Prologue : Le procès de Hazel

Notes de l’auteur : Durant l'écriture de ce roman, je me suis amusée à chercher des musiques qui pourrait correspondre au chapitre. C'est pour cela que pour le prologue je vous conseille d'aller écouter : "DARK ARIA <LV2>" de SawanoHiroyuki[nZk]:XAI.

Merci de votre lecture !

La folie est le propre de l’homme.

- Blaise Cendrars

La salle de tribunal était saturée d'une tension palpable, une tension qui semblait peser sur les épaules de chacun des occupants. Les murs décrépits résonnaient des murmures étouffés de la foule, comme si l'air lui-même retenait son souffle en anticipation de ce qui allait suivre. Au centre de cette scène sinistre, Hazel se tenait là. Une silhouette auparavant auréolée de l'espoir de changement, aujourd'hui déchue et marquée par le poids des épreuves.

Tendis que Eiran, un policier déchu, observait depuis l'ombre. Son regard empreint d'une douleur sourde se posa sur Hazel, l'homme qu'il avait juré de protéger, l'homme qu'il aimait secrètement, mais dont la révolte avait conduit à cette déchéance.

Avant que le jugement implacable ne soit prononcé, Hazel se leva, comme s'il voulait que son histoire soit entendue. 

— Permettez-moi de vous conter l'histoire d'Adonis*, commença-t-il d'une voix grave, une histoire tissée de rêves brisés, de promesses, et de la soif insatiable de liberté.

Les mots d'Hazel résonnaient dans la salle, tels des échos du passé. Il se tourna lentement vers la foule, une pause délibérée avant le crescendo de sa narration. Comme un chef d’orchestre maîtrisant son ensemble, il accapara tous les regards. Malgré tous ces mois passés derrière les barreaux, Hazel avait préservé une beauté énigmatique qui dansait dans l'atmosphère tendue de la salle.

La salle de tribunal était saturée d'une tension palpable, une tension qui semblait peser sur les épaules de chacun des occupants. Les murs décrépits résonnaient des murmures étouffés de la foule, comme si l'air lui-même retenait son souffle en anticipation de ce qui allait suivre. Au centre de cette scène sinistre, Hazel se tenait là. Une silhouette avant auréolée de l'espoir de changement, aujourd'hui déchue et marquée par le poids des épreuves.

Tendis que Eiran, le policier autrefois dévoué à la loi, observait depuis l'ombre. Son regard empreint d'une douleur sourde se posa sur Hazel, l'homme qu'il avait juré de protéger, l'homme qu'il aimait secrètement, mais dont la révolte avait conduit à cette déchéance.

Avant que le jugement implacable ne soit prononcé, Hazel se leva, comme s'il voulait que son histoire soit entendue. 

— Permettez-moi de vous conter l'histoire d'Adonis*, commença-t-il d'une voix grave, une histoire tissée de rêves brisés, de promesses, et de la soif insatiable de liberté.

Les mots d'Hazel résonnaient dans la salle, tels des échos du passé. Il se tourna lentement vers la foule, une pause délibérée avant le crescendo de sa narration. Comme un chef d’orchestre maîtrisant son ensemble, il accapara tous les regards. Malgré tous ces mois passés derrière les barreaux, Hazel avait préservé une beauté énigmatique qui dansait dans l'atmosphère tendue de la salle.

Ses cheveux noirs avaient poussé en une cascade sombre qui atteignait maintenant ses clavicules. Chaque mèche était une affirmation de son androgynie, ajoutant une dimension mystérieuse à sa présence. Les ombres de la cellule n'avaient pas terni l'éclat de ses yeux, toujours brillants de détermination. 

Les traits de son visage semblaient sculptés par les tourments de la révolte, une beauté austère qui défiait les épreuves endurées. La cicatrice discrète sur sa joue gauche racontait l'histoire de combats passés. Ses vêtements, usés par le temps et marqués par la captivité, ne pouvaient dissimuler la prestance aristocratique qui persistait en lui.

La salle semblait suspendue dans le temps, chacun retenant son souffle en attendant la suite de cette histoire tragique qui se déroulait devant eux.

— Tout commença ce jour sinistre de pluie, dans cette université huppée de Pékin…

Hazel laissa son regard errer dans la pièce, capturant l'essence de chacun, absorbant les émotions qui flottaient dans l'air comme des spectres du passé. Puis, tel un prédateur révélant sa présence, il posa son regard sur lui.

Les prunelles d'Hazel semblaient dévorer Eiran, pénétrer son âme avec une acuité déconcertante. Ce regard, autrefois doux comme un agneau, s'était mué en l'éclat perçant d'un loup affamé. Eiran jurerait y lire de la haine. 

— Je n’étais qu’un simple Huáyì* qui cherchait juste plus d’informations sur sa famille biologique. Au départ, il avait seulement promis de m'aider et de me laisser tranquille par la suite. Cependant, plus je l’écoutais… plus il me parlait de ses désirs et de ses rêves…

Un soupir las quitta les lèvres de l’homme. Il baissa la tête, fixant le sol d’un air presque de fou allié. Puis ses épaules étaient lentement secouées dans tous les sens alors que son rire, grave, emplissait la pièce. 

Malgré cette peur, les gens ne pouvaient pourtant s'empêcher d'être intrigués. Après tout, la police n’avait émis que des hypothèses sur le fait qu’il y avait quelqu’un au-dessus de Hazel mais de là à ce qu’il vienne l’affirmer de lui-même était stupéfiant. Certains se mirent à sourire d’excitation alors que les flashes des appareils photos des journalistes vinrent l’éblouir. 

Le juge avait beau crier “silence”, rien n’y faisait. Les gens voulaient savoir et comprendre ce qu’il expliquait ainsi. Alors, le juge tapa trois fois son maillet sur le tas, et ce ne fut qu’à cet instant que le silence redevint le maître du lieu. L’homme passa sa main sur son front; observant la situation. Il devait mettre fin à ce jugement et stopper ce meurtrier de parler. 

– Arrêtez vous ici, Hazel. Vous êtes un criminel, et ,n’êtes certainement pas ici pour déblatérer de vos débuts dans l'Organisation. Cela ne sert à rien de vous racheter une conscience, vous n’échapperez pas à votre sentence.

– Oh ? Et quelle est ma sentence, Monsieur le juge ?

– La peine de mort. 

 

*Adonis : Jeune homme d’une grande beauté. C’est le nom de l’Organisation révolutionnaire qui sévie le pays.

*Huáyì : émigrés d'origine ethnique chinoise mais ayant pris la nationalité du pays d'accueil (wikipédia : “Diaspora chinoise”).

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Schwin
Posté le 17/08/2024
Très bon prologue, quelques erreurs mais rien de bien important : "les flashes" au lieu des "flash" (autant parler anglais jusqu'au bout). Peut-être un peu trop de descriptions, qui ajoutent de la lourdeur ? Rester dans la subtilité, le "show, don't tell". Je pense à ces passages :
" silhouette altière jadis auréolée de l'espoir de changement, aujourd'hui déchue et marquée par le poids des épreuves." "Eiran, le policier autrefois dévoué à la loi, observait depuis l'ombre, incapable d'ignorer le tumulte de sentiments qui le déchirait." : Jadis, autrefois... Je comprends l'intention mais on se répète un peu et ça fait un peu forcé !
Suibian_writer
Posté le 17/08/2024
Je comprends et prends note ! Je vais aller regarder pour essayer de racourcir un peu plus la description dans ce cas. Merci encore de ton avis et de ton passage ici ! 🤗
Schwin
Posté le 17/08/2024
Super ! C'en est presque dommage parce qu'on sent à quel point tu as mis du cœur à écrire ton récit... ça fait toujours un peu de mal de "raboter" mais je pense que ton histoire gagnerait en fluidité.
Suibian_writer
Posté le 17/08/2024
J'ai fais des modifications. N'hésite pas à me dire ce que tu en penses ! 🤗
Schwin
Posté le 17/08/2024
"Ses cheveux noirs, avaient poussé en une cascade sombre qui atteignait maintenant ses clavicules." : j'enlèverais la virgule.
Hazel laissa son regard errer dans la pièce, capturant l'essence de chacun, absorbant les émotions qui flottaient dans l'air comme des spectres du passé. Puis, comme un prédateur révélant sa présence, il posa son regard sur lui.
Répétition de "comme". Sinon, impec.
Suibian_writer
Posté le 17/08/2024
Et voilà ! Merci beaucoup ! 🤗
Libellya
Posté le 17/08/2024
Bonjour Suibian_writer et bienvenu sur Plume d'Argent !

J'ai été très curieuse de lire ton prologue car je n'ai jamais encore lu de roman qui traitait du Covid-19.

La première chose qui saute aux yeux, c'est que tu maîtrises le sens de la tournure de phrases. Ton vocabulaire est envoûtant.

On s'immisce tout de suite dans la peau d'Hazel car ta plume permet de nous plonger dans tout ce qu'il éprouve. Ses tourments, son inclination silencieuse envers Eiran, la tension de la salle...

Et le cliffhanger est parfait !

Si je peux juste me permettre des petites remarques 🤗 :

-"Au départ, il ne m’a promis que de m’aider et d’après me laisser tranquille"*.

Je trouve la tournure de phrase un peu maladroite. Peut-être pourrais-tu l'écrire de cette manière : Au départ, il avait seulement promis de m'aider et de me laisser tranquille par la suite" ?
Enfin, ce n'est que mon humble avis 😊

-"Un soupir lasse": comme "soupir" est masculin, je pense que ce devrait plutôt être "las"*

-"Pourtant les gens, malgré cette peur, ne pouvaient s’empêcher d'être intrigués"*

Je trouve aussi que la tournure de cette phrase pourrait être améliorée avec un changement infime:
"Malgré cette peur, les gens ne pouvaient pourtant s'empêcher d'être intrigués"

Tu me diras ton avis 😊
Suibian_writer
Posté le 17/08/2024
Bonjour ! Merci déjà d'avoir pris le temps de lire ce prologue ! 😊 Je pense sincèrement que tu as raison, ça fait tellement longtemps que j'écris et reecris ce prologue que je ne fais plus attention à ce genre de tournure de phrase, encore merci de me le relever car ça m'aide beaucoup ! 🤗

Je suis contente que Hazel te plaise ainsi que le cliffhanger ! J'espère que la suite te plaira et que tu appréciéras l'univers de stranger ainsi que ces personnages !

Merci encore de ton avis ! 🤗
Libellya
Posté le 17/08/2024
Avec plaisir ! 😀
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