Les mains désespérément froides,
Mais le coeur épanché de flammes
Qui consument jusqu'au ciel l'âme ;
Je t'écrirai toujours, même malade,
Même affaiblie, même heureuse,
Cette promesse sera l'ultime,
De tes leçons la somme divine
Inscrite sur ma peau soyeuse
De jeunesse, je suis déjà âgée
On me dit sage et avisée
Grâce à toi qui m'as tout appris,
Toi que l'amour en moi a choisi
Comme suprême héritier
D'un Empire inexploré !
Mais du réel tu es absent
Présent dans le souvenir seulement.
Alors l'avenir reste seul espoir
Qui se terminera féconde aporie,
Un temps étiré à l'infini
Qui me permettra peut-être de te revoir...
Dommage pour le seul passage qui ne rime pas, entre ultime et divine, cela dit, les sonorités sont très proches! Ce n'est donc pas gênant. Cependant, peut être que des mots comme intime, richissime, légitime, infime ou cime pourraient te donner des idées!
On se sent portés par le désespoir grandissant de cette amante, profondément touchés par le sublime de la fatalité qui l'emporte.
Merci de laisser s'exprimer ton talent, avoir accès à la semence de ce dernier est toujours un vrai plaisir!
Cela me fait pas mal penser à "La confusion des sentiments" de Stefan Zweig, nouvelle dans laquelle un élève nourrit une admiration quasiment excessive pour son professeur, parce que ce dernier s'exprime avec une éloquence divine.
En conclusion, bien que tes lignes décrivent l'amour de coeur, je trouve intéressante sa projection dans un amour initiatique, et cette image de la somme divine des leçons est géniale!
C'est chouette que tu le ressentes ainsi ! Contente que tu apprécies toujours autant :) Pour le moment, ce sont des choses plus ou moins belles dont je parle, mais il n'y aura pas que ça dans ce "recueil". Certains auteurs utilisent leur joie pour écrire, d'autres la souffrance.