Elle, Robert, et les baskets rebondissantes.

Notes de l’auteur : En espérant qu'Elle vous plaira :)
 
 
 

« Tout est déjà écrit. Il ne s’invente plus rien. Il n’y a plus rien de nouveau ni d’original. Tout est attendu, organisé, planifié… Chacun sait ce qu’il a à faire et on a beau penser ce qu’on veut, on est tous prisonniers, comme dans une monstrueuse fourmilière. » se dit-elle en ouvrant péniblement les yeux. Elle est étendue sur son lit. Ses rêves figurent déjà sur la toile, comme ceux de ses voisins, comme ceux de tous les habitants de sa ville qui s’éveille. Elle navigue parmi cet océan de chimères. Les rêves font parties des rares données pensives qui l’intéressent, de par leur absurdité. Elle consacre ainsi, chaque matin, un petit moment à l’exploration des songes.

Cette nuit, elle flottait dans l’espace. Là où le bruit et le temps n’existent plus. Elle cherchait à atteindre le soleil qu’elle apercevait là-bas, juste après la deuxième étoile à droite, mais plus elle se démenait pour avancer, plus elle s’empêtrait dans quelque chose d’invisible, impalpable. Quelque chose qui emprisonne non le corps, mais l’esprit. Alors, les étoiles s’effaçaient, comme de la peinture diluée par la pluie, et derrière les étoiles, il y avait des murs, et les murs bruissaient, grouillaient d’une activité frénétique et répugnante, de milliards de bestioles accomplissant de sombres besognes. C’est alors qu’elle s’apercevait qu’elle aussi avait des choses à faire, et hop, elle se mettait au boulot, comme les autres. Dans la masse.

Quand elle s’est éveillée, elle ne s’est plus rappelée de son rêve pendant environ cinq secondes, mais ça y est, elle l’a retrouvé. Les moments d’incertitude ne durent jamais bien longtemps. Juste quelques courtes secondes, parfois rarement une minuscule minute, juste un petit moment avant que son cerveau se remette en marche et que la connexion se fasse. Et après, elle sait, elle voit, tout. Et elle n’apprend plus rien.

Une certitude ne s’apprend pas, elle se connaît. Or, elle est bien placée pour savoir que tout connaître est terriblement ennuyeux.

L’ennui. Elle y pense souvent, quand elle est éveillée. La première classe ne lui a pas suffit. Sa curiosité est insatiable, elle voudrait apprendre tous les jours. Apprendre quelque chose qui n’existe pas encore, quelque chose de nouveau, auquel elle ne s’attendrait pas, qui n’aurait pas été préparé à l’avance, quelque chose d’inopiné.

 

Ces pensées l’accompagnent tandis qu’elle se lève ce matin-là. Elle s’étire, debout, un peu chancelante, pour retrouver au plus vite sa tonicité, sans cesser de gamberger. Déjà, quelques personnes un peu partout sur le globe s’excitent sur cette nouvelle pensée. Mais ça ne dure jamais bien longtemps. Un homme, quelque part en Océanie, lui pense que c’est un début intéressant et qu’elle devrait développer. Elle bâille pour toute réponse, un moyen efficace de dire « Fichez moi la paix, je ne suis pas nouveleuse ». L’homme ne se démonte pas, et commence une longue pensée qui paraît terriblement ennuyeuse.

« Tout est ennui » conclut-elle. Elle ne lui prête pas plus d’attention qu’aux autres, ce qui est difficile puisqu’il s’adresse directement à elle, à travers les milliards de pensées qui traversent leurs deux crânes. Mais bien entendu, le reste du globe ne perd rien de leur embryon de conversation.

 

Elle va pour prendre une douche, mais change d’avis et sort de chez elle. Elle ne porte qu’un large T-shirt frappé du logo de l’entreprise de cultivateurs où elle travaille et un leggin court, plus proche du boxer que du short. Elle enfile les baskets rebondissantes qui traînent dans l’entrée de son immeuble et se met à trotter. Robert la suit.

Robert, c’est son robot. Elle lui a donné ce prénom datant du XXème siècle parce qu’elle le trouve approprié, il sonne un peu comme « robot ». Robert lui a été confié à la fin de ses études, mais comme la plupart de ses congénères, il a radicalement changé d’aspect depuis. Les robots sont toujours modifiés par leurs possesseurs en fonction de leurs besoins. Elle était une très bonne constructrice, ses meubles n’ont jamais été abimés, et elle est logiquement devenue une très bonne bricoleuse.

Robert peut convertir les images en pensées et stocker les données pensives, comme tous les robots. Sa principale particularité, amélioration dont elle n’est pas peu fière, réside dans le fait qu’il peut aussi enregistrer les sons. C’est sans intérêt pour la plupart des gens, ces enregistrements sonores, mais Elle, ça lui plaît. Elle a toujours aimé la musique, pas la musique pensive, plutôt celle qu’on entend physiquement. Elle cherche à modifier une nouvelle fois Robert pour qu’il puisse diffuser ce qu’il enregistre. Mais avant cela, il faut qu’elle trouve un support de diffusion. Elle a déjà fait des recherches sur ce sujet. Il y a longtemps, bien avant la grande connexion, on avait inventé des disques, des K7, des CD, et quelque chose comme un code informatique qui regroupait tous les sons possibles.

Mais ça n’existe plus, toute la musique se fait par pensée, maintenant. Les tubes, et les non-tubes aussi d’ailleurs, sont stockés dans la mémoire collective. Elle a quand même trouvé la trace d’une boutique très spéciale, hélas trop loin d’ici, qui vend ce genre de choses, et plein d’autres toutes aussi inhabituelles. Une boutique d’antiquités.

 

Robert sort donc dans la rue à sa suite. Il volette, filme de gauche à droite, effectue des réglages de caméra, s’intéresse aux nouvelles, trie celles qui pourraient intéresser sa maîtresse, bien qu’elle ait déjà épluché elle-même tout cela. Robert regroupe les informations, liste les nouveleurs susceptibles d’éveiller l’intérêt d’Elle, et elle les explorera, détaillera leurs pensées, plus tard.

Une célèbre nouveleuse a changé de penseur favori. Ce genre de choses ne l’intéresse pas le moins du monde. Une autre nouveleuse, inconnue celle-là, a développé une pensée sur les anciennes parfumeries. Ça, il met de côté. Ces produits n’existent plus, tout comme les bijoux ou les stylos, ce sont des objets inutiles dans le monde de la pensée. Qui se soucie d’une odeur physique, quand sur la toile, on peut en trouver des imaginaires, et donc logiquement bien plus intéressantes ?

 

Brusquement, elle accélère le pas. Robert est déboussolé pendant quatre secondes et soixante-quinze centièmes, mais il finit par programmer son mode mini-fusée, conçu par sa maîtresse pour des situations semblables.

Elle court. Robert filme ses longs cheveux châtains virevoltant. Elle ferme les yeux et monte, en utilisant les images que Robert lui envoie pensivement, en se basant sur les Maps du réseau, elle monte jusqu’aux quartiers extérieurs, elle court, elle vole jusqu’à la vieille carrière de pierre qui surplombe la ville.

Elle est aussi peu fatiguée que si elle venait de faire 100 mètres de marche sur terrain plat, ce qui n’est rien pour elle. Ses baskets rebondissantes sont une merveille. Elle prend le chemin qui monte encore plus haut, et elle ne s’arrête qu’une fois arrivée au sommet. Ses yeux sont toujours hermétiquement clos. Elle inspire profondément.

Alors, face à la ville, la tête remplie d’images intempestives, elle se concentre pour se déconcentrer. Elle essaie de faire abstraction de toutes les pensées qui lui parviennent, elle se désintéresse de tout. Elle est à la recherche du plaisir que l’on doit ressentir lorsqu’on ouvre les yeux sans savoir ce qu’on va découvrir. L’effort est presque surhumain. Elle s’accroche désespérément à son indifférence, elle ne veut pas voir toutes les images pensives de la ville, elle veut que ce soit nouveau.

Robert met en marche sa modification la plus spécifique et construit un barrage de pensées autour d’elle, sur la toile. Un brouillage, un filtre presque transparent, tellement léger qu’il ne parvient qu’à flouter les infos. Comme une pierre qu’on pose pour endiguer le cours d’une rivière. Elle ne désespère pas de faire mieux.

Elle savoure ce moment, une seconde, deux secondes, et quand elle sent que Robert fatigue, qu’il ne peut pas contenir plus longtemps le flot de pensées, elle ouvre les yeux.

La ville est là, Grigliath, cité mate, tellement belle dans sa laideur, si fade et tristement moderne, si timidement ensoleillée en ce matin de printemps, pleine de toutes les respirations des habitants, si imprégnée de toutes leurs pensées, toute cette vie qui lui saute aux yeux en un instant, pur instant d’ivresse et de bonheur tout simple : celui d’un spectacle qu’elle essaie de rendre nouveau.

Ça ne dure qu’un instant. C’est déjà tant. Et lorsque l’instant est passé, ça lui paraît soudainement si peu. Elle veut plus. Elle enrage. Elle projette de nouvelles modifications plus poussées. Robert est désolé. Elle lui sourit tout de même et lui tapote le viseur d’un geste affectueux.

- Tu fais de ton mieux, Rob. Ne t’inquiète pas, j’ai une nouvelle idée de modification.

Elle redescend en parlant à Robert qui enregistre sa voix et les sons de leur marche, le gravier qui dégringole sur le sentier et le grincement des baskets rebondissantes, surtout la gauche qui fatigue depuis sa rencontre avec un caillou pointu. Elle marche sans cesser de parler, un flot de paroles comme si elle disait toutes ses pensées, parfois des murmures, ou même des esquisses de chansonnettes.

Les gens pensent qu’elle est bizarre. Ils ne peuvent la traiter de folle, ils constatent eux-mêmes la qualité de sa pensée. Elle est différente des autres cependant, c’est certain. La plupart des toiliens ne parlent que rarement, ils préfèrent penser. Envoyer des pensées, ça va plus vite et c’est plus compréhensible que des paroles. On a du mal à comprendre ce qu’elle baragouine, en plus. Les pensées, c’est toujours clair sans être forcément précis, on saisit plus qu’on ne comprend, il n’y a pas besoin d’explications supplémentaires. Les paroles, ça va trop lentement, et il y a des choses qu’on ne peut pas exprimer par des mots.

Elle enlève ses baskets rebondissantes et les laisse traîner, comme d’ordinaire, dans l’entrée. Ça exaspère la voisine du premier étage, qui lance un fantasme où Elle se ferait enfouir sous un océan de chaussures.

Elle grimpe l’escalier, se sentant soudain très lourde sans ses baskets. Robert pirouette joyeusement dans les airs en mixant pensivement les images et les sons qu’il a enregistrés. Elle s’écroule sur son lit sans fermer la porte. Qui jettera un coup d’œil à l’intérieur ? Tout le monde sait tout.

Elle continue de chantonner. Au fond, elle jalouse un peu Robert. Lui n’est pas branché en permanence sur la toile. C’est un robot : il y a accès, mais il n’est pas obligé de partager ses pensées avec tout le monde, lui. Cela dit, il n’émet pas vraiment de pensées, il n’est pas assez perfectionné pour ça. En revanche, il possède une sorte d’émetteur qui lui permet de saisir celles qui lui sont adressées directement. Mais qui se soucie d’envoyer des pensées à un robot ? Il n’y a qu’Elle pour faire cela. Et Robert peut lui répondre, mais uniquement pensivement, pour le moment…

Elle se redresse brusquement avec un sentiment d’urgence : Robert doit pouvoir parler, et vite. Elle allume pensivement l’ordinateur de sa chambre. Des esquisses y apparaissent aussitôt, ses nouvelles idées, qu’elle pense à son ordinateur. La liste des améliorations à concevoir est très longue, et de nouvelles lignes s’y ajoutent encore.

- Bientôt, tu pourras me répondre, Rob, promet-elle.

Robert fait un looping en agitant sa caméra dans tous les sens, enthousiaste. Elle s’allonge, les pieds vers le plafond, en formant un angle droit contre le mur, sa position préférée pour travailler. Elle conçoit de tête un nouveau logiciel, qu’elle nomme « VocaRob.esq ». Esq signifiant « esquisse ». Elle n’a pas ces fameux supports de diffusion, mais elle essaiera de faire sans. La situation presse et la boutique d’antiquités est à une journée de train.

Robert se pose sur sa borne de recharge. Sa batterie est prévue pour durer des mois, mais en prévision de l’installation d’un nouveau logiciel, il faut qu’elle soit gonflée à bloc.

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Yvaine
Posté le 26/07/2017
Elle est très intéressante! Je comprends tout à fait son besoin de présence. 
Comme c'est si bien exprimé, partager toutes ses pensées avec le monde entier doit être une vraie entrave. De nos jours, les pensées sont tout ce qu'on a de personnel; on peut les garder pour nous, en faire part, on en fait ce qu'on veut! Si Elle n'était pas née dans un monde déjà entravé (ce que je présume d'après ce chapitre), ce serait un véritable enfer pour elle. Ne plus rien avoir pour soi... Quelle horreur.
 
EryBlack
Posté le 26/07/2017
Ça me fait plaisir qu'on puisse comprendre le point de vue d'Elle :) Quand j'ai commencé cette histoire, je me disais au contraire que si tout le monde partageait ses pensées, tout le monde serait à égalité, personne ne pourrait plus se moquer de personne, et surtout ce serait moins difficile de dire ce qu'on pense, puisque ça se ferait tout seul. J'étais très timide à l'époque ! Mais Elle et toi avez sans doute raison, on ne pourrait pas vivre dans un monde comme ça.
Merci pour ta lecture ! 
Dédé
Posté le 02/06/2017
Elle et Robert forment un joli duo. J'ai apprécié d'avoir accès aux pensées d'Elle (je me plairais sans doute un peu trop dans ton monde... ^^).
Elle est à la recherche d'autre chose, de nouvelles découvertes, de nouvelles sensations et c'est en cela que c'est un personnage qui me plait déjà. Elle veut repousser les limites du monde dans lequel elle vit et ça m'intéresse beaucoup !
Quelque chose m'a fait cogiter durant la lecture : si la pensée est omniprésente, est-ce utile de vraiment parler ou d'apprendre à parler ? Dans un sens, j'imagine que oui mais je ne sais pas... je me suis tout de même posé la question. 
J'ai juste un peu peur que l'installation du nouveau logiciel de Robert tourne mal... Mais c'est mon côté lecteur parano habitué à souffrir qui parle, je pense. J'espère me tromper... Je l'aime bien ce Robert ! 
Allez ! En avant toute pour la suite ! Connectons les neurones et allons-y ! 
EryBlack
Posté le 02/06/2017
Oh, ça me fait vraiment plaisir pour le personnage d'Elle, je l'aime beaucoup ! C'est un des éléments que je voudrais reprendre presque tel quel dans une future réécriture. 
Ah, eh bien excellente question ! Il y a un moment dans un futur chapitre où un personnage parle probablement pour la première fois. Je pense que ça ne leur est absolument pas utile dans le monde dans lequel ils vivent. Mais bien sûr, Elle est du genre à préférer le superflu à l'utile.
Haha, alors je te rassure tout de suite, pas de mauvaises surprises et pas de retournements de situation terribles dans cette histoire. Je n'écris pas des trucs qui remuent beaucoup, en règle générale ! 
Beatrix
Posté le 01/10/2014
Donc j'ai poursuivi ! (désolée, je ne sais pas trop faire des reviews sous forme de mini-articles littéraires ;) )
L'univers est vraiment intéressant : je trouve que c'est un vrai défi de parvenir à le rendre crédible et saisir ses implications sur la société entière. C'est effrayant de penser à un univers sans intimité, où n'importe qui peut venir s'ébattre dans les pensées des autres et donner son avis. 
Ne plus rien à avoir à découvrir, à apprendre parce que tout est à portée de "pensée" est affreusement ennuyeux, et on peut vraiment comprendre les besoins ressentis par l'héroïne, celui qui motive des sens presque abandonnés par le reste du monde : on sent qu'elle a envie d'écouter (pas seulement entendre) ou de regarder (pas seulement de voir). Qu'elle a besoin de cette liberté et de cette indépendance qui ne semble plus de mise dans ce monde.
C'est cela dit intéressant de voir que sa pensée est jugée intéressante et a priori pas déviante - du moins pour l'instant. 
Robert est tout à fait attachant surtout pour un robot ! ^^  
Bref, tu sais accrocher tes lecteurs ! ^^
A bientôt donc ! 
 
EryBlack
Posté le 01/10/2014
Hello again ! Pas de problème, tes commentaires me font vraiment plaisir !
Je suis contente que tu penses ça de cet univers ^^ Dès le début, j'ai eu une sorte de coup de foudre scriptural pour lui. Surtout que, comme tu dis, il y a tellement de choses à prendre en compte ! Il m'arrive de faire un truc tout simple, sortir faire les courses, aller chercher un papier d'identité, ce genre de trucs, et de me demander comment ça se passerait dans cet univers-là. Et tout y est tellement différent que ça n'a plus rien à voir, mais ça me passionne ^^ Un peu effrayant bien sûr, mais je n'ai jamais pu m'empêcher d'y voir de bons côtés. Je veux dire, la plupart des gens ont souvent du mal à exprimer ce qu'ils pensent ; avec la toile, on n'aurait plus ces soucis-là... Et les problèmes d'intimité n'en seraient peut-être pas vraiment, puisque tout le monde serait à égalité... Enfin, je m'illusionne sans doute !
Tu la comprends très bien. Avec tout à portée de main, le monde devient fade du point de vue d'Elle. Mais les autres ne vont pas la rejeter pour autant ! Ils clament que la toile est le monde de la réflexion, de la sagesse, de la tolérance et tout ça, ce serait un peu contradictoire d'attaquer ceux qui pensent différemment ^^ Enfin, ce qui est sûr, c'est qu'ils ne la comprennent pas. Et ça, c'est peut-être le pire pour elle ^^
Robert est mon chouchou, dans cette histoire ! Je suis contente qu'il te plaise :D
Merci encore beaucoup, et à bientôt ! 
Diogene
Posté le 21/07/2014
Voilà j'attaque le premier chapitre.
La première chose qui m'a beaucoup amusé c'est le robot, déjà un prénom qui fleure bon le vieillot et puis ces fonctions qui ne sont pas sans rappelés les google glass actuelles. Le monde que tu décris n'est finalement qu'une porjection du nôtre. Et je pense que nous en prenons le chemin, et si tel est le cas je me retirerai de la civilisation je préfère encore devenir ermite. 
Le second point qui je trouve extrêmement intéressant et qui me demandera une lecture plus approffondit et donc une version papier de oeuvre, ce sont les motifs oniriques qui se dégagent. Je ne peux pas te détailler tout mais je les perçois comme des reliefs sur une toie.  Mais pout t'en dire plus, j'aurai besoin de tes récits en version papier ;-)
 
 
EryBlack
Posté le 21/07/2014
Aaah, le robot ! Un personnage que j'ai vraiment chouchouté, à qui j'ai adoré donner vie. J'avais pas particulièrement pensé aux google glass, je m'étais plus inspirée d'un certain bouquin futuriste avec des robots-copains-caméras. Bref, en tout cas, j'aime énormément ce personnage et j'ai envie de lui donner encore plus de choses qu'il n'en a déjà :)
Je suis déjà à moitié ermite. Même si j'avoue que j'ai besoin d'un approvisionnement constant en produits de cette fameuse civilisation. Dont Internet, bien sûr ! Mais imagine que la toile nous tombe dessus pour de vrai ? On n'aurait même plus la possibilité de se retirer du monde. 
Ce premier chapitre a effectivement un petit parfum de Rêve ^^ Et d'autres l'ont encore plus ! En fait, j'écrivais ces histoires en parallèle, du coup je pense que l'une a déteint sur l'autre d'une certaine manière. Encore un truc qu'il faut que je change... 
aranck
Posté le 24/04/2014
Me revoilà ! Je profite d'un chouia de temps !
 
Alors cette fois, c'est bien différent, ton style est encore meilleur (ce qui n'est pas peu dire) et j'aime beaucoup ce premier chapitre.
Ton héroïne est parfaitement bien décrite, et ses pensées, que j'adore, également. J'aime son analyse sur ce monde sans chaleur, sans secret, sans intime, vide presque. Cette "relation" avec tous les autres est réellement perturbante ;Je me suis sentie oppressée, et toutes tes descriptions à ce sujet sont excellentes. Toutes tes descriptions, d'ailleurs, sont excellentes, y compris celles des basquettes et du robot (qui m'est fort sympathique lui aussi avec ses sauts de joie à la fin)!
Bref ton décors est bien planté, on s'y croirait ; ta façon de décrire la toile avec ces viols incessants de pensée, ces images fugaces, cet afflux d'images, et cette impossibilité d'avoir de vrais contacts, c'est vraiment une trouvaille, surtout raconté comme ça !
J'espère qu'Elle va mettre son petit dogt de bricoleuse dans une faille, et qu'il s'en suivra un parfait cataclysme ! 
Bravo et à bientôt !
 
 
 
EryBlack
Posté le 24/04/2014
Ca me fait vraiment plaisir que ce premier chapitre te plaise !
Aaah, les baskets et le robot... Je chéris ce genre de détails, je suis contente que tu les apprécies. Et merci aussi pour tes compliments sur les descriptions ! C'est quand même un truc que je veux justement retravailler, la manière dont la toile apparaît. Je trouve qu'on ne perçoit pas assez, ici, toute l'ampleur de la toile ; mais peut-être que je n'ai pas assez de recul, et du coup, ton avis me fait vraiment plaisir :)
Hoho, il va falloir un peu de patience pour le cataclysme, mais enfin, j'espère que tu seras satisfaite :D
Merci et à bientôt ! 
Luna
Posté le 06/01/2014
Salut Ery !<br />
<br />
Ça fait un bout de temps que j'avais dit que je passerais, et me voilà enfin !<br />
<br />
Ton prologue m'a donné froid dans le dos. Tu présentes une société aux allures quasi utopiques mais qui a quelque chose de glaçant dans cette étrange nouvelle liberté. Plus de mot ? Plus d'image ? Je ne sais pas, ça a quelque chose de terrifiant… je me demande bien comment va évoluer tout ça ^^<br />
<br />
Ton premier chapitre attise encore plus ma curiosité ! Tu as eu une idée très intéressante et j'aime beaucoup manière dont tu la mets en œuvre. J'aime toujours autant ton écriture, ton rythme, je n'ai vraiment rien à redire là-dessus. On est très vite immergé dans le monde de la Toile.<br />
Et qu'est-ce que j'aimerais tester ces baskets rebondissantes ! Oui je sais, j'ai des envies bizarres. Mais ça doit être plutôt fun de pouvoir se déplacer comme ça au lieu d'être entassé dans un bus. Il faut que j'investisse dans une paire pour aller en cours.<br />
<br />
Une petite remarque (mais ne te sens pas obligée d'y faire attention) :<br />
- "plus elle s’empêtrait dans quelque chose d’invisible, impalpable" : j'aurais également mis un "d'" devant "impalpable", je trouve qu'il y aurait une meilleure balance dans la phrase<br />
<br />
À bientôt pour la suite ;)
EryBlack
Posté le 06/01/2014
Salut Luna, bienvenue ! Contente que tu passes par ici :D
Tant mieux si ça te donne froid dans le dos, c'est une belle preuve d'humanité sans doute ^^ Qu'est-ce qui resterait, dans un monde comme ça, sans mots et sans images ? Je comprends que ça fasse un peu flipper, peut-être que le prologue est une entrée en matière un peu trop rude !
Oh, c'est trop bien si ça attise ta curiosité ^^ Merci beaucoup, ça me fait super plaisir ça -^^- Je craignais justement que ce monde parraisse un peu trop lointain. Oh là là m'en parle pas, qu'est-ce que j'en rêve de ces baskets ! Hélas, c'est sans doute encore un truc irréalisable, sorti de mon cerveau malade 8)
T'as carrément raison pour la remarque ! C'est ce genre de petit détail que j'aime qu'on me fasse remarquer ! Merci beaucoup donc, pour la remarque, pour ta lecture et pour ton commentaire ;) J'espère que la Toile continuera de te plaire ! 
Sierra
Posté le 30/09/2013
Bonsoir Ery !
Je t'avais promis que je reviendrai, alors me revoilà, totalement envoûtée et étonnée par le début de ton histoire :) Tout est d'une telle limpidité dans ce chapitre, c'est... déroutant ! J'ai eu l'impression tout le long de la lecture que tu transposais à l'écris ce que je pense ou ce que je fais parfois. Ta façon d'écrire est très claire, très nette, tu fais surgir des images dans notre cerveau plus vite que la lumière. Ce qui est particulièrement génial, c'est que tu décris les choses d'un ton neutre. Sauf que ces choses font froid dans le dos. Tu parais toujours très détachée, comme si tu faisais un inventaire implacable et automatique de ce qui compose ce monde imaginaire. C'est froid, mais on sent que tu aimes les mots avec tant de passion que ça en devient beau.
Je n'ai absolument rien à redire à ce chapitre, ta prose est parfaite et l'histoire est lancée : je veux trop connaître la suiiiiite ! 
EryBlack
Posté le 30/09/2013
Salut Sierra ! Contente de te revoir ici :D
C'est adorable tout ce que tu dis, je suis vraiment très touchée, d'autant plus que j'admire beaucoup ton écriture ! Et puis, le fait que tu sentes mon amour pour les mots à travers cette histoire, c'est vraiment plus que je ne pouvais espérer -^^-
Merci infiniment !! <3 
Seja Administratrice
Posté le 28/08/2013
Brrr.
C'est horrible d'évoluer dans un monde comme ça, Ne jamais avoir aucune suprise, genre jamais, c'est affreux. Je sympathise d'autant plus avec ton héroïne :') Et j'en suis venue à l'idée qu'il était carrément mieux d'être en taule :P
D'ailleurs, une question qui m'est venue pendant la lecture. Si tout le monde du monde entier est lié par la toile, comment font pour se comprendre les individus de pays différents qui parlent logiquement des langues différentes ?
Sinon, j'ai quand même eu un gros coup de coeur pour Rob. Il est classe comme robot. Je veux le même :3 
EryBlack
Posté le 28/08/2013
Coucou Sej :D 
D'un certain côté, on pourrait se dire que grâce à l'absence de surprise, les toiliens sont hyper motivés pour inventer de nouveaux trucs... Mais la vérité, c'est que la plupart se contentent de ressasser ce qu'ils ont déjà. Elle aussi, elle se le dit ^^ Mais bon, en taule, t'es un peu... en taule quoi. Pas pratique.
Je suis contente que tu poses la question, j'avais bien réfléchi à ce que je répondrais mais jusqu'ici, personne n'avait demandé xD A vrai dire, je crois que quand on pense, c'est pas vraiment avec des mots, mais plutôt avec des sensations, je sais pas très bien comment expliquer. Mettons que tu t'interroges sur la possibilité ou non d'acheter du pain. Tu vas certainement pas te faire un véritable discours dans ta tête, ni te dire "Et si j'achetais du pain ? J'ai très envie de pain. Mais d'un autre côté, il en reste. Oui mais il est rassis." Tu vas penser directement au pour et au contre, mais sans formuler réellement. (A moins que je ne me trompe ^^') C'est assez difficile à expliquer dans une histoire, mais en gros, les pensées n'ont pas de langue.
Par contre, quand Elle va discuter oralement avec d'autres personnages par la suite, certains d'entre eux sont issus d'autres pays, et effectivement, ils devraient pas se comprendre. Mais comme leurs pensées accompagnent leurs paroles, ça fonctionne. Donc malgré tout ce qu'Elle dit, la toile, c'est pas si mal que ça :P
Moi aussi je l'aime bien le ptit Rob :D J'adore les personnages avec des prénoms vieillots. Et les robots aussi, du coup.
Jupsy
Posté le 23/08/2013
Coucou !
J'aurais voulu plonger plus rapidement dans la suite de ton histoire, mais je n'avais pas réalisé que tu avais posté plusieurs chapitres. Parfois, je suis tête en l'air, mais ce n'est pas grave car ça me fait deux fois plus de lectures ! :)
Elle me plaît. J'éprouve une certaine compassion pour elle car le monde semble bien fade autour d'elle. Si on ne peut plus décrouvrir, si on ne peut plus apprendre de nouvelles choses, la sensation de stagner doit être très forte. Elle pourrait se laisser couler, mais j'admire ses efforts pour s'échapper de la Toile, de ses tentatives avec Robert pour s'écarter de ses pensées collectives, retrouver des sensations d'un passé qui semble un peu perdu. 
N'empêche cet univers donne envie de vivre en prison, là où on peut être coupé des pensées, pouvoir rêver sans avoir à partager cela avec les autres. Il est terrible cet univers que tu dépeins. Je me demande ce que la suite va donner.
Ce chapitre était agréable à lire en tout cas. :)
 
EryBlack
Posté le 23/08/2013
Bonsoir Aresya !
Merci beaucoup pour tout ce que tu dis, Elle a effectivement un comportement assez admirable, je ne suis pas sûre que je serais capable de faire comme elle ^^
C'est drôle quand même : je m'applique à décrire en quoi cet univers est si pratique, en quoi les choses sont mieux ainsi, et pourtant, il apparaît comme terrible. C'est sans doute la vision d'Elle qui fait ça ! Bon, mais j'avoue que chaque fois qu'on décrit un univers trop harmonieux dans un bouquin, ça apparaît tout de suite monstrueux... Comme dans Le meilleur des mondes de Huxley. 
Envie d'être en prison ? C'est carrément le monde à l'envers ! ^^
Merci beaucoup pour ta lecture si perspicace, puisque tu as mis le doigt sur toutes les imperfections et les absurdités de ce monde, et à bientôt :D 
Liné
Posté le 24/08/2013
Bonjour EryBlack, enchantée de découvrir tes récits ^^<br />
<br />
J'ai trouvé ton prologue très intéressant. Je ne le trouve pas trop chargé ; au contraire, il me paraît riche, et détaille suffisamment bien le décor dans lequel tu es sur le point de nous plonger. J'aime bien la division sociale que tu proposes, et la dénomination des trois catégories. Et ton univers a l'air bien plus rassurant que celui d'Orwell... Hormis le manque d'intimité, il ferait presque envie - est-ce normal que j'aie cette impression ?<br />
<br />
Si j'ai bien compris, ton personnage principale se prénomme "Elle" ? Judicieuse idée ! Cela appuie encore plus ce côté impersonnel dont semble pourvu ton monde futuriste. <br />
<br />
D'ailleurs, ton style est aussi en adéquation avec ton décor. Il y a quelque chose de plat, d'endormi (c'est un compliment ! Tu écris très bien !). Je crois que c'est en partie du au fait que certaines de tes phrases sont des phrases simples, sans conjonctions, du coup elles s'enchaînent les unes à la suite des autres d'une manière assez neutre ; et certaines phrases d'affilée commencent par "Elle", ce qui apporte quelque chose de mécanique(je ne sais pas comment sonne mon commentaire, mais crois-moi c'est un compliment xD). Cela rend ton histoire très originale et complète, dans le sens où différents éléments de ton récit convergent vers une même ambiance générale.<br />
<br />
Et puis j'aime bien Robert. Il n'est pas humain, mais je sens qu'il y a matière à le développer, à en faire un personnage indispensable ^^<br />
<br />
Bref, bravo à toi !<br />
A bientôt<br />
Liné ~
EryBlack
Posté le 24/08/2013
Salut Liné ! Contente de te voir par ici :D
Tu me rassures ! Oui, c'est tout à fait normal, en tout cas selon mes critères. La première fois que j'ai eu l'idée de ce monde pensif, je me suis dit que ce serait génial, que dans un monde pareil on aurait plus à redouter l'avis des autres à propos de nous, plus de mensonges, tout ça... Donc oui, à a base je trouvais ce monde génial ! Mais du coup, comme je suis un paradoxe vivant, j'ai décidé d'écrire l'histoire de personnes qui vivent dans ce monde et qui le trouvent atroce.
Tout à fait ! Enfin, pour le moment ^^
Je comprends très bien ce que tu veux dire, et je suis très contente que tu fasses la remarque parce que je me suis appliquée à donner ce style "plat" à mes phrases, effectivement ! J'essayais aussi de les écrire d'une traite, sans trop réfléchir, puisque tout se passe très vite dans cette histoire, à la vitesse de la pensée à vrai dire. Mais bon, j'étais bien obligée de repasser derrière pour réécrire quand même :)
Bien sûr qu'il est indispensable, le ptit Robert :D Moi aussi il me plaît beaucoup, c'est sans doutre à travers lui que je m'amuse le plus en écrivant, puisque je peux lui inventer sans arrêt de nouvelles fonctions, etc.
Merci beaucoup, c'est vraiment gentil :D Au plaisir de te croiser sur le forum ou de te lire ;) 
Rachael
Posté le 29/08/2013
Salut Ery,
Bon, l’inconvénient d’arriver après la bataille, c’est que je n’ai plus grand-chose d’original à dire sur ton chapitre, par rapport à tes autres commentaires. J’accroche aussi très bien à ce que tu nous dépends dans ce chapitre, et au personnage d’Elle, un peu rebelle, un peu marginale, pas très heureuse.
Tu nous lance très vite dans les pensées d’Elle, et on découvre tous les inconvénients de cet univers si parfait sur le papier. Manque d’intimité, et surtout manque de surprise, impression d’être en prison. L’ambiance est très réussie, avec le style qui renforce l’impression de fadeur de ce monde sans surprise. D’ailleurs, j’aime beaucoup ton style sans descriptions, inutiles puisque tout est pensé…
Le chapitre ne m’a pas paru trop long, il faut bien prendre le temps de faire la connaissance d’Elle.
Des points de détail :
Elle était un très bonne constructrice…
… le gravier qui dégringole sur le sentier de et le grincement
EryBlack
Posté le 29/08/2013
Coucou Rachael !
Je comprends ça, c'est pas facile ^^ J'hésite souvent à laisser des commentaires à cause de ça ! Mais ça fait rien, ça me fait plaisir de lire ton commentaire :D
Merci beaucoup, je suis contente que tu apprécies Elle et son histoire :) Je te remercie aussi pour tes remarques, comme d'habitude je vais un peu trop vite dans la relecture, il reste des fautes et c'est gentil de prendre a peine de me les signaler ^^
A bientôt ! 
Slyth
Posté le 09/09/2013
Puisque tu as décidé de faire une pause sur Des Millénaires plus tard, j'ai préféré  ne pas rester à me morfondre dans mon coin et de venir sur ce nouveau texte.
Ton idée de base est vraiment super je trouve ! On sent que tu l'as bien réfléchie, travaillée, développée, chapeau bas donc ! Et d'ailleurs, je n'ai personnellement rien à redire au sujet du prologue. C'était une lecture très agréable, tout à fait compréhensible et vraiment intéressante. 
Et puis voilà ce premier chapitre où l'on découvre une toilienne pas comme les autres. Il en fallait bien une remarque : franchement, je n'ose pas imaginer à quel point ça doit être ennuyeux de toujours tout savoir. Aucune surprise, aucun suspense. On n'a jamais la possibilité de s'émerveiller de quoi que ce soit puisqu'il n'y a rien de nouveau. C'est assez triste en fait.
Et puis, avec ce nombre infini de pensées qui vous percutent sans cesse, ça doit être intenable non ? On doit finir avec des maux de tête pas possible ! Je vois que ton héroïne est capable de s'en protéger pendant quelques instants grâce à Robert mais je me demande comment elle endure tout ça au quotidien. Comment ils font tous en fait.
Je ne sais pas si "Elle" est son véritable prénom où si tu as décidé de la nommer comme ça pour le moment mais je t'avoue que c'est parfois difficile à suivre dans les phrases où le prénom "Elle" côtoie le pronom "elle". Ca fait beaucoup de "Elle/elle" partout en fin de compte et, pour ma part, j'ai trouvé que c'était un peu lourd à la lecture. Mais ça reste mon avis.
Je viendrai découvrir la suite prochainement. Bonne continuation ! ^^ 
EryBlack
Posté le 09/09/2013
Coucou Slyth :D Contente de te voir sur l'Abstraction !
Merci beaucoup, c'est vrai que le prologue m'a pas mal trotté dans la tête, c'est cool qu'il apparaisse comme simple à comprendre !
C'est triste ouais, parce qu'ils sont tous inactifs au final. Comme quoi, la connaissance ne fait pas le bonheur ? (Pardon, je sors d'un cours de philo particulièrement endiablé ^^)
Ce n'est pas intenable parce qu'ils se sont habitués, pas de maux de tête possibles, mais c'est vrai que ça donne le tournis de s'imaginer à leur place. Disons que leur cerveau s'est "modifié", a évolué au fil des ans pour leur permettre de suivre toute cette somme phénoménale de pensées sans se sentir dépassé. Mais bien sûr, si des scientifiques s'attaquent à cette histoire, on va vite s'apercevoir que c'est totalement irrationnel x) (Enfin, qui sait...)
Tu découvriras ça très vite, dans deux chapitres il me semble :) Je comprends que ce soit lourd à la lecture, c'est le risque que j'ai pris :/ Pour le moment je n'ai pas trop fait d'efforts pour alléger ça, mais tu as parfaitement raison, je devrais pouvoir améliorer. Seulement, j'ai l'impression que ça enlèverait quelque chose dans le côté répétitif et machinal du ton, mais après tout, j'essaierai et on verra bien ! Merci de donner ton avis, n'hésite jamais, c'est hyper enrichissant !
Merci beaucoup d'être passée par ici :D Et à bientôt ! 
Dan Administratrice
Posté le 31/08/2013
Hello Ery ! Chose promise, chose due, me voilà pour commenter =D
Eh bien je dois commencer en disant que je suis absolument sous le charme de ta plume ! J'ai toujours eu plus d'affinités avec des styles « simples » et j'avoue que je me retrouve pas mal dans ta façon de faire. C'est sans fioritures sans être pauvre, direct sans être trop rapide, et en plus ça colle très bien avec le thème. On imaginerait difficilement un style très compliqué et pompeux pour décrire un monde dans lequel les mots existent presque plus.
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L'idée de l'histoire est vraiment intéressante. Inquiétante, mais intéressante. On a beau nous rappeler que ça a rien de dangereux, qu'au contraire cette toile permet d'éviter les crimes avant même qu'ils se produisent, que ça a des avantages sur tous les plans, on peut juste pas accepter que ce soit si parfait. Peut-être parce qu'on l'expérimente pas nous-mêmes, surtout parce qu'on tient à notre individualisme, je pense (et dans ce sens ça me rappelle un certain point de l'intrigue de Fondation, d'Asimov, je ne sais pas si tu connais ?)
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Les personnages aussi me sont très sympathiques. Elle (j'aime beaucoup le prénom !) est comme on peut s'y attendre pour une héroïne dans un contexte pareil, plutôt réfractaire à la toile, du coup on se demande pourquoi, et comment elle a réussi à faire émerger ce désir d'intimité et d'individualité. Elle a pas l'air d'être totalement seule dans ce cas (vu que sa pensée à ce propos intéresse d'autres gens) mais ça m'intéresserait de voir quel univers l'a façonnée comme ça, si c'est ça situation familiale ou une épreuve dans sa vie qui l'a motivée à sortir des rails. En tout cas, elle me plait déjà beaucoup. Le passage où elle tente de se couper de la toile pour se laisser surprendre par le paysage est plein de justesse et de poésie, sans en faire des tonnes, encore une fois.
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Rob aussi me plait bien, je crois que je vais vite m'attacher à lui ! Surtout que ça a l'air d'être une intelligence artificielle relativement poussée, et si en plus Elle lui donne le langage, il va prendre une sacrée place.
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Le seul « bémol » (c'est un très grand mot) a été le passage où tu parles d'Elle qui visite les rêves des autres. Je pensais du coup que la scène que tu décris ensuite était justement le rêve d'un inconnu, mais il s'avère que c'est le sien ? J'ai été un peu paumée entre ce qui était à elle et ce qui était aux autres (ce qui est pas totalement incohérent vu le parti que tu prends, mais là il m'a semblé que ça tenait plus à un manque de transition/de clarté qu'à une volonté de montrer que tous leurs esprits ne faisaient presque plus qu'un sur la toile ^^')
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Je vais continuer ma lecture ! A très bien Ery, et bravo pour ce très bon début !
EryBlack
Posté le 31/08/2013
Coucou Hadana ! Tu as été plutôt rapide finalement :D
Ca me très plaisir ^^ J'ai souvent l'impression d'en faire un peu trop justement, mais si tu trouves mon style pas trop "lourd", c'est que ça va ! J'ai fait d'autant plus attention à ça pour cette histoire, précisément à cause de ce que tu viens de dire :)
Les sociétés trop parfaites font peur, justement parce qu'on sait qu'elles ne le sont pas. La preuve, c'est bien Elle, l'individualiste par excellence. Je ne connais Asimov que de nom, mais tu n'es pas la première à le citer dans un commentaire, faudrait que je jette un oeil ! Non, j'ai plus été voir du côté d'Orwell avec 1984 et Huxley avec Le Meilleur des Mondes.
C'est drôle, je ne me suis pas du tout posé la question de savoir comment elle était devenue réfractaire à la toile. J'aurais dû pourtant, ça me semble évident maintenant oO Je retiens bien ta remarque en tout cas, parce que j'ai dans l'idée d'écrire une suite à cette histoire, et voilà un nouvel aspect d'Elle qu'il serait intéressant de développer. Rob est intelligent c'est vrai, mais ce qu'elle cherche surtout, c'est de le rendre sensible à des choses que les autres robots ne comprennent pas... C'est ce qui le rend différent des autres ^^ Cool qu'ils te plaisent, tous les deux !
C'est bien le rêve d'Elle. Merci pour la remarque, j'essaierai de reprendre ce passage !
Merci beaucoup, je suis contente que ça te plaise :D A bientôt !
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