Quelque chose de très précieux

Par Erioux
Notes de l’auteur : Enfin la fin, merci de me laisser un commentaire et votre appréciation. Ce roman est le premier que j'ai osé écrire. J'en suis maintenant à la relecture. J'ai vraiment envi d'écrire la suite et j'ai déjà l'idée des prochaines aventures d'Anna. Le prochain serait « Anna et la tour de babel ». puis «Anna et la cité interdite » et pour finir « Anna et l'inframonde » Vous en pensez quoi? Il y a du potentiel? Merci à ceux qui m'ont suivi jusqu'ici:)

Ouaf, ouaf ! Qui pouvait frapper à sa porte à une heure aussi tardive? Le propriétaire? Il venait pourtant de lui payer le loyer de décembre. La maudite voisine? Toujours à se mêler des affaires qui ne la regardent pas… 

-    Calme-toi loup de mer, qui est-là? demanda monsieur Fisher en repoussant son chien derrière lui.

-    Monsieur Fisher… c’est Anna... 

-    Je ne connais pas d’Anna, partez !

-    Je sais, mais je possède quelque chose qui vous appartient, quelque chose de très précieux…

L’homme, attiré par l’appât du gain, entrouvrit la porte. 

-    Précieux? Qui m’appartient? Se méfiait monsieur Fisher en dévisageant la jeune femme.

-    Oui, très précieux… voilà votre mémoire. 

Elle glissa son appendice sournois dans l’entrebâillement, le posa au milieu du front du marin et déversa le ballot de souvenirs: Des larmes d’enfants, des bonheurs d’adolescents, une belle sur les berges, Louane, le parfum de sa peau, le jour où de deux ils sont devenus trois, Pierrot, ses petites mains, ses trop longs pieds, des cheveux de blés…cette blondinette et son bébé, le phare et puis les peurs, les peines, le désespoir de la maladie… et à nouveau des rires et des querelles de gamins, Gwion et…

-    Anna… ma petite blatte…c’est toi? L’accueillit-il en pleurant de joie… et Irène, ta grand-maman… et ce bébé?

-    Voici Naja, ma petite sœur… Naja, je te présente Erwan Fisher, notre nouveau papa…


***

Dans la caravane, Gwion courait après la fille avec un informe nez de clown, il s’était lui-même maquillé et avait de toute évidence raté. Diane rigolait et le taquinait.
 
-    Tu es affreux, tu ressembles à un gâteau écrabouillé.

-    C’est toi qui n’as pas voulu m’aider, riposta Gwion un peu vexé.

-    Attendez, j’ai surement une vieille perruque dans ma malle à costume, proposa Athéna — quel bordel, rappelez-moi de la classer…

Sous la panoplie de déguisement, elle tomba sur les sacoches du chasseur. Elle les avait mises de côté, incapable de s’en départir. Elle déboucla l’épais rabat de cuir, plongea les mains irrésistiblement dans la poche, en sortit un étrange livre à la couverture sombre.

-    Et puis, cette perruque, elle vient? demanda Diane fuyant le bouffon.

-    Je l’ai trouvé… répondit Athéna — Cent milliards d’âmes dégénérées pour les vénérer. Cent milliards de pénitents pour les éveiller et tout engouffrer, même le temps.

 

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