Ma botte s’enfonça dans la neige, malgré le fait qu’elle soit rembourrée elle prit l’eau et mon pied fit bientôt gelé. Je frappa la porte et ordonna :
-Ouvrez ! Une voix me répondit :
- Qui êtes-vous ? Agacé je répondis en frappant la porte :
- Ouvrez au nom d’Aïda prophète du sang ! La porte s’ouvrît immédiatement et un garde plus grand que les autres m’accueilli tandis que la porte se refermai derrière moi.
- Prophète du sang, que nous vaut l’honneur de votre visite ? Putain d’hypocrite. Je n’aurai pas été aussi importante il m’aurai traité comme une sous-merde. Je le pointais d’un doigt accusateur et lui dit.
- J’ai eu vent d’un incident arrivé à notre prisonnier, qui était sous votre protection en tant que directeur de la prison des glace d’Unrin. J’espère pour vous que le coupable à été châtié.
- Ne vous en faites pas votre honneur, l’empereur et Laura vous ont devancé, Laura s’est chargée de lui et on l’a largué à trois cents miles de là alors qu’il délirai croyant voir sa compagne qu’il avait assassiner qui revenait le hanter. J’ordonnai :
- Emmenez-moi voir le prisonnier.
- Mais certainement votre honneur, si vous voulez bien me suivre. Hypocrite de merde. Cette pensée me traversa l’esprit, d’autre insultes me traversèrent l’esprit, certaine à l’encontre du directeur, d’autre contre ce monde et certaine s’adressait même à moi-même. Je suivis le directeur dans de nombreux couloirs et le fil de mes pensées s’interrompit lorsqu’il me demanda :
- Si je peux me permettre, pourquoi tenez vous à le voir ?
- Pour ne pas avoir fait toute cette route et m’être geler pour rien. Ma réponse parue le satisfaire et il n’insista pas. Après l’avoir embarqué dans cette merde c’est bien la moindre des choses de m’assurer qu’il va bien. De plus, c’est quelqu’un de bien, de meilleur que je ne le serai jamais. Il s’arrêta devant une porte et me fit signe d’entrer. Je poussai la porte et entrai. Une salle de taille moyenne, des pétales de roses et d’Iris jonchaient le sol. Deux chaises, orientés vers un matelas au fond de la salle. Du sang et de la bile mélangés recouvraient celui-ci. Ie me tournais vers le directeur :
- Ou est-il ? Une inquiétude commençait à grandir en moi. Le directeur répondit :
- Je ne sais pas, il est tombé inconscient après que l’empereur l’est corrigé. A la peur, se mêlait à présent la colère :
- Et ça ne vous est pas venue à l’idée de placer un ou deux gardes devant la porte dans le cas où il se réveillerai ? Abruti ! Il haussa le ton :
- Que vous soyez haut placé à Dlaxiglax ne vous permet pas de me parler sur ce ton prophète sanglante ! Excusez-vous et je ne prendrai pas ombrage de ce désagrément ! Je serrai les dents sentant encore la rage monter d’un cran en moi et, hurla cette fois :
- J’ai TOUS les droits ici ! La rage réveilla mon pouvoir et je le sentais couler dans mes veines. Vous n’êtes qu’un sous-fifre, vous êtes aisément remplaçable ! Vous entendez ? Rem-pla-çable. Vous n’avez aucun ordre à me donner, aucun ! Votre survie dépend du bon vouloir de l’empereur, des Nobles Sanglants et même de moi ! Est-ce clair ? Si vous êtes en désaccord affrontez-moi, allez-y, venez ! Je connais les traditions des Fés ! Il me foudroya du regard, un éclat de haine dans le regard mais ne bougea pas. C’est bien ce que je pensais, il se donne des airs, se sent puissant en maltraitant les détenus qui ne peuvent rien contre lui. Mais dès que quelqu’un est plus puissant que lui, il n’ose rien. Un lâche comme je les déteste. Je tournai les talons et le dirigea vers la porte, un bruit de lame quasi inaudible m’avertit juste à temps pour que je me jette au sol, une dague déchirant ma cape, je roulai au sol sur plusieurs mètres pour m’éloigner puis, m’appuyant sur mes mais afin de me relever le plus vite possible. Le directeur se tenait à quelques mètres de moi, une dague à la main, le regard fou. Il murmura d’une voix d’enfant :
- Durant sa visite à Tom, elle à insisté pour lui parler seul à seul dans sa cellule, Simon à craqué, lui à sauter dessus, l’a immobilisé puis, lui à voler son kukri et l’a étranglé. Oui, c’est une bonne excuse ça pas vraie maman ? Il changea de voix et dit : « oui mon fils chéri, c’est une excellente excuse, l’impératrice n’y verra que du feu… »il changea de nouveau de voix puis demanda : « maman, tu m’autorise à la tuer ? Elle m’a énervé. » Il reprit la voix de ce qui étais censé être sa mère et dit : « bien sûr, mais… n’oublie pas de lui prendre son kukri pour l’égorger… ce type est cinglé…mais est-ce que ça m’étonne vraiment ? Il se rua sur moi dague en avant et je fis un écart de côté pour esquiver son coup. Rapide. Sa vitesse me surprit réellement quand il accéléra encore au moment de son attaque. Je ne l’esquivai que de justesse et son attaque déchira ma cape. Il se retourna et, me frappa au visage de sa dague si vite que je ne vis pas son attaque je reculai d’un pas maladroit par pure instinct et la pointe de sa dague ne fit que m’entailler la joue. Je sentis un filet de sang couler de toute l’entaille. Il enchaîna avec un deuxième coup cette fois dirigé vers le ventre. De nouveau il accéléra au moment de son attaque. Je me décalai mais pas assez vite : la lame rentra dans mon avant-bras ratant de très peu l’artère. Je sentis une vague de douleur se répandre dans mon avant-bras. Je grognai de douleur et reculai veillant bien à maintenir la dague dans la plaie pour ne pas déclencher d’hémorragie. Il sortit une deuxième dague. Je lui dis :
- Faites pas le con, rangez cette dague. Vous savez très bien ce qui va se passer si vous vous obstinez à m’attaquer. Ça va mal se finir pour vous. Très mal. J’ai pas envie de faire des nuits blanches pendant une semaine. Alors rangez cette dague et n’en parlons plus. Ce n’est pas le moment. Il me dévisage un instant. Les yeux injectés de sang, le regard fou je compris qu’il ne changerai pas d’avis. Il me dit :
- Pourquoi ? Méchante Aïda. Laisse-moi le plaisir de te tuer. Méchante. Je lui répondis :
- Qu’il en soit ainsi. Je laissai le pouvoir que je retenais juste là couler dans mes veines exploser. J’eux la sensation que mon sang brulait, se mettait à bouillonner. Je m’appuyai sur mes genoux, haletante tandis que mon pouvoir pompait mon énergie d’un coup. Je perdis l’équilibre en proie à une soudaine baisse de tension. Ma vision se troubla avant de disparaître complètement durant quelques secondes ce fut le noir complet pour moi, je ne pouvais qu’entendre des craquements d’os et des gargouillis. Un bruit d’eau qui tombe au sol retentit puis ma vision revint. Je découvris le Directeur où plutôt, ce qu’il en restait. Son corps s’étais disloqués, ses bras prenaient des angles improbables et des bouts d’os sortait au niveau de ses coudes. Ses yeux étaient sortis de leurs orbites. Du sang était étalé partout autours de lui. Des gardes entrèrent alors au pas de course. Ils découvrirent alors le carnage présent devant moi et ils me dévisagèrent un instant. L’un d’eux me demanda :
- Si ce n’est pas indiscret votre honneur, je peux connaître la raison de votre geste ? J’hésitai à dire qu’il m’avait agressé. J’aurai risqué de perdre mon image de cruelle servant de l’empereur. Non, définitivement il fallait mieux ne rien dire et trouver quelques choses qui collait avec mon personnage, alors, tâchant d’ignorer le dégout que je m’inspirai à moi-même je répondis en prenant la voix et l’expression la plus froide et impassible dont j’étais capable :
- Il m’a énervé. Le garde posa un genou a terre et dit :
- Bien prophète sanglante. Puis-je faire quelque chose pour vous ? Je me laissai tomber sur une chaise et ordonna :
- Nettoyez moi ça, et amenez-moi quelque chose à boire, utiliser mon pouvoir me déshydrate. Ensuite revenez avec deux gardes en qui vous avez confiance. Ils sortirent au pas de course. Je regardais une dernière fois le cadavre avant qu’il ne l’emporte. Je n’éprouvai aucun regret, ce taré le méritait. Toutefois je n’avais pas le droit de juger qui avait le droit de vie et de mort. J’eu beau fouiller en moi je ne trouvai cette fois-ci aucun sentiment de culpabilité et d’empathie, et pour ça je me hais. Le garde revint alors me coupant de mes sombres pensées. Il portait une outre qu’il me tendit sans un mot. Je la débouchais et la portait à mes lèvres. Je sentis l’eau me couler dans la gorge. Mes forces me revenaient petit à petit. Je vis un garde à genoux frotter le sang pour tenter de le faire partir à l’aide d’un linge. Je l’entendais grommeler dans sa barbe, et malgré le fais qu’il parle bas pour ne pas être entendus ayant une très bonne ouïe j’entendis tous ce qu’il marmonnait :
-… merde, ça part pas, l’aurais pas pu le tuer plus proprement sérieux ? J’suis en train de saloper mon armure en plus. Merde, merde merde. J’hésitai entre rire, m’énerver et l’aider. Après un instant je me levai, m’approchai de lui et lui dis :
- Donnez-moi un linge, je vais vous aider. Il me dévisagea et me dit :
- Mais…votre honneur… ce n’est pas digne de vous…je…si mes supérieurs l’apprenaient je… je l’interrompis dans ces bégaiements et lui dit :
- C’est un ordre. Si vos supérieurs veulent vous faire quelque chose, ils iront me trouver pour m’expliquer de quel droit ils vous sanctionnent pour un ordre que j’ai donné. Après encore un instant d’hésitation il me tendis un linge. Je me mis à genoux dans le sang et commençai à frotter sans prêter attention aux regards étonnés que me lançait le garde en coins. Les gardes revinrent au bout de quelques minutes et je posai le linge, me levai et dis :
- Tom à disparu. Le garde me dévisagea avant de me demander :
- Tom ?
- Le réceptacle. Je déteste ce nom…on dirai que l’on parle d’un objet. Le garde sembla soudain comprendre :
- Ah. Le réceptacle. Je demandai soudain :
- Vous avez une idée d'où il a pu passer. Le garde sembla alors se décomposer et me dit :
- Pas la moindre. Excusez-moi votre honneur. Il tenta de la dissimuler mais je vis très bien une expression de terreur fugace passer sur son visage. Je vis également qu’il crispait les muscles comme pour se préparer à souffrir. Est-ce donc cette image que le monde à de moi ? Une créature qui aime tuer et faire souffrir. Au point de même terrifier les Fés. Peut-être est-ce ce que je suis vraiment après tout. Un monstre à l’apparence. Humaine, aucun humain ne peut avoir un œil rouge et un autre violet. Déjà que séparément avoir les yeux violets, les yeux rouges ou deux yeux de couleurs différentes c’est rare, très rare ; et impossible pour l’œil rouge ça ne peut définitivement pas être un hasard si Korgen est venu me trouver moi et pas une autre. Je me levai et, posant l’outre sur ma chaise répondis. :
- Ce n’est pas un problème. Ah, et merci pour l’eau. A l’expression de surprise qui passa sur le visage du garde je compris que je m’étais montré trop gentille, trop humaine. Je me forçai alors à adopter une expression froide, hautaine, et impassible et lui dis. :
- Toutefois, vous comprenez bien que je ne peux pas rester sans rien faire face à votre incompétence, capitaine, vous êtes dès maintenant rétrogradé au rang de simple soldat et je vous mets aux arrêts pour une quinzaine de jour. Je considère cela comme une punition clémente au vu de votre incompétence. Il parut ravaler une réplique et se contenta de baisser la tête et de murmurer :
- Bien votre honneur. Je ne répondis rien, le remord d’avoir infligé ça pour pas grand-chose à une cré ature certes mauvaise mais qui ne m’avais rien fait pour mériter ça. J’interrompis un instant le fil de mes pensées pour demander à l’ex-capitaine en évitant soigneusement son regard :
- Vous avez une pièce ? Il m’en tendit une sans un mot. Pile je vais à gauche, face je vais à droite. Il a pu emprunter les deux couloirs. Je jetai la pièce en l’air pendant. Je la réceptionnai et dis pour moi même :
- Face. Pourquoi est-ce que je sers l’empereur au juste ? Il me serai si facile de me révolter contre lui. Alors, pourquoi est-ce que je ne fais rien ? Je le fais c’est tout. Pourquoi ? Je n’en ai pas la moindre idée. Je n’ai pas le choix. Je m’élançai à droite au pas de course. Je suis la prophète sanglante.