-Ce n’est pas possible, je t’ai vu mourir !
- Est-ce que j’ai l’air morte ?
- Non mais… ça n’enlève rien au fait que je t’ai vu te faire égorger.
- J’ai manipulé ton esprit et celui de Sam. Je vous ai fais voir autre chose que ce qu’y est arrivé, pendant qu’ils étaient enfermés, Sam et Alice, moi présentement on était envoyés séparément pour interrogatoire. Pendant l’interrogatoire de Sam, après m’être débarrassé de mon geôlier et m’être mise d’accord avec la délivrance, je suis allée à l’interrogatoire de Sam en tant qu’empereur, dans mon cube de tissus blanc. Je me suis introduite dans son esprit et lui ai fais me voir en tant qu’Alice à la place d’un démon. Ce démon avait reçu comme ordres de l’accompagner et de se comporter comme s’il était moi. Le pauvre n’a pas jamais compris. Elle sourit. Le problème c’est que tu pourrais raconter à tout le monde qui je suis, q’est ce qu’il me dit que tu ne le feras pas ?
- Je suppose que ma parole ne suffit pas.
- Tu suppose bien, elle se leva et se mit à faire les cents pas, elle s’écria : « ah, j’ai une idée, le pacte que Korgen à passé avec Aïda lui permet de la tuer quand il veut, il peut lui ordonner de se suicider, elle le fera, elle eu un léger rire avant de continuer, et tu sais ce que c’est le pire dans tout ça ? C’est qu’elle aura l’impression de le faire de son libre arbitre, si Korgen lui ordonnait elle se vendrai en ayant l’impression de le faire de son libre arbitre. Comme j’ai la sensation que tu t’entends bien avec Aïda, si tu parles elle se suicidera. Compris ? Un frisson glacé me parcourait l’échine, j’avais vu juste ! Son pacte la forçait à obéir. J’avais tout de même la sensation qu’elle conservait un semblant de libre arbitre, tant que l’on ne lui ordonnait pas le contraire elle pouvait faire quelques choses mais comment savoir quand elle le faisait d’elle même puisque de toute manière elle avait la sensation de le faire de son plein gré. Après quelques secondes de réflexion je résolu de ne rien dire, du moins pour le moment. Ça n’engageait à rien et je pourrais toujours changer d’avis plus tard. Les traits d’Alice se durcirent et elle me dévisagea le regard furieux avant de dire :
- Je te fais une offre qui nous arrangent tous les deux et tu oses penser que ça n’engage à rien ? Vermine ! Comment avait-elle deviné ? Elle ne pouvait tout de même pas… elle interrompit le fil de ma pensée, m’offrant une réponse par la même occasion. « Lire dans les pensées ? Si je le peux ! Tu vas regretter d’avoir tenter de me mentir ! Un instant plus tard une douleur atroce le vrilla le crâne et du sang coula de mes yeux, un liquide chaud de mes oreilles, je supposais que c’était également du sang. Je fût pris d’une quinte de toux incontrôlable et une giclée de sang sortit de ma bouche. Un haut le cœur me surpris alors et je vomis instantanément sur mon matelas un mélange de bile et de sang. Mes bras cédèrent sous mon poids et je m’écroulai dans ma propre bile. La douleur disparue aussi soudainement qu’elle était venu me laissant haletant incapable de me relever. Alice s’accroupît à côté de moi et entailla légèrement ma gorge de son oncle avant dé récupérer un filet de sang avant de me dire :
- La prochaine fois se sera moins doux, n’essaie plus de me mentir où la prochaine fois se sera Laura qui s’occupera de ton châtiment et crois moi, elle est moins gentille que moi. Ma vision se tâcha de noir mais je ne m’évanouis pas pour autant, je vis un nuage de pétale de Lys cacher Alice, quand il se dissipa elle avait disparu ne laissant plus que Laura qui après un instant à me dévisager disparu également dans un nuage de pétale d’Iris. Je haletais, luttant pour reprendre mon souffle. Des vagues de douleur traversaient mon corps, les taches noirs disparurent de ma vision m’enlevant l’espoir de perdre connaissance afin d’échapper à la douleur. Je perdis la notion du temps, je ne sais pas combien de temps je restai ici, à fixer le pas de la porte, haletant. La douleur me quitta au bout de quelques heures.
Je m’appuyai sur mes coudes, tentai de me relever mais, mes jambes se dérobèrent sous mes pieds, et je retombai au sol. Je tentai de me relever une seconde fois. Cette fois ci je parvins à me relever et, sans que je ne sache pourquoi je sentis une vague de chaleur envahir mon corps. L’instant d’après je sentis toute mon énergie me revenir. Cette fois stable sur mes jambes je marchai et passa le palier de la porte. À ma grande surprise, personne, pas un garde. Je jetai un coup d’œil à droite, puis, à gauche. Personne.
Dans quelle direction partir ? Je jetai finalement mon dévolu sur la gauche. Je traversai le couloir et me retrouvai alors face à un problème : un mur me barrait la route, la seule suite à ce mur était éventuellement un trou à peine assez large pour laissez passer un homme de taille normal. Je me retournai pour faire demi-tour et sursautai en découvrant un mur, j’étais enfermé entre quatre mur avec pour seul potentielle issue un tunnel. Je m’allongeai et observai l’intérieur du tunnel, je plissai les yeux pour tenter de distinguer quelque chose à l’intérieur du tunnel. Rien. Le noir le plus complet. Surmontant une bouffée de claustrophobie je me mis à ramper dans le tunnel. J’avançais à tâtons. J’avançais doucement. Le tunnel montait en pente douce, je tâtais du dos de la main le plafond du tunnel afin d’en estimer la hauteur. Seul quelques centimètres séparaient ma tête du plafond. Je continuai malgré tout : imposée faire marche arrière maintenant. Je tâtais de nouveau le plafond de ma main et une vague de terreur m’envahit : le boyau dans lequel je rampai s’était resserré. Je me forçais à respirer calmement et à ne pas céder à la panique, ce n’était pas le moment, cela pourrait me coûter la vie. J’inspirai puis expirai lentement, malgré le noir qui m’empêchait de voir je fermai tout de même les yeux avant d’inspirer et d’expirer une fois de plus. Je réussis à dominer ma peur. Je me remis à ramper. À tâtons, je continuai à avancer contenant ma peur qui malgré mes efforts revins très vite quand je sentis le plafond frôler mes cheveux, il n’était qu’à quelques centimètres de moi. La terreur se déversait en moi par vague régulière. Je ne parvenais presque plus à la dominer. J’accélérai et commençai alors à entrevoir une lumière au bout du tunnel.
Je continuai à accélérer et alors que je voyais précisément la sortie et que ma tête étais à à peine vingt centimètres de la sortie je ne parviens plus à avancer. Un frisson glacé me parcourut le dos quand je réalisai que mon pied étais coincé dans un petit trou, je tentai de l’extirper sans succès. La terreur finit par avoir raison de moi, la terreur de rester bloqué ici jusqu’à mourir de soif, je ne hurlai pas, non, je restai juste purement et simplement tétanisée sans bouger. Je contemplai l’ouverture, la fin de ce cauchemar me semblait si proche et si éloigné à la fois. Dominer ma claustrophobie tout ça pour rester coincé et mourir comme un moins que rien. Quelques heures passèrent et je perdis espoir. Je fermai les yeux et attendis que la mort ne vienne.