Un oiseau passe et tu t’imagines pousser des ailes pour explorer le ciel.
Trois cailloux sur le sol et tu les fais vivre. Le papa, la maman et l’enfant, une famille bien solide, à la tête dure.
Un bout de mouchoir oublié au fond de ta poche, et tu deviens infirmière, pansant tous les bobos que ton esprit de 10 ans peut concevoir.
Maman te laisse peser la farine puis casser les oeufs, et le rêve de devenir chef pâtissier éclot dans ton esprit.
Aventurier, pianiste ou encore dresseur de lion, tout te parait possible.
Tu rêves, sans limite, sans contrainte, sans peur de l’échec.
Tu es plein. Plein de vie, plein d’envie.
Tu ne connais pas le poids de la réalité. Celles des factures qui te font lever chaque matin pour te rendre dans un travail vide de vie et d’envie.
La réalité de la fatigue qui te cloue à ton canapé, l’index possédé faisant défiler des vidéos de manière frénétique.
Je me suis assise sur mes rêves, sans qu’ils m’élèvent.
Je te vois et je t’envie. Je m’assois à tes cotés, maladroitement, je fais gigoter une poupée. Peut-être… peut-être qu’avec toi, mes rêves continueront d’être habité.