Mon aimée,
Au moment où je t’écris, le soleil disparait peu à peu derrière la colline me faisant face. Les derniers rayons éclatent sur la surface du lac, faisant apparaitre mille scintillements.
J’aimerais que tu sois déjà là, assise à coté de moi, à admirer le crépuscule peignant le ciel de rose et de bleu.
Dans ta dernière lettre, tu m’écrivais la couleur que l’automne sème dans ta région annonçant les prémices des premiers froids. Rejoins moi. Là où la chaleur nous enveloppe, là où l’été paresse et se délasse.
J’imagine ta bouche salée par la sueur de nos corps, la moiteur de ta peau contre la mienne, la soie de nos draps venant rafraichir nos esprits échauffés.
L’atmosphère se remplirait de nos respirations saccadées à peine couvert par le ronron mécanique du ventilateur.
Mon aimée, la flamme qui brule en moi, me consume bien plus que la douceur de cet été indien.
Rejoins moi vite.