Prologue - Le monde a bien changé.

Notes de l’auteur : C'est un peu beaucoup d'un coup, toutes ces infos, mais j'ai besoin de les faire figurer quelque part si je veux qu'on puisse comprendre dans quel monde évoluent mes personnages. Donc merci, si vous avez le courage de vous y plonger ^^'
 

Il n’y avait plus de mots. On ne parlait plus, on n’expliquait plus, on ne racontait plus. On n’en avait pas besoin. Il n’y avait plus ni publicité intempestive, ni lettre d’amour déchirante, ni roman, ni notice, pas plus qu’il n’y avait de journal, de guide touristique ou de programme TV. L’écriture avait disparu et les images n’étaient plus imprimées, fixées, glacées sur du papier ou des écrans. Les mots n’étaient plus des mots et les images plus des images. Tout était bouleversé.

Tout était pensées. Il n’y avait que ça. Le monde entier et tous ses habitants étaient reliés par une impalpable toile, comme à la lointaine époque d’Internet. La différence, c’est que l’on y était branché en permanence. Tout se transmettait d’un bout à l’autre du globe, toutes les pensées, les sensations, chaque paysage aperçu, chaque point de vue, sentiment ou désir était connu de tous simultanément.

On se passait bien volontiers de jardin secret. Tout était su, instantanément, par tous ceux qui voulaient bien le savoir. Un vieil asiatique pouvait s’informer sur la vie et les pensées les plus profondes d’une adolescente américaine. N’importe laquelle, à n’importe quel moment et endroit. Mais c’était pur divertissement. Cela ne pouvait conduire à aucune forme d’obsession malsaine, car les individus dont l’esprit malade envisageait de commettre un crime voyaient leurs intentions immédiatement décodées, et se faisaient rapidement arrêter par la police pensive.

C’était l’idéal. La rapidité avec laquelle on repérait les criminels était un avantage de taille. Le respect était une notion relative. Le racisme ou la peur de l’inconnu étaient des concepts obsolètes, tout comme la pudeur, la timidité et l’ignorance. Tout était perpétuellement contrôlé par des dirigeants qui ne pouvaient même pas envisager de se montrer injustes. Tout était harmonieux.

L’école était devenue l’institution mondiale qu’elle aurait toujours dû être. On n’y enseignait plus réellement, mais dès le plus jeune âge, les enfants de la première classe apprenaient à maîtriser le flux des informations qui leur parvenaient. Ils engrangeaient ensuite les connaissances à toute vitesse, par eux-mêmes. Globalement, tout le monde savait tout sur tout. Le rôle de l’école était en fait de bâtir l’avenir des jeunes, au sens propre : les quinze années suivant la première classe n’étaient que plan, assemblage, modelage et décoration. Dès que les enfants avaient atteint une forme physique optimale, ils construisaient leurs meubles, concevaient leurs équipements informatiques, fabriquaient leurs vêtements, dressaient les plans de leurs futures habitations, tout cela sous assistance robotisée.

Ainsi, les nouveaux citoyens, sans aucune distinction de race, de croyance ou d’hérédité, récupéraient tout ce qu’ils avaient fabriqué et l’utilisaient jusqu’à la fin de leur vie, sauf en cas de casse. De plus, une fois majeurs, ils se voyaient offrir deux présents : un petit robot multifonctionnel et un appartement, en fonction des souhaits géographiques et du scintillement de chacun. L’égalité était enfin une valeur sûre. Rien n’était contestable, le scintillement était établi uniquement en fonction des capacités cérébrales et des facultés personnelles.

Les brillants étaient les rares et heureux propriétaires d’un cerveau rapide, remarquablement intelligent et d’une organisation à toute épreuve, destinés à devenir chirurgiens ou planifieurs. On les logeait là où leur présence était absolument nécessaire : dans les villes, souvent isolés des autres habitants, afin qu’ils se consacrent au travail monumental qu’ils devaient fournir. Les mats étaient dépourvus de qualités intellectuelles hors du commun, ils représentaient donc la majorité et devenaient commerçants, nouveleurs ou cultivateurs selon leurs aptitudes physiques cette fois. Ils s’installaient dans les très grandes agglomérations ou à proximité des cultures, très regroupés. Les ternes, aussi rares que les brillants, souffraient de déficiences mentales importantes, avaient un mode de pensée excessivement embrouillé, étaient dépourvus de bon sens ou perçus comme instables et enclins au crime. Selon les cas, ils se faisaient transférer dans des hôpitaux, des sites de construction, des asiles… Certains d’entre eux finissaient en prison après avoir commis un crime pensif.

Les prisons et asiles étaient impensables. C’étaient les seuls lieux où rien ni personne n’était relié à la toile. En y entrant, tous étaient automatiquement coupés du monde, afin que les ondes folles ou criminelles ne polluent pas la pensée des toiliens à proximité.

 

Ce système était très loin des totalitarismes dépeints dans les livres, quoi que l’on puisse en penser au premier abord. Les décisions étaient prises d’une façon foncièrement juste, les rôles distribués en fonction de critères bien précis, et chacun prenait ses responsabilités face à la tâche qui lui incombait.

Et la situation convenait à tout le monde. La mémoire collective était encore pleine des récits d’avant la grande connexion, quand on ne pouvait deviner ce que les autres pensaient de nous, quand on ne pouvait pas savoir ce qui se passait dans le monde à chaque instant. Non, les toiliens étaient infiniment satisfaits.

Ils s’en trouvaient seulement une poignée d’originaux pour penser que cette situation était un peu lourde à porter.  

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Dédé
Posté le 02/06/2017
Je vais sans doute me faire huer un petit peu mais je l'aime bien ce prologue tel qu'il est.
Certes, nous n'avons pas un point de vue particulier mais est-ce grave ? Surtout pour un prologue ? Le but ici n'est pas de présenter les personnages présents dans ton histoire mais l'univers tout autour comme tu l'expliques au début. 
Pour moi, il n'y a pas qu'un seul type de prologue possible et celui que tu proposes me convient tout à fait. Pourquoi ? 
Tout simplement, car l'idée d'un monde qui ne fonctionne qu'à la pensée m'attire vraiment. J'aime aussi l'idée d'une police pensive. C'est intéressant car ça rapproche l'humanité toute entière : comme tu dis, le japonais peut avoir accès aux pensées de l'américain. C'est du voyeurisme pur et dur mais bien cadré (a priori) et avec quelques couacs tels que les ternes.
Cela me plairait beaucoup de rencontrer par la suite un terne et un brillant et pourquoi pas un "ordinaire" pour vraiment saisir la différence entre ces trois. C'est à l'heure actuelle ma petite attente en terme de personnages. 
Autrement, ton univers m'a conquis et ton prologue d'ores et déjà convaincu. C'est ainsi que je vais m'aventurer à corps perdu dans la suite de ton histoire. 
EryBlack
Posté le 02/06/2017
Oh, coucou Dé ! Ah ça me fait tellement bizarre de recevoir des commentaires sur cette vieille histoire xD
Merci pour le prologue ! je suis contente qu'il te plaise en l'état, et non, pas question que tu te fasse huer ^^ moi, il ne me convient plus comme ça, mais c'est sympa de voir qu'il y a des gens qui peuvent l'apprécier quand même ! 
Moi aussi, un monde comme ça m'a beaucoup attirée ^^ C'est d'ailleurs pour ça que j'ai écrit cette histoire. C'était une période où je n'arrivais pas du tout à dire ce que je pensais, donc je me disais que dans un tel monde, personne n'aurait ce problème.
C'est une très bonne attente, ce trio terne-mat-brillant ^^ Hélas, ce n'est pas ce que j'ai fait dans cette version-ci ; c'est une des raisons pour lesquelles j'ai décidé de la reprendre (avant de la laisser tomber en route, mais c'est une autre histoire). Dans la "nouvelle" version, normalement, il y aurait un trio comme celui-ci.
Merci beaucoup, c'est très gentil ! J'espère que la suite te plaira un peu, mais ne te sens absolument pas obligé de commenter tous les chapitres, c'est très vieux tout ça ^^ 
Yvaine
Posté le 20/07/2017
J'aime beaucoup le concept, c'est original! Et puis, je trouve que ce prologue est très bien :)
EryBlack
Posté le 20/07/2017
Merci de ton passage, c'est très gentil :)
Leyesna
Posté le 31/12/2015
Moi personnellement, j'ai beaucoup aimé ce début. Tu mets bien les choses en route, et ça me donne une envie follede lire la suite ! 
Je te retrouve donc sur les prochains chapitres, avec une grande anticipation et excitation !  
EryBlack
Posté le 31/12/2015
Coucou Leyesna !
Merci beaucoup, ça fait super plaisir ! Ça m'a un peu surprise de voir un commentaire sur cette histoire, elle commence vraiment à dater, mais j'espère qu'elle te plaira quand même ^^  
GueuleDeLoup
Posté le 26/05/2015
Coucou,
 
Je me sens un peu nulle parce que j'ai finis ton histoire il y a au moins une semaine et que je n'ai pas eu (pris) le temps de commenter, du coup ma mémoire flanche et je m'auto fouette.
 
Pour commencer, j'ai beaucoup apprécié cette histoire. Le monde est extra et fait presque qu'on regrette que l'histoire se termine avant qu'on ait eu les réponses aux questions posées dans la foire aux questions.C'est sans doute la seule chose que j'ai à critiquer.
C'est une très belle histoire d'amour qui ne se mimite pas à elle-même, les protagonistes sont merveilleusement humains malgré qu'ils soient différents de leurs semblables.
Le rapport entre les humaine set leurs robots sont très intéressants aussi et il serait intéressant de voir jusqu'où ces robots sont capables d'aller!
 Merci pour ce chouette moment et à bientôt!
 
EryBlack
Posté le 26/05/2015
Coucou Loup ! 
Ah mais il n'y a aucun problème, c'est très gentil d'avoir pris le temps de commenter malgré tout !
Et tu sais quoi, je suis parfaitement d'accord avec la critique que tu soulèves. Pour t'expliquer un peu, j'étais en pleine écriture de cette histoire quand je suis arrivée sur PA et je crois que le fait de la poster au fur et à mesure et de recevoir aussitôt des retours de la part de quelques Plumes m'a tellement émoustillée que je suis allée un peu trop vite. Mais comme j'aime beaucoup cette histoire, je me suis lancée dans une réécriture l'an dernier - elle est en pause pour le moment parce que je ne sais toujours pas ce que je veux vraiment faire de l'histoire. j'veux dire, dans cette version, celle que tu as lu, ça se finit en grande histoire d'amour et basta, mais là je veux que ça soit un peu plus. Enfin, l'inspiration finira bien par revenir, en attendant ça me fait plaisir que tu aies apprécié quand même !
Merci à toi pour ce super chouette retour et à très vite :D 
Beatrix
Posté le 24/09/2014
Bon, je vais essayer de ne pas lire les 19 autres commentaires pour essayer de donner une vision tout à fait fraîche et personnelle des choses (Ahem...). 
Cela n'apportera sans doute pas grand chose... mais je te dirai que ce prologue, je l'adore comme il est.  Cette description imprersonnelle fonctionne à merveille, elle donne au tout un petit air d'utopie façons Lumières même si c'est un texte d'anticipation. Ou de SF vintage (crois-moi sur parole !)
 Je trouve le postulat de base vraiment intéressant (même si la semi-scientifique que je suis aurait aimé comprendre comment un tel miracle a été mis en oeuvre : technologique, génétique... ? Est-ce qu'on le saura ? Ou est-ce qu'après tout, ça a une importance ?). Ainsi que l'ironie majeure de toute utopie.<br /><br />En tout cas, je suis conquise, je liari la suite ; d'autant que le format en chapitres courts est idéal pour une pette lecture pépère.  A très bientôt !
EryBlack
Posté le 24/09/2014
Coucou Bea, encore une fois très contente que tu aies commencé cette histoire ^^
Merci beaucoup pour le prologue ! Bien sûr que si, ça apporte des choses, parce que de nombreuses Plumes m'ont conseillé de le réécrire en présentant tout ça du point de vue de quelqu'un d'autre. Alors je suis contente que cette forme-ci puisse te plaire, parce que j'avoue que j'y étais quand même attachée ! Oh, et en plus si ça te rappelle ces genres-là, ça fait encore plus plaisir :D
Parmi les tas de questions que me pose cette histoire, il y a effectivement cette envie de décrire comment ça a bien pu se passer. J'ai pas d'explication claire en tête (navrée pour la semi-scientifique que tu es >.<), mais j'imaginais quelque chose comme des savants qui s'intéressaient aux technologies des communications, genre Internet et compagnie, mais dans quelques siècles par rapport à nous ; ils feraient une sorte de fausse manip et hop, d'un seul coup, tout le monde conecté... Un peu simpliste comme explication, non ? Quqoi qu'il en soit, le côté "immédiat" et "on n'a pas le choix" du truc est important pour moi. D'une certaine manière, la Grande Connexion aurait laissé quelques traumatismes. Mais bon, je n'en parle pas vraiment, en tout cas pas dans cette version :)
Merci beaucoup pour ton commentaire et à bientôt pour la suite, du coup !  
Diogene
Posté le 21/07/2014
Salut Ery, <br />
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Depuis le temps que je ne lisais plus les récits de la plume, me voici ravi. Le monde, que tu dépeints me rappelle celui de l'homme démoli où une police de pensée traque le crime. La situation n'est pas aussi radicale que la tienne, mais y ressemble tout de même. Mais je trouve à ce paradis beaucoup d'allures de dictature, à s'y méprendre avec les dictatures actuelles dont le mode d'expression est impalpables car dans les penses, ce qui d'autant plus pernicieux. Finalement personne n'est libre de penser, car prisonnier de la plus magnifique des prisons : la liberté. <br />
<br />
A plus pour la suite.
EryBlack
Posté le 21/07/2014
Hello Dio ! Contente de te voir ici :D
Tu penses à 1984 ? Ou un autre dans le même genre ? Il y a peut-être un peu de ça. Mais tu remarqueras qu'il n'y a pas de "dominant" dans ce monde, personne pour "dicter". Pas vraiment une dictature, donc. En revanche, effectivement, leur prison ressemble à s'y méprendre à la liberté ^^
À bientôt ! 
aranck
Posté le 24/04/2014
Hello, Ery !
 
Me voici donc chez toi, et c'est une première pour moi, mis à part les concours.
Finalement, je commence donc par Abstraction (peut-être à cause de ce qu'en on dit les autres et quand ma curiosité est titillée, je craque).
 
Donc :
Le sujet de ton histoire est très très alléchant. Ce monde, parfait en surface, qui cache du glauque et du môche sous son vernis, fait que dès le départ on a envie que ça foire un peu. Ouais. On a envie d'aller gratter et le vernis et ceux qui l'ont posé !
Ton syle est sctotchant  pour une nénette de 18 ans ! Bravo, tu maîtrises vraiment très bien notre belle langue, tes mots sont choisis, ainsi que le soin apporté aux phrases, et tes descriptions, je n'ai rein trouvé à redire.
Sur la forme : Un prologue selon moi doit être plus percutant qu'explicatif (quelque part, tu as demandé des avis sincères et critiques, donc je ne me gêne pas, hein ?)
En te lisant, j'ai l'impression que tu as peur qu'on ne comprenne pas la suite et tu donnes donc toutes les informations nécessaires à la compréhension de ton roman. D'autres pêchent par excès inverse et cultvent des mystères qui rendent leurs textes incompréhensibles, c'est mon cas. Quoique... je balance aussi, parfois des tonnes d'explications toutes aussi chiantes et inutiles les unes que les autres.
Bref, je suis certaine que tu aurais intérêt à ne pas tout expliquer de cette façon et à ouvrir ton roman avec par exemple des extraits de scènes qui diraient la même chose, mais de façon "vécue". Un personnage par exemple en pleine action, un éléve, un mat ou un brillant, une conversation entre les trois, je dis n'importe quoi, hein, mais c'est pour que tu me comprennes.
Cela t'obligerai probablement à revoir aussi la suite, mais il y a tellement de choses dans ce prologue, que tu pourrais en tirer des tas de scènes croustillantes, alors que là, ça va trop vite et c'est un peu trop dense. 
Voilà, ce n'est que mon avis, et je n'ai pas la science infuse, qui plus est c'est toi la chef ! 
Pour le reste, tu n'as pas à t'inquiéter, tu maîtrises parfaitement bien ta plume, et tu foisonnes d'idées ce qui est l'essentiel pour un écrivain !
A bientôt ! 
EryBlack
Posté le 24/04/2014
Coucou Aranck, contente de te voir par ici ! :D
Ton commentaire me fait vraiment très plaisir, tout en me confortant dans l'opinion que l'Abstraction doit être réécrite ! Merci pour tous ces conseils, je toruve toutes tes remarques très justes. En plus, tu m'as bien cernée : je craignais effectivement que le lecteur mette trop de temps à comprendre comment fonctionne la toile. Et puis à vrai dire, j'ai écrit ce prologue sans réfléchir à une histoire, à la base j'avais eu cette idée et je me dépêchais de tout vider sur le clavier avant d'oublier... Donc, ça a cet aspect un peu lourd. Du coup, cette idée de scènes "explicatives" me plaît vraiment ! Quand je m'attaquerai à la réécriture, j'essaierai cette forme-là avant tout !
Merci beaucoup pour ton passage et tes conseils, Aranck ! Je sens que je ne vais pas regretter que tu aies commencé par l'Abstraction ^^
Sierra
Posté le 24/09/2013
Bonjour Ery !
Après des mois à me dire qu'il faut que je trouve le temps de jeter un oeil à ton travail, me voilà enfin et je ne suis pas déçue du voyage ! :)
J'ai un énorme faible pour la science-fiction, tous ces univers bien organisés (au demeurant) mais finalement pourris de l'intérieur me passionnent. Le tien n'échappe pas à la règle. Je trouve ce prologue excellent ! Je me suis souvent demandé à quoi ressemblerait un monde où tout le monde serait "égal", et je dois avouer qu'à la lecture de ton prologue, je me suis aperçue que ça ne fonctionnerait certainement pas. C'est même plutôt terrifiant, cette uniformité forcée ! Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Minority Report, de Philip K. Dick, lorsque tu mentionne la police pensive (un génie de la sci-fi cet homme-là !) :)
Sur le fond, je suis très convaincue, j'adore ! Sur la forme, j'ai remarqué deux trois choses qui pourraient être améliorées (mais c'est vraiment pour dire hein !) :
- "Les brillants étaient les rares et heureux propriétaires d’un cerveau rapide, remarquablement intelligent et d’une organisation à toute épreuve, destinés à devenir chirurgiens ou planifieurs." = attention, étant donné que tu as changé de sujet en plein milieu de la phrase (tu parles des brillants au départ, puis d'un cerveau), il faut placer ce morceau à part ou revoir la tournure afin que tout entre en une phrase.
- "Les prisons et asiles étaient impensables." = j'ai un petit doute sur le mot, qui signifierait plus que ces bâtiments ne sont pas concevables dans un monde comme celui-ci, or ils existent réellement. Tu voulais bien dire que les gens en ont une peur bleue ?
- "afin que les ondes folles ou criminelles ne polluent pas la pensée des toiliens à proximité." = si c'est une sorte de nationalité, je pense que tu peux te permettre la majuscule, mais ça ce n'est qu'une suggestion.
Une fois encore, ce ne sont que des suggestions, tu n'es pas obligée d'en tenir compte. Bravo pour ce prologue, je suis captivée et je reviendrai lire la suite :D
À bientôt ! 
EryBlack
Posté le 24/09/2013
Salut Sierra ! Contente de te voir ici :D
J'en ai pas mal entendu parler, mais je ne l'ai jamais lu. Je n'hésiterai pas à le prendre si je le croise en bibliothèque ^^ La police pensive ne joue hélas pas un très grand rôle dans cette histoire, mais comme pour toutes les choses que j'ai reléguées au second plan, je développerai quand je me mettrai à la suite :)
Merci pour tes remarques ^^ En ce qui concerne la première, je vais tenter de faire quelque chose pour cette phrase un peu brouillonne ! Pour les deux autres...
- "impensable" Dans cette histoire, ce terme n'a pas le même sens que de nos jours, de même que l'adverbe "pensivement" ou l'adjectif "pensif". J'en ai modifié la signification pour les besoins en vocabulair de l'histoire, mais j'ai choisi de ne pas préciser cet autre sens dès le prologue... C'était peut-être le mauvais choix, si cela génère des doutes :s Je verrai ce que je peux faire. En fait, "impensable" signifie tout simplement "qui ne peut pas être vu par la pensée". dans ce monde où toutes les pensées circule, les prisons sont l'exception absolue. N'hésite pas à me signaler quand j'utilise du vocabulaire "modifié" sans l'explicater ^^
-"toilien" Idem, c'est un mot "nouveau", spécifique à ce monde-là. Ce n'est pas une nationalité, ça désigne en quelque sorte les citoyens de la toile, ceux qui y sont connectés, donc tout le monde. De nos jours, on dirait "les internautes" par exemple. Ce mot est expliqué un peu plus loin, mais c'est normal de vouloir le comprendre dès le début ^^' Trop de trucs nouveaux à la fois, c'est pas facile !
J'espère avoir fourni des explications satisfaisantes x) Merci beaucoup pour ton commentaire, ça me fait très plaisir que tu aies apprécié, étant donné l'admiration que je voue à Ulfur :D
A bientôt ! 
Seja Administratrice
Posté le 19/08/2013
Oh *o*
C'est terrifiant, ce petit prologue. Genre vraiment. Un monde connecté de la sorte, c'est juste horrible. Et c'est un peu ce vers quoi on tend avec tous les réseaux sociaux qui sont de plus en plus présents partout, l'accès à l'information qui peut se faire n'importe où et n'importe quand.
Bref, tu as réussi à carrément m'accrocher avec cette vision du futur. Mais j'attends la suite maintenant xD Penses-y :P 
EryBlack
Posté le 19/08/2013
Terrifiant ? A ce point ? :D
La première fois que j'y ai pensé, je me suis dit "Mais ce serait génial !" Au moins, les gens seraient débarassés de leurs préjugés, et on pourrait plus se moquer les uns des autres. Du coup, je me suis dit que j'allais écrire une histoire contradictoire, avec des personnages qui toruvent ça horrible, effectivement. C'est vrai que ça fait un peu peur, pour le futur !
Héhé, tu m'en vois vraiment ravie -^^- Je me mets très vite à la suite :) Elle existe, il reste plus qu'à la réécrire et la bichonner x)
Merci Sej ! 
Jupsy
Posté le 19/08/2013
 
Je trouve ce prologue tout simplement atroce. J'en ai la chair de poule. Mon esprit a pensé à 1984 d'Orwell, mais en dix fois pire. Franchement, je ne voudrais pas vivre dans une telle société, mais en aurais-je vraiment conscience si c'était le cas ? Ferai-je partie des originaux ? Ou pas... Telle est la question. Dans tous les cas, je n'arrive pas à trouver de critique acerbe comme tu sembles les réclamer. J'ai plutôt envie de connaître la suite de cette histoire, puis d'aller jeter un œil à tes autres œuvres.
La fan de Science-Fiction te remercie pour ce prologue et espère voir une suite faire son apparition :)
EryBlack
Posté le 19/08/2013
Tu peux pas savoir combien ça me fait plaisir que tu cites 1984, car ce livre fait partie de mes grands classiques de lectures, les bouquins qui m'ont laissé des traces aussi épaisses que des brûlures ! Par contre, je ne pensais pas que ce petit monde que je décris pouvait être perçu d'une manière aussi effroyable... Comme quoi, écrire les choses les banalise ^^
Merci infiniment, ô fan de science-fiction :) Je vais me dépêcher de publier la suite, sûrement dans les jours qui viennent ! 
Rachael
Posté le 20/08/2013
Salut Eryblack,
Et en avant pour la critique acerbe ! niarf, niarf ! :P
Bon, je vais avoir du mal quand même, parce que je trouve ton idée de monde vraiment géniale. Entre atroce, effrayant et terrifiant (merci les filles, j'emprunte !), mon coeur balance. Intéressant en tout cas, et plus que ça !
Je pense que tu as là une très bonne accroche, et que l'exploration de ton monde peut déjà donner lieu à plein de belles idées. Tiens là, déjà, je me pose une question : tout le monde est connecté, mais on peut "déconnecter" les gens en prison pour protéger les autres. Est-ce que cela signifie que certains pourraient se déconnecter volontairement, pour se protéger, s'isoler, ou comploter ??
Et puis tout ça, ça résonne pas mal avec les évolutions actuelles, ou chacun met à disposition de chacun plein d'informations sur lui/elle sans trop de réflexion...
Donc très bonne idée d'univers, on a envie de te voir l'explorer.
Côté critique acerbe (j'essaye, j'essaye, selon tes ordres ), je trouve la forme un peu lourde, comme si tu essayais de tout nous expliquer avant de commencer ton histoire. Je comprends qu'il soit nécessaire d'en passer par là, mais ca reste un peu trop impersonnel pour le moment. Puisque tu auras des personnages en opposition, pourquoi ne pas commencer par décrire leur vie dans cet univers, de manière plus personnelle, afin qu'on comprenne de l'intérieur pourquoi ils trouvent cet univers génial ou horrible. (bon c'est juste une idée, hein, c'est plus facile à dire qu'à faire...)
En tout cas, une idée comme ça, il faut la poursuivre, écris, explore, et tu verras bien la forme que tu donneras à tout ça ensuite!
 
 
EryBlack
Posté le 20/08/2013
Bonsoir Rachael !
Merci beaucoup pour ta lecture et ce superbe commentaire bien acerbe :P Alors, pour te répondre...
Un chapitre prochain expliquera de quelle manière les criminels et les fous sont expulsés de la toile. Mais à part ces personnes, non, personne ne peut se "déconnecter" volontairement. Enfin, pas pour le moment justement ^^
C'est bien ce que je craignais, et je suis contente que tu fasses la remarque. C'est à moitié par flemme que je n'applique pas ce que tu conseilles - -' Et l'autre moitié, c'est parce que j'ai peur que ce soit hermétique dès les premières lignes... Un monde aussi clos, et ouvert à la fois, un monde aussi paradoxal est vraiment difficile à comprendre, enfin je crois... Mais merci pour ton conseil, j'y réfléchirai encore :D
Merci infiniment ! :) 
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