suivez-le et vous connaitrez vous aussi la paix, la prospérité et la justice. Par ses chaines que nous scellons, les silhouettes noires qui n’avaient pas de visages montrèrent les poignets de l’homme au masque à la foule, cet homme renonce à sa propre volonté et n’obéira qu’à celle de l’Absolu pour guider l’humanité vers l’avenir qui lui a été promis. Que l’absolu bénisse son excellence l’Ambassadeur !
- Que l’absolu bénisse son excellence l’Ambassadeur !
L’Ambassadeur ôta son masque et souffla si fort que des flammes jaillirent tout autour de la scène.
- Par ce feu sacré, moi premier Ambassadeur, fondateur d’Alpha, je jure que je tiendrais les ténèbres éloignées du royaume des hommes.
Neuf acteurs vêtus de la tenue des salamandres d’or sortirent des coulisses et s’avancèrent vers l’Ambassadeur, ils brandirent leur lame qui s’enflammèrent sous le toucher dans l’Ambassadeur qui les bénit.
Les salamandres se dispersèrent sur la scène et firent face à la foule. Ils prirent feu ensemble recréant les neuf piliers de feu.
- Brulez mes piliers, brulez de milles feux.
La scène s’enflamma dans un époustouflant brasier et les rideaux tombèrent de nouveau annonçant la fin du premier acte.
- Et voici comment naquit notre sainte Ambassade, mère de l’humanité, conta le narrateur, son excellence le premier ambassadeur créa de son souffle sacré les neuf piliers de feu alimentant la ligne de flamme qui protègent encore aujourd’hui le royaume des hommes de celui des ténèbres. Les neuf salamandres d’or, maîtresses des piliers de feu, vivent encore parmi nous, bien que leur corps sont différents, leur esprit reste le même et se transmet de génération en génération. Elles sont les gardiennes de l’humanité. Laissons, maintenant place à l’acte II, la révolte des infidèles.
Les rideaux s’ouvrirent sur l’Ambassadeur, entouré de ses fidèles profitant de la douceur d’un lumineux coucher de soleil. Ils riaient et se complimentaient, le bonheur s’émanait d’eux comme un poisson qui asphyxiait l’air. L’Ambassadeur, finit par se lever en saluant chaleureusement ses fidèles et quitta la scène. Trois d’entre eux perdirent leur sourire et la nuit tomba soudainement. Tous les trois s’éloignèrent des autres et les dévisagèrent avec mépris.
- Pourquoi devrais je considère plus faible que moi comme mon égal ? demanda le premier, pourquoi devrais-je respecter sa condition et l’aidais alors que je pourrais le déposséder de tous ses biens ?
- Pourquoi devrais-je donner à celui qui n’a rien, dit le deuxième, pourquoi devrais-je partager mes biens avec ceux qui ne le méritent pas ?
- Pourquoi devrais-je appeler celui qui ne me ressemble pas « mon frère » ? pourquoi devrais-je l’aimer alors qu’il me répugne par sa différence ?
L’un des fidèles, remarquant qu’ils s’étaient éloignés, leur tendit le bras et les appela
- Mes frères, ne restez pas trop longtemps éloignés de la lumière rejoignez-nous.
Ils saisirent son bras, le tirèrent vers eux et le poignardèrent en plein cœur.
- Nous refusons la lumière de l’Ambassade, nous refusons sa justice car nous préférons vivre selon nos lois égoïstes !
Les fidèles cédèrent à la panique et se dispersèrent à l’autre bout de la scène implorant l’Ambassade de venir à leur secours et lorsque ce dernier apparut de nouveau sur scène, ils se regroupèrent autour de lui, pleurant la mort d’un des leurs. L’Ambassadeur les calma d’un geste de la main et s’adressa aux meurtriers.
- Vous qui avez laissé les ténèbres envahir vos cœurs, vous qui avez laissé votre égoïsme guider vos actes, il n’est pas trop tard, prenez ma main et laissez la lumière, de nouveau, purifier vos cœurs.
- Nous refusons ta lumière ainsi que ton monde ! répondirent en chœur les trois meurtriers
- Alors vous serez maudits ! hurla l’Ambassadeur et un épais nuage de fumée émana du plafond et se répondit sur la totalité de la scène, éclipsant les acteurs.
Lorsque la fumée se dissipa, les trois meurtriers étaient encore debout et des fidèles, il ne restait plus que la moitié, réfugiée autour de l’Ambassadeur. Certains pleuraient la mort de leurs frères, d’autres priaient vers la lumière.
- Excellence, Excellence, commandez aux salamandres de punir ces infidèles qui nous terrorisent et tuent nos frères !
- Hélas, je ne peux faire cela. Les salamandres ont une mission bien plus importante, tenir les ténèbres hors de notre royaume.
- Mais excellence …
- Ne discutez pas mon frère, l’interrompit l’un des fidèles, c’est à nous de débarrasser notre royaume de cette souillure que sont ces infidèles. Il ramassa un glaive et s’agenouilla devant l’Ambassadeur, bénissez moi Excellence, l’Ambassadeur fit couler deux gouttes de son sang sur la lame du glaive et le remit à son guerrier qui alla courageusement combattre les infidèles.
La scène fut plongée dans les ténèbres et se vida de ses acteurs. A la place, des ombres de guerriers apparurent sur les murs du théâtre et représentèrent la première bataille contre les infidèles. Le bruit des lames s’entrechoquant fit sursauter les spectateurs fascinés par le combat et les gestes héroïques du premier grand guerrier qui versa son sang pour l’Ambassade.
La lumière réapparut représentant le lever salvateur du soleil et le guerrier revint avec trois têtes qu’il présenta respectueusement à l’Ambassadeur.
- La menace qui pesait sur nous a disparu. Excellence veuillez accepter ce présent, gage de ma fidélité éternelle.
L’Ambassadeur écarta les têtes et lui prit les mains qu’il sera contre son cœur.
- Mon enfant, vous êtes le bras armé que je ne peux avoir puis il s’adressa à l’ensemble de ses fidèles, que ce jour marque la naissance de ceux qui assureront la paix et la justice dans notre royaume. Que cette main soit celle armée de l’Ambassade et qu’elle puisse défendre notre justice contre tous les maux. Aujourd’hui marque la naissance des fils d’Aragon, que leur gloire soit éternelle.
Les rideaux tombèrent de nouveau et le narrateur reprit sa place, debout face aux spectateurs à qui il adressa un sourire discret.
- L’acte II se termine ainsi sur la naissance des glorieux fils d’Aragon qui ont sauvé le royaume des hommes de la première révolte des infidèles. L’Ambassadeur dans sa grande sagesse fit construire des cités protégées par d’immenses murailles et les offrit à ses fidèles et à leurs descendants. Il fit également encercler ces cités par une ligne de flammes invisibles, tracée par les salamandres. Seuls les fidèles pouvaient traverser cette ligne car les infidèles représentaient toujours un danger. Ces infidèles eurent des descendants qui furent privés de leur statut d’homme et perdirent tous leurs privilèges. Ils furent marqués d’une croix par le feu des Salamandres les condamnant à errer à tout jamais loin de la lumière de l’Ambassade. La ligne de flammes invisibles tracée par les salamandres devint une ligne infranchissable séparant le monde des fidèles de celui de ceux qui ont décidé d’ignorer la lumière de l’Ambassade. Les fils d’Aragon ont reçu comme mission sacrée d’assurer le maintien de la paix parmi les infidèles et s’assurer qu’aucune révolte ne menace de nouveau l’Ambassade. Ils veillaient également à ce que les infidèles ne vivent pas dans un chaos permanent en combattant le crime, la corruption et la délinquance car dans sa très grande miséricorde son Excellence le 4ème Ambassadeur décida d’accorder une seconde chance aux descendants des infidèles. Chaque crime commis par leurs ancêtres contre l’Ambassade était transformé en dette qui pouvait être remboursée en démontrant sa dévotion pour l’Ambassade par un travail acharné. Les descendants d’infidèles pouvaient alors rembourser leur dette, retrouver leur statut d’homme et ainsi vivre paisiblement dans l’une des cités protégées. L’Ambassade confia à chaque seigneur la tenue des comptes de dettes des infidèles qui avaient bâti des villes à proximité de leur cité. Le temps passa et le royaume des hommes connu une paix prospère à deux reprises gâchée par la désobéissance de deux cités qui furent détruites par les fils d’Aragon appelés les aigles tatoués. Les cités étaient jugées imprenables depuis la terre, avec l’aval de l’Ambassade, ils développèrent une aviation de pointe à laquelle aucune cité ne pouvait plus résister. Laissons maintenant place à l’acte III, la trahison et la chute d’Aragon.
La scène s’ouvrit sur le même guerrier qui combattit précédemment les infidèles et sauva l’Ambassade, agenouillé devant l’Ambassadeur et d’autres fidèles. Il pleurait silencieusement et n’osait pas lever les yeux vers l’Ambassadeur qui demanda à ses salamandres de les rejoindre. Le guerrier incarnait désormais le dernier seigneur d’Aragon, Inran d’Aragon accusé d’avoir désobéi aux ordres de l’Ambassade en laissant s’enfuir les habitants d’une cité condamnée pour avoir vénéré d’autres divinités que l’Absolu et son Excellence l’Ambassadeur.
- Excellence, dit Inran d’Aragon, prenez ma vie mais épargnez celle des miens. Le choix était mien et ils n’ont fait que lui obéir, accordez-leur votre miséricorde.
L’Ambassadeur hocha la tête mais ne répondit pas, il se détourna d’Inran et chuchota à l’oreille de l’une de ses salamandres qui parla à sa place.
- Votre trahison est grande mais la peine que je ressens l’est encore plus. Vous êtes mes enfants et je pleure votre sort. Je consens à épargner la vie des vôtres s’ils me montrent leur loyauté. J’exige que l’un de vos fils me rapportent votre tête.
Mais à place de la tête d’Inran, l’Ambassadeur eut comme présent celle de l’une de ses salamandres. Aragon sombra du côté des infidèles déclenchant une vague de chaos. Pour la première fois depuis son histoire l’Ambassade eut recours à ses salamandres qui réduisirent en centre la cité d’Aragon et une grande partie de sa population.
Les survivants se rassemblèrent et voulurent dans un premier temps se venger de l’Ambassade puis lorsqu’ils virent l’état dans lequel était plongé le monde des infidèles ils décidèrent de respecter la volonté de leurs ancêtres et de continuer à assurer la paix et offrir aux infidèles un monde juste et prospère. Ils perdirent la bénédiction de l’Ambassade qui voulut les combattre mais décida, dans sa très grande miséricorde de leur laisser la vie sauve car ils contribuaient à défendre sa lumière.
Le nouvel Aragon se développa lentement jusqu’à atteindre une taille et des moyens considérables. L’Ambassade ne les jugeait plus comme des ennemis mais ne leur accorda aucun pardon officiel. La cité d’Aragon prit le nom de la cité cendrée et près de ses murailles fut érigée sa réplique qui devint le nouveau quartier général du nouvel Aragon : Centrale.
Depuis la trahison d’Aragon, l’Ambassade décréta que l’aviation était une pratique contre nature et l’interdit. Tous les appareils volants furent détruits et les aviateurs exécutés.
Plus de 400 ans après la trahison du seigneur Inran, les hommes d’Aragon cherchent encore à regagner les grâces de l’Ambassade et leur titre de fidèles par tous les moyens. Même si l’hostilité de l’Ambassade à leur égard demeure, elle n’est jamais éternelle et l’Ambassade sera recomposée ceux qui méritent son pardon.
On a envie de savoir la suite...
Je trouve vraiment original que le prologue ne soit qu'un dialogue, ça rend les premiers personnages ( bien qu'ils ne soient certainement pas importants) mystérieux et atypiques. On les imagine à notre façon !
Et d'ailleurs, en dehors du prologue, la note de l'auteur est vraiment intrigante !
Merci pour ton commentaire et bienvenue ! J'espère que la suite te plaira :)
À bientôt ;)
Mais, en terme de récit, cette introduction vaut le détour. Juste ce qu'il faut de mystère. Et puis, parler du temps, des immortels, de l'art... Quoi de mieux pour donner une ampleur magistrale à une fable ?
Petite erreur repérée :
— Si le temps s'est arrêté pour nous, il continue de s'écouler pour eux et a en juger par la façon dont ils courent le temps doit être réellement important.
"et à en juger"
Je me permets de te faire remarquer également un petit défaut dans l'usage de la ponctuation. Tu omets très souvent des virgules. On les entends, car naturellement la syntaxe nous amène à les voir même si tu ne les as pas écrites.
Exemple type :
— Peu importe le temps s'est arrêté d'une façon ou d'une autre.
Correction :
— Peu importe, le temps s'est arrêté d'une façon ou d'une autre.
Merci pour ton commentaire et ta bonne humeur. Je ne suis moi-même pas d'accord avec le point de vue de certains de mes personnages haha, ce chapitre reste volontairement ouvert à la discussion ;)
Merci pour tes remarques sur les fautes et la ponctuation.
À très bientôt ;)
Merci ça me fait plaisir :)
À bientôt
J'ai bien aimé ce prologue (j'ai beaucoup aimé la note de l'auteur aussi !)
Ce dialogue sorti du temps (pour le coup) et de l'espace nous questionne pour la suite !
J'ai pas spécialement relevé d'erreurs orthographique ou syntaxique (mais je ne suis pas spécialiste du tout en la matière)
Je rejoins Raza sur les tirets : j'avais fais la même chose que toi au début et on m'a fait la remarque également. Je crois qu'il faut en passer par là :) le fond prime mais la forme a son importance, faut croire :)
J'ai juste un doute sur une phrase à la fin : "nous laissons là"
c'est bien ca, ou ce serait plutôt "nous laissant là" (ca dépend qui est le sujet de la phrase)
Enfin c'est un chouette début
A bientôt
Merci pour ton commentaire et tes conseils ! J'essaierais de m'appliquer sur la forme et surtout sur les dialogues. Je suis ravie que ce prologue t'aie plu et j'espère que la suite te plaira :)
J'ai beaucoup aimé ce prologue, un peu mystérieux et philosophique sur les bords. Je trouve que les idées s'enchaînent à la fois de manière fluide malgré la dérive de sujet, et c'est agréable à lire, on se laisse porter.
Il y aurait de quoi débattre du point de vue des personnages je pense, il n'y a qu'une phrase qui pour moi m'est apparue trop bizarre pour évoquer quelque chose (pas de chance, c'est la première) : je ne vois pas comment le "froid" peut figer le temps. Sauf si le froid est autre chose que ce que je connais, et qui est spécifique à ton histoire ?
Dernière remarque : pour les dialogues les tirets quadratin sont plus agréables à lire que les tirets de liste. (ça c'est vraiment du détail).
Bonne continuation
Merci pour ton commentaire ! Je prends note de tes conseils. Concernant le froid qui fige le temps j'ai voulu utiliser une métaphore pour montrer que le monde semble tourner au ralentis quand il fait trop froid. Bien sûr, comme tu l'as très bien dit le point de vue des personnages est sujet à débat :)
J'espère que la suite te plaira.