Nous sommes mi-Décembre, deux semaines après la disparition de Lola Werner, trois après celle de Martin Vazil. Les parents de ce-dernier ont quitté le village, faute d’espoir, épuisés par la peine et l’âme obscurcie par la culpabilité. La famille Werner est toujours là et ils n’ont pas abandonné les recherches même si la Police semble peu à peu parer à l’éventualité qu’on ne retrouvera jamais les deux enfants. Tous semblent se demander si le malheur va de nouveau frapper.
Jusqu’ici aucun suspect n’a donné satisfaction à la Police ; ni les Vazil, ni les Werner, ni le vieil ermite, personne. Le commissaire de l’enquête ne compte plus le nombre d’appels reçus pour dénoncer un tel ou un tel. Ce ne sont que des bruits de couloir. Il s’apprête à mettre l’enquête en suspend, faute d’avancée significatives.
Melvin et Lucas Thobor dorment à poing fermés dans une chambre fermée à double-tour. La mesure a été prise par leur parents. Ce schéma est le même dans presque toutes les maisons du village. Ce soir, les deux enfants continueront de dormir paisiblement. Mais pas leur père.
Car si jusqu’ici tout porte à croire que le dénominateur commun des victimes réside dans le fait qu’il s’agit d’enfants, la vérité est toute autre : elle tient plutôt au somnambulisme. Si Martin Vazil et Lola Werner furent privilégiés aux autres enfants du quartier des Prés Fleuris par la chose c’est parce qu’ils étaient sensibles à ce trouble.
La chose ne fait rien par magie ou presque. Elle s’immisce dans les têtes à distance et contrôle celles qui s’ouvrent entièrement à elle, celles qui sont par nature prédisposées à lui donner ce qu’elle veut. La chose se sert du somnambulisme en le provoquant et le manipulant. Alors tout devient facile, la proie est servie comme sur un plateau, descendant dans les profondeurs du terrier pour y être dévorée.
En conséquence, même déverrouillée, la porte des enfants Thobor serait restée fermée étant donné que ni l’un ni l’autre n’est somnambule. Mais ce n’est pas le cas de leur père, Loïc Thobor. Sa porte est grande ouverte alors qu’il est allongé aux côtés de sa femme. Cette nuit, la chose a besoin de se nourrir. Alors l’homme se lève, marchant en direction de la mort.
Je n'en ai pas parlé précédemment, mais cette histoire d'enfants qui disparaissent ça rappelle évidemment beacoup d'autres histoires avec un début similaire (faut dire que c'est un bon point de départ pour tout type d'histoire : policier, fantastique, horreur...). Je pense à la série Dark, ou encore à 3 Jours Et Une Vie.
J'étais persuadée qu'il mangerait que les enfants, mais tu expliques que c'est pas sa priorité et que le somnambulisme est la clé.
Je suis intriguée par cette créature. Pourquoi cherche-t-elle à se nourrir comme ça ? ;)
Là, je le vois aussi comme une prise de force par rapport aux premières victimes ; serait-ce plus facile d'influencer l'esprit d'un adulte par rapport à un enfant ? Je me demande également si elle a une préférence parmi ses victimes