Chimère de mes jours et de mes nuits,
Cachée dans l'ombre sous le soleil de midi,
Je te vois et tu le sais, insaisissable créature
Que mes yeux laissent couler dans cette filature.
Jamais je n'ai pu délicatement t'attraper,
Jamais je n'ai pu entièrement te contempler,
Un rêve coupé court
Pour moi pas de retour...
Incapable de t'emprisonner
J'aurais finalement été,
Captive de ta liberté
T'ai-je laissé filer ?
Objet de rêve
Sujet à la réalité,
Es-tu la trêve
Dans mon Idée ?
Avec les vers qui raccourcissent, j'ai personnellement senti grandir en moi un profond désespoir, accentué par des mots qui deviennent de plus en plus hésitants (multiplication des questions).
C'est drôle car au lieu de lire les vers plus courts plus rapidement que les plus longs, j'ai naturellement ralenti, comme si j'étais à la place du narrateur et que je ressentais les doutes monter en moi, et qu'au fur et à mesure que je progresse dans une sorte de prise de conscience, de désillusion, je voyais mes espoirs s'évanouir en doutes, en prières et en plaintes.
Ton poème est très mystérieux, et toute sa puissance réside dans les émotions qu'il peut réveiller, mais je dois avouer ne pas être sûr de bien identifier le sujet du texte...
Peut-être suis-je juste nul, mais malgré les indices donnés, j'hésite.
Au plaisir de te relire ;)
Le mystère reste donc entier ! Si je peux me permettre, quelle aurait été ton interprétation ? Je suis curieuse de l'entendre.
J'aime beaucoup le fait que tu rétrécisses les vers à chaque strophe ! Et les rêves, les chimères sont un joli sujet que tu as traité avec brio.
Merci pour cette instant de douceur...
Peace :)