Prologue: Une Simple Faveur

Notes de l’auteur : Bonjour bonjour les petites plumes! Je reviens vers ce projet avec autant de logique qu'une allumette sous la pluie, et suite à des conseils avisés, je mets ici un petit prologue :)
C'est un premier jet, donc je cherche des axes d'amélioration ! (paradoxalement c'est ce chapitre qui a franchi la barre des cents pages, ;) émotion/20)

Le 14 Brumaire 1918, en Medelvie equinoxial, vallée de Dana ( Danasie septentrionale, territoires à revendication controversée),

C’était une règle admise que l’homme avait toujours raison. Il s’en était rendu compte assez jeune, et s'il leur avait fallu du temps, ses semblables avaient fini par l'admettre.

Il avait par exemple dit, en des termes des plus explicites, que cette expédition non seulement serait futile mais leur ferait regretter de ne pas être banni en enfer. Si le caractère inutile était encore manière à débat, le temps lui donnait raison sur le second point.

Il n’avait pas froid, ce n’était pas avoir froid ça. L’homme en avait connu, des soirées sans feu, malmené par la pluie, la neige, le ventre vide faute de ravitaillement. Ce n’était jamais plaisant, mais cela n’en demeurait pas moins supportable et présentement, cela ne l’était pas.

Pourtant il était couvert de la tête au pied. Son uniforme bleu encre était rembourré de duvet et amplifié grâce à des runes, il chaussait des triples bottes, et portait trois couches de vêtements. Si en temps normal, il aurait transpiré, dans le cas présent, le froid était si mordant qu’il rendait chaque geste pénible.

En apparence, rien ne lui donnait la moindre raison de se plaindre. Le Meriel trônait haut dans le ciel et donnait à la neige un aspect doré et étincelant et pas une seule once de vent ne venait lui voler sa chaleur. 

Le problème, et il le savait, c’était la terre. 

Quand les vents s’accordaient pour devenir un Maelström, il n’y avait rien à faire d’autre que se terrer en profondeur et prier que cela fut suffisant. Ça ne l’était d’ailleurs que très rarement, et ce dernier en fut un sinistre exemple. Même terré au huitième sous-sol de la Citadelle les doigts de l’homme avait été mordu d’engelure et le chaman de la légion lui avait plus ou moins explicitement conseillé de faire le deuil de son nez. Pourtant, il était assez chanceux. Les gars de la troisième section de l’armée régulière s’étaient réfugiés quelques instants trop tard à la Citadelle et s’étaient retrouvés coincés entre le cinquième et le sixième. Le froid avait fait éclater les cristaux d’ésiops, le monte charge s’était stoppé net et ils s’étaient retrouvés pris au piège dans une boite métallique. Ils y demeuraient toujours d’ailleurs, à moins bien entendu que les copains restés sur place furent parvenu à les détacher du sol mais l’homme en doutait. Il ne s’était pas écoulas vingt quatre heure depuis la dernière bourrasque, il faudrait attendre encore quelque chose jour pour le dégèle.

« Bordel de merde de putain de brousse! » Une voix rugit à sa gauche. Un grand gamin qui jurait avoir dix-huit ans depuis deux ans mais dont la rondeur juvénile et l’acné confirmait le contraire. Il s’était brièvement appuyé contre le tronc d’un arbre, dix secondes tout au plus, mais cela avait suffit pour lier son gant au bois.

« Qu’est-ce que j’avais dit? » Il grommela alors.

« J’ai oublié. »

« Je vois bien, et maintenant, tu as une main en moins. » Il siffla, et les yeux du jeune garçon s’écarquillèrent d’effrois.

« Mais Lieutenant, ma main elle est encore bien sous mon gant! » Il gémit.

« Pas pour longtemps. Ni toi ni moi ne sommes élémentalistes. Je ne compterais pas sur tes ombres ni sur mes runes numérologique pour libérer ton gant, et sans se dernier, autant te couper la main tout de suite.» Il répliqua, et le garçon devint aussi blanc qu’un linge.

L’homme le laissa paniquer une bonne dizaine de secondes avant de prendre pitié et de retirer une seconde paire de sa poche. Merci Cassini, il se préparait toujours au pire, en partie parce que d’expérience, le pire se produisait toujours.

Le jeune garçon poussa un soupire de soulagement et rien que dans le temps qu’il lui fallut pour extirper sa main et enfiler le nouveau, sa peau tourna au rouge vif. 

« Merci M’sieur. Je suis désolé. » Le garçon dit alors, assez paf et l’homme lui tapota maladroitement sur l’épaule. 

Il jouait aux durs, mais ça n’en restait pas un gamin. En temps normal, il devrait se trouver à des lieux d’ici et sa principale préoccupation devrait être un devoir à rendre, ou un examen, ou une fille de sa classe, pas de ne pas perdre une main ou la vie. Mais l’heure était malheureusement ce qu’elle était, et le froid était le cadet de leurs soucis. Ça n’empêchait parfois l’homme d’essayer de l’envoyer loin du front. À Rocam même, qu’il cesse de jouer à la guerre, qu’il retourne étudier à la Magiversité. Quand l’homme avait peur, il aimait imaginer le gamin à l’Acropole, la plus haute colline de la ville, l’endroit le plus sur au monde -après Elesium bien entendu. Personne ne pourrait jamais toucher à un seul cheveu du gamin derrière les murailles adrianiques. Même le plus enragé des dixmite teknokrate se ferait tailler en pièce par les golem, et ça, c’était une pensée réconfortante.

Tout particulièrement quand  au bout de la vallée, il devinait tapis dans des taillis leurs canons, les parois répétant les sinistres grincements de la maintenance. L’homme se souvenait encore de sa première fois face à ces monstres. Il n’avait pas perdu la foi, merci Cassini, mais-

Mais ce n’était pas l’heure de se prêter à de telles divagations.

« Le capitaine t’a laissé venir avec moi, à condition que tu m’obéisses. » Il grommela « Tu me refais un coup dans le genre, je te renvois au camps. »

Le gamin hocha gravement la tête, et prétendit qu’il ne s’agissait pas d’une menace en l’air. En vérité, si l’homme n’avait pas été persuadé que le gamin se tuerait sur le chemin du retour, il lui aurait déjà mis un coup de pied aux fesses.  Une part de lui pesta contre son capitaine, de cette inconscience stupide. Il ne pouvait en revanche pas le détester entièrement, pas quand il en connaissait les raisons.

« Ça ne se reproduira pas. » Le gosse dit d’un air assez assuré pour être convaincant. Il ne manquait pas de courage, l’homme devait lui reconnaitre ça. Bien peu d’adultes se seraient portés volontaires pour une telle mission, mais il fallait noter que mentir sur son âge pour s’engager, ça indiquait un certain culot en soit.

L’homme en avait tenu une certaine rancune au capitaine, d’avoir accepté le gosse quand même l’armée régulière n’en avait pas voulu, mais il fallait reconnaitre que le gamin était vraiment doué. D’ordinaire l’homme s’arrangeait pour éviter les Conjurateurs -davantage par sécurité que superstition- mais le gamin avait une maitrise effrayante de ses esprits. L’homme avait vu des adultes perdre le contrôle face à une toute petite âme damnée quand le gosse en abjurait une bonne douzaine sans une seule goutte de sueur. S’il survivait à ça, il irait loin, très loin.

Survivre impliquait de ne pas jouer aux crétins cependant. Le silence à lui seul prenait la mesure du danger ou ils se trouvaient. Ils n’étaient qu’à quelques lieux de la tristement célèbre Wazemmerg. Le secteur aurait du grouiller de dixmites embusqués, de mines anti-personnelles -et quitte à choisir, l’homme préférait les charges car elles auraient au moins la décence de le tuer sur le coup. Ce silence, il était à imputer au Maelström. Le cataclysme avait tout terrassé sur son passage, tuant, gelant, détruisant tout, même le plus petit circuit teknik. Vingt-autre heure après cet apocalypse glacée, personne n’était assez fou pour sortir -eux mis à part, et encore, plus le temps passait, plus l’homme était convaincu qu’il devait bien être malade pour s’être laissé entrainer à l’extérieur. Les recommandations préconisaient d’ordinaires de laisser au sol entre cinq et sept jours pour se réchauffer, avant d’éteindre les runes de contre-champs. Ils avaient de la chance que celui-là ait été relativement petit, sans quoi, vingt-quatre heures plus tard, il ne peineraient pas à avancer, ils se seraient retrouvés pétrifié à la première bourrasque.

Le Capitaine, il s’en était fichu magicalement des recommandations. À la seconde ou le thermomètre s’était dégelé, il s’était couvert pour sortir, seul, sans même demander le moindre volontaire. Cela avait eu le don d’échauffer tout le monde d’ailleurs. Il n’y avait pas une seule personne dans cette pièce qui ne lui devait pas la vie, d’une manière ou d’une autre, et qu’il de tente pas de les laisser rendre la pareil, cela avait exaspéré la légion. Ceux qui tenaient encore à peu près debout s’étaient alors équipé, dont ce gamin crétin, les autres étaient resté en arrière et entreprenaient de rétablir la Citadelle. C’était une question de loyauté, et de principe.

Personne n’ignorait pourquoi le capitaine risquait sa vie à sortir, tout le monde ne pouvait que comprendre, voir compatir. L’homme quand. À lui, essayait de ne pas trop y penser.

Cela se révéla être un échec. Certes le silence lui rappelait des temps révolu révolus, sans canons, ni meurtres, ni boue. Il se souvenait même petit s'être rendu en Dixm avec sa mère, il y avait encore de la famille, en théorie. S'il devait être franc, les temps ou il espérait que les combats cessent, que la région secessionniste rentre dans le rang, que la Medelvie redevienne un seul pays, étaient bien révolus. Désormais Dixm, c'était la vapeur et le mal, c'était l'ennemi barbare, c'était les chasseurs de sorciers sadiques. Tout ceci se cristallisait dans toute sa sinistre splendeur en la place forte de Wazemmerg. Il n'en voulait désormais que deux choses les concernant: leur sang et leur silence. Éternel de préférence.

Il passa un bref regard sur ses environs. Une forêt de sapin, encore verte il y a de cela trois jours, désormais emprisonnée dans un cristal blanc. Ce n’était plus une forêt, mais une illusion, l’homme le savait. Le Maelstrom avait emprisonné des arbres morts, fait éclaté les mousses par le gèle, pris au piège des animaux dans leurs terriers. Dans une semaine, quand le dégèle aurait fait son oeuvre, il ne resterait plus rien. Cela deviendrait alors une terre noire et morne, l’air se chargerait d’une odeur de mort, et avec une peu de chance, une nouvelle forêt finirait par reconquérir ce territoire perdu. Parfois l’homme se demandait si les arbres pleuraient leur morts à la manière des hommes. Cela pouvait paraitre fou, mais il s’était déjà promené dans de telles forêts et si elles étaient en apparence assez semblables aux précédentes, il y avait dans le bruissement comme une complainte mélancolique.

Ce n’était ni le lieu ni l’heure pour divaguer, et ils se remirent alors en route, bon grés mal grés. Le Meriel poursuivait sa course au dessus de leurs têtes, éclairant une horizon pure et net. L’homme aurait aimé y trouver du brouillard et dissimuler ce spectacle navrant, même s’il s’y était attendu. Ce n’était pas son premier. Le gamin en revanche en découvrait la réalité et son visage se décomposait petit à petit. Quand il passèrent enfin dans un petit village blanc, il s’arrêta net.

« Personne ne peut survivre à ça. » Il conclut, d’un air aussi terrassé que tranquille, et l’homme hocha mollement la tête.

« Il y a des forces contre lesquelles on ne peut espérer se mesurer. Il ne te viendrait pas à l’esprit d’aller combattre l’océan à l’épée. »

« C’est ce que vous lui avez dit, n’est-ce pas? » Il murmura alors. « Avant qu’il s’énerve. »

«  La perte est toujours difficile à accepter. »

« Si vous pensez qu’il est trop tard, pourquoi êtes vous sorti? »

« Parce que c’est le capitaine, et… qui sait, peut-être ai-je tort? » L’homme répondit mais le gamin hocha lentement la tête. À nouveau, l’homme ne se trompait jamais, il prédisait toujours les évènements avec une exactitude effrayante. Certains revenaient même sur leurs croyances et jurait qu’il était à minima devin, sinon Oracle. L’homme lui, n’en croyait rien. Ce n’était pas un sixième sens, c’était du bon sens et puis c’est tout.

En cet instant en revanche, il aurait aimé s’être trompé.

Par acquis de conscience, ils firent un tour des petites maisons. Des chalets de pierre et de bois, en théorie conçu pour résister aux avalanches, si courantes dans ces montagnes, surtout depuis que les dixmites s’amusaient avec leurs canons. Rien cependant ne pouvait résister face à un Maelström, comme en attestait les poutres éclatées par le gèle et les fenêtres explosées. Même l’Auratoire du village avait succombé.

L’homme détailla longuement la silhouette de pierre blanche et des restes de sculpture. Il nota entre les symboles de Sainte Cassini quelques ajouts éclectiques, de silhouettes d’arbres et de petits visages dépourvus de nez, reste d’un culte local, très certainement endémique et dont les habitants emporteraient les secrets dans leur tombe glacée.

Les deux hommes passèrent prudemment la lourde porte de cuivre du lieu saint, sans la moindre rune encore active. Un curieux sifflement retentissait dans leurs oreilles. La faute à des appels d’air probablement, le vent ayant à un moment donné décapité la Coupole. Il s’aventurèrent dans les couloirs froids du cloitre, passant en revue les divers pièces. L’une d’elles sembla faire résistance, aussi l’homme la défonça à coup de pieds. C’était une petite pièce sans fenêtre, au centre duquel se trouvait le reste d’un feu. Des ombres se trouvaient agglutinés autour de ce foyer,  silhouettes blanches, lèvres bleues, yeux horrifiés. On aurait dit qu'ils avaient été pétrifiés sur place. L'homme nota, non sans amertume, que pas une seule des silhouettes n'avait tenté de prier. Pas même l'Aurateur, le chef de la délégation, même si en fin de compte, cela n'aura probablement pas changé grand chose. Sainte Cassini avait choisi de ne pas intercéder envers son troupeau, pas même son berger au col doré, et toute la miséricorde astrale ne changeait rien au fait que ces malheureux étaient morts.

Peut-être n'en était-elle pas capable- peu importe.

Il referma la porte et le gamin lui jeta un regard interrogateur, avant de fixer la porte avec curiosité.

« Les acolytes de l’Auratoire, tu n’as pas besoin de voir ça. » Il dit d’un ton sans appel.

« Ils sont tous morts? »

« Oui. » 

Ils poursuivirent alors leur entreprise, le gamin désormais vert, l’homme résigné. Il avait raison, et cela le dépitait profondément. Il allait même jusqu’à en ressentir de la rage. Voilà pourquoi, alors qu’ils remontaient le cloitre, il fixa la statue de la Sainte au bout du couloir. Elle avait le visage paisible, pour ne pas dire béas, la ceinture sculptée de houx -probablement là une miette de tradition locale. Ce visage si tranquille, alors qu’ils se trouvaient cernés dans un enfer froid et atroce libéra cette rage animale.

Prouve moi que tu as existé, que ton esprit a survécu, que tu veilles bien sur nous comme tu nous l’aurais juré, l’homme murmura dans sa barbe, montre moi à quel point je suis idiot de douter de Toi. Donne-moi un geste, un seul, pour me donner tort. Un seul.

Il attendit un moment, un long moment, une éternité même, face à l’idole, jusqu’à même obtenir un regard interrogateur de son cadet. Il espéra avec une ferveur  fanatique, jusqu’à ce que l’impatience se transforme en déception.

Il avait donc raison sur ce point, encore. 

L’homme refusait d’espérer désormais, il ne pouvait plus croire en un équilibre cosmique bienveillant, il ne pouvait plus croire en rien. C’était probablement trop demander, mais l’homme avait passé sa vie sans rien attendre, il était fatigué, désormais résigné.

« Fichons le camps d’ici. » Il grommela sans se retourner.

L’air lui sembla plus froid encore, froid et vide et quelconque. Il avait raison, et pour son plus grand malheur, plus rien n’avait de sens désormais. L’aura même de ce bâtiment lui brulait l’âme et-

Quelque chose tomba lourdement au sol, au bout d’un couloir, de manière si brutale qu’ils sursautèrent tous les deux.

« Un objet a du tomber. » L’homme dit, une point d’appréhension dans la voix. L’héca-soldat en lui se révéla, et il commença à invoquer les runes à ses paumes. Comme pour se moquer de lui, il y eu un autre bruit, plus fracassant encore, et encore. Cela ne pouvait pas être causé par le vent, ça, c’était…

C’était délibéré.

Et également incompréhensible, car ils étaient déjà passés par ces portes. Il n’y avait rien de vivant. Il fallait être vivant pour être délibéré.

Les paumes du garçon éclairèrent le couloir, et son ombre se détacha lentement de lui.

« Il y a quelqu’un. » Il murmura.

« C’est impossible. » L’héca-soldat murmura, plus à lui-même qu’à son compagnon. S’il y avait quelque chose, ou quelqu’un, c’était soit le mage le plus puissant au monde, soit le pire teknicien ayant jamais existé. Dans un cas il se réjouirait, dans l’autre… 

Ils s’aventurèrent ainsi prudemment, silencieusement le long du couloir, le bruit de plus en plus marqué, allant de concert avec les pulsations à ses tempes. Le gamin ajouta une seconde silhouette à ses ténèbres, l’homme faisait briller ses runes numicroniques dans les airs.

Ils se positionnèrent de part et d’autre de la porte, il y eut un bruissement, et le bruit se tut. Le gamin l’observa un moment, et après un bref petit hochement de tête, l’homme envoya voler la porte d’un coup de pieds. Ils s’engouffrèrent dans la pièce, toute rune dehors, près à frappe.

Contre le mur, en dessous d’une fenêtre, ouverte, se trouvait la plus minuscule des silhouettes que l’homme ait jamais vu. Une gamine, à peine adolescente, les vêtements ensanglanté, le visage tuméfié, des inhibiteurs magiques sur chacun de ses doigts, certains bleutés, très clairement cassé. Sans la moindre concertation, ils s’approchèrent, prudemment, doucement. Elle devait être morte, ce n’était pas possible, personne ne pouvait survivre à un Maelstrom, pas même une mage, et très certainement pas dans cet état. Cela devait être un piège, une embuscade-

Elle prit une inspiration tout bonnement déchirante, comme un sac en papier percé. Un de ses poumons devait être percé ou brulé, voir les deux. Wazemmerg, maudite Wazemmerg, mais ils- comment-

Le gamin sortit alors de sa torpeur, se jetant aux côtés de l’inconnue, envoyant ses ombres filer prévenir le Capitaine, appelant son camarade afin qu’il invoque un portail, qu’ils se transposent à la Citadelle de toute urgence, que le chaman était prévenu, que cette jeune fille avait besoin urgemment de soin, qu’elle vacillait, que le temps était compté. L’homme s’exécuta bien entendu, et sous ses mains l’air s’illumina pour devenir trouble. Le vide se déchira alors pour révéler un tout autre paysage. Le gamin hissa sans hésiter la gamine, la trainant vers cette image fantomatique de la Citadelle, et l’homme le suivit, bien entendu.

Il se retourna cependant une dernière fois, croisant le regard de pierre d’une statue de Sainte Cassini. Il souriait.

Elle aussi.

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Libellya
Posté le 02/09/2024
Re Dramallama,

A lire ton prologue, j'avais presque froid 😅 On est vraiment plongé dans une espèce de toundra vertigineuse où on ressent bien les émotions des personnages ainsi que la galère dans laquelle ils se trouvent.

Il y a plusieurs phrases que j'ai adoré comme "Survivre impliquait de ne pas jouer aux crétins cependant." , " fallait être vivant pour être délibéré." etc. 😂😂😂

La fin du chapitre avec ce sourire de la statue 😮
Tu as l'art de tenir le lecteur en haleine, bravo !

Quelques toutes petites suggestions 😁 :

-Prouve moi que tu as existé, que ton esprit a survécu, que tu veilles bien sur nous comme tu nous l’aurais juré, l’homme murmura dans sa barbe, montre moi à quel point je suis idiot de douter de Toi. Donne-moi un geste, un seul, pour me donner tort. Un seul
: Il faudrait ajouter des guillemets ou un tiret, vu que c'est une réplique 😊

-"Si le caractère inutile était encore manière à débat": peut-être voulais tu dire "matière à débat" ?

-"et sans se dernier, autant te couper la main tout de suite.": ce dernier*

-"L’homme quand. À lui, essayait de ne pas trop y penser." : quant à lui* et il faut retirer le point au milieu 😊

Voila, bientôt pour des nouvelles aventures peut être toujours dans cette toundra ? 😁😁
A Dramallama
Posté le 04/09/2024
Coucou Libellya!

Oooh ton commentaire m'a fait trop plaisir! Ravie que la sensation 'voyage dans un congelo' soit réussie ahahah!

Je note tes remarques pertinentes pour ma réécriture! Encore merci!
Belisade
Posté le 25/08/2024
Bonjour A Dramallama,
Ambiance peur bleue pour ce prologue où le gamin et son mentor s'aventurent dans des lieux qui font se dresser les poils sur tout le corps. Le mentor a une allure de sorceleur. L'environnement est bien décrit et les dialogues assez savoureux. Hâte de lire la suite. Merci pour ce moment.
A Dramallama
Posté le 25/08/2024
Coocoo!
Merci pour ton commentaire Belisade! Ravie que ce prologue t'ait plu!
Cléooo
Posté le 11/08/2024
Hello again, me revoici de ce côté !

Avant d'entrer plus en détail sur ce prologue, une remarque globale : il est assez long pour un prologue, puisqu'en général les prologues plus courts qu'un chapitre régulier. Cette pensé m'a amenée à regarder la taille moyenne de tes chapitres, et d'après ce qui est reporté sur PA, ils sont assez irréguliers haha ^^ Mais bon c'est du détail. Je sais que moi aussi je peux faire un chapitre de 3K aussi bien qu'un chapitre de 6K.

Maintenant pour ce prologue en lui-même : c'est bien, je trouve qu'il rend le lore plus digeste. Il y a bien sûr beaucoup d'éléments amenés d'un coup, mais tu prends le temps d'expliquer à quoi correspond les mots que le lecteur ne connaît pas, et on se sent un peu moins noyé.

Au-delà de cette présentation, le récit en lui-même était très bien. De beaux moments de tension, on est vraiment plongé dans l'expédition des protagonistes et leurs appréhensions sont nôtres.
Le cliffhanger de fin est aussi vraiment sympa. Que ce soit cette mystérieuse jeune fille qui ne devrait pas se trouver là, ou le sourire de Sainte Cassini... C'est intriguant !
A Dramallama
Posté le 12/08/2024
Hello!

Ravie que ce prologue éclaircisse certains éléments (il est un peu long parce que à la base tous mes chapitres font +6K mais je les redécoupe pour les rendre digeste, donc techniiiiquement le prologue est deux fois plus court (lol))

Ravie que tu trouves la fin intrigante :)

Et je vais m'arrêter là parce que sinon je vais me mettre à spoiler mdr.

encore merci de tes conseils judicieux!
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