Rien que des mots.

Il y a des mots pour un peu tout, de l’indicible au fait-tout, pour des objets ou des sentiments, pour les petits et les grands.

Des mots courants, vibrants, ou tout simplement brillants. Des mots pour les vivants, et d’autres on ne sait pas trop.

Des mots pour décrire, pour décrier, pour décrypter, et même parfois pour décrisper un peu cette langue et la sortir de sa gangue exsangue.

Il y a des mots qu’on chuchote, parfois qu’on sous-entend, et d’autres qui sont prévus pour être entendus, pour être hurlés, braillés, et balancés sans hésiter.

Des mots qui font de la peine, des mots qui apaisent, des mots qui confessent, et des mots inutiles et futiles, qui ne servent à rien ni à personne, qui ne sont prononcés que pour parler et ne rien dire.

Il y a des mots faciles à comprendre, faciles à entendre, et d’autres qui ne sont pas assimilables, qui sont insupportables et très loin d’être admirables.

Et puis il y a des Maux, pour lesquels nous n’avons pas de mots.