Qu'est-ce qui se passe là-bas ?

Pierre et Camille coururent et enjambèrent le bosquet. Pierre tomba, mais Camille ne parut pas le voir, il se redressa. Devant eux, il y avait une petite fille et deux garçons.
— Vous ! dit Camille.
— Oui, nous sommes les membres du DBA.
— Pourquoi attaquez-vous cette petite fille ?
— Elle a un bianimal mi-renard, mi-panda roux. C’est un bianimal très rare.
— Vous vous êtes renseignés sur la nature des bianimaux ! s’étonna Camille.
— Oui, mais ce ne sont pas vos affaires. 
Camille passa alors à l’attaque avec son chat-chouette. Elle était douée. Pierre ne savait quoi faire, alors il resta à l’écart. Les attaquants étaient deux garçons très jeunes pour des membres du DBA. La petite fille masquée se réfugia à côté de Pierre. Camille réussit à faire fuir les deux garçons.
— Bonjour, dit-elle, comment t’appelles-tu ?
— Tu ne me reconnais pas ? dit alors la fille.
— Jeanne ? dit Camille un peu hésitante ?
— Oui ! Bravo, Camille ! Tu as bien deviné.
Alors la dénommée Jeanne enleva son masque et fit paraître un visage rayonnant. Elle avait des yeux vert-marron avec des cheveux brun presque noir qui lui arrivaient à la taille.
— Mais on ne t’attendait pas avant deux jours ?
— Tu n’es pas heureuse que je sois là ?
— Mais si ! Tu as déjà terminé ta mission ?
— Oui, j’ai réussi à libérer les bianimaux. Ensuite, deux DBA m’ont attaqué. Je vous ai vu alors j’ai crié pour que vous veniez m’aider. Et j’ai trouvé des montures pour aller plus vite.
— Elles sont où ? demande Pierre en regardant au loin. 
— Il ne faut pas regarder par là, il faut regarder le ciel.
Pierre leva les yeux, il vit des bianimaux très bizarres, mi-lion, mi-oiseau.
— Ils sont trop stylés ! observa Pierre.
— Oui, répondit Camille, mais ils sont également très rares.
— Jeanne, demanda Pierre, pourquoi ton bianimal est-il rare?
— En fait, les renards et les pandas roux n’habitent pas du tout au même endroit l’un et l’autre alors il est très rare de voir un tel bianimal. Allez ! On monte.
Jeanne siffla trois fois et les trois bianimaux perchés descendirent devant les trois enfants. Jeanne et Camille montaient sur les bêtes ; Pierre avait plus de mal et les filles se moquaient de lui, mais il réussit quand même à monter le fauve.
— Il faudra voler haut dans le ciel pour ne pas se faire voir.
— Mais nos bianimaux ne pourront pas nous suivre.
— Si tu lui fais un peu de place, il pourra s’asseoir avec toi. Allez, on y va, dit Camille avec  enthousiasme. Pierre parvient à lui aussi à se lancer dans le ciel.
— Trop cool, dit Pierre.
Il fit des accélérations ; il monta et descendit très vite. Il était au comble de la joie, il volait et ce n’était pas un rêve. Ils volèrent pendant une heure environ.
— Il faut faire une pause, car nos montures sont fatiguées.
— Oui, mais on se pose où?
— Là ici c’est une clairière et il n’y a personne.
— OK, mais comment on fait pour descendre ?
— Comme ça, dit Camille en descendant. 
Pierre vit comment Camille avait fait et reproduit la même chose.
— Et voilà trop cool. 
— Vous venez ? On va chercher de la nourriture pour les lions-oiseaux.
Ils marchent dans les bois à la recherche de nourriture pour leur monture et pour eux.
— On va former deux groupes : un avec Jeanne et Pierre, et l’autre avec les lions-oiseaux et moi.
— Pierre, tu viens ? On va par là. Dès que l'on trouve de la nourriture, on vous appelle.
— OK. 
Pierre et Jeanne partirent vers la droite, et Camille vers la gauche.
— Tu as des parents Jeanne ? demanda Pierre.
— Je ne sais pas ?
Il aperçut quatre framboisiers et en avertit alors Camille.
— On a trouvé, dit Pierre.
— Chic, vous avez trouvé des framboises !  J’adore ça !
— Cool ! ajouta Pierre.
Ils mangèrent de bon appétit et les bianimaux aussi.
— Il y a un ourson ici ! Il a peut-être faim. Pierre lui donna quelques framboises. L’ourson sembla apprécier l'offrande, puis il partit, tout heureux.
— Où l’ourson est-il parti ?
— Je ne sais pas.
Et puis l’ourson revint avec un ours adulte, qui gronda très fort. Les enfants prirent peur et s'enfuirent en courant.